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Dernière lettre

C’était le soir. J’entendais des bruits forts, de plus en plus forts, puis des cris, et des explosions. Au début, je ne savais pas ce qu’il se passait dehors. J’ignorais pourquoi tout ce bruit arrivait d’un coup. Je me levais pour ouvrir mes volets, et comprendre ce qu’il y avait de l’autre côté du mur. Mais ma mère arriva dans ma chambre paniquée. Elle me répétait de fuir, car selon elle, elle allait me ralentir pendant ma fuite. Ma mère était malade, tellement malade que se déplacer était vraiment compliqué. Je devais prendre le minimum de survie et de partir très loin. Dans mes affaires, j’avais pris une tente, une couette, ma peluche et de la nourriture. J’avais faillis oublier de prendre des bandages en cas de blessures. J’avais pris aussi de quoi écrire car elle voulait que je lui envoie des lettres tous les jours, à une adresse bien précise. Ses dernières paroles furent « On se rejoindra très vite ». Elle me fit un dernier câlin, en larme, m’embrassa sur le front, toujours en pleurant et elle partit en courant, avec un dernier regard rempli à la fois plein d’amour et de tendresse, mais aussi plein de peur et de tristesse.

Je suis dehors, cachée, j’évite un maximum les personnes. Je regarde dans chaque rue avant de les traverser, mais dans celles-ci, les seules personnes que je vois sont des cadavres, ou des personnes agonisantes qui demandent à être achevées car la douleur est insupportable. Je suis tellement choquée, que je n’arrive pas à ressentir des émotions face à ce spectacle terrifiant. Je suis tellement vide que je n’arrive même pas à aller vers les personnes agonisantes pour les aider.

Je partis de la ville sans y jeter un dernier regard. Je n’osai pas me retourner par peur d’être interpellée et qu’on me dise de revenir. Alors, je courus le plus vite possible pour me réfugier dans un endroit calme, sécurisé et où je pouvais me dire que tout allait bien.

Sur la route, j’ai pu voir pleins de voir de paysages différents. Au début de mon voyage, le paysage était détruit, anéanti, rasé, la seule chose que je pouvais voir, c’était surement des cendres, ou des ruines. Puis en avançant vers l’inconnu, le paysage s’améliorait, la verdure revenait petit à petit. C’était à ce moment que je m’étais dis que la nature m’apportais beaucoup de bien. C’était satisfaisant de voir quelque chose d’intact.

Les jours passaient. Comme prévu, j’envoyais des lettres à ma mère. Je lui racontais comment je survivais. Je trainais près d’une ville sans jamais vraiment y aller. J’entrais dans cette ville uniquement pour poster mes lettres et pour voler la nourriture qui me manquait. J’étais tout de même assez loin de chez moi -je ne saurais vous dire où exactement, mais cette ville était nouvelle pour moi-. Je « logeais » dans une forêt bien isolée, mais à proximité de la ville. Il faisait froid, je mangeais peu, je me sentais seule. Ma tente était devenu ma petite maison transportable. Quand j’étais dans mon petit chez moi, je me sentais mieux que dehors, je me sentais en sécurité, je me disais que rien ne pouvait m’atteindre. Mais j’aimais aussi aller dehors.

Il faisait froid, mais cette forêt avait un charme, elle avait beaucoup de couleurs différentes. J’admirais souvent, le soir, le peu d’étoiles que je pouvais voir à travers les feuillages. C’étaient des conditions beaucoup trop négatives pour moi. Mais je m’y adaptais, je n’avais pas le choix de toute façon. Tous ces cris, bombardements, coups de feu et autres résonnaient en boucle dans ma tête. Les bruit ne cessaient jamais. Chaque bruit dans la forêt m’effrayait. J’avais l’impression de devenir folle, mais en vérité, j’étais juste traumatisée et terrorisée. Je repensais des fois à ma mère, à ses dernières paroles, son dernier regard, et le dernier contact que j’ai eu avec elle.

J’espérais une réponse de ma mère tous les jours. Un jour, une enveloppe à mon nom. Je l’ai prise, et je suis repartie dans ma petite forêt, ma maison, mon refuge afin d’être tranquille et de pouvoir lire cette merveilleuse chose que j’attendais depuis si longtemps. Le fait de savoir que ma mère m’avait répondu me faisait pleurer de bonheur. Je m’assis sur un cailloux humide, regardai l’enveloppe avec amour, l’ouvris, et lus la lettre qui était dedans. Tout en pleurant de joie. Mais mes larmes de bonheur se transformaient petit à petit en larmes de tristesse. Dans cette lettre, ma mère m’avais dis que ce message était surement son dernier, qu’elle ne pensait pas passer la semaine. Les conditions étaient trop difficiles pour elle. Ces derniers mots étaient « Je t’aime, prends soin de toi. Je te surveillerai ».

Faustine Cardron


Un commentaire

  1. Tu insistes bien sur le ressenti du personnage, contraint de quitter le confort du foyer. Pour retravailler ton texte, corrige les petites incohérences (le soir – 3h ; je trainais près des villes – je logeais dans une forêt). Recentre aussi ton travail sur le thème de la nature, soit en étoffant l’avant-dernier paragraphe, soit en insérant une des lettres envoyées (je lui racontais comment je survivais).

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