Retour de stage

Mon stage a eu lieu dans l’école élémentaire Jean Moulin à Caen dans une classe de CM2. J’ai donné plusieurs cours moi-même et j’ai aussi pu observer beaucoup dans ces deux semaines. Pendant l’observation j’ai d’abord regardé quelques aspects liés à la relation entre l’enseignant et les élèves. Après j’ai observé la différentiation par le professeur dans cette classe. Ensuite j’ai observé une séance entière de français.

Pour commencer j’ai donc observé la relation entre l’enseignant et les élèves. Au début de mon stage je trouvais que les élèves et l’enseignant étaient tous les deux alternativement au centre, mais que ça dépendait de la situation. Après avoir observé la classe et avoir discuté plusieurs jours avec le professeur, j’ai complètement changé d’avis. J’ai vu que les élèves étaient toujours au centre, parce que le professeur faisait tout en fonction d’eux. Il adaptait tout son matériel et posait ses questions de telle sorte qu’il stimulait les élèves à entrer dans l’apprentissage. Les élèves semblaient aussi fascinés et captivés à cause de son approche. Comme j’ai déjà mentionné, j’ai parlé beaucoup avec le professeur pendant ces deux semaines. J’ai vu qu’il pouvait toujours expliquer ses approches et pourquoi il faisait les choses de cette manière. Je trouve ça un aspect très important, parce que ça montre qu’il ne fait pas n’importe quoi. Il réfléchissait toujours sur ces méthodes pour faire apprendre les élèves. Je trouvais aussi positif qu’il changeait beaucoup ses méthodes, comme ça les cours n’étaient pas unilatéraux et les élèves pouvaient se concentrer plus longtemps sur les sujets. Un autre aspect qui montre que les élèves étaient toujours au centre, est que le professeur les écoutait et parlait avec eux si nécessaire. Il les guidait quand il voyait qu’il s’agissait d’une situation sérieuse. Il évaluait donc très vite s’il devait vraiment les écouter (parce que c’était une situation sérieuse) ou si les élèves voulaient juste parler de quelque chose de moins important. Les places des élèves dans la classe étaient aussi choisies intentionnellement par le professeur. Il a mis les élèves plus forts ensemble à l’arrière de la classe, comme ça leur niveau pouvait continuer à augmenter à cause de l’influence des autres. Il y avait aussi des élèves qui devaient apprendre à travailler individuellement, donc le professeur les a mis séparément pour qu’ils ne puissent pas demander d’aide aux autres élèves. Il a aussi mis les élèves avec des difficultés d’apprentissage au premier rang de la classe, comme ça ils pouvaient bien voir le tableau et il était plus facile pour eux de poser des questions. Le professeur pouvait aussi garder à l’œil s’ils avaient tout compris. Je trouve que c’est très positif qu’il a pensé à toutes ces choses à l’avance, ça montre vraiment qu’il veut tout faire pour aider les élèves.

Après, j’ai regardé l’autorité du professeur dans la classe. C’était un homme confiant, grand et avec une barbe longue. Il se tenait toujours très debout et il parlait fort, donc il transmettait toujours une autorité standard. Il  disait aux élèves quand ils faisaient quelque chose très bien, mais il était aussi très honnête quand ils faisaient quelque chose de mal. Quand c’était le cas, il disait tout simplement ‘non’ ou ‘pas du tout’ et je trouvais que c’est parfois un peu démotivant pour les élèves. A mon avis, il devait travailler à être un peu plus encourageant de temps en temps. En général le professeur avait une manière spéciale d‘interagir avec les élèves. Ils avaient une bonne relation, et ça faisait qu’il y avait de place pour des blagues et de l’humour. Le professeur était très honnête avec les élèves et il les avertissait avant de se fâcher. Il ne traitait pas les élèves comme des petits enfants , et ça faisait qu’ils étaient sous l’impression qu’il attendait  beaucoup des élèves. A mon avis, c’était aussi la raison pour laquelle les élèves se comportaient de façon moins immatures dans la classe que pendant la récréation. Bref, je trouve que le professeur forçait le respect sans que les élèves aient peur de lui.

Quand je compare la relation entre le professeur et les élèves, et les méthodes du professeur avec celles du système éducatif en Belgique, je peux tirer quelques conclusions. Le professeur avait son propre style de donner cours, et je trouve ça très positif. A mon avis, tout le monde doit trouver son propre style après avoir fait la formation pour devenir professeur. En Belgique on suppose que c’est toujours le cas, parce que tout le monde doit trouver le style qui marche pour lui dans la classe. Je trouve que c’est très bien que les professeurs aient aussi cette liberté en France. En fait, pour moi c’est un peu difficile de comparer ce domaine avec celui de Belgique parce que normalement je ne donne pas cours à l’école primaire. Outre ce fait, je peux retrouver plusieurs points communs. Par exemple les professeurs intègrent aussi plusieurs méthodes de travail et l’alternance d’assez de matériel est aussi important. La seule chose que je trouve différente, est qu’en Belgique on fait plus de travail en groupes et en coins. Pendant mon stage à Caen, j’ai vu plus de travail de manière collective ou par paire. Je pense que l’autorité du professeur est approximativement la même qu’en Belgique, je pense que c’est parce que nous avons environ les mêmes standards. Le professeur avec lequel j’ai travaillé était le seul de l’école qui travaillait beaucoup avec un tableau interactif. Il intégrait donc des TIC dans ces cours, mais en Belgique on fait ça plus qu’en France. Nous apprenons aussi à l’école comment intégrer les TIC plus dans la classe.

Pour finir, j’ai aussi observé la différenciation par le professeur pendant mon stage. Il trouvait cet aspect très important parce qu’il voulait que tous les élèves puissent évoluer à leur propre niveau. Il essayait toujours de différencier autant que possible, et c’est aussi arrivé plusieurs fois qu’il devait improviser sur place pour pouvoir le faire. Un exemple de cette différenciation est le placement des élèves dans la classe, comme j’ai déjà expliqué. Le professeur y a réfléchi beaucoup en avance, pour donner à  tous les élèves des chances optimales pour apprendre. Par exemple, les élèves forts étaient placés ensemble. Comme ça ils pouvaient atteindre un niveau plus haut ensemble. Il y avait parfois une atmosphère compétitive, qui stimulait les élèves à travailler mieux. Tout le monde dans la classe pouvait aussi travailler à son propre niveau et à son propre rythme. Dans la classe, il y avait un élève autiste. Elle était placée à l’avant de la classe et il y avait un professeur de plus qui venait pour l’aider et lui faciliter l’apprentissage. L’élève recevait donc une éducation sur mesure. Le professeur comptait toujours sur les réponses des élèves plus forts pour y parvenir aussi progressivement avec les élèves moins forts. Il les apportait avec lui dans son histoire et ils parvenaient ensemble au résultat en se basant sur le travail des élèves plus forts. De cette manière il pouvait aussi économiser un peu de temps et l’utiliser pour par exemple faire des exercices supplémentaires avec les élèves qui en avaient besoin.

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