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Spécialiste des enjeux managériaux et sociaux, le président de ITG – Groupe Missioneo, leader français du portage salarial, est revenu sur l’assurance chômage : le défi de l’universalisation au micro de David ABIKER

Sources :
europe1.fr
itg.fr

Raymond SOUBIE

Dans le cadre du Colloque de lancement de la Fondation ITG qui s’est déroulé le 7 novembre 2013, Raymond SOUBIE, président d’Alixio, cabinet de conseil en stratégie sociale, a eu l’occasion d’exprimer son avis que la question du « travailler autrement ».

Que signifie pour vous « travailler autrement » ?

A cette question, Raymond SOUBIE répond que les modes de travail dans les entreprises prennent des tours différents, et qu’il ne s’agit pas d’un phénomène récent, puisqu’on peut citer le travail à temps partiel par exemple. Par contre, on constate des phénomènes nouveaux comme l’émergence du télétravail par exemple. Travailler autrement, c’est soit travailler autrement dans l’entreprise, soit travailler autrement parce qu’on occupe des formes d’emploi non salariées fondées sur l’autonomie. Le « travailler autrement » regroupe des cas de figure différents et assez nombreux.

Pourquoi le Groupe Alixio a décidé de devenir membre de la fondation ITG ?

Alixio est une société de conseil qui s’occupe beaucoup d’emploi et de conduite du changement. C’est la raison pour laquelle les nouvelles formes d’emploi sont un sujet important pour les prochaines années. Il était donc tout à fait normal qu’Adixio qui se veut expert dans ce domaine participe à la fondation ITG.

Voir les autres interviews : http://www.itg.fr/portage-salarial/WebTV

Le Colloque de lancement de la Fondation ITG du 7 novembre 2013 a abordé le thème des nouvelles formes d’emploi.  A cette occasion, Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, vice-président du groupe SRC à l’Assemblée nationale et Secrétaire national du PS a eu l’occasion de partager son avis sur la question du « travailler autrement ».

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=8StBdvThKPs[/youtube]

Que signifie pour vous « travailler autrement » ?

A cette question, Olivier Faure précise : « Je suis l’élu d’une ville nouvelle, Sénart, située dans une zone périurbaine. Les problématiques sont différentes aujourd’hui parce que les temps de transport sont devenus considérables et les problématiques de travail sont donc transformées  par cette réalité. Quand des salariés effectuent un temps de trajet entre 2 et 4 heures par jour pour se rendre au travail, cela change complètement le rapport au travail.

On parle toujours des 35 heures, mais il faut y ajouter le temps de transport qui peut être considérable. Le télétravail est unes des formes d’emploi qui permet de répondre aujourd’hui à la demande des salariés. Cette demande est maintenant croissante. Plutôt que de sa braquer en disant que ces nouvelles formes viennent remettre en cause les cadres collectifs du travail ou la sécurité collective, il vaut mieux en créer de nouvelles, offrir des garanties aux salariés (volontariat, compensations) pour libérer la vie des gens et ainsi répondre à leur demande plus forte. »

Pourquoi êtes-vous membre de la fondation ITG ?

Olivier Faure : « Je vois cette initiative d’un très bon œil, parce que plutôt que d’avoir des réflexions qui se mènent entreprise par entreprise, elle a décidé d’avancer par retours d’expérience des salariés  pour  comprendre quels sont les facteurs de blocage dans l’entreprise pour les manager, les salariés, les pouvoirs publics. Il nous  faut  dépasser les préventions et les peurs qui sont souvent naturelles mais qui enferment et qui empêchent d’innover y compris socialement.

La question n’est pas de savoir si on peut travailler autrement, c’est de savoir quelles sont les contreparties et garanties qui vont permettre que ces nouvelles formes de travail ne soient pas des formes nouvelles d’exploitation. Je suis issu d’un parti politique qui puise ses origines dans le mouvement ouvrier, qui n’a pas de raisons de se renier, il faut continuer à chercher à protéger les salariés, à leur offrir une sécurité au travail mais il faut adopter ces formes nouvelles pour être en cohérence avec les évolutions du monde,  si nous voulons rester compétitifs et en même temps conserver  le mode de vie d’un pays qu’on ne voudrait quitter pour rien au monde  . »

Plus d’informations :

http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/11/06/09005-20131106ARTFIG00646-comment-inciter-les-francais-a-travailler-autrement.php

https://www.itg.fr/portage-salarial/fondation-itg-travailler-autrement-nouvelles-formes-emploi

http://guideduportage.com/actualite/les-nouvelles-formes-demploi-a-lhonneur-naissance-dun-nouveau-think-tank/