René Vaillot et Roger Maître

9 04 2017

René Vaillot, Roger Maitre

Ce sont les hasards d’une conversation à bâtons rompus qui nous ont mis sur la piste des deux auteurs présentés ici. Actifs entre 1976 et 1976, ils ne sont pourtant pas si éloignés de nous dans le temps ; ils sont pourtant en passe cependant d’être déjà oubliés.

 

De René Vaillot (1905-1994), inspecteur, inhumé à Paris, au Père Lachaise 87ème division (Columbarium – Case 25 203), nous ne savons pas exactement quels liens il a entretenu avec le département de l’Yonne. Peut-être y a-t-il été inspecteur, ce qui lui aurait permis de nouer des liens avec le coauteur de ses ouvrages pédagogiques, René Maitre ?

 

     Roger Maître, fut, avec son épouse, instituteur à Cudot (dès avant 1955). Le couple eut trois enfants, Pascal, Catherine et une fille, handicapée, ce qui incita son père lorsqu’il prit sa retraite d’instituteur, à s’expatrier en Turquie pour lui constituer une rente.

 Vaillot et Maître ont publié, chez Belin, une série de manuels de grammaire fonctionnelle :

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.E., 10e et 9e, R. Vaillot, R. Maître, 239 pages, E. Belin, 1965 (avec une nouvelle édition en 1969).

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.E. 1, R. Vaillot, 191 pages, E. Belin, 1968.

Grammaire fonctionnelle CE2 : de la grammaire à l’expression écrite, René Vaillot, R. Maitre, 208 pages, Belin, 1970.

Initiation à la grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CE, R. Vaillot, R. Maître, Belin, 1972.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CM, 8e et 7e, R. Vaillot, R. Maître, 255 pages, Belin, 1967, (avec une nouvelle édition en 1973).

Grammaire fonctionnelle : conseils pour les exercices et corrigés : cours moyen : [livre du maître], R. Vaillot, R. Maître, E. Belin, 1968.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, C.M., R. Vaillot, R. Maître ; Belin, 1971.

De la grammaire à l’expression : C.M., révision 6e-5e, R. Vaillot, M. Pelletier, R. Maître, 166 pages, Belin, 1976.

Grammaire fonctionnelle : de la grammaire à l’expression écrite, CM2, 296 pages, R. Vaillot, R. Maitre, E. Belin, 1969.

Grammaire fonctionnelle C.M.2 : corrigés des exercices, R. Vaillot, R. Maître, Belin, [1970?].

110 fiches d’animation de la classe CM : grammaire fonctionnelle CM, de la grammaire à l’expression, R. Vaillot, M. Pelletier, R. Maître, E. Belin, 1975.

Il faut noter la qualité des illustrations de Paul Durand dans leurs ouvrages pédagogiques  :

Dessinateur, illustrateur et peintre français né à l’île de Bréhat le 20 janvier 1925 et mort à Guerville (Yvelines) le 30 juin 1977, Paul Durand est particulièrement connu pour ses nombreuses illustrations des Bibliothèques verte et rose (éditions Hachette) et ses couvertures pour les éditions J’ai lu. Il a également collaboré à de très nombreux journaux et magazines parmi lesquels Jours de France, Le Figaro littéraire, Paris-Presse, Le Pèlerin, Lectures pour tous et Télé 7 jours. Après des études secondaires à Paris, Paul Durand réalise ses premiers dessins dès 1946 pour Les Veillées des chaumières, Femina, La Femme chic, ainsi que de nombreuses affiches publicitaires parmi lesquelles La Dauphine de Renault et le catalogue du constructeur (1955-56). Il illustre des nouvelles pour Paris-Presse, Marie France, Francs Jeux. La photographie remplaçant petit à petit les dessins dans les journaux, il se tourne vers la littérature enfantine. Il est vite remarqué et publié par les grands éditeurs. À partir de 1951, il illustre pour les éditions Hachette de nombreux ouvrages dans les collections.

 

De René Vaillot seul, sans rapport avec la pédagogie, on connaît :

Qui étaient Madame de Tencin et le Cardinal ? René Vaillot ; préf. de Roland Desné / Paris : le Pavillon , 1974

Madame du Châtelet, René Vaillot, A. Michel, 1978

Le Cardinal de Bernis : la vie extraordinaire d’un honnête homme, René Vaillot, A. Michel , 1985

Voltaire en son temps, Avec Madame Du Châtelet : 1734-1749, René Vaillot, Oxford : Voltaire foundation , 1988, cop. 1988

 




Alain Bataille

21 09 2015

Alain Bataille

(08/07/1936 – 11/09/2015)

P1020523Né le 8 juillet 1936, à Paris, Alain Bataille intègre de 1952 à 1955 l’École normale d’instituteurs de Versailles, il poursuit ses études deux ans au lycée Carnot de Dijon (1955-1957), puis parachève sa formation à l’université de Dijon (1957-1961).

Il épouse, à Versailles, en 1958, Jacqueline Carbon qui va partager sa vie, union d’où naîtront trois enfants. Ensuite, il sera nommé professeur d’histoire-géographie au lycée Jacques-Amyot d’Auxerre en 1961. Il y restera professeur toute sa carrière, jusqu’à sa retraite en 1996. Outre la reconnaissance des ses élèves et des professeurs qu’il a formés, ses compétences et son travail d’enseignant lui ont valu d’être distingué dans l’ordre des Palmes académiques, puis promu officier.

Au cours de sa carrière, parallèlement à ses activités de professeur, Alain Bataille a participé à la réflexion sur l’aménagement du département de l’Yonne et de la région Bourgogne : il était cofondateur de la revue départementale Géographie 89 qui a constitué une référence publique d’importance, mais aussi une aide pour enseignants et décideurs.

Avec Géographie 89, il entendit réfléchir à la façon dont les sociétés organisent leur espace. Il noua des liens avec tous ceux, individus ou organismes, qui touchent à la géographie, parfois sans le savoir. Il eut l’ambition de démontrer que la géographie existait, non seulement en l’enseignant, mais en la produisant.

Il contribue à l’élaboration et à la publication de L’Yonne, un département et est également l’auteur du « Département de l’Yonne » destiné aux élèves des écoles primaires qui préparaient le Certificat d’études primaires (1971).

Il a publié en collaboration avec Claude Delasselle et Danièle Varet Vézelay, haut lieu de lumières (1998).

La retraite, en 1996, fut l’occasion pour Alain de s’occuper encore davantage de sa famille, il faisait volontiers part à ses relations de l’arrivée de nouveaux petits-enfants et arrière-petits-enfants. Il a poursuivi ses activités militantes au sein des associations dans lesquelles il s’était déjà investi, notamment :

– le Cercle Condorcet d’Auxerre, Alain a été très actif lors de la création du Cercle Condorcet d’Auxerre dont il fut l’un des membres fondateurs. Il aussi beaucoup œuvré à la création des nouveaux Entretiens d’Auxerre. Il a contribué aux choix du thème de nombre d’entre eux en participant au comité scientifique des Entretiens d’Auxerre.

– Le Musée du Livre Scolaire dont il a été Président, puis Président d’honneur et en dirigeait l’organisation.

– Adiamos-89 : Cofondateur à l’automne 2000 de cette association s’intéressant à l’histoire de l’Yonne sous un angle social, constamment réélu membre de son bureau depuis, il est intervenu dans plusieurs de ses colloques annuels en présentant des communications érudites, remarquables de concision et de densité.

– La Société Paul Bert à laquelle il participait activement, en particulier pour la défense des valeurs auxquelles il croyait.

Au cours de sa retraite, il écrit et publie en collaboration avec Michel Cordillot : Former les hommes et les citoyens, qu’il considérait comme son testament pédagogique, marquant son attachement à l’école publique et aux valeurs républicaines.




Maxime Joyal

28 07 2015

Maxime JOYAL

 (1905-1982)

Joyal_chimieIssu d’une famille de vignerons installée à Saint-Bris-le-Vineux (89) depuis des générations, Maxime Charles JOYAL est né à Saint-Bris-le-Vineux le 30 décembre 1905, il s’y est marié le 8 août 1934 avec Madeleine Suzanne BOIVIN, née le 12 juillet 1914 à Ligny-le-Châtel ; il décède le 11 septembre 1982, à Saint-Bris-le-Vineux, âgé de 76 ans. Professeur de physique et chimie au Lycée Charlemagne, Paris (en 1941), il est l’auteur, le plus souvent en collaboration avec Jean Baptise Lamirand, de manuels de physique et de manuels de chimie pour les classes de lycées et pour les classes préparatoires aux grandes écoles. Ces ouvrages connaîtront un large succès et de nombreuses rééditions des années 1940 aux années 1960.

 Rétrospectivement, Lamirand et Joyal restent prudent concernant les idées récemment introduites en physique et en chimie : « Toutefois certains ouvrages, par exemple le manuel de Chimie de Lamirand et Joyal à destination des élèves de Terminale, publié en 1951 (soit 6 ans après Hiroshima), et dans lequel un chapitre complet est consacré à présenter une structure assez détaillée de l’atome, emploient encore le mot hypothèse (p. 13) :

« La théorie atomique repose sur trois hypothèses fondamentales :

1. l’hypothèse moléculaire ;

2. l’hypothèse d’Avogadro ;

2. l’hypothèse atomique. »

Dans ce cas, il ne semble pas y avoir tellement de différences avec le cours de chimie de Métrai de 1907. A moins qu’il s’agisse d’une confusion récurrente de formulation, volontaire ou non, avec le concept de modèle.

Pourtant au niveau de la recherche, L. Poincaré, indiquait dès 1908 : « […] divers physiciens, M. Langevin par exemple, demandent que l’on fasse passer les atomes du rang des hypothèses à celui des principes », au niveau de l’enseignement. Le même Langevin, cité par Hulin (1996), insiste déjà dès 1904 sur l’intérêt pédagogique de ces idées (p. 114) :

« Il suffit, d’ailleurs, de voir avec quelle avidité de bon aloi les élèves assimilent les quelques indications bien vagues que l’on peut se permettre à ce sujet [les idées atomistiques], où ils trouvent avec joie le support qui leur manque, pour être convaincus qu’on se prive volontairement dans l’enseignement secondaire d’un levier bien puissant, par un scrupule de rigueur tout à fait exagéré, et par suite du discrédit injuste dans lequel ces hypothèses sont tombées ».

Aussi, est-ce vraiment un scrupule de rigueur qui explique que cette introduction de concepts de la physique moderne, notamment l’électron, s’est faite si lentement dans l’enseignement secondaire ?

Nous écartons l’hypothèse d’un savoir non vraiment légitimé (tout au moins à partir de 1913) par la communauté scientifique. » [http://trema.revues.org/1811]Joyal_physique_1

Bibliographie :

Joyal (M.)   Cours de physique pour les classes de mathématiques spéciales… chaleur, éd. Masson, 1960, sous la direction de J. Faivre-Dupaigre

Joyal (M.)   Cours de physique pour les classes de mathématiques spéciales… électricité, éd. Masson, 1943 ; 1959

Joyal (M.)    Chimie. Classes de seconde C, M, M’.  1964

Lamirand (J.) / Joyal (M.)  Chimie. Classe de 2e A et B.  1948

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 2e C et moderne.  1953

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 2e. Séries C, M et M’. 1961

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 1ère C, moderne, C’ et M’.  1959

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Chimie. Classes de 1ère. Séries A, A’ et B.   1959 …

Lamirand (J.)/Joyal (M.)  Chimie. Classes de 1re C & moderne. 1943 ;1946 ; 1950 ; 1954 …

Lamirand (J.) / Joyal (M.) Chimie. Classes de Mathématiques et Sc exp.    1951 ; 1959

Lamirand (J.) / Joyal (M.)  Physique. Classes de Mathématiques et de Sc. exp.    1952

Lamirand (J.) / Joyal (M.)   Sciences physiques. Classe de Philosophie.   1952

 




Arluison et Carteret

3 06 2015

Arluison (1854-19..) et Carteret (18..-19..)

 Auguste Victor Arluison & M. Carteret, tous deux inspecteurs de l’enseignement primaire se sont associés pour traiter les départements de l’Yonne et de la Haute-Marne.

 

Jean Felber, page de titre

Jean Felber, page de titre

 

Auguste Victor ARLUISON est né le 10 septembre 1854 à Saint-Martin-du-Boschet (Seine-et-Marne), fils de Auguste Benjamin, 33 ans, manouvrier et d’Agathe Victorine MEUZENET, 23 ans, manouvrière. L’histoire familiale des Arluison est résumée dans ce tableau généalogique.

 Inspecteur de l’enseignement primaire, il participe, dans la seconde moitié du XIXe siècle à la collection d’ouvrages La France par départements. Il collabore avec M. Carteret pour réaliser le supplément de 64 pages encarté dans le livre de Lectures courantes Jean Felber d’A. Chalamet, 1891. Les illustrations sont de Notor (1865-1964) et Massé.

En poste à Langres, il reçoit de nombreuses récompenses pour créations de jardins scolaires…

Il est aussi l’auteur d’ Enseignement antialcoolique et antitabagique, livre du maître, paru en 1901 chez P. Dupont.

 

De M. Carteret, outre sa collaboration avec Arluison, nous savons qu’il participa à une Histoire du département de la Savoie avec la biographie des personnages remarquables qui en sont originaires ; Paris, G. Guérin éditeur, 1890. Mais nous n’avons pas trouvé d’autres éléments concernant sa vie ou sa carrière.




Simone Heurtaux

26 12 2014

Simone HEURTAUX

(1938-1985)

     Simone DUCLOUX est née le 28 septembre 1938 ; épouse d’André Heurtaux, elle est institutrice à Jouy (89), puis enseignante à Sens (CES des Champlaisants à Sens). Elle milite au sein de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (mouvement Freinet) et publie divers articles dans les revues de ce mouvement. Sur sa demande, elle obtient un poste en Nouvelle-Calédonie. Elle est mère de deux enfants, Philippe et Myriam.

En 1982 elle donne une synthèse de sa conception de l’éducation corporelle dans un ouvrage publié chez Casterman : A corps retrouvé : éducation corporelle en milieu scolaire, 182 pages, (ISBN 9782203203105)

Lors de son séjour en Nouvelle-Calédonie, le 8 avril 1985, au cours d’un déplacement, près de Nedivin, elle est victime d’un caillassage de la part de jeunes exaltés par les appels à la haine des dirigeants politiques des factions en présence.

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Christian Guérard

15 11 2014

Christian GUÉRARD

(01/06/1942 – …

      Originaire du Sud-ouest, arrivé dans l’Yonne à 19 ans, Christian Guérard, enseigne à Coutarnoux (89), puis, instituteur-secrétaire de mairie, à Girolles (89). Il publie, d’abord une frise murale chronologique en 1983, chez M.D.I., puis, toujours chez M.D.I., en 1986, 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements concernant l’enseignement de la géographie : Pour une frise géographique.

En 1988, il publie de même : Mes repères en histoire de France, chez le même éditeur, avec une préface de G. Rémond.

En 1997, il publie chez ScolaFrance, maison d’édition implantée à Appoigny (89), disparue en 2000, une série de fiches.

     Les auteurs de manuels scolaires ne travaillent pas pour être reconnus et sitôt publiés, beaucoup retombent dans l’oubli. Cette remarque est encore plus vraie pour les matrices pour duplication que Christian Guérard à produites : leur utilisation dans un appareil à polycopier fonctionnant à l’alcool les efface et les détruit irrémédiablement. Sur son site, l’éditeur ne présente d’ailleurs pas les auteurs de ces produits.

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Mes repères en histoire de France – MDI – 1988 ; 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements

Pour une frise géographique / Christian Guérard, 1986 ; MDI 32 fiches Multiprint pour le cycle des approfondissements

 

 




David Coussement

25 08 2014

David COUSSEMENT

(1977-…

Professeur de français et de latin au collège de Saint-Fargeau (Yonne), David Coussement publie, au CNDP de Dijon, en 2014, après sept ans de travail, son dictionnaire étymologique : Les Mots par la racine.

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Il a fallu sept ans à David Coussement pour élaborer ce dictionnaire étymologique qui établit des passerelles entre les mots français courants qui proviennent des mêmes racines qu’elles soient grecques ou latines. Professeur de français et de latin au collège de Puisaye depuis 10 ans, David Coussement, parisien d’origine, est passé par un cursus de lettres classiques. « Au départ ce sont des fiches de synthèse que je préparais pour mes élèves, que j’ai complétées, améliorées et enrichies. Et je me suis dit que ce travail pourrait intéresser d’autres personnes. D’où l’idée d’une publication ».

Une partie exercices pour les élèves

La première partie de son ouvrage porte sur les racines grecques et latines des mots, la deuxième partie propose des exercices autour des champs lexicaux pour les élèves de collège et lycée.

S’il est édité par le Centre national de documentation pédagogique, le dictionnaire ne s’adresse pas seulement à des professeurs. « Je n’ai pas voulu faire un livre pour les érudits mais un livre accessible à tous. Les mots ne sont pas techniques ou compliqués.. Ce sont des mots qu’on utilise tous les jours comme le mot « maintenant » qui signifie ce qu’on tient dans la main », précise l’auteur. Dans cet ouvrage, David Coussement fait des liens entre des mots dont on ne perçoit pas, de prime abord, la parenté, comme les mots : commerce, mercredi et merci qui ont la même racine : Mercure, le dieu du commerce.

Le livre s’accompagne d’un Cd-rom avec des activités pédagogiques autour des prénoms d’origine latine ou grecque, des marques comme Volvo, Andros, Panasonic, Colissimo, ou d’expressions passées en Français courant comme examen, nec plus ultra, lavabo… Beaucoup parlent le latin sans le savoir…

L’ouvrage, subdivisé en quatre parties, sera très utile pour préparer des séquences de français ou de langues anciennes en lien avec le lexique : recherche sur un mot ou une racine précise, en classe ou à la maison, travail particulier sur le vocabulaire pour une fiche étymologique en latin ou en grec, séquence au CDI sur une rédaction grâce aux champs lexicaux, travail individuel préparatoire à une lecture de texte ou une séance d’orthographe… L’auteur donne d’emblée les repères de base (alphabet grec, formation du français, phonétique historique et doublets). Il a établi deux mini-dictionnaires de grec et de latin, donnant racines ou mots de départ et mots d’arrivée, auxquels enseignants, élèves ou étudiants, se référeront facilement, ainsi qu’un index alphabétique des mots français et des expressions expliqués.

Plus de cent activités pédagogiques sont organisées autour de dix-sept entrées. Le cédérom joint met à disposition des exercices d’appropriation ou d’évaluation photocopiables, classés par niveaux. Les élèves pourront ainsi découvrir que les marques n’ont perdu ni leur grec ni leur latin, ou qu’ils parlent parfois grec ou latin sans le savoir, ou encore s’étonner de l’origine de leur prénom. L’étude de près de soixante champs lexicaux permet aux professeurs de langues anciennes de ménager des passerelles supplémentaires en s’appuyant sur des textes latins authentiques et sur une quarantaine d’exercices.

Les enseignants disposent d’un outil attrayant pour améliorer la maîtrise de la langue de leurs collégiens ou lycéens et leur transmettre un patrimoine linguistique.

Les mots par la racine, Canopé académie de Dijon :

Collection : Pratiques à partager, David Coussement, 2014, 288 pages accompagnées d’un cédérom incluant 17 activités pédagogiques, 32.00 €

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Francette Edet

25 05 2014

 Francette EDET

     Professeur de sciences, formatrice à l’antenne d’Auxerre de l’E.S.P.E. de Bourgogne, Francette Edet, cosigne, chez l’éditeur Hatier, avec Bruno Hennoque, deux ouvrages de la collection Les petits Archimède. Elle a plus particulièrement dirigé la conception du Vivant, pendant que monsieur Hennoque concevait La Matière. Ces ouvrages, destinés au cycle III de l’école élémentaire se déclinent en une version papier et une version numérique (premier exemple par un auteur icaunais d’une tentative de publication adaptée aux nouvelles technologies).

Extrait de la présentation de l’éditeur : « La licence élève est proposée à – 50%, soit 1.50 €, pour tout achat de 15 manuels papier minimum. Un manuel interactif assorti : – d’outils de navigation (sommaire, liens hypertextes, recherche…) – d’un mode d’affichage en plein écran des doubles pages et un outil « zoom » pour agrandir une zone de la page – d’une palette graphique (cache, surlignage, annotations…) .

Les bénéfices pour l’enseignant et l’élève : ? Toute la richesse pédagogique Hatier en version vidéoprojetable ? Une attention plus facilement captée, en phase avec l’appétence numérique de leur génération. Disponible en ligne avec téléchargement et version tablette inclus »

1/ La Matière, Hatier, parution mars 2014, manuel, 64 pages, 22 cm x 28 cm, ISBN : 978-2-218-97961-3

manuel numérique, ISBN : 978-2-218-98237-8

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2/ Le Vivant, Hatier, parution juin 1964, manuel, 64 pages, 22 cm x 28 cm, ISBN : 978-2-218-97962-0

manuel numérique, ISBN : 978-2-218-98240-8edet_vivant

 




Gustave Hervé

13 03 2014

Gustave Hervé collabora avec Gaston Clémendot. L’analyse de ses attaches familiales permet d’avancer une explication qui éclaire son parcours : issu d’une famille très engagée dans la marine militaire il s’oppose d’abord aux siens en affichant des opinions anarchistes, puis, lorsque la guerre se profile et surtout après le décès de son frère dans la Somme, il montre son attachement aux valeurs défendues par les siens en faisant prosélytisme d’un militarisme passionné.

 

Gustave HERVÉ

(1871 – 1944)

HERVÉ Gustave Alexandre Victor

° Brest (29), 2 I 1871 ; † Paris (75), 25 X 1944.

– Agrégé d’histoire, il est nommé professeur au lycée de Rodez (1897), de Sens (1899), radié en 1901 pour propos antimilitaristes. Il entre très tôt en politique, se joint au mouvement socialiste qui adhère au P.S.O.R., fédération de l’Est, de tendance allemaniste, puis au Parti Socialiste naissant. Au lendemain du congrès de Bordeaux, il s’en sépare et pousse la fédération de l’Yonne à l’indépendance. Délégué au congrès unitaire du Globe à Paris (avril 1905), il signe au nom des fédérations autonomes la déclaration d’unification, avec J.B. Lavaud pour le P.S.O.R, Louis Dubreuil pour le Parti Socialiste de France, et Albert Orry pour le Parti Socialiste français. Il siège à la Commission administrative de la S.F.I.O. jusqu’en 1911, collabore au Travailleur socialiste (1900), à Action (1903). Journaliste violent et pamphlétaire, « orateur médiocre », il séduit par « son ton direct, ses affirmations péremptoires, ses sarcasmes et, au besoin, ses injures ». Il est aussi un des principaux rédacteurs de la Revue de l’Enseignement primaire et du Pioupiou de l’Yonne, où il manifeste un antimilitarisme virulent qui le conduit aux assises et un anticléricalisme qui découle de sa conviction d’un complot du « sabre et du goupillon » contre la République. Aristide Briand, son avocat, déclare devant le tribunal « J’estime que nous ne devons pas nous en tenir à une vaine critique des armées permanentes, mais que, pour couper court au fléau du militarisme, nous devons nous attaquer à la racine même du mal, je veux dire à ce que les bourgeois appellent la Patrie ». Il se déclare partisan de la grève insurrectionnelle contre la guerre (Congrès d’Auxerre (1905), de Limoges (1906), de Nancy (1907), conférence de Villeneuve-l’Archevêque (1914). Il écrit « Si la mobilisation est proclamée, rendez-vous à la caserne. Prenez les fusils et les cartouches que l’on vous donnera. Ainsi armés, mettez la main au collet des capitalistes et délivrez-vous de tous vos oppresseurs ». Ainsi, pour lui, le seul ennemi est le capitalisme mondial et on ne peut se battre que pour établir un régime collectiviste et le défendre. Il refuse l’idée de reprendre l’Alsace-Lorraine au prix de milliers de victimes humaines. Dans le même temps, il se défend d’être anarchiste. En 1910, il veut quitter le S.F.I.O. et créer un parti révolutionnaire que la Fédération refuse. La violence lui vaut un séjour en prison. Il souhaite une union CGT-Parti Socialiste pour mieux lutter pour la paix et la démocratie. Il va jusqu’à préconiser un rapprochement avec les Radicaux (1914) et la participation ministérielle. Au congrès de Paris (VII 1914), il s’oppose à Jaurès et Vaillant, et contre toute attente repousse l’idée de la grève générale contre la guerre. [Peut-être est-il informé de l’attitude des socialistes allemands]. Dès le début des hostilités, il précise sa position : il a lutté contre la guerre, mais elle est là, il faut se défendre. Il soutient alors l’effort de guerre dans La Guerre sociale, journal qu’il a fondé (1906-1915), puis dans La Victoire. À partir de 1915, il s’oppose de plus en plus violemment aux socialistes. Aussi est-il exclu par la Fédération de l’Yonne au congrès de Sens (22 X 1916). Il prend fait et cause pour Clemenceau, prône une guerre sans merci, puis une « paix de châtiment » et les États-Unis d’Europe, sous condition d’une police solide. Hostile au régime parlementaire, il appelle de ses vœux une république autoritaire, un parti socialiste national.

– En 1908, il a été refusé au stage des avocats par le Conseil de l’Ordre pour avoir prêché le renversement des lois, préconisé le mépris du drapeau, la haine de la patrie et la désertion, d’avoir voulu être avocat pour défendre les compagnons dans les futurs procès.

– À la fin, déçu dans sa foi révolutionnaire, il se convertit revenant à la foi de ses ancêtres bretons.

= L’Antipatriotisme [déclaration en Cours d’Assisses] –Histoire de France et notions d’histoire générale […]Histoire de France et de l’Europe. Enseignement pacifique de l’histoire Manuel d’instruction civique [résolument antipatriotique] ou les propos de Jacques Germinal (1908) Leur patrie (1906) – Contre le brigandage marocain (1907) [pour lequel il est condamné à un an de prison et 3 000 F. d’amende] [déclaration en Cour d’Assises] – Propos révolutionnaires (1909) L’Internationalisme (1910) Mes Crimes ou onze ans de prison pour délits de presse. Modeste contribution à l’histoire de la Presse sous la troisième république (1912) La Patrie en danger (articles, 1915) Après la Marne C’est Pétain qu’il nous faut (1935) Épîtres aux croyants Épîtres aux incroyants.

[DMOF, La, BN, Jean-Bernard, A. Billy, Marcellin]

Biographie extraite du Dictionnaire historique biographique et généalogique de l’Yonne, de Paul Camille Dugenne, ed. SGY.

 

 




Patricia Saturnin

10 02 2014

Saturnin_02Patricia Saturnin

(1972 – …)

 

     Originaire de Béon (Yonne) où elle vit, Patricia Saturnin fut professeure des écoles à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) puis à La Celle-Saint-Cyr (Yonne). Soucieuse de communiquer la méthode d’apprentissage de la lecture qu’elle a mise au point, elle recherche vainement un éditeur. Elle fonde alors, en 2009, sa propre maison d’édition : les Éditions des Sablons pour diffuser ses ouvrages. Actuellement (2014), les ouvrages qui concernent la Grande section de maternelle et le Cours préparatoire sont disponibles. D’autres ouvrages, concernant le Cours élémentaire 1, sont en projet.

 

Exercices et fiches de lecture pour la grande section de maternelle

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Deux cahiers proposent des exercices de compréhension orale d’histoires lues par l’enseignant, albums et contes traditionnels, des exercices sur le principe alphabétique travaillé à partir de mots issus d’un imagier relatif à l’histoire lue par l’enseignant, des exercices de copie, d’écriture et de dictée à l’adulte.

Un guide de l’enseignant

Du matériel collectif :

6 affiches-sons : Un lot de 6 affiches-sons en couleur pour les sons A,I,O,U,E,É. Format 34 x 24

10 imagiers : Un imagier constitué de neuf mots-clé de l’histoire permettant d’enrichir le vocabulaire des enfants et d’étudier le principe alphabétique. Format A3

Des images séquentielles : Six images séquentielles par histoire à remettre dans l’ordre chronologique permettant une production orale riche ainsi que des activités de dictée à l’adulte. Format A5

 

Méthode d’apprentissage pour le C.P.

La méthode s’articule autour de cinq thèmes en rapport avec la découverte du monde ; cinq thèmes qui correspondent aux cinq périodes de l’année scolaire. L’apprentissage est fondé sur le démarrage immédiat de l’étude des sons, l’apprentissage de mots-outils très fréquents (le, la, un, une…), un premier travail de compréhension à partir d’illustrations et non de textes, en rapport avec la vie de l’écolier.

A partir de textes variés, de la littérature de jeunesse, de documentaires, l’enfant est invité à travailler le sens des textes, à enrichir son vocabulaire, ainsi qu’à apprendre et fabriquer. Tout en découvrant le fonctionnement de la langue, à l’oral  et à l’écrit.

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