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Découvrir la Maison Blanche en 2009

Barack OBAMA a été investi ce mardi 44e président des Etats-Unis, devant plus de deux millions d’admirateurs venus participer à Washington à ce jour historique. Tous, devant nos téléviseurs – si certains étaient sur place, faites le moi savoir – nous avons eu cette étrange impression de vivre, en direct, un moment historique. Mais justement, un moment historique, c’est quoi ? C’est très difficile à définir, même pour les historiens. Certains ont eu cette impression étrange un soir de mai 1981, devant les images de l’élection de François Mitterrand, pour d’autres ce fut en novembre 1989, à l’heure où les premiers morceaux du mur de Berlin tombaient. Et pour beaucoup ce fut le cas en septembre 2001, lorsqu’en boucle, presqu’hypnotisés, nos regardions avec horreur des avions venir s’écraser contre les tours du World Trade Center. Ce soir, pour moi du moins, ce fut aussi le cas.

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Et puis cette question, ce matin : après cette cérémonie, ce défilé, ces bals, quelle impression M. Obama a t’il pu avoir en se retrouvant seul dans le bureau ovale ? Quel poids sur les épaules d’un seul homme… A y regarder de plus près dans son agenda, il n’eut que quelques minutes pour apprécier seul ce moment. Il avait en effet pris soin de se ménager 10 minutes de solitude dans son bureau ovale. C’est le moment qu’il a choisi pour lire le traditionnel petit mot laissé par son prédécesseur. «A l’attention de  44, de la part de 43», indiquait l’enveloppe déposée par George W. Bush. La teneur du message n’a, en revanche pas été révélée…

Cette Maison Blanche (White House) est depuis le 1er novembre 1800, la résidence officielle et le bureau du président des États-Unis. Elle se situe au 1600, Pennsylvania avenue NW à Washington, DC. Ce bâtiment, construit entre 1792 et 1800 en grès d’Aquia Creek peint en blanc s’inspire style géorgien. Il est le lieu de résidence, de travail et de réception de tous les présidents américains depuis John Adams. À l’origine, le bâtiment était appelé palais présidentiel ou manoir présidentiel. Le terme de Maison Blanche n’a été utilisé qu’en 1811. Le nom de Manoir exécutif fut souvent employé dans des contextes officiels jusqu’à ce que le président Theodore Roosevelt établisse le nom formel en 1901 en faisant figurer « Maison Blanche-Washington  » sur l’en-tête de son papier à lettres. Le président Franklin Roosevelt le modifia par la suite en « La Maison Blanche » avec l’inscription « Washington » centrée en-dessous. Cette convention perdure encore aujourd’hui.
Est-ce qu’on dort bien à la Maison Blanche. “A l’aise, mais pas trop…”, c’est ce qu’il aurait déclaré à l’issue de sa première nuit. Ensuite, selon le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, le tout nouveau Président “a dû demander à quelqu’un où il était censé aller ensuite”. C’est vrai qu’avec ses 132 pièces, cette résidence est pour le moins “une grande maison”. C’est d’ailleurs ce qui explique ce profond sentiment de solitude que ressentit Franklin Pierce, président en 1853. Après avoir organisé une petite réception, il s’était rendu dans ses quartiers privés. Problème, tous les domestiques étaient alors partis, et il n’y avait pas de chambre préparée pour lui ! Il dut trouver son chemin à la bougie vers un endroit où dormir… Mais il y a eu pire en 1913 lorsque le président Woodrow Wilson, pour sa première nuit, ne retrouva aucun de ses pyjamas !

Au dire de ses collaborateurs, les premières heures de Barak Obama n’en furent pas moins difficiles. Comme d’autres avant lui, le président se sent un peu perdu dans cette grande bâtisse. S’il “apprécie d’habiter au-dessus de la boutique”, selon le porte-parole Robert Gibbs, M. Obama n’a pas encore eu l’occasion de profiter du terrain de basket : “il [y] fait trop froid”. Mais le vrai problème, c’est la technologie. Dans ce domaine, la Maison Blanche semble s’être arrêtée à l’Age de pierre : sécurité oblige, tout est verrouillé ! Facebook, connaît pas. Messagerie instantanée, interdit. Emails vers l’extérieur, il ne faut même pas y penser ! “C’est un peu comme passer d’une Xbox à un Atari”, résume un porte-parole… Dans l’équipe, les technophiles habitués à leurs Mac auront bien du mal à se faire aux vieilles machines qui tournent sous des versions de Windows vieilles de plus de six ans. Et avec les connexions téléphoniques qui plantent inopinément, ça devient vraiment compliqué. Petite consolation: le président a eu le droit de garder son Blackberry, mais la liste de ses contacts sera extrêmement restreinte et la destination de ses mails scrupuleusement surveillée. Un sacré défi à relever pour l’équipe du président qui, durant toute sa campagne, a le mieux su tirer parti des possibilités technologiques dans l’histoire des campagnes présidentielles.

Et que dire de Malia et Sasha, les jeunes filles du Président, les « First Daughters » comme on les surnomme déjà ?! Elles aussi doivent s’installent dans cette “grande maison” où elles trouveront déjà à leur disposition un bowling, un cinéma et un théâtre… Et c’est sans compter plus de 130 pièces pour jouer à cache-cache avec les copines. Ceci dit, maman Michelle a déjà prévenu : extinction des feux se fera toujours à 20 h 30 ! On verra… Reste à savoir comment redécorer leurs chambre. Avant même l’élection de son père, c’était déjà l’inquiétude majeure de Malia, 10 ans, dans une interview de juillet 2008. Sachant que les « First Daughters » sont des fans de Beyoncé, et des Jonas Brothers, on a déjà une petite idée de ce qui va pouvoir se faire… ou pas !

Pour ceux qui veulent aller plus loin :

– l’article sur la Maison Blanche (White House) de Wikipedia

– l’article du quotidien 20 minutes « Les malheurs d’Obama à la Maison Blanche »

– l’article du quotidien 20 minutes « Obama se sent perdu »

– l’article du quotidien 20 minutes Les « First Daughters »

– le site officiel White House, Washington D.C

Pourquoi cette offensive israélienne à Gaza ?

Vous êtes quelques uns à vous inquiéter de ce qui se passe en ce moment au Proche Orient, en Israël. Comme à chaque fois dans cette zone, la « crise » est complexe et périlleuse pour l’équilibre précaire des forces dans la région. La réponse à vos question est toute aussi délicate à formuler quand on veut rester objectif et ne tomber dans aucun esprit partisan. C’est pourquoi, m’efforçant d’être simple, je n’entrerai pas dans les détails.  Néanmoins, il m’est impossible de répondre à une telle question en 5 lignes. N’hésitez pas à lire cet article en plusieurs fois, mais surtout, ne vous contentez pas de la fin : sans contexte historique solide, la situation actuelle est difficile à comprendre.Que ceux qui veulent aller plus loin se reportent aux liens cités au bas de cet article. Leur contenu n’engage que leurs seuls rédacteurs…

1. Comment est né Israël ?
Deux mille ans de persécutions ont conduit les Juifs à revendiquer et à bâtir leur propre État. Ce sont les conquêtes assyriennes, babyloniennes, puis romaines qui ont amené les Juifs à quitter leur berceau historique, « Eretz Israël », et à s’exiler à travers le monde entre 70 avant J.-C. et 135 après J.-C. À la fin de l’Antiquité, les Juifs vivant en Terre sainte sont très minoritaires par rapport à ceux de la diaspora – ceux qui sont dispersés à travers le monde. Ces derniers entretiennent, au fil des siècles, le rêve d’un retour. Comme pour répondre à la souffrance imposée par des persécutions qui se multiplient à partir de 1880, le gouvernement britannique, en 1903, propose aux Juifs de leur donner une partie de l’Ouganda pour y créer un « foyer national juif ». Cette proposition a finalement été repoussée en 1905…En 1922, la SDN (Société des nations) accorde un mandat aux Britanniques pour faciliter l’immigration des Juifs en Palestine. Dés lors, les affrontements avec la population arabe seront de plus en plus nombreux et violents, notamment entre 1935 et 1939, période de la grande révolte arabe.
Puis vint la Shoah et ses six millions de morts en camps d’extermination. Ce sont les trois quarts des Juifs de l’Europe occupée par l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale qui furent alors exécutés, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde – soit entre cinq et six millions de victimes. Son impact moral, culturel et religieux a été immense et universel. De fait, la question de la création d’un État juif en Palestine s’impose à l’opinion internationale. Submergée par l’arrivée d’immigrants survivants de la Shoah dans une Palestine secouée par des affrontements entre Juifs et Arabes, la Grande-Bretagne remet son mandat à la SDN. Cette dernière décide finalement de créer un État juif à partir de la Palestine : 55 % du territoire pour les Juifs, le reste pour les Arabes, et une zone internationale autour de Jérusalem. Le 14 mai 1948, Israël proclame son indépendance alors que les derniers Britanniques quittent le pays. Dés les premières heures, la Ligue arabe déclare la guerre au nouvel État.

2. Qu’est-ce que la bande de Gaza ?

Petit à petit, les contours de ce jeune État vont être redessinés. En 1949, il s’octroie 73 % de la Palestine mandataire (au lieu des 55 % prévus). La communauté internationale l’accepte sans vraiment réagir. Tout naturellement, les Arabes se sentent spoliés. Pour toute réponse, les Juifs – par la voix de leur Premier ministre, David Ben Gourion – clament haut et fort que c’est l’ensemble de la Palestine qui doit, à terme, leur revenir. Les conflits israéolo-arabes de 1967 (guerre des Six-Jours), 1973 (guerre du Kippour), 1982 (guerre du Liban), 1987 (première Intifada) et 2000 (seconde Intifada) trouvent leur source dans cette situation complexe.

À lissue de la guerre des Six jours (1967), la bande de Gaza – étroite bande de terre étroite située au sud-ouest de l’État d’Israël – fut occupée par Israël puisque, pour les Juifs, Gaza fait partie de la Terre d’Israël (Eretz Israel). C’est pour cela que vingt-et-une colonies juives y furent implantées.
Le poids démographique de la population palestinienne – 1,5 millions d’habitants dont une bonne part issue des populations expulsées d’Israël en 1947/48 – a, dès l’origine, posé un problème majeur aux dirigeants israéliens. Certains recommandaient depuis 1974 l’« abandon de Gaza ». Ce fut le gouvernement d’Ariel Sharon qui s’y résolut, l’administration directe s’avérant toujours plus difficile. De nombreuses recommandations internationales demandaient alors que ce retrait soit conduit par négociation avec l’Autorité palestinienne, en vain…  Sharon s’en tint à l’exécution unilatérale de sa décision d’évacuation. Le 17 août 2005, le gouvernement israélien ordonna à l’armée et à la police l’évacuation des colonies juives de la bande de Gaza. Et le 12 septembre 2005 les troupes israéliennes quittaient la bande de Gaza, après 38 ans d’occupation.

3. C’est quoi le Hamas ?
Le Hamas se présente lui-même comme un « mouvement de résistance palestinien ». Il ne reconnaît pas l’État d’Israël, et s’oppose sur ce point au Fatah et à l’Autorité palestinienne. Les attaques de sa branche armée visent indistinctement civils et militaires israéliens. Ce mouvement a créé un vaste réseau d’assistance sociale en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et a remporté les élections législatives palestiniennes de 2006 et dirigé deux gouvernements successifs de l’Autorité palestinienne.
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a décidé de ne pas reconduire la trêve avec Israël le 19 décembre dernier. Le  4 novembre dernier, un raid israélien avait tué six de ses membres dans la bande de Gaza (contrôlée par le mouvement islamiste depuis le mois de juin 2007). C’est la raison pour laquelle les tirs de roquette dans le sud d’Israël, qui avaient plus ou moins cessé depuis quatre mois et demi, ont repris depuis. En représailles, l’Etat hébreu a renforcé son blocus sur la bande de Gaza, aggravant la situation humanitaire.

4. Pourquoi cette offensive a t’elle été déclenchée ?
Une escalade a été observée du 23 au 24 décembre 2008 lorsque plus de 70 engins ont été tirés en réplique à une attaque israélienne qui avait fait trois morts parmi les membres des Brigades Ezzedine al-Qassam. Or, la portée des roquettes, jusque-là limitée, a atteint ces derniers temps un rayon de 30 km, menaçant les populations dans les villes du sud d’Israël.

Jouant la retenue, l’Etat hébreu a fini par riposter, le plus violemment depuis la guerre des 6 jours en 1967. «Le gouvernement israélien a d’abord voulu afficher sa patience sur la scène internationale avant de contre-attaquer, en ayant eu le temps de préparer son offensive», souligne Frédéric Encel, professeur à Sciences-Po et à l’école supérieure de gestion de Paris.

5. Que cherche vraiment Israël ?
Le premier objectif est de faire cesser les tirs de roquettes. Mais le gouvernement d’Ehud Olmert cherche surtout à affaiblir politiquement et matériellement le Hamas en lui montrant que «frapper Israël peut lui coûter très cher». De fait, le mouvement islamiste a reconnu que ses installations avaient été lourdement touchées et qu’un grand nombre de ses combattants avaient péri ou avaient été blessés. Tsahal – l’armée israélienne – a notamment visé les tunnels qui ont permis au Hamas, selon Israël, de s’approvisionner en armes et munitions depuis l’Egypte pendant la trêve.

La mobilisation de milliers de réservistes et l’envoi de chars israéliens à la frontière présageaient de l’imminence d’une ou de plusieurs incursions terrestres, «éventuellement pour sécuriser les zones de tirs de roquette», selon Dominique Thomas. C’est chose faite depuis le 3 janvier. Mais la perspective d’une reprise du contrôle de la bande de Gaza, évacuée à l’été 2005, semble improbable selon plusieurs spécialistes. Cela coûterait beaucoup trop cher ! Alors, quel est l’objectif final ?

6. Quelles peuvent être les conséquences de cette offensive ?
En fait, comme l’explique Philippe Thureau-Dangin (éditorial du 08/01/09), la brutalité de l’attaque et son calendrier ne peuvent s’expliquer que par un calcul géopolitique de grande ampleur. D’abord, Israël a toujours su “jusqu’où aller trop loin” sans fâcher son allié américain. Dans six mois, lorsque le gouvernement Obama aura entamé des négociations avec Téhéran, l’attaque eût été impossible. Car son véritable motif, explique Al-Hayat, est de tendre un piège au véritable ennemi, l’Iran. Si Ahmadinejad et Khamenei décidaient de réagir, Israël aurait alors un prétexte pour mener un raid contre les installations nucléaires iraniennes. S’ils ne bougent pas, au moins le Hamas est-il affaibli, et le prestige de l’Iran durablement atteint dans le monde musulman radical. Mais cette stratégie habile a son angle aveugle. A savoir que déverser de nouvelles images de morts et de blessés dans une région déjà humiliée ne peut que susciter de nouvelles vocations, militantes ou terroristes. Al-Qaida peut se frotter les mains.

C’est ce qui explique pourquoi les capitales européennes cherchent à présenter des initiatives de cessez-le-feu. Elles sont bien conscientes que cette offensive contre Gaza ne fera que renforcer le Hamas au détriment des forces modérés en Palestine et plus généralement dans le monde arabe. Comme l’explique Abdelbari Atouan
dans Al-Quds Al-Arabi, les dirigeants européens commencent à deviner que la poursuite de cette guerre comporte des risques importants. Elle pourrait coûter cher à leurs propres citoyens : les attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005 avaient été provoqués par l’occupation américaine de l’Irak.

Aujourd’hui, les images en provenance de Gaza auront probablement un impact aussi grand – pour ne pas dire plus – sur les islamistes en colère sur le continent européen et en Afrique du Nord. C’est là qu’on verra peut-être se réveiller les cellules dormantes d’Al-Qaida…[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7xppy_la-guerre-sinstalle-gaza_news[/dailymotion]

Pour aller plus loin :

– les clés pour comprendre le conflit, par 20minutes.fr

– petite histoire de la bande de Gaza, par Wikipedia

– The Israeli attacks on Gaza, par le journal The guardian (en anglais)

– histoire de la création d’Israël, par Marion Krivine de l’Institut du patrimoine Ben Gourion

– l’éditorial de Philippe Thureau-Dangin, sur Courrier International

– dossier sur les 60 ans d’Israël, par les Clés de l’Actualité Juniors

C’est la fête des 3eme C !

Voici l’évènement de ce début d’année : les élèves de Troisième C sont à l’honneur !

Portés par leurs idoles (ils se reconnaitront), ils avancent à pas feutrés sur la toile. Leurs commentaires réguliers sont toujours pertinents, mais ils ne révèlent pas leur véritable identité. Il était temps de laisser éclater la vérité ! Ils sont curieux de tout. Leurs questions en cours sont souvent nombreuses – même si ce sont souvent les mêmes qui lèvent la main. Mais ils aiment par dessus tout leur petits moments de délire.  Entre deux cours, les uns et les autres se ruent au tableau pour faire un dessin, écrire en lettres d’Or le nom de leurs idoles, viennent effacer celui des autres, se trompent même parfois de support et confondent tableau vert et pull du voisin. Mais une fois le professeur rentré, tous regagnent leur place, comme si de rien n’était. Et le cours commence avec une attention toujours soutenue et continue. Ce moment de délire serait-il leur soupape de sécurité ?

Pour tenter de vous les faire mieux connaître, je leur ai proposé cette semaine un peu spéciale, comme je l’avais fait il y a un mois pour les 3emes E. Ici aussi, tous ont voulu y participer, et j’espère que leurs nombreux commentaires (à déposer sur CET article) vous en apprendront un peu plus sur chacun d’eux et sur ce qu’ils pensent du programme d’histoire ou, plus simplement, de l’actualité.

Pour commencer, ils vous proposent LEUR sélection musicale. En collaboration avec le site DEEZER, je les ai aidé à mettre en ligne leur playlist. Elle est disponible ici, dans le bandeau de droite (un peu plus haut). Elle est le reflet de quelques un de leurs goûts musicaux du moment. Vous verrez, il y en a vraiment pour tous les goûts et les humeurs…

Ensuite, chacun a osé poser LA question qu’il avait envie de poser sur le Blog. En voici une sélection avec – et c’est inédit – un petit portrait de son auteur. Que ceux qui n’ont pas été sélectionnés ne m’en veulent pas (trop). C’est toujours difficile de choisir, donc pas de chouchous, rien que des choix objectifs ! Si d’autres questions vous viennent cette semaine, surtout n’hésitez pas à la poser en commentaire : peut-être serez-vous alors sélectionné(e) ! Notez enfin qu’une question surlignée a obtenue une réponse : pour l’obtenir, il vous suffit de  cliquer !

Sommes-nous entrés dans la Troisième Guerre mondiale ?
Question de Mathilde. Elle se dit Star. Certains la croient. D’autres lui reconnaissent un talent certain. Quelques uns ne la connaissent pas… Mais comment font-ils ? Plus sérieusement, Mathilde déteste rester sur une interrogation. Elle posera une question, puis une autre, une autre encore jusqu’à ce que cela devienne limpide pour elle. Belle qualité.

Les fascistes auraient-ils pu prendre le pouvoir en France en 1934 ?
Question de Florine. Discrète, coquette, parfois pipelette… mais toujours curieuse de tout ! Il lui arrive de s’enflammer soudain pour un évènement particulier, qui n’avait pourtant pas retenu l’attention de ses camarades. Il lui reste toujours du temps pour venir, à la fin du cours, en demander un peu plus pour compléter la réponse donnée…

Une nouvelle guerre mondiale pourrait-elle éclater ?
Question d’ Audrey. Difficile de la surprendre à bavarder. Difficile aussi de se souvenir du timbre de sa voix : quelle discrétion et quelle attention en classe ! Il lui arrive bien de temps à autre de râler dans son coin pour telle ou telle injustice, et d’en faire part à sa voisine, mais rien de plus ! Par contre, on gagne à la découvrir sur scène : elle est capable de tout !

Comment est arrivé en France le sapin de Noël ?
Question de Caroline. Caroline aime bien les défis. Son seul problème, c’est qu’elle est très bon public et que la moindre plaisanterie la fait immanquablement réagir. Alors bien sûr, dans cette classe, ce n’est pas toujours facile ! Participant régulièrement, elle sait présenter clairement ses arguments. Voilà un atout essentiel !

Pourquoi la Russie attaque la Géorgie ?
Question de Romain. Passionné par l’actualité, Romain est silencieux et efficace. Il garde souvent ses questions pour la fin du cours. Il n’aime pas Cold Play, et cela désole profondément Mathilde. Du moins, il efface immanquablement le nom de ce groupe quand elle l’inscrit sur le tableau. Pourquoi ? Il lui reste à nous dire quels sont ses goûts musicaux…

Pourquoi l’Afrique est un continent moins développé que l’Europe ?
Question de Marion. Pas une heure sans que Marion n’essaie de participer en posant une question ou en y répondant ! Cela semble être pour elle un défi quotidien. On préfère ces jours où elle arbore son sourire rayonnant que ceux où elle est plus triste. Vraiment pas de quoi : il faut juste oser !

A partir de quand peut-on parler d’une libération de la Femme ?
Question d’Annissa. Annissa est une passionnée. Passionnée de politique, d’actualité, elle sait revendiquer ses droits et ceux des autres. Souvent capable d’une analyse fine, elle aime aller toujours plus loin dans ses raisonnements. Ceci dit, réflichissez avant de la contredire…

En quelle année fut élu le premier Président de la République ?
Question de Benjamin. Il est fan de l’un de ses camarades, rien que ça… Mais pour certains, Benjamin est devenu une véritable mascotte. La preuve , Vous avez sans doute remarqué que son visage figurait sur le badge officiel de la 3eme E !  Il est fan de la craie et du tableau, aussi… Pas une heure sans qu’il trouve le moyen d’y inscrire le nom des ses idoles. Pour le reste, il est consciencieux et essaie toujours de donner le meilleur de lui-même.

A tous, bonne semaine !

Lutter pour les Droits de l’Homme

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7m5cr_archive-ren-cassin-fantassin-des-dr_news[/dailymotion]

Le français René CASSIN, ancien membre de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU durant l’élaboration du texte, fut également président de la cour européenne des droits de l’homme de 1965 à 1968, date à laquelle il reçoit le prix Nobel de la paix. A cette occasion René Cassin revient lors d’une conférence de presse sur l’idéal toujours à parfaire des droits de l’Homme. Au détour d’une question, il affirme « Nous laissons beaucoup de travail inachevé [aux jeunes générations]« . Qu’avons nous réussi à faire depuis lors pour défendre les Droits de l’homme à travers le monde ? Russie, Chine, Tunisie, Maroc, Colombie, États-Unis : à l’aube du XXIe siècle, le constat est plutôt pitoyable. Alors plutôt que de chercher en vain un bouc-émissaire, je préfère aujourd’hui attirer votre attention sur les actions concrètes qui sont menées à travers le monde pour faire respecter cette déclaration universelle des Droits de l’Homme. C‘est sans doute la plus belle manière de célébrer son aniversaire…

Sur le site La Croix.com, le journaliste Benjamin QUÉNELLE revenait par exemple sur le cas d’Oleg PANFILOV. Ce dernier déclarait récemment : « Je ne pourrais pas aujourd’hui défendre les droits de l’homme avec autant de force si, par le passé, je n’avais pas été moi-même victime de répressions. » Figure réputée à Moscou pour son professionnalisme comme son ton calme et ironique, ce défenseur des journalistes, âgé de 51 ans, a été plusieurs fois arrêté alors qu’il était jeune correspondant pour divers médias libres. C’est en l’an 2000, au cœur de la capitale russe qu’il a monté le Centre pour le journalisme en situation extrême. « Cette appellation venait de l’anglais et, au début, sonnait bizarrement en russe. Mais les huit ans de présidence Poutine ont depuis parfaitement justifié ce choix… », ironise Oleg Panfilov qui a mis en place cette ONG l’année de l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine.

Oleg Panfilov est d’ailleurs lui-même régulièrement accusé d’être « un ennemi » : son organisation est financée par divers fonds occidentaux et multiplie les formations, en Russie mais aussi en Géorgie ou en Ukraine. « Dans ces pays, il existe une véritable tradition démocratique. Ce n’est pas le cas en Russie où la majorité des journalistes ne sont pas encore prêts à poser des questions critiques aux autorités. Lorsque, après la mort d’Anna Politkovskaïa [NDLR : la célèbre journaliste critique du Kremlin assassinée en 2006], 600 personnes ont manifesté dans les rues de Paris et seulement 150 à Moscou, vous avez parfois envie de baisser les bras…» Mais, professeur dans l’âme, Oleg Panfilov croit toujours en l’espoir de créer « d’ici 20-30 ans une nouvelle génération de journalistes en Russie».

Derrière lui, c’est Chen GUANGCHENG qui lutte pour les opprimées chinoises, c’est Marc ONA ESSANGUI qui se bat pour l’avenir du Gabon, c’est Abdelatif BOUHJILA qui combat l’islamisme tunisien et c’est aussi Benki PIYAKO qui œuvre pour les siens et l’Amazonie. Découvrez leur histoire dans cet excellent article disponible en ligne ICI.

La lutte pour les droits de l’homme est un combat ardu, hélas devenu éternel. La dictature, l’oppression n’a pas de repos. Certains en font leur quotidien, presque aussi facilement que vous, vous pensez à faire vos devoirs le soir. Bien sûr, c’est incomparable. Je voulais simplement vous faire comprendre que le monde avance grâce à eux. La liberté est un cadeau précieux. Ceux qui en sont privés le savent bien…

– Le texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

– le site de Reporters sans Frontières

– le site d’Amnesty International

Pourquoi le siège de Stalingrad en 1942 ?

par Thimothée, élève de 3ème E / Collège Ste Clotilde

Sur le plan stratégique, la bataille de Stalingrad a été un tournant majeur dans la Seconde Guerre mondiale de par sa signification et sa nature. Elle marque le début de la retraite ininterrompue de l’armée allemande en Europe de l’Est jusqu’à la défaite finale en 1945 avec la conquête de Berlin par l’Armée rouge. Elle est considérée comme une des bataille les plus sanglantes de l’histoire et reste dans les mémoires pour l’intensité de ses combats urbains.

Le 22 juin 1941, l’Allemagne et ses alliés de l’Axe envahissent l’Union soviétique, avançant rapidement et profondément dans le territoire ennemi. Après avoir beaucoup souffert pendant l’été et l’automne 1941, les forces soviétiques contre-attaquèrent lors de la bataille de Moscou en décembre 1941. Les forces allemandes épuisées, mal équipées pour une guerre hivernale et avec des ravitaillements poussés au maximum de leurs capacités, furent arrêtées sinon repoussées dans leur avancée vers la capitale. Stabilisant leur avancée au printemps 1942, les Allemands se refusèrent tout d’abord à lancer une autre offensive contre Moscou, faute de pouvoir compter sur des troupes suffisamment en forme… En outre, une attaque sur Moscou aurait été perçue comme trop évidente par certains, alors que le temps jouait contre les Nazis, car les États-Unis venaient d’entrer en guerre après l’attaque sur Pearl Harbor par les Japonais. Hitler voulait donc finir le combat sur le front de l’est avant que les États-Unis aient pu s’impliquer plus avant dans la guerre en Europe.

Pour toutes ces raisons, de nouvelles offensives vers le nord et vers le sud furent envisagées. Une percée au sud aurait sécurisé le Caucase riche en pétrole, aussi bien que le fleuve Volga, une voie très importante de transport soviétique en Asie centrale. Ce territoire comprenait aussi de grosses industries comme l’usine de tracteurs convertie à la production de chars T-34, l’usine d’armement Barrikady, ainsi que le complexe métallurgique « Octobre rouge« . Une victoire allemande dans le sud de l’Union soviétique aurait endommagé sévèrement la machine de guerre de Staline ainsi que l’économie du pays, tout en permettant la capture des vastes champs agricoles de cette région. De plus, l’espion russe au Japon, Richard Sorge, avait informé Moscou du fait que le Japon attaquerait l’URSS dès que l’armée allemande aurait pris une quelconque ville sur la Volga, coupant l’approvisionnement en pétrole et carburant en provenance de Bakou, et les munitions et ressources en nourriture envoyées par les alliés depuis le golfe Persique à travers l’Iran, l’Azerbaïdjan soviétique, et le long de la Volga.

Le nom de la ville faisant référence au dirigeant soviétique revêtait bien sûr un intérêt symbolique tout particulier pour les deux camps : sa capture aurait été, pour la propagande nazie, une victoire que Staline ne pouvait se permettre d’accepter. Tous ces éléments contribuèrent à faire de cette bataille un point de cristallisation des deux armées qui y jetèrent toutes leurs forces. Ce fut une guerre totale, une guerre idéologique, économique et militaire qui mobilisa les deux pays tout entiers. La bataille de Stalingrad (appelée aujourd’hui Volgograd), a été marquée par la brutalité et le manque de prise en compte des pertes civiles. Contrairement au « classique » siège, elle a principalement consisté en combats urbains menés par les Allemands et leurs alliés. La bataille inclut le siège allemand de la ville, la bataille à l’intérieur de la ville et la contre-offensive soviétique. Le nombre de morts total est estimé entre 1 et 2 millions de personnes, soit entre 4 500 et 9 000 morts par jour ! La capitulation des troupes allemandes le 2 février 1943 devant les forces soviétiques est considérée comme le début de la fin des forces de l’Axe, qui y perdirent un quart de leurs armées ainsi que l’initiative sur le front est.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xgbna_la-bataille-de-stalingrad_news[/dailymotion]

Pour en savoir plus :

– l’article complet de Wikipedia (dont cet article s’est inspiré)

– l’article Bataille de Stalingrad par Wapedia

– la bataille de Stalingrad par Raphaël SERVENS

– un dossier complet sur Web-libre.org

Hitler, responsable de la Seconde guerre mondiale ?

par Alexandra, élève de 3ème E / Collège Ste Clotilde

Il est toujours difficile de prendre position dans une question si délicate – et pourtant si simple en apparence. Tout le monde s’accorde généralement lorsqu’il s’agit de répondre par l’affirmative à cette question. Et pourtant, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale nous réserve encore des surprises.

Dans l’ouvrage « Hitler m’a dit » , Hermann RAUSCHNING, membre du parti nazi de 1926 à 1934, a su comprendre ce que beaucoup se sont étrangement obstinés à ignorer : la dynamique de l’une des pulsions révolutionnaires les plus puissantes et les plus destructrices de notre siècle.C’est dans ce cadre qu’il témoigne de ces propos de Hitler : « Je veux la guerre, et tous les moyens me seront bons … La guerre c’est moi !  » Difficile d’avoir un aveu plus clair.

Comme l’explique avec brillo Jean d’ORMESSON dans son livre Une fête en larmes « Rarement la source d’une catastrophe a été identifiée avec autant de clarté : le premier et le seul responsable de la Seconde Guerre mondiale est Adolf Hitler. Il en est la cause unique. Il est le mal absolu. » Allant même plus loin, il estime que si Hitler avait disposé des ressources scientifiques nécessaires et de la puissance nucléaire, il n’aurait pas hésité à s’en servir. Comment lui donner tort puisqu’on sait aujourd’hui, grâce aux recherches de l’historien allemand Rainer KARLSCH, qu’un test nucléaire avait été organisé dans le plus grand secret par les nazis le 3 ou 4 mars 1945. Deux mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe…

De manière classique et indiscutable, on peut effectivement établir une chronologie probante des évènements. Dés 1934-35, Hitler provoque les signataires du Traité de Versailles (réarmement, rétablissement du service militaire obligatoire). Puis vient, en 1936, la remilitarisation de la Rhénanie, accompagnée d’un soutien militaire aux nationalistes espagnols de Franco. Les annexions de territoires débutent en mars 1938, avec l’ Anschluss de l’Autriche à l’Allemagne. Au mois d’octobre de la même année, c’est l’annexion des Sudètes et en mars 1939,celle de la Bohème-Moravie (ouest de la Tchécoslovaquie). La suite tout le monde la connaît : septembre 39 , invasion de la Pologne

Mais s’arrêter là me parait trop réducteur. Comment peut-on ignorer la responsabilité des autres régimes totalitaires et nationalistes ? Celle de Mussolini, qui se lance, lui aussi, dés 1935, dans une politique impérialiste en envahissant l’Ethiopie.Celle de Staline qui, craignant que l’URSS soit l’une des premières ambitions d’ Hitler, accepte que ses représentants signent avec l’Allemagne le 23 août 39, le Pacte germano-soviétique. Et celle du Japon, où nationalistes et les militaristes prennent le pouvoir dés 1931. Ici aussi, le pays s’est lancé dans une politique d’expansion (invasion de la Mandchourie en 1931).

Que dire enfin du réveil tardif des démocraties libérales ? La remilitarisation de la Rhénanie et l’ Anschluss ne provoquent que de faibles réactions de la part de la Grande-Bretagne et de la France. C’est le moins que l’on puisse dire… En 1938, le premier ministre CHAMBERLAIN déclare :  » Si nous devons nous battre, il faut que ce soit pour des causes plus vastes » .Pire, par les accords de Munich, les britanniques et les français reconnaissent l’annexion du territoire sudète. Difficile d’imaginer que les populations des régions concernées que considèrent alros comme des forces démocratiques puissantes… Bien sûr, cette attitude pacifiste peut être expliquée par la volonté de gagner du temps et de préparer la guerre. C’est aussi le besoin de satisfaire une opinion publique qui ne veut pas (encore) croire en la guerre. Malheureusement, de tels accords furent peut-être un encouragement pour Hitler. Il fut dés lors convaincu que la Grande-Bretagne et la France ne réagiraient pas à toute autre agression concernant un petit pays . La Pologne ?

Nul ne peut donc nier qu’Hitler soit le responsable de la guerre. Néanmoins, par leur rapprochement, les autres chefs de régimes totalitaires ou nationalistes vont offrir à Hitler les conditions favorables à l’engagement d’un conflit généralisé . En outre, il a su profiter habilement du manque de réactions énergiques des démocraties libérales. Le pacte germano-soviétique lui assurant, même temporairement, l’absence de risque d’un double front. Pour Hitler, il était alors temps de profiter de la situation…

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