L’historien médiéviste Jacques Le Goff remet en cause la pèriodisation

Présentation du livre de Jacques Le Goff : Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ? (d’après le site édité par le collège de France, La vie des idées )

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Il est sans doute inutile de présenter Jacques Le Goff : médiéviste, né en 1924, auteur d’ouvrages nombreux, très lus et traduits dans le monde entier, il fut l’un des historiens français le plus connus du XXe siècle. En dépit des apparences, le titre de son dernier ouvrage n’est pas une question rhétorique : s’interrogeant sur la nécessité d’un « découpage en tranches » ou, pour utiliser le mot le plus souvent employé, d’une « périodisation » qui veut que de grandes dates fassent soudain changer de période historique, l’auteur juge d’entrée de jeu que « le découpage du temps est nécessaire à l’histoire » (p. 12).

Rappelons que l’on considère, dans l’université française notamment, que l’on change d’époque en 476 (chute de l’Empire romain d’Occident, début du Moyen Âge), en 1492 (découverte de l’Amérique, début des temps modernes) et en 1789 (Révolution française, début de l’histoire contemporaine). On passe donc de l’« Antiquité » au « Moyen Âge », de celui-ci à l’époque « moderne » et de cette dernière à l’époque « contemporaine ». De l’époque médiévale, déjà bien longue (plus de mille ans), Le Goff propose de faire une période plus longue encore, en renonçant du même coup à présenter les XVIe-XVIIIe siècles comme une période à part.

L’auteur insiste sur l’apparition tardive de l’idée de « Moyen Âge ». Elle doit beaucoup à Pétrarque et se développe à partir du XVe siècle et surtout à l’époque moderne, dans une acception négative. La mise en place d’un cadre chronologique intelligible paraît nécessaire dans l’enseignement : or la constitution de l’histoire en discipline et son enseignement sont graduels et tardifs dans l’histoire occidentale, et ce n’est qu’avec cet enseignement que la périodisation est entrée dans la pratique historienne courante.

 

  1. Présentez  Jacques Legoff ?
  2. Que laisse penser le titre de son livre ?
  3. Quelles est la périodisation communément admise ?
  4. Que remet en question cet historien ?
  5. Pourquoi la périodisation semble t-elle malgré tout nécessaire ?