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La Chine fait sa Révolution en 1911

Il y a cent ans, le 10 octobre 1911, la nuit tombe. Soudain, un coup de feu retentit dans la ville de Wuchang, dans la province du Hubei, dans le centre de la Chine. Ce coup de feu ouvre une période importante dans l’histoire chinoise. Il a été tiré par Xiong Bingkun, un révolutionnaire dans l’armée nouvelle basée dans la ville de Wuchang. Xiong et ses camarades ont ensuite ouvert le dépôt d’armes pour accueillir l’artillerie à l’extérieur de la ville.

En un seul jour, l’armée nouvelle a réussi à s’emparer de toute la ville. Les insurgés proclament la République et forment un gouvernement provisoire. Très vite, 14 des 18 provinces de l’empire chinois se rallient à eux : elles déclarent leur indépendance du régime de la dynastie des Qing.

Sun Yat-sen, fondateur du parti Guomindang, alors en Amérique, rentre précipitamment. Il est proclamé président provisoire de la République à Shanghai le 29 novembre. Le 7 décembre, en signe de rupture avec la dynastie mandchoue, les Chinois sont invités à couper leur natte !

À Pékin, cependant, le pouvoir tombe entre les mains de Yuan Shih-kai, l’ancien conseiller de l’impératrice. Il oblige Puyi, le dernier et jeune empereur à abdiquer : la dynastie des Qing s’effondre. Yuan Shih-kai proclame à son tour la République le 13 février 1912 et se pose en rival des républicains du sud.

Sun Yat-sen, peu désireux de provoquer la division du pays, laisse à Yuan Shih-kai la présidence de la République. Le nouvel homme fort du pays n’allait désormais avoir d’autre but que d’éliminer le Kuomintang et de rétablir à son profit… l’empire !

Les républicains du sud ayant proclamé sa déchéance, Yuan Shih-kai occupe Nankin le 27 août 1913. Il met fin au régime parlementaire et proclame la restauration de l’empire le 12 décembre 1915… avant de reculer précipitamment sous l’effet d’une insurrection générale. La mort, qui l’emporte le 6 juin 1916, à 57 ans, réduit à néant son rêve impérial.

La Chine, débarrassée des empereurs mandchous, entre dans une longue période de guerre civile qui ne s’achèvera qu’avec la victoire des communistes en 1949. L’évènement n’en est pas moins commémoré par plus d’un milliard d’hommes sous l’appellation commune «Double-Dix» (10-10 pour dix octobre). Son anniversaire est fête nationale à Taiwan. Cette année, ce centenaire y sera tout particulièrement fêté.

Certains historiens affirment d’ailleurs que cette Révolution fut d’abord l’affirmation d’une identité nationale face à l’impérialisme occidental. Alors que la Chine vient d’user de son veto au Conseil de sécurité et s’impose désormais comme une des principales puissances mondiales, il est difficile d’imaginer la soumission dans laquelle elle s’était enfermée au début du XXe siècle.

Pour aller plus loin :

– la Révolution de 1911 vue par le site de CCTV.com (chaîne officielle chinoise)

– le très bon article que lui consacre le site Herodote (et dont cet article s’est inspiré)

– une chronologie plus complète sur l’évènement sur Wikipédia

– un article de fond traitant de la place de la Chine au début du XXe siècle sur le site voltaire.net

Bilan réunion harmonisation Bac 1°S Hist-Géo 2012

Vendredi 22 juin 2012, Lycée Faidherbe – Lille

Je cite l’IPR responsable de notre réunion :

« Il n’y a pas de liste exhaustive pour les cartes à attendre car il faut amener les élèves à construire des cartes en réfléchissant à celles qu’ils maîtrisent et qu’ils doivent savoir maîtriser pleinement. Dans tous les cas, chaque correcteur est appelé à faire preuve de bienveillance et valoriser au maximum les efforts qui ont été faits. »
Bilan : normalement, vous n’avez pas à vous inquiéter, d’autant que la notation est globale. Fin du stress. Pensez à l’oral de Français et ensuite… aux vacances.

Meilleurs Voeux pour 2012 !

Comme on dit en Alsacien, e glëckliches nëies.
Comme on dit en Créole, bon lanné.
Comme on dit en Basque, urte berri on.
Comme on dit en Breton, bloavezh mat.
Comme on dit en Corse, pace e salute.
Comme on dit en Lorrain, Porscht nei Johr.
Comme on dit en Provençal, bónna annada.

Bref, on ne le dira jamais trop,
Bonne année !

La Corée du Nord, l’autre pays de la dictature

Le dictateur est mort, vive le dictateur. Dimanche, la télévision nord-coréenne a  annoncé la mort de Kim Jong-il, décédé samedi d’une crise cardiaque lors d’un voyage en train. Sauf surprise, son fils cadet, Kim Jong-un, devrait lui succéder. Mais qui est-il ? Quel ce pays étrange dont on parle un peu quand on traite de la guerre de Corée (1950-1953) et puis qu’on oublie aussi vite ? Que s’est-il passé là bas depuis 1953 ? La réponse est simple : rien. Absolument rien n’a bougé depuis. Le pays est figé dans une posture improbable et attentiste : ces Coréens paraissent attendre. Oui, mais quoi ? Une époque plus belle ? Ils n’ont aucun moyen d’imaginer ce qui se passe ailleurs puisqu’ils sont, à l’heure du tout-numérique et de l’info planétaire, complètement coupé du reste du monde. Pour eux, rien ne change, rien ne bouge. Surtout pas le pouvoir en place, soit la famille du premier grand dictateur communiste, Kim Il-sung.

Secrétaire général du parti communiste de Corée en 1945, Kim Il-sung a été élu secrétaire général du parti du Travail en 1946.  Il devient chef du gouvernement et sera reconduit à ce poste jusqu’en décembre 1972, date à laquelle il abandonnera le poste de Premier ministre et sera « élu » chef de l’État. Mais il n’a pas attendu cette date pour bâtir sa propre dictature car dès les lendemains de l’armistice de Panmunjom (1953), il fait peser l’impopularité de la désastreuse guerre de Corée sur les cadres du parti, condamnés ou sévèrement critiqués pour les erreurs qu’il leur avait fait lui-même commettre. Très vite, Kim Il-sung se débarrasse de ses adversaires avant que ceux-ci n’aient réalisé qu’ils l’étaient devenus…

Suivant une voie distincte de celles de l’Union soviétique et de la Chine, sa « révolution culturelle » est supposée avoir eu lieu en Corée du Nord avant celle de Chine, mais dans le respect de l’ordre… Véritable despote, au sens classique du terme, Kim Il-sung édifie un gigantesque palais de 240 000 m2 qui célèbre sa gloire et sa pensée, il organise le culte effarant dont il est l’objet, l’étend à sa famille, dont il forge une biographie d’autant plus exemplaire qu’elle est imaginaire. Ce despotisme familial, exceptionnel dans le monde communiste, aboutit à la mise en avant de son fils, Kim Jong-il, qui joue un rôle politique, dès 1974, et devient l’homme du terrorisme d’État (attentat de Rangoun, en 1983, contre une délégation sud-coréenne). La tradition nord-coréenne en la matière est ancienne : elle caractérisera les relations entre les deux Corées jusqu’en 1990.

À sa mort, en juillet 1994, son fils Kim Jong-un prend donc sa succession sans difficulté véritable. Face à la grave famine qui sévit dans le pays, il n’y a pas de place pour les les partisans de l’ouverture, place à « l’autosuffisance nationale » ! Des dissensions persistent pourtant au sein du parti et elles amènent les Nord-Coréens à assouplir de manière pragmatique certains principes qui prévalaient jusque-là en matière économique et à améliorer leur relation avec l’extérieur. Ainsi, ils s’engagent dans le processus de réconciliation avec Séoul et cherchent à normaliser leur relation avec le reste du monde… Mais qu’entendent-ils vraiment par « normaliser » ? Tout est question d’interprétation, car la situation des Nord-Coréens ne s’est guère améliorée et les années de pénurie se succèdent. La Corée du Nord reste un des pays les plus pauvres du monde.

Sauf surprise c’est donc Kim Jongun qui devrait succéder à son père… et continuer de tenir le pays d’une poigne de fer ! On ne connait pas grand chose sur lui car même sa date de naissance officielle (le 8 janvier 1984) est contestée. Fils cadet de Kim Jong-il, il aurait gagné les faveurs de son père à mesure que l’ainé, Kim Jong Nam, tombait en disgrâce. Dépourvu d’expérience, Kim Jong-un a été bombardé en septembre 2010 à des postes de responsabilités politiques et militaires, devenant officiellement l’équivalent d’un général quatre étoiles. Son nom figure en tête de la liste des personnalités composant la commission d’organisation des funérailles de son père, ce qui semble signifier qu’il la présidera. La soeur de Kim Jong-il et son mari ont aussi été promus en 2010, ce qui pourrait être le signe de la constitution d’un triumvirat familial permettant à cette dynastie de poursuivre un règne entamé dès la création du pays au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Sauf surprise, la 3e génération devrait maintenir le cap. Les experts de la Corée du Nord considèrent que Kim Jong-un, qui a notamment étudié en Suisse sous un pseudonyme, a l’intelligence et la fermeté nécessaires à la conduite du régime, même si son âge et le faible délai qui lui a été laissé pour se préparer à la succession de son père constituent des handicaps. Sauf surprise…  Mais l’année 2011 nous en a réservé quelques unes des plus étonnantes. Alors que devons nous attendre de 2012 en Corée du Nord ?

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Pour en savoir plus :

– article « Corée du Nord » sur Larousse.fr

– article « Qui est Kim Jongun ? » sur 20 minutes.fr

– article Kim Il-sung sur Wikipedia

– article  « Pourquoi pleurer la mort d’un despote ? » sur 1Jour 1 Actu

– article « La CIA n’était pas au courant… » sur Slate.fr

– article « Les pires folies de Kim Jong-il » par l’Internaute

Le World Trade Center avant le 11 septembre

Il y a un an de cela, le site L’Internaute avait eu la bonne idée de revenir sur ce qu’était ce bâtiment aujourd’hui tristement célèbre. C’est un bon moyen de mieux comprendre pourquoi ce bâtiment a été choisi plus qu’un autre par les terroristes le 11 septembre 2001.

Dés 1959, le promoteur immobilier David Rockfeller accepte un défi de taille : redynamiser la pointe sud de l’île de Manhattan en y construisant un centre d’affaires international. Après plus de cent projets et plans différents, l’architecte choisi est l’Américain Minoru YAMASAKI. Le 18 janvier 1964, il dévoile au public son World Trade Center : six bâtiments dont deux tours jumelles de 110 étages. Les constructions doivent s’étendre sur 13 blocs, entre Vesey et Liberty Street et de Church à West Street.

Le 5 août 1966, les ouvriers préparent le site et démarrent la construction des fondations. La construction de la tour Nord démarre en août 1968 et celle au sud en janvier 1969. Le projet global  – estimé dans un premier temps à 525 millions – coûtera en réalité 900 millions de dollars !

Le 23 décembre 1970, après deux ans et quatre mois de travaux, la tour Nord est debout. Les premiers locataires, notamment des banques, emménagent dans les étages inférieurs alors que les aménagements intérieurs se prolongent jusqu’en 1972. La tour Sud sera achevée le 19 juillet 1971.

Si elles étaient connues sous le terme de « Twin Towers », les gratte-ciel du World Trade Center de New York n’étaient pas des vraies jumelles. Elles comportent chacune 110 étages mais la tour Nord mesure 417 m tandis que celle au Sud 415 m. Leur forme est un carré parfait  de 64 m de côté. Les façades d’aluminium comportent un treillis en acier sur lequel sont accrochées les 21 800 fenêtres de chaque tour.

Rapidement le World Trade Center devient le centre d’affaires le plus important de la ville de New York. A ce titre, les tours jumelles sont devenues un véritable symbole ; celui de la réussite américaine mais aussi, d’une certaine manière, du capitalisme gagnant, de « l’occident triomphant » diront même certains. Ces tours avaient d’ailleurs déjà été la cible d’un attentat le 26 février 1993. Ce jour là, une camionnette remplie d’explosifs a explosé devant le garage de la tour Nord. Si les tours n’ont pas été touchées, cet attentat est tout de même responsable de la mort six personnes et des blessures d’un millier de blessés.

La fin tragique des tours jumelles du World Trade Center se déroule en moins de deux heures, le 11 septembre. Un premier avion de ligne s’écrase dans la partie supérieure de  la Tour Nord à 8h46 heures locales. Le deuxième vise sa voisine à 9h03. Les tours s’effondreront à 10h et 10h28.

 

Qu’il me soit ici permis de rendre hommage aux victimes de cet odieux attentat tout comme à celles de tous les autres, tout aussi odieux et lâches.

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Pour aller plus loin :

« La Quatrième Guerre mondiale débute le 11 septembre » par Philippe BOUCHÉ [30/12/2009]

Le dossier « 11 Septembre » très complet du journal 20 Minutes [11/09/2011]

« L’Amérique commémore le 11 Septembre » sur le site du Monde.fr

 

Article initialement publié le 11 septembre 2010. Mise à jour le 11/09/2011

Qu’est-ce qu’un Etat endetté ?

C’est la Une du très bon site 1Jour 1Actu qui m’a donné envie de revenir sur cette notion si simple et si compliquée à la fois.

Si simple car (presque) tout le monde comprend ce que veut dire le mot « endettement« . C’est le fait d’avoir des dettes, ce qui signifie que quelqu’un – le plus souvent un organisme financier – vous a prêté de l’argent pour réaliser un projet important pour lequel – pour le moment – vous n’avez pas les moyens financiers suffisants. Sur un plus ou moins long terme, vous vous engagez alors à rembourser celui qui vous prêté ces fonds – avec ou sans un petit « bonus », juste rétribution du service rendu…   et de ne pas avoir les moyens suffisants pour les rembourser.

Les choses se compliquent lorsqu’on parle de « surendettement« . Dans ce cas, le prêt est toujours le même mais c’est votre capacité à rembourser qui est différente. En fait, elle est plus ou moins inexistante. Vous prêteriez de l’argent, vous, à quelqu’un  qui n’a pas les moyens d’en rembourser n’en serait-ce qu’une partie aujourd’hui, qui n’a plus d’emploi et qui n’a aucune économie ? A moins d’oeuvrer dans un but humanitaire, votre bon sens vous dicterait d’aller voir ailleurs. Qui pourrait vous en blâmer ?

Et bien figurez que pour les banques et les grands investisseurs, ce jugement n’est pas aussi logique qu’il pourrait y paraître… Pire : plus la dette est grande, plus on demande de l’argent à prêter. Quand on quitte le niveau du citoyen lambda pour atteindre celui des hautes sphères financières et étatiques, le bon sens n’a plus lieu d’être ! Pour mieux comprendre la situation, il faut tout d’abord bien avoir conscience que pour payer les infirmiers, les professeurs ou les policiers, par exemple, ou bien pour construire des routes, des collèges ou des musées, les États ont besoin d’argent. Ils en ont également besoin pour acheter les produits qu’ils ne fabriquent pas. De la même manière que ce qui ne pousse pas dans votre jardin, vous devez l’acheter à votre commerçant du coin.

Les plus riches de vos amis pourront se faire prêter tout l’argent qu’ils le voudront, c’est logique. pour les États-Unis, ce fut pendant longtemps la règle. Pour un tel État, il y a aujourd’hui un risque réel qu’il n’honore pas ses dettes. C’est un risque très faible, mais réaliste. C’est la raison pour laquelle l’État américain a pu s’endetter « à volonté » depuis 1945. Aujourd’hui, la dette étasunienne, c’est 14 300 milliards de dollars… Mais cela reste la première puissance économique et financière mondiale. Pendant ce temps, d’autres, moins fortunés et dynamiques, sont allés plus loin dans la dette : ils ont dépensé plus d’argent qu’ils n’en gagnaient. De fait, ils ont du emprunter de l’argent aux banques : ils s’endettent comme vous et moi. Jusque-là, rien d’illogique ni  de bien inquiétant… Cependant, les dettes de certains pays européens (Grèce, Espagne, Irlande, Portugal…) sont si élevées que les banques ne veulent plus leur prêter ! De plus, un pays comme la Grèce inquiète les banques car il a peu de rentrée d’argent et donc, de grosses difficultés à rembourser. Nous en revenons à la situation que je vous exposais tout à l’heure : on ne prête pas d’argent quand on n’est pas certain d’être un jour remboursé !

Alors que faire pour dépenser moins d’argent pour pouvoir rembourser les banques ? Votre bon sens vous dicterait de chercher un meilleur travail, plus rémunérateur, ou bien de multiplier les petits boulots. Bravo ! Pour les États, deux solutions possibles :

  1. produire plus pour vendre plus et faire davantage de bénéfices. Difficile depuis que le monde est entré dans une crise financière et économique profonde depuis 2007…
  2. faire des économies en diminuant les dépenses. C’est là que les politiques entrent en jeu.

Ceux qui nous gouvernent doivent aujourd’hui faire les bons choix pour réduire la dette le plus vite et le moins douloureusement possible. Bon courage à eux… et surtout à nous !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=219MfaqFsdI[/youtube]

Pour aller plus loin :

– « Qu’est-ce qu’un État endetté ? » sur le site 1Jour 1Actu

– l’article « Dette publique » sur le site Wikipedia

– l’article « Etat endetté cherche detox » de Gérard HORNY sur le site Slate.fr

– l’article « Un État endetté vaut mieux que des ménages endettés » de Pascal RICHÉ sur le site Eco89

– l’article « Les 10 pays qui risquent le plus la faillite » sur le site Le Journal du Net

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