Un écosystème qui transforme les eaux usées des bâtiments en énergie

logo développement durable livre EleecL’analyse globale de la situation énergétique mondiale nous montre que nous ne pouvons plus consommer sans compter, ni raisonner. Les différentes réglementations thermiques (RT2000, RT2005, RT2012…) s’enchaînent et se succèdent dans une course effrénée à la performance et à l’économie d’énergie. La nouvelle réglementation RT 2012 prévoit le niveau BBC, c’est?à?dire Bâtiment Basse Consommation, soit un niveau de consommation en énergie primaire moyen sur la France plafonné à 50 kWh (ep)/m² et par an. La prochaine étape de cette course ; l’auto-suffisance énergétique . La RT2020 ou Réglementation énergétique 2020 vise le BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) c’est à dire un bâtiment qui produise plus d’énergie qu’il n’en consomme. En complément de l’éducation au « Zéro » gaspillage d’énergie, il faudra aussi composer avec les énergies naturelles et renouvelables. Le solaire thermique, le photovoltaïque, l’éolien, la géothermie… lequel ou lesquels de  ces procédés garantiront une bonne efficacité énergétique, un impact environnemental réduit, un bon retour sur investissement, une durée de vie raisonnable… Ne faudrait-il pas explorer et développer de nouveaux procédés moins dépendant des contraintes climatiques et géologiques ? Qui puissent s’intégrer et s’adapter à tout type de bâtiment ?

C’est le défi que la société Ennesys relève actuellement avec un procédé innovent.

Sur la page d’accueil de son site ou en entrant au siège de la société vous pouvez lire la maxime attribuer à Antoine Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Elle met en exergue le procédé Ennesys à savoir : Un écosystème qui transforme les eaux usées des bâtiments en énergie.

http://www.ennesys.com/

En effet, le procéder met en culture du phytoplancton en utilisant la surface d’exploitation disponible sur les toits et façades des bâtiments comme photobioréacteur. A l’intérieur de celui-ci, les eaux usées et le CO2 du bâtiment son mis en circulation.  Sous l’effet de la lumière le phytoplancton va se multiplier et va digérer le CO2 et les engrais naturels venant des eaux usées.

Après une certaine période, d’environ 24h, le phytoplancton est récolté puis valorisé en plusieurs sources d’énergie:

  • du gaz, de l’hydrogène.Photobioréacteur
  • de l’huile végétale
  • de la biomasse maigre.

Ces combustibles liquides et solides pourront être ultérieurement transformés en énergie thermique et énergie électrique. Ce système permet aux bâtiments de bénéficier d’une autonomie en énergie. Une fois nettoyée par les algues, l’eau du milieu de culture peut être réutilisée dans le circuit d’eaux grises de l’immeuble réduisant ainsi leur consommation d’eau.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gLXieH8VeTM[/youtube]

Quelques chiffres :

Pour un bâtiment d’une surface de 67000 m² :

21900 m3 d’eaux usées et 840 tonnes de déchets organiques circulant dans un photobioréacteur utilisant une surface de 13400m² produiront :

  • 8500 MWh d’énergie thermique ;
  • 1800 MWh énergie électrique ;
  • 21900 m3 d’eau d’irrigation.

Depuis la fin des année 70 des algues vertes prolifèrent sur certaine de nos plages… La cause de cette catastrophe écologique, l’épandage de lisier ou fumier issu des déjections animales. Et si la solution se trouvait au cœur du système Ennesys en transformant la matière organique en énergie ? Du phytoplancton pour lutter contre les algues vertes.

lien : Ennesys

Laisser un commentaire