Un message secret…

Il fallait bien y venir un jour : voici le dernier épisode de cette série de chroniques dont vous retrouverez ici, et là aussi les premiers épisodes.

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L’occasion de voyager dans le temps, à une époque où biberonnée par le petit écran (Bouh, c’est maaaaaal), j’aurais pu voir dans chacune des séries et dessins animés que je regardais autant d’indices sur ma future condition de prof.

Car oui, je le dis et je l’affirme bien haut, derrière l’impression de futilité qui se dégage de ces séries, ces dernières contiennent en réalité un code secret pour les initiés, à qui elles permettent de mieux comprendre l’univers merveilleux de l’Éducation nationale.

J’aimerais donc consacrer la dernière chronique de cette série à partager avec vous ce que les séries du Club Do’ m’ont aidé à comprendre à propos des enseignants.

Ouaip, rien que ça.

Salut les Musclés

Bon, je crois que là il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour déceler le message caché dans cette série hautement intellectuelle : cette série parle en réalité des collègues sur qui tu peux compter quand ton métier pour lequel tu as été recruté à bac + 5 requiert que tu te transformes en déménageur breton pour apporter du matériel jusque dans ta classe.

 

Les garçons de la plage

… est-il besoin de préciser que cette série parle de l’ensemble du corps professoral qui, comme chacun le sait, est TOUJOURS en vacances ???

Inspecteur Gadget

Vous croyez que je vous vois pas venir avec vos gros sabots ?

Hé bien non, pour moi l’Inspecteur Gadget ne parle pas « des inspecteurs éloignés de la réalité du terrain qui débarquent dans nos classes et prétendent nous apprendre la vie grâce aux vertus de la bienveillance et de la didactique ». Pas du tout.

Et d’une, parce que j’anticipe un peu sur mon prochain rendez-vous de carrière et que je n’ai pas prévu de me griller auprès de ma hiérarchie.

Et de deux, parce qu’en vrai, Inspecteur Gadget pour moi c’est ce ou cette collègue qui a la capacité à avoir le cul bordé de nouilles en permanence, et n’en est pas forcément conscient (un peu comme l’Inspecteur Gadget qui résout des enquêtes sans même s’en rendre compte, grâce à l’intervention efficace et discrète de sa nièce Sophie – Quel joli prénom d’ailleurs !).

Vous voulez un exemple de ce que j’appelle une chance indécente quand tu es prof ?

Ok : c’est quand ton service de surveillance de la cour récré tombe LE jour de l’année où tu es content d’être enfermé dehors avec plusieurs dizaines de zapprenants : c’est-à-dire LE jour où il fait beau, pas trop chaud, pas trop froid. Ou pire/mieux, quand ton service de récré tombe un jour férié.

Bécébégé

Je ne sais pas si vous la connaissez ? Cette collègue qui a la classe en toutes circonstances , et peut se permettre de porter un vêtement blanc qui sortira tout aussi immaculé de sa journée de travail mais aussi des chaussures à talons sur lesquels elle réussira à se mouvoir toute la journée, circulant entre les tables avec la grâce d’une gazelle, ses talons semblant hermétiques à toute douleur podale.

Les filles d’à côté

Compte tenu du taux de féminisation de la profession, surtout dans le primaire, statistiquement, ce sont tout simplement les collègues des classes d’à côté.

Dans cet univers, par contraste, l’enseignant masculin semble une denrée rare que les zapprenants identifient donc toujours plus rapidement que la masse des « maicresses ».

Bioman

De mon point de vue, les Bioman de l’Éducation nationale, ce sont les personnels du RASED : ils agissent en équipe (quand ils en ont les moyens…) et ont une mission surhumaine : celle de détricoter spécifiquement tout ce qui peut freiner les apprentissages et le bien-être à l’école des élèves. Tout ça en intervenant sur plusieurs écoles différentes. Respect éternel.

Le collège fou fou fou

Je ne suis qu’une humble professeur des zécoles, autant dire que pour moi l’univers du second degré est un lieu étrange. Je ne reviendrai pas sur ce que j’avais déjà écrit dans une précédente chronique à propos de mes raisons d’en avoir après les profs du secondaire (ps : c’était du second degré).

Il n’en reste pas moins que mon fils aîné s’apprête à entrer en 6e et que je ne m’en remets pas. C’est comme si il basculait soudainement dans une dimension parallèle, une dimension où le perçage de boutons purulents serait routinier et où les adultes tenteraient laborieusement de surnager au milieu des rires gras, des gloussements bestiaux, des ricanements sans pitié et des looks vestimentaires au goût discutable.

Bref, une seule chose me rassure dans tout ceci : j’ai découvert que le groupe d’adultes qui s’installe à quelques tables de moi dans le bar où j’ai mes habitudes le vendredi soir sont des professeurs du futur collège de ma progéniture, ce qui est indiscutablement le signe que je n’ai aucune raison de m’inquiéter pour mon fils, il est entre de bonnes mains puisqu’ils aiment la bonne bière. CQFD.

 

[Note de l’auteur à destination de l’auteur : merci de t’abstenir d’écrire des chroniques sous l’emprise de Larusso, à l’avenir, rappelle-toi qu’en tant que fonctionnaire de l’État tu te dois d’être éthique z’et responsable. Or, écouter du Larusso constitue clairement une conduite à risque totalement pas modélisante.]

 

 

 

 

 

 

Une chronique de Sophie Pouille

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