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Pavarotti : la mort d’un grand

J’ai des gouts assez variés en matière musicale. Vous dire que j’écoute de l’opéra tous les jours serait vous mentir. Mais j’avoue aimer parfois troubler le silence de mon bureau par l’ouverture de Carmen, du Barbier de Séville ou bien par tout autre air célèbre de l’opéra. C’est pourquoi ce matin, en apprenant presque en direct, la mort de ce grand chanteur (que dis-je cet immense artiste – au sens propre comme au figuré) qu’était Luciano Pavarotti, j’ai eu un peu de mal à réaliser. Comment pouvait-il mourir car, même à 71 ans, il était devenu une telle sommité, une si grande référence dans son domaine qu’il en était déjà devenu presque immortel. Avant d’aller plus loin, écoutez le chanter…

La dona e mobile
Lucinao PAVAROTTI « La dona e mobile », extrait de La Traviatta de Verdi.

Depuis longtemps déjà considéré « le plus grand ténor du monde », cet artiste s’est d’abord fait connaître par une voix exceptionnelle. Il s’est imposé sur les scènes les plus prestigieuses. C’est ensuite avec sa silhouette rabelaisienne, sa superbe barbe brune et son sourire éclatant qu’il a conquis les foules. Charmeur ? Peut-être… Italien ? Sans aucun doute…

C’est en 1961 qu’il opta définitivement pour le chant et son succès fut fulgurant avec «La Bohème» de Puccini. Amoureux des pur-sang, des pâtes fraîches et des bons vins, ce géant d’1,90m (pour un poids variable de 85 à 130 kg) était père de quatre filles et grand-père. En juillet 1998, lors d’un concert géant retransmis depuis la Tour Eiffel, Jose Carreras et Placido Domingo composent avec Pavarotti un formidable trio de ténors.

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Pour sa maison de disques, Decca, le chanteur est une caisse d’argent ambulante. Avec ses confrères Placido Domingo et José Carreras, Pavarotti était d’ailleurs entré dans le livres de records en obtenant, les meilleures ventes mondiales d’album classique pour les concerts des trois ténors. Capable de chanter tous les registres, du classique aux variétés en passant par le chant napolitain, il n’hésitait pas, au risque de s’attirer les foudres de la critique, à composer des duos avec Sting, Joe Cocker ou même Mariah Carey pour défendre la cause humanitaire.

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C’est pour cette raison qu’on lui attribue le talent d’avoir su démocratiser l’opéra (il a fait l’ouverture de la Coupe du Monde de football en 1990 puis celle des Jeux Olympiques de Turin en 2006). A la tête d’une des plus grandes fortunes du monde et d’une foisonnante discographie, Jacques Lonchampt, un journaliste du «Monde», écrivait à son sujet : «l’artiste n’avait qu’à paraître pour convaincre, ouvrant tout grands les bras (le mouchoir blanc traditionnel pendant à la main gauche) pour embrasser tous ces braves gens et laisser venir à lui les petits millions.»

Cela ne se faisait plus depuis le XIXe siècle, mais le ténor a osé, porté par l’ovation du public, se lancer dans un bis, en plein milieu de l’opéra, d’un air de «L’Elixir d’amour» de Donizetti tant le public avait applaudi le premier jet. Il obtint par ailleurs sa seconde inscription au livre des records: après avoir reçu 165 rappels lors d’une représentation. Record à battre. Chapeau M. Pavarotti !

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A découvrir : une surprenante rencontre avec James Brown, pour entonner «It’s a man’s world» en 2006


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