Conseils de lecture pour les futurs lycéens

lecture

Trouvée sur internet (sur le site du lycée Lucie Aubrac), une liste de lectures conseillées pour l’entrée au lycée. Elle est bien faite car on vous décrit chaque histoire.

Je vous la copie-colle :

 

ROMANS

*Rabelais : Gargantua (1535). Un roman d’éducation qui illustre l’idéal humaniste.

*Guilleragues : Lettres de la religieuse portugaise (1669). Les lettres brûlantes adressées par une femme passionnément amoureuse à l’homme qui l’a quittée. Très bref.

*Mme de La Fayette : La Princesse de Clèves (1678). Une jeune femme de la Cour se marie à un homme qu’elle estime beaucoup mais n’aime pas. Survient le duc de Nemours, dont elle tombe amoureuse (et réciproquement). Que fera-t-elle ?

*Jonathan Swift : Les Voyages de Gulliver (1726). Les aventures inattendues d’un médecin au pays des nains (Lilliput), au pays des géants, au pays des chevaux intelligents, etc. Une satire féroce de la société humaine.

Dans un esprit voisin, les Lettres Persanes de Montesquieu : deux Iraniens s’étonnent des mœurs européennes.

*Abbé Prévost : Manon Lescaut (1731). Les aventures d’un nigaud et d’une garce : un roman de la passion amoureuse.

*Voltaire : Candide ou l’optimisme (1759) : Peut-on rester optimiste quand on subit une cascade de malheurs tous plus terribles les uns que les autres ? Un récit d’aventures très divertissant, mais aussi une réflexion morale sur la vie humaine. A comparer avec Zadig ou la Destinée (1748), plus positif, ou L’Ingénu (1767), satire sociale typique de l’esprit des Lumières. On peut aussi essayer Micromégas (1752), qui fait 20 pages et relève de la science-fiction.

*Denis Diderot : Jacques le fataliste et son maître. Deux personnages se promènent le long des routes et débattent de la liberté humaine. Le Neveu de Rameau. Un dialogue qui nous fait découvrir un original parasite social. Supplément au voyage de Bougainville : les préjugés des Européens critiqués par de « bons sauvages ».

*Laclos : Les Liaisons dangereuses (1782). Deux personnages sans scrupules utilisent leur art de la séduction pour satisfaire leurs désirs en trompant les naïfs. Mais l’hypocrisie n’a-t-elle pas des limites ? Le chef-d’œuvre du roman par lettres. 

*Gœthe : Les Souffrances du jeune Werther (1774). Le roman de la passion romantique : l’amour impossible, jusqu’à la mort.

*Benjamin Constant : Adolphe (1816). Le (bref) roman de l’indécision amoureuse. Rompre ou ne pas rompre, telle est la question.

*Stendhal : Le Rouge et le Noir (1830) : Le type du roman d’apprentissage, qui nous montre un héros se découvrant lui-même à mesure qu’il découvre la société. Comment l’amour se conjugue avec l’ambition. La Chartreuse de Parme (1839). La quête du bonheur en Italie, le pays des passions.

*Victor Hugo : Notre-Dame de Paris (1831). Le roman est beaucoup plus riche et plus fort que les diverses adaptations récentes !

*Balzac : La Peau de chagrin (1831). Roman fantastique : un jeune homme romantique se fait remettre une peau magique, qui exauce tous ses souhaits, mais diminue à chaque fois sa durée de vie. Faut-il réprimer ses désirs, ou se laisser brûler par eux ? Eugénie Grandet (1833). Un jeune homme est accueilli dans une maison sordide. La jeune fille tombe amoureuse de lui. Ah, s’il avait su que, fille d’un monstrueux avare, elle serait bientôt fabuleusement riche ! La Recherche de l’absolu (1834). Un inventeur qui poursuit ses recherches avec un aveuglement tel qu’il ruine sa famille. Le Père Goriot (1835). Un jeune provincial monté à Paris découvre comment on grimpe dans la société. Parallèlement, il assiste à la déchéance d’un vieillard qui a tout sacrifié pour ses filles, lesquelles le traitent avec une incroyable ingratitude.

*Prosper Mérimée : Colomba (1840). La Corse, ses habitants, ses mœurs, son art de la vengeance. Pas trop long.

*Alexandre Dumas : Les Trois mousquetaires (1844). Aventures, amours, vengeances et panache à l’époque de Richelieu. Vingt ans après. Les mêmes personnages reprennent du service à l’époque de la Fronde, avec plus de gravité mais pas moins d’ardeur.

*Emily Brontë : Les Hauts de Hurlevent (1847). Une sombre histoire d’amour, de mort, de vengeance, dans une province isolée.

*Gustave Flaubert : Madame Bovary (1857). Une provinciale mal mariée s’ennuie. Elle rêve d’amour. Le trouvera-t-elle ?

*Ivan Tourguéniev : Premier amour (1860). Un adolescent amoureux de sa voisine, qui le fait tourner en bourrique. Jusqu’au jour où il découvre qu’elle aime un mystérieux inconnu… Roman assez court.

*Émile Zola : Thérèse Raquin (1867). La femme et l’amant se débarrassent du mari. Mais une folie meurtrière s’apaise-t-elle facilement ? L’Assommoir (1877) . La vie ouvrière est difficile, mais elle serait supportable, s’il n’y avait pas l’alcool. Germinal (1885). La vie des mineurs, avant et pendant une grève de grande ampleur.

*Barbey d’Aurevilly : Les Diaboliques (1874) : Six longues nouvelles racontant des histoires d’amour, de dissimulation, de mort.

*Jules Vallès : L’Enfant (1879). La vie difficile d’un jeune garçon collégien au XIXème, entre un père faible et une mère tyrannique. L’apprentissage de la révolte, qui se développera dans Le Bachelier et se réalisera dans L’Insurgé.

*Guy de Maupassant : Une vie (1883). Jeanne ne demande qu’à être heureuse. Pourquoi faut-il que la vie lui réserve tant de déceptions ? Bel-ami (1885). Grimper dans la société, c’est simple : il suffit d’utiliser les femmes. Un roman d’apprentissage qui est une aussi une peinture du monde de la presse, tout à fait pourrie. Mais c’est sans rapport avec les médias actuels, bien sûr… Pierre et Jean (1888). Deux frères, dont l’un se met à soupçonner qu’ils ne sont que demi-frères.

*Villiers de l’Isle-Adam : L’Ève future (1886). Puisque les vraies femmes sont décidément stupides et insupportables, il y a une solution : la femme robot, conçue par un savant génial, entièrement artificielle. Mais n’est-ce pas usurper un privilège de Dieu ?

*Léon Tolstoï : La Mort d’Ivan lllitch (1886). Comment un homme découvre qu’il va mourir bientôt. Pas trop long. Le Bonheur conjugal (1859). La naissance de l’amour, puis les désillusions de la vie commune après le mariage. Roman assez court.

*Oscar Wilde : Le Portrait de Dorian Gray (1891). Un jeune homme s’adonne à tous les vices mais reste perpétuellement jeune : c’est son portrait qui vieillit à sa place.

*Henry James : Le Tour d’écrou (1898). Une femme s’occupe de deux enfants, qu’elle protège contre des apparitions terrifiantes. Mais de quoi s’agit-il vraiment ?

*Alain-Fournier : Le Grand Meaulnes (1913). Un adolescent rencontre la femme de sa vie, la perd, la recherche, la retrouve…

*Marcel Proust : Un amour de Swann (1913). Le roman de la jalousie amoureuse. Analyse psychologique très fine, et style très « écrit ».

*André Gide: L’Immoraliste (1902). L’homme qui décide de laisser libre cours à ses désirs. Roman assez court, à comparer avec La Porte étroite, dans lequel une jeune femme décide à l’inverse de ne pas vivre son amour. La Symphonie pastorale. Un pasteur recueille une jeune aveugle et en tombe amoureux, en toute bonne conscience.

*Franz Kafka : La Métamorphose (1916). Un matin, Grégoire se réveille transformé en cafard. Comment sa famille va-t-elle réagir ? Le Procès. Joseph K. est accusé, mais il aimerait bien savoir de quoi ! Le cauchemar d’une administration « kafkaïenne ».

*Raymond Radiguet : Le Diable au corps (1923). L’Éducation sentimentale d’un adolescent précocement mature, qui séduit une femme dont le mari est à la guerre. Roman assez court que son auteur a écrit à l’âge de 19 ans.

*Hermann Hesse : Siddharta (1922). Au temps du Bouddha, un jeune Indien cherche la sagesse à travers plusieurs voies successives. Moins court : Narcisse et Goldmund (1930). Au Moyen-Âge, les destinées opposées de deux amis : l’un étudie dans un monastère, l’autre court les routes. Quel est le bon choix, l’Âme ou la Chair ?

*François Mauriac : Le Nœud de Vipères (1932). Le roman de la haine familiale, confession d’un mari et père mal-aimant et donc mal-aimé ; pas trop long. On peut aussi lire Thérèse Desqueyroux (1927) : pourquoi Thérèse a-t-elle tenté d’assassiner son mari ? Ou, encore plus court, Le Sagouin (1951) : une femme mal mariée se venge de sa belle-famille en maltraitant son fils.

*Aldous Huxley : Le Meilleur des mondes (1932). Un monde où la science a pris le pouvoir. La reproduction humaine est toujours artificielle, les nouveaux-nés sont conditionnés à la vie qui les attend, la société est divisée en castes inégales étanches…

*George Orwell : 1984 (1949) : Une anti-utopie, comme le livre précédent, mais moins scientifique. Quoi que l’on fasse, Big Brother nous surveille et nous martèle ses vérités… Plus court, La Ferme des animaux, ou comment finissent les révolutions.

*Saint-Exupéry : Vol de Nuit (1931). Les grandes heures de l’Aéropostale : le courrier doit arriver coûte que coûte…

*André Malraux : La Voie Royale (1931). Roman d’aventures dans la jungle cambodgienne, mais aussi méditation sur la vie humaine. Plus ample, La Condition humaine (1933), qui raconte une révolution communiste manquée en Chine, dont les protagonistes illustrent différentes manières d’assumer (ou de fuir) sa condition.

*Louis-Ferdinand Céline : Voyage au bout de la nuit (1932). À travers la guerre de 14, l’Afrique coloniale, l’Amérique industrielle et la banlieue parisienne, une fresque saisissante de la noirceur humaine. Style très original, proche du langage oral.

*Dino Buzzati : Le Désert des Tartares (1940). Un officier passe toute sa vie à attendre la gloire militaire. La vie n’est-elle qu’attente ?

*Albert Camus : L’Étranger (1942). La vie mécanique de l’homme absurde, qui en vient à commettre un acte absurde. Court. La Peste (1947). Toute une ville mise en quarantaine à cause d’une épidémie. Les différentes attitudes possibles face au Mal.

*Boris Vian : L’Écume des jours (1947). Dans un monde parsemé d’extravagances surréalistes, une poignante histoire d’amour.

*Hervé Bazin : Vipère au poing (1948). L’âpre lutte d’un enfant contre une mère odieuse. Moralement incorrect !

*Italo Calvino : Le Baron perché (1957). Un adolescent décide de grimper dans un arbre… et de ne plus jamais en descendre !

*Georges Perec : Les Choses (1965). Un couple aliéné par la société de consommation. La Disparition : un roman d’aventures ébouriffantes, écrit sans la lettre e !

*Michel Tournier : Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967). Une version moderne de Robinson Crusoé, qui devient l’élève de Vendredi.

*Milan Kundera : La Plaisanterie (1967). Dans la Tchéquie communiste, un homme veut se venger de celui par la faute duquel il a été exclu de la société.

PIÈCES DE THÉÂTRE

*Sophocle: Œdipe-Roi (- 425). L’homme qui a tué son père et épousé sa mère (version moderne : Jean Cocteau, La Machine infernale, 1934). Antigone (- 441). Faut-il obéir aux lois de la cité ou bien aux lois divines ? (version moderne : Jean Anouilh, Antigone, 1944).

*Shakespeare : Roméo et Juliette (1597) L’amour contre la guerre des familles. Hamlet (1601) Le jeune homme qui hésite à venger son père ; simule-t-il la folie ? Othello (1604) La tragédie de la jalousie. Macbeth (1606) La tragédie du crime et du remords. Le Roi Lear : le père fou renié par ses filles.

*Corneille : Le Cid (1637). Une jeune fille amoureuse du meurtrier de son père : le conflit de l’amour et du devoir.

*Calderon : La Vie est un songe (1635). Qu’est-ce qui est réel, qu’est-ce qui est illusoire ? Et si tout était illusoire ?

*Molière : L’École des femmes (1662) Un vieillard qui veut se faire aimer d’une jeune fille : comédie ou tragédie ? Le Tartuffe. Une famille victime d’un hypocrite magistral. Dom Juan : Pas seulement un séducteur, mais avant tout un rebelle, en guerre contre la société et contre Dieu. Le Misanthrope (1666) Un fanatique de la sincérité au milieu d’hypocrites : sympathique, ridicule, odieux  ?

*Racine : Andromaque (1667) Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui n’aime que son fils et le souvenir de son mari mort. Bérénice (1670) Titus et Bérénice s’aiment, mais il ne peut l’épouser : le comprendra-t-elle ? Bajazet (1672) Roxane place Bajazet devant une alternative simple : soit il l’épouse, soit elle le tue. Iphigénie (1674) Agamemnon, chef des Grecs, doit sacrifier sa fille : s’y résoudra-t-il ? Phèdre(1677) Phèdre est amoureuse de son beau-fils: l’horreur du péché,redoublé par le supplice de la jalousie.

*Marivaux : La Double inconstance (1723) Arlequin et Sylvia s’aiment d’amour tendre : qu’importe que le Prince cherche à séduire Sylvia. L’Île des esclaves (1725). Un maître et son valet débarquent sur une île où les valets commandent. La Seconde surprise de l’amour (1727). Un homme et une femme ont, chacun de leur côté, juré qu’ils ne seraient plus jamais amoureux. Le Jeu de l’amour et du hasard (1730). Pour savoir s’il l’aimera pour elle-même, elle se fait passer pour sa propre servante. Mais lui se fait passer pour son propre valet ! Les Fausses confidences (1737). Comment un honnête homme peut-il gagner l’amour d’une honnête femme ?

*Beaumarchais: Le Mariage de Figaro (1784). Figaro va-t-il réussir à épouser Suzanne, dont le Comte aimerait faire sa maîtresse ?

*Hugo : Hernani (1830). Trois hommes autour d’une femme. Un seul en est aimé, mais il devra respecter son serment fatal.  Ruy Blas (1838) Un valet a-t-il le droit d’être amoureux d’une reine ? Mais aussi une histoire de vengeance, et des intermèdes comiques.

*Musset : Les Caprices de Marianne (1833). Une femme a-t-elle le droit d’aimer qui elle veut ? Lorenzaccio (1834): Pour pouvoir tuer le tyran, le héros a dû gagner sa confiance en partageant ses débauches. Mais celles-ci n’ont-elles pas altéré sa pureté morale ? On ne badine pas avec l’amour (1834). Camille et Perdican s’aiment, mais, par fierté, s’ingénient à mettre des obstacles à leur amour.

*Edmond Rostand : Cyrano de Bergerac (1894). Comment se faire aimer quand on est laid ? Les qualités morales suffisent-elles ?

*Alfred Jarry : Ubu Roi (1896). Une parodie des tragédies classiques, avec un héros odieux, lâche, stupide et vulgaire.

*Giraudoux : Amphitryon 38 (1929). Alcmène est le modèle de la fidélité conjugale. Zeus lui-même parviendra-t-il à la séduire ? La Guerre de Troie n’aura pas lieu (1935). Puisque presque tous y mettent de la bonne volonté, il devrait être possible d’éviter la guerre.

*Montherlant : La Reine morte (1942). Un roi déplore la médiocrité de son fils. Jusqu’où poussera-t-il le désir de paraître fort ?

*Albert Camus : Caligula (1944). Un tyran multiplie les atrocités pour que les hommes aient conscience de l’absurdité de la vie.

*Jean-Paul Sartre : Les Mouches (1943). En tuant sa mère et l’amant de celle-ci, Oreste découvre sa propre liberté. Un appel à la révolte inspiré de la mythologie. Huis clos (1944). L’Enfer, ce n’est pas une chaudière ni des instruments de torture : c’est les autres. Les Mains sales (1948). Un jeune idéaliste est chargé d’abattre un chef politique dont l’opportunisme risque de nuire au Parti. Mais peut-on vraiment faire de la politique sans se compromettre ?

*Ionesco : Rhinocéros (1960) Puisque tous les hommes se transforment en rhinocéros, faut-il faire comme eux ? Le Roi se meurt 

(1963) Tout homme est le roi de son propre monde : comment accepter qu’on doive bientôt mourir ?

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