Léonard Cohen, le chanteur et poète canadien a tiré sa révérence.

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Le chanteur canadien est décédé à l’âge de 82 ans. Son entourage l’a annoncé sur la page Facebook du musicien. Dans son dernier album, «You Want It Darker», sorti le mois dernier, il évoquait beaucoup la mort, très marqué par la disparition de sa muse Marianne Ihlen, égérie suédoise des années 1960-1970 pour qui il avait écrit un de ses plus grands succès, « So long, Marianne ».

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Léonard Cohen, c’était également, bien sûr, l’adaptation d’un chant de résistant français de la seconde guerre mondiale composé par Anna Marly (musique) et Emmanuel d’Astier de La Vigerie (texte), qu’il a transposé en partie en anglais et l’autre en français, sous le titre « The Partisan »  et qu’il a chantée partout dans le monde.

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Mais c’est très difficile de résumer le parcours de ce grand poète, aux images sombres et fulgurantes à la fois, puisant dans une profonde intériorité (il a vécu un bouddhisme monacal durant plus d’une décennie) et dans les paradigmes bibliques de quoi rendre ses textes universels. Il est également le créateur du célèbre « Hallelujah » repris depuis par tant d’autres chanteurs comme Jeff Buckley, par exemple. Quelques vidéos jointes ci-dessus et dessous pourront vous donner une idée plus précise du personnage et de ses créations.

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Le chanteur souffrait depuis quelques années de problèmes physiques. Il avait subi de multiples fractures à la colonne vertébrale. Ces derniers mois le poète alternait les moments de découragement et d’espoir, très marqué par la disparition de sa muse Marianne Ihlen – celle de la chanson «So Long, Marianne». Le 13 octobre dernier, c’est dans sa résidence de Los Angeles que l’artiste s’était exprimé à l’occasion de la sortie de son dernier album, plus crépusculaire que jamais, «You Want It Darker». À ses côtés, se tenait son fils Adam, 44 ans, collaborateur privilégié pour ce somptueux disque. Si l’homme apparaissait frêle et fragile, jamais sa voix n’avait été aussi grave et profonde que sur ses huit nouvelles chansons. «Une voix comme la sienne occupe énormément de place dans le mix, expliquait alors Adam. On n’a pas d’autre possibilité que d’épurer l’accompagnement au maximum.» Contrairement aux productions froides et technologiques employées par Cohen entre la fin des années 1980 et le début de ce siècle, «You Want It Darker» renouait avec le son organique de ses albums historiques.

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Cet album avait été assemblé patiemment au domicile de Los Angeles de Cohen, empêché de se déplacer par des problèmes de dos. Effondré après la disparition de son amie Marianne Ihlen, Leonard Cohen avait écrit des textes bouleversants, qui traitaient encore plus qu’à l’accoutumée de mortalité. «I’m ready, my Lord», chante-t-il notamment sur le morceau titre. Ce dernier album renouait avec une inspiration à la fois sombre, lucide et très poétique, de la veine de la plus belle chanson, à mes yeux, de Léonard Cohen, « The famous blue raincoat« :

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Jamais l’auteur n’avait été aussi prolifique que récemment: depuis «Old Ideas», en 2012, et «Popular Problems» deux ans plus tard, il avait adopté une belle cadence. Nul ne pouvait s’en plaindre, surtout au regard de la qualité de ces disques, qui comptent parmi les plus beaux de la carrière de cet extraordinaire auteur. Un véritable trésor auquel The New Yorker consacrait récemment un long article dans lequel Bob Dylan, en personne, lui rendait un vibrant hommage. C’était avant que ce dernier ne reçoive le prix Nobel de littérature, ce qui déclencha une polémique stérile, à base de «Cohen méritait plus sûrement cette distinction». Interrogé au sujet de l’honneur accordé à son vieil ami, le Canadien avait eu ces mots: «Donner le Nobel à Dylan, c’est comme dire du mont Everest que c’est une grande montagne.» Une évidence, en somme. Au diable la controverse, il y avait bien de la place pour ces deux génies de la langue dans le monde de la chanson. Sa disparition, alors qu’il ne cessait de travailler avec énergie et inspiration laisse un vide abyssal pour ceux qui aiment une poésie questionnant l’Homme dans ses ténébreux méandres. Le plus bel hommage à lui dédier: »danser jusqu’à la fin de l’Amour », comme il l’a si bien chanté ! 

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