1..2..3 fenêtres, 1..2..3 étoiles, et toi et moi sur un toît

Adèle et Stella ont 17 ans et habitent toutes deux Calais dans le Nord de la France. Elles ont chacune traversé des moments difficiles. Deux histoires différentes mais qui les unit par une amitié sans faille. Stella a perdu sa mère, jeune, 12 ans exactement. Son père, lui, avait déserté, mais avec le temps est revenu. Une famille loin de la parfaite petite famille qu’on peut imaginer. Adèle a également une vie difficile, une mère au chômage, cinq frères et sœurs, une maison où l’on arrive pas à joindre les deux bouts et où l’on vit grâce en grande partie grâce aux allocations familiales. Et voilà que maintenant Adèle est enceinte et que son petit- ami est parti. Voilà un nouveau défi pour cette fille fragilisée par la vie.

Image de la mise en scène de Jacques Descorde lui même, représentation au Théâtre du Nord à Lille.

Alors, par moment, les deux filles se retrouvent sur le toit d’un immeuble, l’immeuble de Stella. Stella y compte les lumières qui vacillent dans le lointain, comptant le nombre de fenêtres derrière lesquelles les lumières sont allumées. Un peu à l’image de Rain man, elle compte et recompte. Adèle est aussi là sur le toit. Les deux filles se confient l’une à l’autre, sur leur vie, et s’imaginent parfois, sur ce même toit, une autre vie, une vie d’adulte, vie qu’elles ne sont pas prêtes à accepter.

Livre plaisant mais sans plus, une histoire que je qualifierais de « bateau » et pas extraordinairement originale. Juste, ce qui m’a frappé, ce sont ces deux adolescentes, foudroyées par le malheur, les ennuis qui s’accumulent si bien qu’à la fin on a l’impression d’avoir un poids sur les épaules comme si on incarnait les personnages eux-mêmes. Une fin très triste, comme une boucle qui se referme, on commence avec le titre puis on finit avec cette fin. Tout est dit, tout est fait, le rideau est tiré. Cependant on doit reconnaître l’utilisation des blancs, des silences, qui créent toute une ambiance à ce texte. Le langage reste courant, parfois familier, mais sans que cela me choque. Les sentiments sont véhiculés surtout par les blancs et les pauses qui rythment la pièce. A vrai dire, je pense que joué, ce texte doit être encore plus fort qu’à l’écrit.

Je vous conseille de le lire tout de même, même si cette pièce n’en égale pas d’autres, elle reste une claque et une leçon de vie.

Descorde, JacquesJ’ai 17 ans pour toujours. l’école des loisirs, 01-03-2011. 62 p.

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Marie-Jeanne DEMOLIN, 1èreL

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