la menace est aussi sur le statut des prof de SES de l’EPSCA*

 

à la question de savoir que vont devenir les prof dans cette histoire de XD ..et de la réforme voila de quoi vous faire réflechir en ce qui concerne mon statut de prof de SES de l’EPSCA;  B Magliulo est inspecteur honoraire , et il fut inspecteur en SES.

 voila la réponse sur les statuts sur le blog de Bruno Magliulo : http://conseilsdeclasse.letudiant.fr/?p=33#comments
à la suite de son article : réforme le grand chambardement.

  1. Georgesle 19 nov 2008 à 23:57

    Bonsoir,

    A la suite de la lecture d’un de vos commentaires, j’ai l’impression de cumuler “les handicaps”. Je suis prof de SES dans un établissement privé sous contrat d’association. Alors, quid de mon avenir professionnel, au vu de ce que vous écrivez. Je ne suis pas titulaire de mon emploi, certes ; mais est-ce que je peux être amené à perdre définitivement mon emploi d’enseignant ou alors être amené à enseigner d’autres matières ?
    Un enseignant inquiet pour son avenir !

  2. B. Magliulole 20 nov 2008 à 6:43

    Réponse à Georges

    Je comprend votre inquiétude : en effet, sauf quelques cas de professeurs de l’enseignement public détachés ou mis à disposition dans un établissement de l’enseignement privé sous contrat, tous les professeurs qui exercent dans le privé ont un statut d’agent contractuel, et ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire, et ce, même s’ils ont réussi aux épreuves de vos équivalents CAPET, CAPLP, CAPE, CAPES et agrégation (qui , et c’est pour la raison statutaire que je viens d’évoquer, ne s’appellent d’ailleurs pas comme cela, mais portent dans le privé sous contrat le nom d’ “échelle de rémunération de professeur certifié, agrégé, etc.” En d’autres termes (mais vous le savez puisque vous avez très probablement fait cela vous même), les professeurs de l’enseignement privé sous contrat sont des sortes de “Canada dry” (excusez ma comparaison) : ils ont toutes les apparences des professeurs de l’enseignement public (mêmes épreuves de concours, mêmes jurys de sélection, mêmes conditions de titres pour pouvoir exercer, mêmes progammes à enseigner, mêmes gestion de carrière par les mêmes inspecteurs, mêmes échelles de rémunération, etc.), mais s’en distinguent sur un point fondamental : le statut.

    Ca a des avantages, notamment concernant les affectations : alors que les professeurs du public sont soumis au “mouvement national”, ce qui oblige la plupart d’entre eux à faire des débuts de carrière plus ou moins loin de leurs terres d’origine, et parfois à y rester longuement, voire définitivement, les affectations des professeurs de l’enseignement privé sous contrat sont beaucoup plus “déconcentrées”, et cela explique que les contraintes de mobilité géographique soient en moyenne nettement moindres pour cette catégorie de professeurs.

    Mais il y a des contreparties, et notamment celles qui découlent de la différence statutaire que je viens d’évoquer : n’étant pas fonctionnaires, vous n’êtes pas “titulaires” de vos postes, au contraire de 90% de vos collègues du public.

    Il en résulte que lorsque, dans un établissement, les besoins horaires dans une discipline fluctuent, la “variable d’ajustement” (pour reprendre une expression économique que vous connaissez bien) qui découle de cette différence statutaire est plus “facile” à mettre en oeuvre dans le privé sous contrat que dans le public. S’il faut mettre en temps partiel imposé (et donc salaire partiel) un professeur, se passer des services d’un autre (qui pourra cependant demander des compléments de services ou une affectation dans un autre établissement … sous réserve que le besoin existe), c’est possible dans le privé, impossible pour un titulaire du public. Ainsi s’explique que dans les établissements publics, des professeurs dont le service dû est de 18h par semaine (un certifié), et auxquels on ne confie que 14 h par semaine par exemple, continuent d’ête rémunérés à plein salaire, alors que dans le prié, ce même enseignant ne recevrait que 14/18e de son salaire, même s’i n’a pas demandé ce temps partiel.

    Voilà pourquoi je dis que pour les disciplines qui, dans le cadre de la réforme du lcée, risquent d’êre “perdantes” (en ce sens qu’elles vont voir très probablement leurs besoins horaires diminuer, plus ou moins significativement), l’impact sera plus lourd à “digérer” dans le privé sous contrat (et hors contrat encore plus bien sur) que dans le public. Les SES font en effet partie de ces disciplines qui risquent de laisser des plumes dans cette réforme (il n’est pour vous en convaincre que de consulter vos collègues membres de l’APSES – il y en a dans le privé – ou de vous connecter sur le site de cette association de spécialiste :
    www.apses.org/) et vous saurez tout sur un état des lieux qui est en effet très inquiétant, du moins en l’état actuel des choses (état qui peut bouger bien sur, puisque le texte définitf de la réforme n’est pas encore publié).

    Les SES ne sont évidemment pas la seule discipline concernée : des enseignements tels que les langues vivantes 3, le latin, le grec classique, les arts, les enseignements technologiques … sont peu ou prou dans la même “galère”.

    Vous me demandez si, dans de telles conditions, on pourrait imposer à des enseignants placés en sous-service de se livrer à d’autres tâches. Oui, mais cela n’a rien de nouveau. Il y a bien longtemps que le “référentiel” du métier d’enseignant stipule qu’un enseignant peut, dans le cadere de ses obligations de service, se voir imposer des “activités pédagogiques complémentaires” (soutien disciplinaire aux élèves en difficulté, approfondissement disciplinaire, accompagnement du projet d’orientation des élèves, animation de “cubs” ou “ateliers” tels que des ateliers de pratiques artistiques, scientifiques, litéraires, etc.). Ce qu’il risque d’arriver, c’est que l’on aille plus loin , et qu’en particulier, on vous demande de prendre en charge un plus grand nombre d’activtés disciplinaires, puridisciplinaire ou transversales. Imaginons que vous soyez dans un lycée ou est proposée, dans le futur parcours “sciences de la société” (qui va remplacer la oie ES actuelle) , des enseignements de droit, de sciences de gestion … Il n’est pas impossible qu’on vous les confie (comme on pourrait confier un enseigneent de SES à un professzeur d’histoire-géographie ou d’économie-gestion par exemple). Je ne prétend évidemment pas que c’est là quelque chose qui va se systématiser (encore que cea n’a rien d’inimaginable), mais que je crains que la seule façon de réduire les risques précédemment évoqués est accepter de voir ainsi évoluer le métier d’enseignant, vers plus de polvalence, plus de transversalité, plus de temps de présence dans l’établissement aussi … C’est, me semble-t-il, une évolution qui est d’ores et déja enclenchée, dont beaucoup n’ont pas encore pris conscience, et que la réforme du lycée (en attendant celle du collège qui suira, c’est sûr) va amplifier. C’est ça le “travailler autrement” dont beaucoup parlent, sans trop savoir ce que cette expression veut dire !

    Croyez bien que je suis navé d’avoir exercé sur vous un effet de peur de ‘avenir, mais vous imaginez bien que le but que je poursuis en tenant de tels propos n’est évidement pas de le faire par pur plaisir sadique, mais de faire connaître le réel. Ce n’est pas à un enseignant que je vais apprendre que la connaissance des choses fait l’homme !

    Merci pour cette très intéressante contribution, qui me permet de rappeler aux collègues du privé (mais aussi à ceux du public, protégés en partie par leur statut de fonctionnaire, mais en partie seulement) quelques réalités que beaucoup ignorent, ou ont oublié, et qui pourraient les rattrapper .

    Encore merci pour votre très intéressante contribution, et n’hésitez pas à réagir à ce que j’écris si vous le désirez

    Bon courage et bonne chance

    Bruno Magliulo

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EPSCA: enseignement privé sous contrat d’association ;;;c’est le cas de Saint Paul

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): REFORME DU LYCEE, Réforme du lycée 2009

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