Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation.

Dimanche 26 avril, malgré la pluie, 6 élèves du lycée Bellevue, Laurine Gustave, Eva Milbeau , Léa Faveau, Pamela Riché, Kimberley Batista et Antoine Gouineau ont participé à la cérémonie annuelle d’hommage aux victimes et héros de la Déportation dont c’était le 70e anniversaire.

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En présence de nombreux officiels dont Mme la sous-préfète de Saintes et Mme la député ainsi que de nombreux anciens combattants, ces six élèves ont fait l’appel des Morts. Ils ont lu les noms des 88 Saintais fusillés, massacrés ou morts en déportation. Parmi les noms lus il y avait ceux de la famille Angel dont 11 membres sont morts à Auschwitz.

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Les élèves avec Monsieur Raymond Guérif membre des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ( AFMD).

Lors de la cérémonie sur le square Foch de nombreux textes ont été lus dont le serment de Buchenwald ou de Mauthausen. Sur le square Angel-Sidelio c’est un poème de Francine Christophe qui a été lu « A mes amis les enfants revenus de là-bas ».
Merci à ces élèves d’avoir accepté de participer à cette cérémonie et de leur engagement citoyen.

Londres: ville-monde.

   Londres est aujourd’hui une des villes-monde les plus actives avec ses 8.5 Millions habitants. »Fondée il y a presque 2 000 ans par les Romains sous le nom de Londinium » comme le rappelle le site « Wikipedia », cette ville n’a cessé de s’étendre de part et d’autre de la Tamise qui la traverse. Le  site du quotidien britannique « the Guardian » évoque cette extension depuis l’antiquité « un peu long mais impressionnant ».
 Londres et Westminster vers 1630. La ligne continue indique la muraille médiévale de la City et la ligne pointillée (« Outer London, 1643 ») la levée de terre édifiée pour la défense de Londres pendant la guerre civile.Source: http://books.openedition.org/editionsmsh/1240

La capitale britannique  compte aujourd’hui de nombreux gratte-ciel, le dernier en date étant le Shard inauguré en 2012 et haut de plus de 309 mètres. Le site du « Guardian », toujours lui, présente la future skyline londonienne sur le site suivant.http://www.theguardian.com/artanddesign/ng-interactive/2014/mar/london-skyline-changing-now-future-pictures : en cliquant sur l’image, les futurs immeubles apparaissent.

the-shard--aLe Shard. Nouveau gratte-ciel et nouveau quartier d’affaire.

Pour aller plus loin:

1. le salon de la littérature européenne de Cognac consacre le prix des lecteurs à Londres. Si certains élèves ont envie de lire…

« Mémoires » de Beate et Serge Klarsfeld. Une vie de combat contre l’oubli.

  Beate et Serge Klarsfeld font paraître aux éditions Fayard un livre intitulé « Mémoires » qui retrace leur vie  de lutte contre l’oubli.  Ils ont consacré leur vie à la rechercher d’anciens nazis, dont Klaus Barbie  à l’origine de l’arrestation et de la mort de Jean Moulin mais aussi des 44 enfants d’Izieu déportés vers les chambres à gaz, ou de ceux qui ont été complices de leurs crimes, dont Maurice Papon ou Paul Touvier, et à rédiger » le Mémorial de la déportation des juifs de France » qui regroupe les noms des Juifs déportés depuis la France, morts dans les camps d’internement français et exécutés en France et dont une nouvelle édition a été publiée en 2012.

Serge Klarsfeld et Beate Klarsfeld - Mémoires.

 

  Le site « Decitre » résume ainsi leur dernier ouvrage: « Leur couple est une légende, leur biographie une épopée. Pourtant, rien ne prédestinait cette fille d’un soldat de la Wehrmacht et ce fils d’un Juif roumain mort à Auschwitz à devenir le couple mythique de «chasseurs de nazis» que l’on connaît. Leur histoire commence par un coup de foudre sur un quai du métro parisien entre une jeune fille au pair allemande et un étudiant de Sciences Po. Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d’anciens nazis d’accéder à des postes à haute responsabilité.
Sa méthode : le coup d’éclat permanent. Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d’un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande. Leur combat les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon.
Ni les menaces ni les arrestations — notamment lors de leur tentative d’enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo — ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu’à aujourd’hui. Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah. »

A lire absolument !

Source http://www.decitre.fr/livres/memoires-9782081255241.html

Pour en savoir davantage:Voici les autres ouvrages publiés par Serge Klarsfeld.

Vichy-Auschwitz. Le rôle de Vichy dans la solution finale de la question juive en France (1983), Le calendrier de la persécution des Juifs de France (1993) et le Mémorial des enfants juifs déportés de France (1994).

La nouvelle édition du Mémorial de la déportation des Juifs de France publiée en 2012 est le fruit de 15 années de travail.

« Chairs noires et pierres blanches: la traite négrière à La Rochelle et Rochefort au XVIII ème siècle ».

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Jusqu’au 24 avril, vous pouvez trouver au CDI de l’établissement une exposition consacrée à la traite négrière et à l’esclavage conçue et prêtée par les Archives Départementales de Charente maritime. Le titre de l’exposition est « chairs noires et pierres blanches: la traite négrière à La Rochelle et Rochefort au XVIIIe siècle ». Que représente la traite négrière depuis La Rochelle et Rochefort au XVIIIe siècle ?

  La traite négrière occidentale débute dès le XVIe siècle et elle va concerner jusqu’au XIXe siècle 11 millions d’Africains déportés massivement vers l’Amérique ( 10 Millions). La France s’engage dans ce « commerce » à compter du XVII e siècle.

   La Rochelle va faire partie avec Nantes, Bordeaux, Lorient, Le Havre et Boulogne des grands ports négriers en France. Entre 1730 et 1770 ce sont 206 expéditions négrières qui sont organisées depuis La Rochelle, cette période est celle où la traite est la plus importante.

  Des armateurs rochelais investissent dans le « commerce triangulaire » comme la famille Garesche ou encore la famille Fleuriau qui vont s’enrichir grâce à celui-ci. Les navires, une fois l’équipage constitué, au départ de La Rochelle transportent dans les cales leurs « pacotilles » , produits fabriqués tant en Aunis qu’en Saintonge,nom qui ne convient pas réellement quant à la valeur réelle des objets qui sont échangés  contre les esclaves achetés en Afrique. Au retour d’Amérique ( Haïti, Antilles), une fois vendus les esclaves, ils ramènent avec eux de la canne à sucre. On compte au milieu du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle une quinzaine de raffineries. C’est donc toute une économie qui se met en place et qui permet à la ville de La Rochelle et dans une moindre mesure Rochefort de s’enrichir grâce à la traite négrière. Les armateurs se font édifier de vastes hôtels particuliers dont les  » hôtel Garesché » ou  » hôtel Fleuriau » marques de leur réussite sociale.

 Le dernier navire négrier quitte La Rochelle le 26 avril 1792 mais il faut attendre 1818 et l’ordonnance de Louis XVIII pour que la traite négrière soit interdite et l’année 1848 pour l’abolition définitive de l’esclavage.

  Aujourd’hui La Rochelle tente d’assumer ce passé. Le 10 mai 2012 , le 10 mai est la date de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, a été inaugurée la promenade Toussaint Louverture et toute une série de manifestations dans plusieurs quartiers de La Rochelle avaient eu lieu.

Abolition de l'esclavage : « la ville de La Rochelle assume son passé »

Inauguration de la plaque et de la promenade Toussaint Louverture 10 mai 2012. Photo Sud – Ouest.

Pour en savoir davantage:

http://www.ville-larochelle.fr/culture-sports-et-loisirs/musees-de-la-rochelle/musee-du-nouveau-monde.html

http://memorial.nantes.fr/#

http://www.slateafrique.com/84079/traite-mabanckou-tabou-africain-esclave

http://www.memorialdegoree.org/

http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2014/05/02/la-memoire-de-la-traite-1

la carte des enfants juifs raflés pendant la guerre.

Le journal « SUD OUEST » du 1er avril 2015 propose un travail exceptionnel réalisé par des historiens et des cartographes. Rue par rue à Bordeaux mais aussi à travers toute la France, pour chaque ville on découvre le nombre et les noms des enfants juifs raflés. Ainsi à Saintes ce sont deux petites filles de la famille Angel ( Angel Daisy 16 ans et Angel Renée 14 ans, elles sont soeurs) qui ont été raflées.  Angel et ses parents ont été  raflés le 7 novembre 1942 à Saintes, c’est la première rafle. Ils sont déportés depuis Drancy à Auschwitz le 9 février 1943 dans le convoi N° 46. Renée qui avait échappé à la première rafle est victime de celle du  31 janvier 1944.  Elle est déportée à Auschwitz le 10 février 1944 dans le convoi 68, elle n’avait que 14 ans. Aucun des membres de la famille Angel ne reviendra d’Auschwitz.

Ci-dessous voici l’article.

Bordeaux : rue par rue, la carte des enfants juifs raflés pendant la guerre.

85 enfants juifs ont été arrêtés à Bordeaux entre 1942 et 1944. Dans quel quartier ? Dans quelle rue ? Certains habitaient-ils près de chez moi ? Une carte permet de répondre à ces questions

On peut désormais localiser sur internet l’endroit où habitaient en France les 11 458 enfants juifs déportés vers les camps de la mort. « La cartographie répertorie tous les enfants déportés de France », dit Serge Klarsfeld, inlassable militant de la connaissance de la Shoah, qui mène ce projet spectaculaire avec le professeur Jean-Luc Pinol de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon.

Pour certaines grandes villes, dont Bordeaux, la localisation est faite à l’adresse. Le site internet du projet permet donc à chacun d’entrer son adresse personnelle sur le site et de découvrir, souvent, que des enfants ont été arrêtés tout près, voire dans son propre immeuble.
Ceux qui habitent près de la place de la Victoire, à Bordeaux, apprendront ainsi qu’au 246 rue Sainte-Catherine, habitaient 4 enfants juifs raflés et déportés : il s’agit de Rose, Renée et Henri Zellerkraut et de Riva Rudnitzki. Au 33, rue Saincric, non loin de là, habitaient Cécile et Gisèle Hausner. L’âge des enfants est précisé.

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11 450 enfants juifs arrêtés et déportés.
Entre 1942 et 1944, plus de 11 450 enfants juifs ont été arrêtés en France dont près de 7 000 dans l’ancien département de la Seine (6 200 à Paris et environ 700 en Seine-banlieue) et 4 500 en province. Ils ont ensuite été déportés vers les lieux d’extermination.

Sur le site, la localisation à l’adresse est possible pour Paris, bien entendu, mais aussi, outre Bordeaux, pour Nice, Marseille, Grenoble et Lyon ainsi que pour les communes de banlieue du département de la Seine.

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Les informations utilisées pour constituer les cartes sont celles que Serge Klarsfeld a rassemblées et publiées dans le « Mémorial de la Déportation des Juifs de France », paru en 1978 et, complété, en 2012. La localisation à l’adresse a été faite par Jean-Luc Pinol, professeur à l’ENS de Lyon avec la participation de Sabine Zeitoun, historienne, mise à disposition par la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Les cartes sont hébergées sur le site Territoires et Trajectoires de la Déportation des Juifs de France, une collaboration entre Ecole nationale supérieure de Lyon, le CNRS et Serge Klarsfeld.

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Le projet d’une cartographie totale des 80 000 victimes.

« On a le projet de répertorier tous les juifs qui ont été arrêtés sur toute la France », précise Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la Shoah et le professeur Pinol présenteront à la Fondation pour la mémoire de la Shoah un projet de cartographie des adultes, en plus des enfants. Le but est d' »avoir dans la cartographie couvrant l’ensemble du territoire français les 80 000 victimes de la solution finale: un travail considérable ».

 

1877500_244_a1-7592530-17592530_800x557p1942 dans le camps de de Drancy.© Photo AFP

Une application adaptée aux smartphones devrait être, à terme, également disponible. « Quelqu’un pourra, en passant devant une adresse, activer l’application sur son smartphone et accéder à l’ensemble du dossier de la famille déportée », explique Serge Klarsfeld.

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Ces cartographies interactives bouleversent le rapport à la Shoah. « Les enseignants avec leurs élèves vont aux archives municipales, photographient la maison où habitait la famille, essayent de reconstituer le parcours : c’est de l’éducation civique », pointe Serge Klarsfeld.

Les cartes sont hébergés à l’adresse suivante: http://tetrade.huma-num.fr/