Thématique et méthodologie : correspondance scolaire

L’analyse des interactions entre individus a démontré que les règles de communications verbale ou non verbale diffèrent d’une société à l’autre, ainsi qu’à l’intérieur même de celles-ci ; en fonction du sexe, de l’age, du milieu socioprofessionnel ou encore du contexte géographique. Bien que ces variations soient parfois manifestes, un ensemble de codes reste malgré tout propre à chacune des communautés. Les comportements que nous adoptons sont relatifs à un contexte culturel particulier, obéissant généralement à des règles inconscientes et acquises. A l’instar de la quatrième méthodologie proposées par Luc Colles, nous mettrons en image ces propos.

Deux exemples pourront alors être présentés ici entre la culture québecoise et la culture française :

Au Canada, bien que les personnes ne se connaissent très peu, les échanges sont menés avec le tutoiement ; ce qui en France nous semblerait très déplacé. Dans le cas inverse, pour se saluer les Français préféreront la bise alors que les Canadiens se serreront la main.

Ces habitudes culturelles sont propres à chacune des sociétés et pourront engendrer des situations très mal venues dans un pays étranger, alors qu’il sera coutume de fonctionner de la sorte sur notre propre territoire (ex : regarder dans les yeux).

La problématique qui pourrait découler de ce raisonnement pourrait alors être formulée ainsi : Dans quelle mesure cette diversité verbale et non verbale peut générer des incompréhensions voire des malentendus, donnant parfois lieu à la construction de stéréotypes négatifs ?

Le support constitutif du mémoire que j’entreprends de réaliser pour cette deuxième année de Master sera une correspondance scolaire, aboutissant sur un échange physique réciproque entre élèves.

Il sera dans un premier temps possible de constater, grâce à l’observation des échanges épistolaires, les variations de cultures entre les élèves francophones, Français et Québecois. De surcroit, au delà des productions écrites, les élèves auront l’occasion d’échanger par le biais de supports numériques audios et visuels. Une fois de plus, l’observation et l’analyse des comportements seront possibles afin de mettre en exergue ces contrastes. Ainsi, nous pourrons finalement analyser avec les enfants les divergences culturelles rencontrées afin qu’ils les comprennent, s’y accommodent et perçoivent ce phénomène de pluralité des cultures.
Cet objectif répond aux requêtes ministérielles, notamment au S4C ainsi qu’aux programmes de l’école élémentaire. Il permet de montrer à la fois la richesse et la diversité des cultures du monde mais aussi l’unité de l’humanité, de manière à s’ouvrir aux autres en dépassant l’horizon de l’école.

Une réflexion sur « Thématique et méthodologie : correspondance scolaire »

  1. Ce focus est très judicieux et vous permettra de profiter du projet avec le Canada et l’école de Ouistreham sans vous laisser noyer par la multitude d’enjeux et d’activités. Gardez bien cette ligne directrice à l’esprit et allez lire « les Interactions verbales » volume 3 de Catherine Kerbrat-Orecchioni.
    Vous trouverez une présentation de son travail en suivant ce lien :
    http://www.persee.fr/doc/igram_0222-9838_1995_num_65_1_3061_t1_0057_0000_2

Laisser un commentaire