« Rase Campagne »

   Il est toujours intéressant de lire et d’entendre d’autres voix que celles des médias à propos de l’actualité. La perception qu’en ont certains auteurs et artistes est souvent toute autre que celle des journalistes et présentateurs formatés par un système qui tourne en rond et ne promeut que ce(ux) qui lui ressemble(nt)… Ce texte de Luc Valsezel appartient à ces exceptions qui oxygènent nos horizons. Je le soumets de bon cœur à votre lecture, en espérant qu’il vous divertira et fera pétiller vos idées !

Rase campagne, petite chronique de Luc Valsezel.

  « Triste est la campagne, désolée, où la terre ne porte pas de moisson, où ne sont en quête de fructifications que ces tristes paladins qu’on nomme candidats et qui s’exhibent sans pudeur dans les lices des médias… « Candidats »? Donc revêtus de blanc et purs devant l’élection ?? On entend au loin dans la plaine le ricanement inquiet des corneilles… Qui eût imaginé que l’immoralité et la corruption revêtiraient certains d’entre eux de pied en cap, chevalier, chevalière à la triste figure, âpres aux gains personnels, qui vont pourtant clamant exemplarité et ascèse pour les autres ? Soutenus essentiellement par des hordes de prétendus catholiques, nostalgiques du Moyen-âge, sans doute, intolérants et homophobes, ils prônent un ordre moral qu’ils ne respectent pas eux-mêmes…

  Triste est la campagne où, comme un exode de vergogne, pullulent et grouillent les reniements. Qui eût imaginé tant de traîtres ou de renégats, rats de tous poils quittant le radeau socialiste pour aller s’enivrer de grains fermentés dans les auges des lobbys patronaux, industriels et financiers ? Souhaitons que l’avenir n’oublie jamais leur forfaiture qui insulte à la loyauté, à l’honneur.

  Triste est la campagne où les pantins des médias, les gourdes télévisuelles, se pâment devant un béni oui-oui, un ravi de la crèche avec des airs d’enfant Jésus, sauf que sa crèche était d’un tout autre standing que la maigre étable de Bethléem… Candidat de pub, promu et vendu comme un produit high-tech, tout en façade et sans contenu, gageons que les médias s’en lasseront dès qu’ils en auront constaté l’inanité, la vacuité, mais en attendant, cette baudruche attire et aimante les enveloppes vides… Les rats et les corbeaux se regroupent, qu’ils viennent de Lyon ou du Béarn, tous attirés par le grain, moulu ou à moudre… La soupe chauffe, après, ils se serviront et feront bombance… Qui peut accepter une telle farce se jouant aux dépens du peuple et de sa crédulité ?

  Triste est la campagne où résonnent les cantiques de la haine, proférés par une égérie dont le nom rime avec ce mot… Des chants qui disent la xénophobie, le rejet de l’autre, de la différence et le refus du partage, des vindictes qui ressassent le repli sur soi, la stratégie stupide du hérisson… Ces imprécations se répercutent et ricochent de villes en campagnes, colportant des vents aux remugles nauséabonds, réveillant des images qui torturent encore les consciences et insultent à l’Histoire…Qui peut comprendre que le peuple oublie à ce point les leçons amères du passé ? Comment cela se peut-il ?

  Que reste-t-il aux yeux du voyageur pour reprendre souffle, renouer avec l’Homme, ses valeurs et retrouver l’espoir ? Un coin de ciel au loin, qui dit « Insoumission », des éteules redressées dans la plaine qui hurlent « Résistance », des idées et des mots qui célèbrent l’Homme, la veine humaniste et l’harmonie d’un monde, d’un écosystème où il prendra toute sa place. Une aube saine se lève sur cette rase campagne, une aube claire qui respire et se nomme, «  je suis France Insoumise et je vous invite à me suivre ». Pense-s-y, Peuple de France, il n’est pas trop tard ! »

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