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Séquence n°1 : Un long chemin vers la liberté et l’égalité


Etape n °1 : J’étais un homme libre

Travail n°1 : Capture de Kounta Kinté
extrait de « Roots »
Travail n°2 : Le commerce triangulaire

Ce qu’il faut retenir n°1

Au XVème siècle, les navigateurs portugais et espagnols  cherchent à rejoindre l’Asie  pour optimiser les échanges commerciaux. C’est alors qu’ils  découvrent les côtes africaines.  

En 1492,   Christophe Colomb, navigateur d’origine italienne   au service du royaume d’Espagne   découvre les Amériques.

Commence alors une   longue période de colonisation des Amériques par les pays d’Europe. Dans   ces colonies,   l’activité est essentiellement agricole. Des plantations de coton, tabac, café, sucre, indigo …..se développent. 

Devant le succès de ces produits en Europe, il faut produire davantage. Mais les plantations sont immenses et les colons supportent mal le climat de ces régions.

C’est dans ce contexte que s’organise   le commerce triangulaire entre l’Afrique, L’Europe et les Amériques :  L’’Europe « achète » des esclaves à l’Afrique contre des produits européens : des armes, des tissus, du Métal parfois même des objets de pacotille… Ces esclaves africains sont exploités pour travailler dans les plantations sur le sol américain ou aux Antilles. La production agricole est ensuite vendue en Europe.

La France  déclarera l’abolition de l’esclavage dans ses territoires  et colonies  en 1848

Aux Etats Unis, l’esclavage ne sera aboli qu’en 1865 après la guerre de Sécession.


Etape n°2 : Vous m’avez pris ma liberté

Audition n°1 

Audition n°2

Capsule de cours

Exercices d’entrainement (clique sur l’image)

Ce qu’il faut retenir n°2

Au XVII e  siècle, des milliers d’Africains sont arrachés à leur pays.

Après avoir été séparés de  leur famille, vendus aux enchères  sur les marchés aux esclaves, ses hommes sont amenés sur les immenses plantations pour y travailler dans des conditions extrêmement difficiles. Pour se donner du courage, il s vont rythmer leur travail par des chants  : les works song*.

Ces works song sont encouragés par les propriétaires qui y voient un moyen de stimuler leurs esclaves et d’améliorer ainsi le rendement de leur propriété.

Ce chant profane souvent rythmé par le bruits des outils est interprété a capella. Il répond à la forme responsoriale*

Work song ou chant de travail : chant profane a capella de forme responsoriale souvent rythmé par le bruit des outils
Forme responsoriale : un choeur répond à un soliste ou deux choeurs se répondent

Empêchés  d’adorer leurs dieux et d’utiliser leur langue, obligés d’adopter la religion de leur maître, les esclaves vont trouver dans les chants religieux  un nouveau  moyen d’expression. Mélangeant inconsciemment musique africaine et européenne, ils vont inventer un nouveau style : le Negro Spiritual*.

Ce chant religieux est interprété dans les églises et répond lui aussi à la forme responsoriale

Généralement issus de lancien testament, les textes  du Negro Spiritual revêtent le plus souvent un sens caché permettant aux esclaves de faire passer des messages aux évadés ou des messages d’espoir.

Ainsi Moïse  qui a permis au esclaves juifs de fuir la tyrannie de Pharaon   devient un libérateur qui délivrera le peuple noir de son esclavage.

Negro Spiritual : chant religieux : 
Basé sur des textes issus de l'ancien testament. A l'origine, chant a capella de forme responsoriale

Etape n°3 : De nouveau libre, mais toujours pas votre égal : 

Vidéo n°1

« The Problem we all live with » Norman Rockwel

Double lynchage d’Abram Smith( 19 ans) et de Thomas Shipp (18 ans) à marion dans l’Idiana (7 Août 1930)

Audition n°3

Ce qu’il faut retenir n°3

Strange fruit est à l’origine un poème écrit en 1937 par Abel Meeropol. Ce texte a été écrit après que cet enseignant, membre du parti communiste américain a  vu une photo du lynchage de Thomas Shipp et d’Abram Smith (photo prise par Lawrence Beitler). Horrifié par la scène, Abel Meeropol écrit alors le poème « Bitter fruit » (fruit amer)  qu’il publie sous le pseudonyme  de Lewis Allan dans le magazine « New York Teacher » et le journal communiste « New Masses ».

Ce poème devient  une  chanson régulièrement reprise en chœur dans les meetings politiques. Barney Josephson, propriétaire du Cafe Society (café integrate) de New York entend la chanson, comprend sa portée politique et souhaite qu’elle soit interprétée dans son cabaret. Une rencontre entre Abel Meeropol et Billie Holiday, jeune artiste de jazz de 23 ans est organisée.  Saisie par la valeur de ce chant qui met en musique toute l’infamie qui a tué son père (mort d’une pneumonie après que plusieurs hôpitaux du sud ségrégationniste ont refusé de le soigner), elle l’intégre dans son tour de chant

Enregistrée en 1939, « Strange Fruits » acquiert une notoriété internationale et devient la chanson de ralliement du combat politique des noirs pour l’égalité.

Abel Meeropol
Billie holiday (1915-1959)

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