Spotify : pour devenir le roi de la hi-fi !

Oui bon, d’accord… Le jeu de mots est pas terrible : j’assume. Si vous croyez que c’est facile de trouver une belle accroche tous les jours, pfff… En tous les cas, vous lisez ces lignes, et c’est l’essentiel. D’autant que cela aurait été dommage de rater cette nouvelle application qui – je suis prêt à vous en faire le pari – fera bientôt beaucoup parler d’elle sur le net : Spotify.

C’est quoi ?! Rien de moins qu’un très sérieux concurrent à Dezzer, dont j’ai déjà pu vous vanter les mérites. Une preuve ? Elle vaut ce qu’elle vaut, mais bon… Cela va maintenant faire plus d’un mois que j’utilise ce service et j’ai totalement délaissé Dezzer, tellement Spotify est agréable, fiable et convivial à utiliser.

Spotify est en fait un tout nouveau service de musique streaming (vous écoutez légalement toute la musique que vous voulez, en ligne sans pouvoir copier quoi que ce soit sur votre disque dur). A l’instar de Dezzer, Spotify permet de chercher, naviguer et écouter une collection conséquente de musique. Encore à sa version bêta, l’ouverture  de Spotify n’est pour le moment programmée que pour le Royaume-Unis, la France, la Suède, la Finlande et la Norvège. Mais cela nous suffit amplement, me direz-vous… et vous aurez raison ! Je me suis amusé à taper en recherche des artistes peu connus, français ou anglo-saxons : ils y étaient tous !

La principale caractéristique de ce service vient du fait qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser un navigateur pour le faire fonctionner. Spotify est indépendant, il s’utilise comme un logiciel, à la différence de Deezer qui nécessite un navigateur internet. Dans le genre, on est très proche de iTunes (une immense discothèque gratuite disponible en plus). Néanmoins, alors que Dezzer est entièrement gratuit, Spotify propose outre sa version de base également gratuite, de supprimer les publicités pour 0,99 euros/jour, et de bénéficier du logiciel sans publicités ainsi que d’obtenir certaines invitations pour 9,99 euros/mois. Mais franchement, à raison d’une petite pub audio de 30 secondes toutes les heures, et quelques bandeaux à l’écran de temps en temps, c’est très largement supportable ! Je vais donc retenir la solution gratuite. Notez enfin que des accords ont déjà été signés avec les majors du disque afin de fournir légalement du contenu. Et du contenu, il y en a, croyez moi et dans tous les styles et toutes les époques.

Mais alors, comment accéder à ce petit bijou de la technologie et du Web 2.0 ? Et ben… Il va falloir le mériter ! Car, pour le moment, son accès n’est disponible que par invitation ou alors en s’ajoutant à la liste d’attente déjà très longue. A moins que… Bon, allez, d’accord, parce que c’est vous, je veux bien vous donner une petite adresse que Spotify m’a autorisé à vous communiquer. Ne tardez pas à vous y rendre et à chercher un peu (regardez la colonne à droite).

Pourquoi chercher, parceque Spotify, ça se mérite !

Echos d’ailleurs : une protestation « Inter-Continental »

Nouvelle section, nouvel apport pour notre Blog : Échos d’ailleurs. A partir d’une Une choisie par la rédaction de Courrier International, dans la semaine précédant la rédaction de l’article, quelques petites réflexions pour vous aider à voir l’actualité autrement…. et surtout d’ailleurs !

Les ouvriers français lancent une protestation « Inter-Continental »

Des salariés français de Continental avaient fait le trajet jusqu’à Hanovre, le 23 avril, pour manifester avec leurs collègues allemands. Ils ont protesté contre la fermeture programmée de deux usines de l’équipementier automobile allemand. Le même jour avait lieu une assemblée des actionnaires. A l’ordre du jour, une fusion du groupe Continental avec son compatriote Schaeffler est à l’ordre du jour reçoit l’appui des banques et du gouvernement allemand. Il semble qu’il n’y ait « pas d’alternative » à la suppression d’emplois, écrit le quotidien.

d’après le journal allemand
Frankfurter Allgemeine Zeitung du 24 avril 2009
Quelques mots sur ce journal : fondée en 1949 et menée par une équipe de cinq directeurs, la FAZ, grand quotidien conservateur et libéral, est un outil de référence dans les milieux d’affaires et intellectuels allemands.

Petit à petit, la crise fait de moins en moins parler d’elle. Cette Une du FAZ a décidé d’attirer notre attention sur la situation sociale. On parle bien d’actionnaires, de fusion, de banques, de gouvernement… mais pas de crise – économique, il va de soit. C’est la crise sociale qui s’impose désormais à la Une.I Froidement, presque brutalement, la première page énonce clairement : « Il n’y a pas d’alternative à la suppression d’emplois« . Comment ne pas alors craindre le pire, un peu comme le fait l’intellectuel de gauche italien Adriano SOFRI * ? Pour lui, le mot « révolte » recommence à circuler. Il ne s’agit pas d’une rébellion, ni d’insurrection, encore moins d’une révolte dans la rue ou dans les usines – du moins pas encore. C’est une révolte morale. « C’est ce qui arrive quand l’injustice ordinaire et absurde de nos conditions de vie outrepasse les limites et devient, littéralement, révoltante. La révolte a été définie par rapport à la révolution. La révolte gaspille, elle est aveugle et naïve, tandis que la révolution est lucide : elle sait où elle veut arriver, comment y arriver, elle sait aussi détourner la révolte pour en faire une étape sur son propre chemin. » Derrière ces propos un peux extrémistes – pour le moins – pointe l’ombre d’un sentiment de peur panique devant un avenir social assombri par une crise économique insaisisable. Nul ne peut justifier ni excuser de tels comportements d’ouvriers, poussés à bout et sans aucun espoir. Mais chacun est capable de comprendre leurs actions, et par là même leur désespoir.

Adriano SOFRI explique que pour ceux qui ne sont pas d’accord, qui sont vigoureux, qui sont trop jeunes ou trop fatigués pour s’intéresser vraiment à l’avenir, « il reste la révolte : dans la rue, la nuit, dans les banlieues ou lors d’incursions dans les centres-villes, certains jours de gala, quand un évènement officiel en fournit le prétexte ; ou dans les endroits où l’on travaille, et où l’on s’arrête si souvent de travailler, où l’on peut attraper et retenir quelques instants un riche, un PDG ou un coupeur de têtes en fuite, les poches pleines et la queue entre les jambes. » Environ 3.000 salariés étaient rassemblés jeudi 23 avril à Hanovre pour protester contre cette décision devant le bâtiment où avait lieu l’assemblée générale. Le groupe, qui a déjà supprimé 8.000 emplois dans le monde l’an passé, et 6.000 rien qu’au cours des trois premiers mois de l’année, veut continuer à réduire ses capacités de production. Il va aussi étendre le chômage partiel: en plus des 20.000 salariés déjà concernés, la mesure concernera 25.000 personnes supplémentaires d’ici fin avril en Allemagne… Et en France ?

* Journaliste, écrivain, leader du groupe d’extrême gauche Lotta continua dans les années 1970, Adriano Sofri a été condamné en 1997 à vingt-deux ans de détention pour avoir commandité l’assassinat d’un commissaire de police en 1972, crime qu’il a toujours nié.

Ouverture de la Bibliothèque Numérique Mondiale

L’Unesco a officiellement lancé la première bibliothèque numérique mondiale (BNM). Elle est libre et gratuite et regorge d’informations toutes aussi gratuites. L’ambition est de taille : permettre à tous d’accéder gratuitement via Internet aux merveilles des plus grandes bibliothèques du monde. Parmi celles-ci, la plus importante est sans conteste la Library of Congress de Washington, qui recèle pas moins de 32 millions d’ouvrages.

James H. BILLINGTON, directeur de l’institution depuis 1987, est d’ailleurs l’un des principaux instigateurs du projet, qu’il a proposé à l’Unesco en 2005. Ce bibliothécaire du Congrès des Etats-Unis, avec le soutien de l’Unesco* et d’institutions partenaires, a beaucoup fait pour que cette Bibliothèque puisse enfin ouvrir ses portes. Bien sûr, on est encore loin d’un accès universel au patrimoine culturel de l’humanité, mais… Seulement 24 heures après son lancement, la BNM offre déjà un accès à presque 1200 documents !

Parmi ces documents, ne ratez pas le Hyakumanto Darani (764) ; « la Bible du diable » (XIIIe siècle) ; la première version imprimée de la Déclaration d’indépendance américaine (1776) ; un court métrage des frères Lumières (1896) ou encore un premier enregistrement de la Marseillaise (1898).

Contrairement à d’autres projets, Google Book Search (7 millions d’ouvrages numérisés) ou Europeana (4,6 millions de documents), la BNM privilégie la qualité à la quantité. Ce site Web hors du commun vous offre une panoplie unique de manuscrits, de cartes, de livres rares, de films, d’enregistrements sonores, d’illustrations et de photographies. Ce projet souhaite ainsi participer au développement et à la diversification des contenus culturels disponibles sur Internet, et compte fournir du contenu pédagogique au plus grand nombre.
La BNM offre des fonctions de recherche et de navigation en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) et propose des contenus dans plus de quarante langues !

Alors si vous êtes curieux de connaître le monde qui vous entoure, ouvrez grandes les portes virtuelles de la grande B.N.M.

Comment guérir de la Crise ?

Voilà le genre d’article qui va faire plaisir à Floriane et Florent… Allez, je veux bien reconnaître le caractère un peu accrocheur – et pourquoi pas provocateur du titre. Mais à vous écouter en cours – ou plus souvent à la fin, dans les couloirs – j’ai vraiment l’impression que beaucoup considère la crise économique dans laquelle nous sommes plongés comme une maladie. Contagieuse, de surcroît ! Pour la plupart, vous avez compris comment elle est arrivée (sinon, replongez vous dans l’article sur La crise des subprimes). Mais comment s’en débarrasser ?

Hélas… Si c’était si simple, vous pensez bien que nos talentueux économistes – Nobels ou pas – auraient depuis longtemps administrés la petite pilule miracle à la vieille dame malade. Il n’y a pas de remède miracle, pas de diagnostic complet et chaque chercheur cherche dans une direction différente. A entendre les responsables syndicaux ce soir – pessimistes – et à lire l’avis de quelques économistes – réalistes – dans un ancien numéro de Challenges (n°161 – mars-avril 2009), j’ai eu envie de vous faire partager quelques pistes.

Extraites de cinq ouvrages récents, cinq propositions choisies – de la plus classique à la plus osée – pour relancer le moteur de l’économie mondiale… durablement.

1. Obliger les banques à augmenter leurs provisions.
Voilà ce que propose Michel AGLIETTA, professeur de sciences éco à Paris X-Nanterre. Contrôlées très étroitement par l’État, les banques devraient augmenter leur provisions en fonction de la croissance du crédit. Grâce à cette mesure, entre autres, la mondialisation serait sauvée, tout en évitant un retour au protectionnisme. A condition que le centre de gravité de l’économie et de la finance se déplace à l’Est, loin des démocraties occidentales, cruellement responsables de la situation actuelle…
LA CRISE, POURQUOI EN EST-ON ARRIVÉ LA ? de Michel AGLIETTA, éd. Michalon.

2. Créer un budget européen.
C’est l’idée de Matthieu PIGASSE et Gilles FINCHELSTEIN. Tous deux détaillent, dans leur ouvrage, des propositions claires, précises et réalistes pour relancer l’économie et nettoyer le capitalisme : taux zéro, méga-emprunt, surveillance des paradis fiscaux, lutte contre le protectionnisme, renforcement du FMI… et de l’Europe ! Un budget européen, c’est un facteur d’intégration et le complément indispensable à la monnaie unique. Sans lui, l’Union devra fonctionner sans carburant…
LE MONDE D’APRES de Matthieu PIGASSE et Gilles FINCHELSTEIN, éd. Plon.

3. Réinventer le FMI.
Pour le fondateur de Planet Finance, Jacques ATTALI, le pire est à venir : la planète se dirige vers une crise mondiale majeure, avec des centaines de millions de chômeurs, l’effondrement des sociétés occidentales et de la démocratie. Peut-être même une troisième guerre mondiale… mais c’est une vision pour le moins catastrophiste ! A cataclysme global, réponse globale puisqu’il réclame un état de droit planétaire. Dans ce cadre, par exemple, la Fonds Monétaire International devrait être capable de mettre en place une monnaie mondiale unique. Tout cela est, pour très longtemps encore, hors de portée. A moins qu’une guerre…
LA CRISE, ET APRES ? de Jacques ATTALI, éd. Fayard.

4. Interdire la spéculation.
Paul JORION est un anthropologue, pas un économiste ni un financier ; même s’il est capable d’expliquer, de façon précise et technique, ce que sont des produits financiers sophistiqués, même s’il a travaillé toute sa vie dans des entreprises. C’est un intellectuel qui parle et qui, parfois, rêve… Car bien sûr, interdire de faire fructifier son argent, c’est tout aussi réalisable que de fixer des prix ou d’interdire les emprunts. Interdire serait donc abusif, mais pas impensable au cas par cas…
LA CRISE, DES SUBPRIMES AU SEISME FINANCER PLANETAIRE de Paul JORION, éd. Fayard.

5. Favoriser le green business.
L’économiste en chef du Crédit agricole, Jean-Paul BETBEZE mise tout sur le green business : le vert de l’écologie, le doré des champs, le bleu du tourisme, l’argenté du luxe, le blanc du numérique seraient nos atouts. Une thèse originale et pour le moins séduisante lorsqu’on constate que nos voisins du Nord sont en avance dans ce domaine. Pourquoi pas nous ? Le vert implique plus de modernité, de science et de croissance qu’il n’y parait !
CRISE, UNE CHANCE POUR LA FRANCE ? de Jean-Paul BETBEZE, éd. PUF.

Clim’City : construisez votre ville écolo !

Un Sim City version ecolo, jouable en ligne, ça vous dit ? C’est en tous les cas l’idée lancée par l’institut Cap Sciences de Bordeaux. Avec Clim City vous disposez de 50 ans pour sauver la planète en développant un Plan Climat basé sur le protocole de Kyoto.

Point de départ : 2008, où Clim City est une ville de 115 000 habitants, avec les paramètres de consommation en énergie et de rejets de CO2 équivalents à une agglomération française. La ville virtuelle dispose d’une centrale nucléaire, d’industries, de bureaux, d’un port de pêche, d’une station de ski, bref, décrit le plus justement possible le paysage économique français. L’objectif est simple, c’est celui fixé par la communauté internationale.

Le but : accompagner cette ville pendant 50 ans pour la rendre plus écologique. En clair, pour gagner, il faut réduire de 75% l’émission de gaz à effet de serre, de 40% la dépense en énergie et passer à 60% d’énergies renouvelables en 50 ans. Et Clim’City ne se joue pas en temps réel mais au tour par tour. Un tour représente une année, vous avez ainsi tout le temps que vous souhaitez pendant cette année pour réfléchir aux actions que vous souhaitez mettre en place…

Le projet, entièrement développé en flash est beau, gratuit et soigné. « Un comité scientifique de cinq personnes : deux membres du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), deux professeurs du CNRS et un chercheur de l’Inra, ont validé nos différent scénarios climatiques », précise Eric GORMAN, de Cap sciences. De fait, ce jeu est époustouflant de réalisme : les chiffres d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de consommation d’énergie proviennent des statistiques françaises et sont calculés pour une agglomération de 115 000 habitants (soit une ville de la taille de Perpignan).

Le jeu est couplé avec une exposition virtuelle, mise en ligne depuis mai 2008, qui présente les différents enjeux climatiques. Elle rappelle les problématiques scientifiques de manière pédagogique : définitions de l’effet de serre, d’une énergie fossile ou encore d’une énergie renouvelable. Cette exposition qui propose près de 300 vidéos et animations, est quasiment incontournable pour mener à bien le jeu. Allez donc y faire un petit tour, rien que pour voir. Vous aussi vous vous laisserez prendre !

Rendez-vous à l’adresse : http://climcity.cap-sciences.net

Mystère au monastère

J’ai tenté l’expérience du jeu de rôle en classe cette année. Entre la découverte « en live » de la crise de 1929 et celle de la crise de Cuba, l’expérience fut plutôt concluante, mes « chers 3èmes » pourront ici en témoigner. J’ai donc eu envie d’étendre l’expérience au niveau 5ème. Le Moyen-âge semblait s’y prêter plus particulièrement. J’avais une idée bien précise de ce que je voulais : un jeu de rôle policier et médiéval ! Un peu du film « Le nom de la Rose » saupoudré sur le plateau de jeu de Cluedo.

Et là, j’ai trouvé LA perle rare, LE coup de cœur : “Mystère au monastère” de Rodolphe BONDIGUEL. Ce jeune et talentueux  professeur d’histoire géographie a réalsié un jeu digne de ceux qu’on vent dans le commerce. Et il n’a pas fait les choses à moitié puisque non content d’avoir décrit de manière très détaillée l’univers des moines de l’abbaye de Fontenay il a réussi à convaincre KLEM, une illustratrice de talent d’assurer la partie iconographique. Les illustrations de cet article en sont quelques exemples.

Chaque élève est ainsi pourvu d’une description de l’abbaye de Fontenay et de la vie des moines au Moyen-âge. Les plus motivés pourront en commencer la lecture chez eux… Le jour J, la classe se transforme en abbaye… Par groupe de deux ou trois (c’est le bon chiffre), les élèves vont alors prendre en charge un personnage avec des caractéristiques précises : nom, âge, taille, principaux traits de caractères, habiletés particulières… Quelques personnages non-joueurs interviennent aussi dans le cours de l’histoire : c’est le meneur de jeu qui les prend en charge ! Et là, c’est un grand plaisir pour celui qui aime « jouer », dans le sens premier du terme. Le professeur devient alors MDJ, c’est-à-dire Maitre Du Jeu. Mais pourquoi se limiter au cours ? Cela m’a donné l’envie d’aller plus loin : seriez-vous intéressés par un « Club Jeux de Rôle » à Sainte Clotilde ?

En attendant, je vous donne l’adresse secrète où vous pourrez télécharger tout le matériel nécessaire pour jouer ou tout simplement découvrir une ambiance pesante et prenante. A découvrir en écoutant ERA en fond musical…

Et pour découvrir beaucoup d’autres ressources du même type, je vous laisse découvrir le réseau LUDUS. Une belle manière d’apprendre en jouant, tout simplement… Elle est pas belle l’école, hein ?!

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