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La faillite est-elle une solution ?

Oui, à en croire un spécialiste de la finance zurichoise, Marc FABER, une faillite des banques et des Etats non seulement serait souhaitable mais en plus pourrait s’avérer être une bonne solution pour repartir sur de bonnes bases. C’est du moins ce qu’il explique dans un entretien donné au quotidien suisse,  Le Temps (et repris par le site de Courrier International). En quelques lignes, revenons sur ses propos :

–  » Je m’attends à un rebond [des marchés] , puis à un nouveau ralentissement dès octobre ou novembre [En outre] j’ai toujours pensé que la valeur terminale du dollar était zéro, car le gouvernement, le Trésor et la Réserve fédérale n’ont aucun intérêt à maintenir un dollar fort. Depuis 1913, année de création de la Fed, le billet vert a perdu 97 % de son pouvoir d’achat. Sur le long terme, il a été faible par rapport à la grande majorité des autres devises, tout comme la livre sterling. La fin du dollar ne se produira pas du jour au lendemain, elle sera graduelle. « 

> Marc Faber n’est pas le seul à croire en ce krach du billet vert (voir le livre « La fin du dollar » de Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse Bilan). Il paraît même inévitable. Avec une  dette aussi forte, la « première puissance économique mondiale »  est de plus en plus fragilisée. Il faut savoir que pour produire 1 dollar de richesse, elle a besoin de 6 dollars de dette. La dette américaine coûte au gouvernement, aux entreprises et aux ménages 4.000 milliards d’intérêts par an. Difficile d’imaginer situation plus délicate…

– « Même si cette solution est douloureuse, [la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie devraient faire faillite]. Si certains pays font faillite, ils entraîneront les banques avec eux. Mais laissons ces établissements faire défaut tout en protégeant les épargnants. Ce choix est nettement meilleur que de sauver les banques avec l’argent du contribuable et de se rendre compte deux années plus tard que les banquiers reçoivent des bonus record. […] Le secteur financier est devenu bien trop gros par rapport à l’économie réelle. A mon avis, le secteur financier doit s’occuper de garder l’épargne des gens et de la prêter à d’autres. […] Est-ce que le sauvetage des banques aux Etats-Unis a apporté quelque chose à l’économie ? Non.« 

> Dés les premières heures du plan de sauvetage des banques américaines, de nombreux parlementaires et analystes financiers posaient la question de son efficacité. De fait, l’inquiétude était revenue sur les places financières mondiales… et le plan est finalement. A New York, les dirigeants de la planète évoquaient d’ailleurs à la tribune de l’ONU cette crise qui secouait les marchés, pendant qu’un influent sénateur américain, Christopher Dodd, clamait que le plan préparé par l’administration Bush n’était pas « acceptable » en l’état…Ce sont pourtant 700 milliards de dollars qui ont été débloqués afin d’éponger les créances douteuses accumulées par les banques dans l’immobilier. Et aujourd’hui, c’est tout le pays qui s’enfonce dans la dette, le sauvetage des banques n’y a rien fait.

-« Peut-être [allons-nous vivre une décennie morose comme dans les années 1970]. Nous aurons une croissance très faible dans les économies matures, avec une perte de confiance des investisseurs, des crises à répétition. Les gens ne trouvent plus d’intérêt à investir dans des actions. Ils ont vu les excès du système bancaire, des managers et ont perdu beaucoup d’argent. Un jour ou l’autre, je suis persuadé que nous devrons reconstruire notre système sur de nouvelles bases.« 

> Mais quelles seront ces bases ? Avant la chute du communisme en 1991, beaucoup auraient eu la réponse, mais aujourd’hui… Bien malin celui qui pourra s’avancer sur ce domaine. Quand on sait l’effet que l’incertitude peut avoir sur les marchés, on peut imaginer des soubresauts boursiers encore nombreux durant ces prochains mois voire ces prochaines années.

La zone euro pourrait-elle exploser ?

Récemment, un article de  Thibaut SCHEPMAN, publié sur le site de 20 minutes, a osé reconstituer le scénario catastrophe que tout le monde redoute mais dont personne ne parle vraiment. Je vais ici essayer d’en reprendre les principaux mécanismes pour essayer de mieux en expliquer les enjeux. Il faut tout d’abord savoir que personne n’a pensé opportun de prévoir cette éventualité. En effet , aucun texte européen ne l’évoque et, dans la bouche de beaucoup, c’est un sujet pour le moins… tabou ! Et pourtant, à écouter certains analystes européens – comme le gourou de la finance zurichoise Marc FABER –  l’hypothèse vaut la peine – c’est le mot -d’être envisagée.

1. Quel en serait l’élément déclencheur ? 

Un refus net de l’Allemagne pour une nouvelle dépense. Comme l’explique T. Schepman, s’il fallait  discuter d’un nouveau plan d’aide à apporter à plusieurs pays en difficulté, la moitié des pays de la zone ne peuvent y contribuer faute de fonds suffisants. Ce serait donc, une nouvelle fois, à l’Autriche, aux Pays-Bas à la Finlande et surtout à la France et à l’Allemagne d’y contribuer. Seulement, depuis le dernier plan d’aide, l’Allemagne a clairement fait comprendre qu’aucune aide supplémentaire ne pourrait être envisagée sans une sortie temporaire de l’euro pour la Grèce et l’Irlande. Imaginons alors que les autres membres refusent catégoriquement cette éventualité, l’Allemagne pourrait très bien décider de sortir d’eux mêmes du système… Si la sortie volontaire de pays en difficulté semble inimaginable parce que suicidaire, elle est tout à fait plausible pour un pays comme l’Allemagne ou la France.

2. Quelle est la probabilité qu’une telle crise se déclenche  ? 

Un seul élément déclencheur ne suffirait pas : il  faudrait une conjonction d’événements défavorables.

1. les résultats économiques des pays européens ne s’améliorent pas. Traduction : les décisions politiques, les différents plans mis en oeuvre n’ont pas d’effet sur la dette publique de chacun des États européens…

2. Une forte et durable chute du dollar. Christian Saint-Etienne, professeur d’économie à Paris Dauphine, estime en effet que  «lorsqu’un euro vaut plus d’1,50 ou 1,60 dollars, les économies du sud de la zone euro ne sont plus du tout compétitives et leur croissance est étranglée». De fait, leur situation s’aggrave sans qu’ils ne puissent rien y faire…

3. l’Union européenne ne parvient plus à mettre en place des solutions d’urgence. Traduction : il n’y a plus d’argent dans les caisses (plus d’augmentation du Fonds de stabilisation financière). «Pour  l’instant, la BCE aurait acheté 10 milliards de dettes. On pense que l’Allemagne ne laissera pas l’institution acheter plus de 100 milliards de ces dettes», explique Christian Saint-Etienne. Mais ces mesures d’urgence ne sont pas éternelles. Certaisn estiment déjà que l’Europe – en déclin – n’a simplement plus les moyens…

3Quelles en seraient les conséquences  ? 

C’est la partie la plus délicate, car il est diffcile d’éviter la pure spéculation. Tout dépendra de la valeur des nouvelles « anciennes monnaies ».

les nouvelles « anciennes monnaies » ne vaudront pas grand chose, car le retour à des monnaies nationales se fera dans un contexte de crise, grave.

la dette des pays concernés va gravement s’alourdir puisque toutes ces monnaies auraient probablement une valeur moindre que l’euro. Or la dette des Etats, elle, resterait libellée en euros, et leur coûterait donc plus cher. Pour chacun des États, ce sera une très mauvaise surprise car un très mauvais calcul…

les importations coûteront également plus chers. Seul un pays très exportateur comme l’Allemagne y gagnerait. Mais il perdrait du même coup l’immense marché commercial que représente la zone euro…

 

Il ne s’agit pas ici de jouer au pessimiste donneur de leçons mais plutôt d’analyser la situation objectivement et de réfléchir sur les données du problème de la crise croissante. Personne ne peut imaginer qu’un jour ou l’autre, la dette devra être payer. Par qui et comment ? L’explosion de la zone Euro sera peut-être une conséquence inévitable. mais qui peut vraiment la souhaiter ?

Irak, la fin d’une guerre…

En mars 2003, 250 000 soldats américains, appuyés par quelques supplétifs britanniques, se sont lancés à l’assaut de Bagdad. Cette intervention armée américano-britannique intitulée « Liberté pour l’Irak » a provoqué la chute du régime de Saddam Hussein après une vingtaine de jours de combats. L’Irak figurait sur l’« axe du Mal » fustigé par le président George W. Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001, dans le cadre de sa campagne contre le terrorisme international et les pays qui le soutiennent. Durant l’été de 2002, alors que Washington menaçait Bagdad d’une intervention préventive, l’Irak avait accepté la reprise de la mission de désarmement instituée par les Nations unies après la guerre du Golfe de 1990-1991. En novembre, la résolution 1441 de l’O.N.U. accordait à l’Irak une « dernière chance » de renoncer aux armes de destruction massive qu’il était censé posséder, sans toutefois prévoir de sanction automatique en cas de non-exécution. La France avait menacé d’opposer son veto au vote d’une seconde résolution qui aurait autorisé une intervention armée, jugeant celle-ci injustifiée.
Mais dans l’entourages du président américain, des personens importantes comme MM. Richard Cheney, Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz préconisaient depuis longtemps une telle attaque. Après le traumatisme du 11-Septembre, tout devenait possible, du moins envisageable… C’est une vision manichéenne du monde qui prévaut alors à Washington. « Qui n’est pas avec nous est avec les terroristes » affirmait le président Bush dans un document de septembre 2002, « The National Security Strategy of the United States ». Pour la première fois la notion de guerre préventive apparaît.
Le 31 août 2010, le président Barack Obama a officialisé, en direct à la télévision, le retrait des troupes de combat américaines de l’Irak, sept ans après le début de cette guerre. Il a déclaré à la nation qu’il « remplissait une de ses promesses, faites lors de la campagne présidentielle, de mettre fin à une guerre à laquelle il s’était opposé depuis le début », précise le quotidien The Washington Post. « Ce discours est survenu à un moment plutôt arbitraire, fixé par Obama, et qui ne correspond à aucun progrès sur le terrain », ajoute-t-il, rappelant que l’Irak, toujours sans gouvernement, reste la proie de violences quotidiennes.
La guerre est donc aujourd’hui officiellement terminée. Le monde n’est plus le même qu’en 2003. Il est devenu plus complexe, plus fragile depuis la crise économique de 2008. La guerre en Irak était devenue un bourbier immonde dans lequel les États-Unis s’engluaient. La décision de Barack Obama était tout aussi inévitable que celle prise par le président Nixon en 1973, lorsqu’il fallu quitter le Vietnam. Elle était souhaitée, attendue par le monde mais pas, paradoxalement, pas par la majorité de la population américaine. baucoup d’irakiens ont compris qu’ils allaient se retrouver seuls, face à leur destin. Ils allaient devoir le prendre en main et choisir, seuls, leur destin. La démocratie n’est pas la seule voie qui leur est offerte. Hélas…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=L2hvlXxq0BU[/youtube]

Références :

PÉRY Christophe,  « Guerre d’Irak, 2003 » in Encyclopaedia Universalis, 2010.

PIRONET Olivier (sous la dir.), Cahier documentaire sur « La guerre du Golfe », site Le Monde Diplomatique, 2010

– Chronologie de la guerre en Irak, site L’EXPRESS

– La guerre en Irak sur Wikipedia

L’amitié franco-allemande

Sur la page « A mon avis ! » proposé sur ce Blog, VEVEALEX (je respecte son anonymat, mais il ou elle n’aurait pas à rougir de donner ici sa véritable identité) a bien voulu publier un témoignage qui m’a particulièrement marqué. Je n’en citerai ici que quelques extraits. Vous pourrez en lire l’intégralité en cliquant  I  C  I.

« J’aimerai vous exprimer mon impression lors d’un très court séjour cet été en Allemagne . Je résidais dans un petit hôtel à quelques dizaines de kms de Berlin , dans l’ancienne RDA , avant la réunification de l’Allemagne en 1990. […] j’ai fait la connaissance d’allemands d’une soixantaine d’années […] (et au) fur et à mesure des rencontres, des échanges avec ses personnes,  je remarquais qu’elles faisaient tout pour me faire plaisir ou pour me rendre service comme ci elles se sentaient redevables de quelque chose. Alors , un peu perplexe au début puis ,à la limite d’être gênée , je me suis demandée s’il n’y avait pas un sentiment de culpabilité avec les évènements passés durant la 2ème guerre mondiale.« 

Comme VEVEALEX s’en est rendu compte après quelques recherches une fois revenu en France, non seulement cette culpabilité existe dans les coeurs de certains allemands mais en plus, elle a été clairement inculquée aux jeunes allemands dans les années 1950. Comment en être surpris quand on mesure le traumatisme vécu alors par l’Europe qui se réveille de ce cauchemar dans lequel elle était engluée depuis 1939 ? Comment imaginer qu’aucune rancœur n’existait dans chez ceux qui en avaient le plus souffert, dans leur chair et dans leur âme ? A ce sujet, VEVEALEX ajoute « Mon grand-père maternel a fait de la résistance aux côtés de Jean Moulin à Lyon , il a été dénoncé et emmené par la gestapo à Buchenwald où il est mort .Ses trois premiers enfants d’une fratrie de douze, ont été pris en otage par les allemands et déportés en camps de travail, ma mère en faisait partie. Elle a connu mon père , là-bas , lui aussi déporté. Mes parents ont vécu la terreur, les atrocités et l’horreur du nazisme, et malgré cela, ma sœur, mon frère et moi n’avons jamais été élevé avec la haine du peuple allemand.« 

Comment expliquer pareil comportement ? Mon propre grand-père a connu les camps de concentration. De retour après quatre années d’internement, il était méconnaissable, détruit de l’intérieur. Il est resté longtemps muet sur ce qu’il y avait vécu : jamais il n’a abordé le sujet avec ses propres enfants. Ce n’est qu’à moi, son premier petit fils, qu’il a commencé à en parler, très progressivement. Son voeu le plus cher : que j’apprenne l’allemand et que je puisse parler avec lui dans cette langue. Si je confronte mon témoignage avec celui de VEVEALEX, je me dis qu’une fois encore nous avons bien des choses à apprendre de nos ancêtres et de ceux qui ont vécu l’Histoire. Que penser alors de ceux qui, aujourd’hui encore veulent – comme l’écrit VEVEALEX –  « prôner des mouvements style extrémiste, néofasciste, raciste ou autres avec tous ces adeptes irréfléchis, fanatiques aveuglés […] » ? C’est devenu tellement politiquement correct d’affirmer haut et fort cela qu’on en oublie que « la bête » n’est pas morte, qu’elle est toujours bien vivace et qu’elle attend son heure en se nourrissant de nos peurs et de notre xénophobie. Chacun sait ce à quoi elle peut nous amener. Personne n’est prêt à le croire – du moins à l’admettre. Et pourtant…

Nos voisins allemands ont longtemps cultivé la culpabilité. Quand pourra t’on enfin tourner cette page ? Voilà ce que nos ancêtres ont certainement rêvé une nuit dans leur prison : un jour , tout cela serait fini, nous serions de nouveau amis, frères… On a longtemps cru que l’union des peuples au sein d’un communauté (l’Union Européenne) aurait pu nous y aider. Le déchaînement de passions auquel nous avons pu assister cet été au sujet de l’aide à apporter au peuple grec à de quoi de nous faire réfléchir – on parla alors du dilemme allemand à ce sujet. Rien n’est fait, tout est sans cesse à construire.

Voilà , c’était un vécu qui méritait vraiment d’être partagé avec vous tous.

Bonne rentrée 2010 et bienvenue à tous !

Bienvenue à vous, nouveaux et anciens lecteurs de ce Blog, et bonne rentrée à tous !

A peine avez-vous quitté le Collège, que vous voici déjà devant votre ordinateur. Et en plus, ce n’est ni pour jouer, ni pour Facebook, ni même pour MSN ! C’est beau, limite émouvant… Prévenez vos parents : ils vont être épatés ! Je viens de vous donner l’adresse de ce que j’ose appeler « notre » Blog. Il est le lien qui demeure une fois le cours terminé. Si vous le souhaitez, il pourra devenir pour vous un outil régulier – pour ne pas dire quotidien. Comme je vous l’ai expliqué, je vais y faire souvent référence ; soit pour y répondre à votre question (en me donnant le temps de vous donner tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension), soit pour vous éclaircir certains points de l’actualité.

Vous apprendrez aussi à vous y retrouver dans ses différentes fonctionnalités. En fait, tout se passe là, à droite de votre écran, dans cette longue colonne. De bas en haut, vous allez y trouver :

– juste au dessus du compteur, une barre de recherche sur ce Blog (pour rechercher ce que vous voulez dans le Blog, et uniquement là)

– un player Deezer qui reprend les grands tubes du moment. Il est là pour votre plaisir. libre à vous de le faire fonctionner ou non…

– la référence des articles les plus récents (pratique pour pointer directement vers l’article dont je viens de vous parleren cours)

– les archives pour trouver les articles les plus anciens (ce Blog a été ouvert en 2007…)

– les commentaires récents (pour voir si je vous ai répondu…)

– les différentes catégories (où, principalement, vous irez cliquer sur votre niveau – meilleur moyen pour ne pas avoir à lire des choses un peu difficiles pour votre classe)

– en dessous de la ligne intitulée Actualités défilent, en direct, les principaux évènements qui ont eu lieu en France et dans le monde.

Pour le reste, je vous laisse le plaisir de la découverte au fur et à mesure de l’année. N’hésitez pas à partager vos trouvailles avec vos parents. Discutez des articles que vous avez lu avec eux : ce Blog est aussi là pour eux.

Bienvenue aussi à vous qui, à l’occasion de la rentrée, avez découvert ce Blog sur Internet, même si vous n’êtes pas un élève du Collège Sainte-Clotilde de Douai. Depuis 2007,  il m’est devenu un outil précieux où j’aime partager mes coups de cœur et mes coups de gueule (ça m’arrive) sur l’actualité en général. Avec ses 273 articles publiés à ce jour, il se veut également être une source de « matière à réfléchir » : rien n’est imposé, seulement proposé. Vos commentaires sont en cela essentiels : ils participent à notre connaissance à tous (à commencer par moi). Ce sont presque 690 000 visiteurs qui m’ont fait l’honneur de leur présence sur ces pages : merci à eux !  Alors, pourquoi pas vous ?

Nous pouvons aussi nous retrouver sur Facebbok à l’adresse suivante : http://www.facebook.com/echosheure

Et pour finir, la surprise. En fait, elle est double.

Tout d’abord, si vous rédigez un commentaire à cet article (en indiquant vos Nom, prénom, classe et E.Mail), je vous créditerais de quelques « Bonus » supplémentaires (leur nombre variera selon la qualité du commentaire). profitez en pour vous présenter, dire ce que vous avez envie de trouver dans ce Blog, ce que vous pensez de l’idée d’avoir un Blog, etc…

Enfin, une vidéo. C’est un Lip Dub réalisé par les élèves de HEC Paris. Un lip dub (clip promo chantant), c’est une vidéo réalisée en playback et en plan-séquence (pas de coupure ni montage) par des collaborateurs au sein du milieu professionnel et généralement destinée à une diffusion sur Internet ou autres réseaux. Elles peuvent être associées à une volonté de créer du buzz afin de bénéficier d’une promotion gratuite grâce à l’engouement actuel pour la vidéo sur Internet ou à une volonté de créer des liens entre les participants. Pour moi, ce Lip Dub est l’un des meilleurs du moment. Plus de 120 acteurs des promos 2011 et 2012, une grosse radio portable, quelques litres de sueur et voici le résultat… [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=LCthDQ49_cU[/youtube]

Pas mal, hein ? A vous de choisir votre titre et de vous lancer. Un Lip Dub au Collège Sainte-Clotilde : et pourquoi pas ?!

Life on Mars, version US

04 Life On Mars_

J’aimerai vous faire partager un petit bijou télévisuel que la chaîne Paris Première m’a offert cet été. Il s’agit d’une série intitulée « Life on mars ». C’est l’adaptation américaine de la série britannique originale portant le même nom.

Cette série raconte l’histoire de l’inspecteur Sam Tyler. Dans la série anglaise, il travaille à Manchester. Dans la version américaine, il est bien sûr new-yorkais… Il se fait un jour renverser par un chauffard qui prend la fuite, le laissant inconscient sur le macadam. Quand Tyler revient à lui, il porte un blouson en skaï moulant, une chemise avec un col en forme de pelles à tarte, un pantalon bien large vers le bas et une ceinture dont la boucle est à peine plus petite que sa plaque de police. A côté de lui, se trouve une bagnole carrossée façon « Starsky et Hutch », en beaucoup moins flamboyant. Il lui faut un peu de temps pour comprendre, mais il n’est plus en 2008… Il est en 1973 !

Mais que s’est-il passé ? Cette délicieuse question ne trouvera de réponse qu’à l’issue de la première (et seule) saison, soit au dix-septième épisode. A l’heure où des grandes séries comme Lost nous font attendre pas moins de six saisons pour nous offrir des réponses hasardeuses à toutes els questions semées durant six années de turpitudes diverses, où la série Desperate Housewives n’a pas encore livré tous ses secrets au bout de sept saisons, un tel choix m’inspire déjà le respect. Respect teinté de déception, tant je n’avais pas envie de quitter si tôt les personnages de cette série pas comme les autres.

Jamais, il n’est expliqué clairement si Tyler est fou, s’il est dans le coma et rêve son existence ou s’il a effectivement accompli un voyage dans le temps. Chacun peut le voir comme il a envie et peut interpréter les indices distillés de loin en loin comme il l’entend. L’intérêt est bien sûr de revenir sur les mœurs de l’époque et de les explorer. De se pencher sur une période pas si lointaine et de constater avec le héros combien les choses ont changé, combien le progrès s’est accéléré. Histoire, uchronie, nostalgie, tout y passe et avec quel talent – aussi bien pour les scénaristes que pour les acteurs !

Life on Mars n’est pas une simple (et énième) série policière augmentée de copieuses louches de nostalgie et matinée d’un soupçon de science-fiction. La série, créée en Grande-Bretagne en 2006 par Matthew Graham, se place davantage dans la comparaison avec le présent, Tyler ne pouvant oublier qu’il vient du XXIe siècle. Cet écart entre l’ancien et le nouveau présent de Sam Tyler sert de fil conducteur et il se double d’un fil rouge (en forme de traînée sanglante) et donne des frissons dès les premières images, historien ou non…

En adaptant une production qui n’a connu que deux saisons sur la BBC, le réseau américain (la chaîne ABC) jouait un petit coup de dés, mais avait pris quelques assurances avant le premier tour de manivelle. La production fut confiée à Josh Appelbaum (Alias), la réalisation à Gary Fleder (The Shield, Blind Justice) tandis que le casting incluait Harvey Keitel (inoubliable Mr. White dans Reservoir Dogs) qui semble avoir remonté le temps juste pour trouver une époque qui convienne à sa gueule et au timbre de sa voix. En parlant de voix, évoquons quelques secondes la musique qui accompagne les épisodes : elle est extraordinaire pour ceux qui aiment les seventies. Tous les grands titres US de 1973 sont là, à un moment ou à un autre. On commence évidemment par la chanson de David Bowie qui porte le titre de la série, puis on croise l’orgue de Ray Manzarek des Doors pour l’intro de When The Music’s Over puis on se balance dans son fauteuil dès que monte le tempo au clavier de Baba O’Riley de The Who. Puis après une petite référence à Led Zeppelin, on boucle par Out of Time des Rolling Stones, chanson dérivée d’un thème de Bowie. Un vrai bonheur ! Mais ne cherchez pas, la compilation n’existe pas – certainement trop chère à éditer. Mais grâce à Spotify, j’ai réussi à retrouver 98% des titres entendus dans la série. Si cela vous intéresse, et que Spotify est installé sur votre ordinateur, il vous suffit de cliquer  I  C  I pour découvrir cette playlist inédite !

Si on va plus loin dans la nostalgie, grâce à cette série, les plus anciens pourront effectuer un retour en enfance, à l’époque où n’existaient pas les téléphones portables, les ordinateurs, les voitures avec climatisation et air-bag, l’interdiction de fumer dans les bars et la coupe de cheveux de Fabien Barthez. On revient à une époque où la guerre du Vietnam était perdue, mais pas encore terminée. Les rues de New York n’étaient pas peuplées de Starbucks Coffee, dans le Village, on dansait sur les trottoirs en écoutant de la musique sur un vieux pick-up et la crise n’était pas devenue la source permanente de nos inquiétudes.

Mais Life on Mars n’est pas seulement digne d’intérêt pour les souvenirs qu’elle peut ranimer ou pour une curiosité anthropologique dont seraient soudain pris les plus jeunes, cherchant à explorer l’enfance de leurs parents. C’est surtout un grand moment de télévision où le talents des acteurs et des techniciens est mis au service d’un scénario hors du commun.

Si en plus je vous dis que le meilleur a été gardé pour la fin, vous aurez compris que cette série est à découvrir et à partager de toute urgence ! Elle n’est hélas pas encore éditée en DVD en France – ce qui n’est pas le cas aux États-Unis. Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’une grande chaîne se décide, à son tour, à nous l’offrir. Il en est très sérieusement question : ne la laissez surtout pas passer !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vEWpWM7Iyhc[/youtube]

Fiche technique :

Tournée à New York par 20th Century Fox Television et ABC Studios. Producteurs exécutifs: Josh Appelbaum, Andre Nemec, Scott Rosenberg, Jane Featherstone, Stephen Garrett. Producteur: Jane Raab. Réalisateur: Gary Fleder. Scénaristes: Appelbaum, Nemec, Rosenberg. Inspirée de la série britannique créée par Matthew Graham, Tony Jordan, Ashley Pharoah.

Casting: Detective Sam Tyler(Jason O’Mara), Lieutenant Gene Hunt (Harvey Keitel), Detective Ray Carling (Michael Imperioli), Annie Norris (Gretchen Mol), Detective Chris Skelton (Jonathan Murphy), Maya Daniels (Lisa Bonet). Genre: drame policier. Saison 1. Début: 9 octobre 2008. Durée épisode: 42 minutes.

Sources :

– La critique du site Le Monde des Séries (14/10/2008)

– La fiche du site Allo Ciné pour découvrir photos et casting…

– Le Wikipédia de la série version US (en anglais)

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