Ma citation commentée de Lévi Strauss

Concernant le texte « Race et histoire » de Levi-Strauss, la citation qui a retenue mon attention est la suivante : « En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » on « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est ‘abord l’homme qui croit à la barbarie. »

Je suis d’accord avec l’auteur : le fait de penser et désigner les autres et leur culture comme sauvage ou primitive, c’est porter un jugement négatif. Or, la plupart du temps, ce genre de jugement est porté sans connaissance de la culture elle même, et c’est la différence, et l’ignorance de l’autre qui pousse à mettre des frontières invisibles entre nous. Pourtant, il est primordial de savoir s’ouvrir aux autres, ne serai-ce que pour avoir un avis personnel, mais en connaissance du contexte de vie des autres. Sans cela, on s’enferme dans son ignorance, en devenant nous même des « sauvages », et à favoriser cet ethnocentrisme qui caractérise la plupart des cultures. L’ouverture au monde, c’est le développement personnel, et l’apprentissage de connaissances multiples.

2 réflexions sur « Ma citation commentée de Lévi Strauss »

  1. Je suis tout-à-fait d’accord avec votre analyse. En refusant l’humanité à un certain groupe de personnes, on perd soi-même son humanité. Ce rejet des autres est la plupart du temps issu de l’ignorance, qui à son tour engendre la méfiance et la crainte. Ces émotions négatives nous déshumanisent et nous rabaissent à un niveau animal, “barbare” ou “sauvage”, nous rendant capables du pire. Les crimes haineux ou le terrorisme en sont un triste exemple dans l’actualité moderne. De même, les actes perpétrés par les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, au nom de la supériorité d’une race sur les autres, démontrent une sauvagerie et une barbarie qui peuvent être qualifiées d’inhumaines. Il me semble que plus on connaît une culture, moins on est tenté de s’en méfier, et à plus forte raison de lui vouer du mal.

  2. Je suis en accord avec le commentaire. Les passages suivants : « …Ce genre de jugement est porté sans connaissance de la culture elle-même, et c’est la différence, et l’ignorance de l’autre qui pousse à mettre des frontières invisibles entre nous… » font écho au choix familial que j’ai fait avec ma famille il y a plus d’un an en venant en Espagne. Bien que les deux pays soient frontaliers et que nos deux « cultures » peuvent sembler similaires, on est rapidement confronté à des différences d’approche dans de très nombreux domaines (éducation, rythme de vie, relations entre pairs…) et le premier réflexe est effectivement de porter un jugement négatif, en donnant plus de valeurs à notre propre approche. Il est donc absolument indispensable de porter un regard bienveillant et de prendre le temps de bien comprendre la manière dont fonctionnent les autres pour finalement en apprécier tous les aspects positifs et se nourrir de cette autre culture afin d’enrichir notre propre altérité.

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