Archives de catégorie : Société

Les leçons du Coronavirus : enjeux philosophiques, défis politiques

Les leçons du coronavirus : enjeux philosophiques, défis politiques

Petite chronique de Louise sur le webpedagogique, choisi par Antoine du collège JASA

« Aujourd’hui, si le virus n’est neutralisé et contenu que dans certaines régions du monde, il est très loin d’être éliminé. Les leçons que l’on peut en tirer restent donc provisoires et aléatoires. Or telle est justement l’une des leçons de cette pandémie : nous devons accepter de regarder l’incertitude en face.

La philosophie nous enseigne que nous croyons aimer la vérité mais que nous ne recherchons la plupart du temps que des certitudes réconfortantes. Or la « vérité » n’est ni réconfortante ni même certaine. Nous pensions tous que la science était en mesure de nous apporter des assurances, si possible positives (telles que, par exemple, la capacité supposée acquise d’éradiquer les maladies infectieuses). C’était une illusion. Les épidémiologistes nous offrent des prévisions, des projections, une multitude de scénarios possibles. La science reste hypothético-déductive, avec toute la marge d’erreur que cela comporte dès qu’il s’agit d’anticiper l’avenir.

Quid de notre liberté ?
La seconde leçon a trait à une conception aussi banale que fallacieuse de la liberté. La liberté, ce n’est pas l’indépendance ni l’absence de contraintes (« Je me conduis comme bon me semble, peu importent les conséquences ») mais le fait de se soumettre volontairement aux règles ou aux lois que l’on se donne à soi-même. Même si chacun peut se rallier à cette conception de la liberté (celle des Lumières, de Montesquieu comme de Rousseau), le problème vient du fait que ces règles ou ces lois nous semblent bien souvent fantaisistes, arbitraires, et certainement pas inspirées par notre propre raison. Ce constat engage une embarrassante interrogation sur le caractère sinon illusoire, en tout cas très déceptif de nos institutions démocratiques (« Le peuple, soumis aux lois, en doit être l’auteur » Rousseau). Le peu de retombées de la Convention Citoyenne pour le Climat est un exemple éloquent de ce sentiment d’avoir été… roulés dans la farine !

Bien entendu, le constat de l’imperfection de notre modèle démocratique n’est pas neuf. Cependant les raisons en sont peut-être plus que jamais saillantes aujourd’hui. Notre confiance dans la démocratie est ébranlée parce que ceux (celui ?) que nous avons élus sont obnubilés par les échéances électorales : le court-termisme est la pathologie de la démocratie. À titre d’illustration de cette incapacité du pouvoir à préparer l’avenir, on peut citer : l’apparition de virus émergents avait été annoncée dès 1989 – à l’occasion d’une Conférence internationale qui s’est tenue à Washington – l’avertissement fut désespérément ignoré ; l’absence totale d’anticipation en matière de politique sanitaire de façon générale ; le peu d’investissement dans la recherche médicale et dans les structures hospitalières pour ce qui concerne la France en particulier. On ne peut imaginer surmonter des défaillances aussi profondes que par des réformes radicales. Certains ont proposé des pistes afin de pallier cette myopie démocratique. Celle-ci par exemple : la création d’ « une chambre du futur » constituée d’experts et de citoyens tirés au sort. Cette assemblée proposerait des orientations pour le moyen et le long terme (santé publique, climat, droits des générations à venir) et disposerait d’un droit de véto vis-à-vis des décisions de l’exécutif au moins sur les sujets sensibles.

Irresponsabilité à tous les étages
L’irresponsabilité est la chose du monde la mieux partagée. Les zoonoses sont produites par le comportement de l’homme – pas exclusivement de « sauvages » qui dégustent du pangolin, des chauves souris ou de la viande de brousse. Pas seulement non plus le comportement de tous les États qui continuent de brutaliser la terre pour extraire jusqu’à la dernière goutte de pétrole ou dernier gramme d’uranium. Nous avons tous notre part de responsabilité quand nous consommons de la viande et des fruits qui ont fait le tour de la planète avant d’arriver dans nos assiettes. « Ni la chauve-souris ni le pangolin ne font une pandémie. Ils sont réservoirs ou transmetteurs d’un virus. Ce qui fait la pandémie, c’est la déforestation, la perte d’habitat naturel, la réduction de la biodiversité. Puis la globalisation, l’intensification des voyages humains et la dépendance économique alimentaire à une économie mondialisée. Les processus de surexploitation des ressources permettent cette mise en contact entre des espèces sauvages et des populations humaines très denses » (Virginie Maris, philosophe de l’environnement, JDD, 12 avril 2020). Irresponsabilité enfin de tous ceux qui ne veulent pas se faire vacciner parce qu’ils ont peur des effets secondaires mais qui ne craignent pas de contaminer leurs proches.

Mérites de la crise
La crise a eu le mérite de révéler à quel point l’inégalité économique et sociale est une véritable aberration, une plaie dont nous faisons tous les frais aujourd’hui : les professions les plus utiles (essentielles), professions médicales, assistantes maternelles, aides-soignants dans les EPHAD, éboueurs, enseignants sont aussi les moins rémunérées et les moins considérées. Comment est-ce tolérable?

Enfin, notre appréhension de la mort a peut-être gagné en authenticité. La nécessité d’accompagner les mourants, non pas par écrans interposés, mais physiquement ; l’importance aussi d’offrir des funérailles dignes aux disparus nous est apparue avec force quand la possibilité nous en a été retirée. On savait tout cela confusément, mais le fait d’avoir dû renoncer à ces gestes et à ces rites nous a permis d’en mesurer l’importance : « Le défaut de cérémonie consolatrice a fait ressentir, y compris au laïc que je suis, le besoin de rituels qui font intensément revivre en nos esprits la personne morte et atténuent la douleur dans une sorte d’eucharistie. » (Edgar Morin).

En conclusion, la pandémie ne nous a rien appris. En revanche, elle nous a rappelé sur un mode douloureux et même parfois tragique ce que l’on feignait d’ignorer. Qu’elle puisse susciter un sursaut, qu’elle conduise à une prise de conscience des défaillances gravissimes de nos chères démocraties, et de la nécessité impérieuse d’y remédier, est une hypothèse optimiste. C’est celle d’Edgar Morin par exemple : « Changeons de voie : Les leçons du coronavirus » (avec la collaboration de Sabah Abouessalam), Denoël, 2020. »

Revue de presse d’Antoine ce 17 mai

Thomas Pesquet : l’astronaute français qui a la cote !

                                                     Thomas Pesquet, nouvelle mission !!!Thomas Pesquet est un astronaute français. Il est né le 27 fevrier 1973 (il a 43 ans).  Après une formation d’ingénieur aéronautique à l’ISAE-SUPAERO, Thomas Pesquet a occupé différents postes dans l’industrie aérospatiale et au Centre national d’études spatiales  (CNES) avant de devenir, en 2005, pilote de ligne.

Il sait parler 6 langues : le français (sa langue maternelle ), l’anglais, le russe, l’espagnol, l’allemand et le chinois, hé oui… suivons l’exemple :)

suite pour bientôt…  nous vous dirons tout :)

Ysaline Remy et Océane, 6èmeSC

Le savez-vous ? Quelle est la durée de vie des déchets dans la nature

Quelle est la durée de vie des déchets dans la nature ?

Vous allez être très surpris !!!!!

Quelle durée de vie des déchets dans la nature,  par exemple  :

*Papier toilette, le trognon de pomme et le journal ne se détérioreront que dans 1 à 12 mois.

*Papier de bonbons, cigarettes et tickets de bus : 5 ans.

*Boîte de conserve en acier : 50 ans.

*Pneu et canette en aluminium : 100 ans

*Pile au mercure* : 200 ans

*Sac en plastique et couche jetable: 500 ans

*Bouteille en plastique et carte SIM : 1000 ans

*Verre : 5000 ans

… tout cela fait réfléchir tout de même, non ?!!!!!

par Antoine, 6ème SC 

French tech : pourquoi des géants français ne verront jamais le jour

Numérique
     ENQUÊTE. French tech : pourquoi des géants français ne verront jamais le jour

Par Frédéric Filloux dans l’hebdo du 1er avril
Malgré quelques licornes, l’écosystème des start-up françaises ne décolle pas. En cause, une insuffisance de talents scientifiques, des débouchés financiers peu attractifs et un marché du travail encore trop rigide
.

A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l'écosystème de la startup-nation tricolore est poussif. (Illustration Adria Fruitos/L'Express)

A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l’écosystème de la startup-nation tricolore est poussif. (Illustration Adria Fruitos/L’Express)

La French Tech, c’est MesLégumes.fr financé par la BPI et le conseil régional ; et si l’entreprise décolle, elle deviendra MyVegetables.com, lèvera des fonds additionnels auprès de capitaux-risqueurs californiens où elle finira par s’installer. Telle est à peu près l’état de la tech française.

La France compte une dizaine de « licornes », ces entreprises dont la valorisation dépasse le milliard d’euros. Personne ne nie que toutes sont ce qu’on appelle « de belles boîtes »: managements solides, équipes techniques de top niveau, bons produits, et beau marché potentiel.

Pas question, donc, de gâcher l’auto-congratulation endémique d’une French Tech arborant son petit coq rouge en origami. « Ce sont des labradors. Ils ont le poil luisant, on les exhibe, on les cajole, on les félicite », regrette Nicolas Colin, inspecteur des finances passé au financement de start-up et aujourd’hui basé à Munich. « Mais ils ne courent pas très vite. Or on a besoin de lévriers ». A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l’écosystème de la startup-nation tricolore est poussif.

Le cocktail américain

Pour en comprendre les maux et envisager les remèdes, un parallèle s’impose avec les succès étrangers, à commencer par la tech américaine. La Silicon Valley doit son succès à trois facteurs principaux : l’argent public – du secteur de la défense notamment qui a irrigué un appareil de recherche ultra dynamique constitué par des universités d’élite, une immense disponibilité en capitaux prompts à parier sur l’innovation, et une flexibilité du marché du travail poussée à l’extrême. On en voit les résultats dans les bâtiments scientifiques de l’Université de Stanford : sciences informatiques, ingénierie mécanique, chimie, physique des matériaux, etc. Tous les géants du complexe militaro-industriel américain figurent parmi les donateurs. Depuis des décennies, l’argent du Pentagone nourrit la recherche américaine dans des domaines aussi variés que les microprocesseurs ou les véhicules autonomes.

« C’est impensable en France, pour deux raisons : d’abord, chez nous l’argent de la défense va vers les grandes entreprises du secteur et non vers la recherche académique », explique Gilles Babinet, co-président du Conseil national du numérique (CNNum) et chargé de ces questions à l’Institut Montaigne. « Ensuite, il n’est pas envisageable pour l’université, d’accepter des financements militaires comme le font les universités américaines avec la DARPA. Même chose d’ailleurs pour les programmes de recherches privés qui sont la plupart du temps malvenus dans le monde académique français ».

Aujourd’hui, c’est la Big Tech qui a pris le relais des militaires dans la recherche de pointe, avec par exemple ce chiffre étonnant : la seule R&D de Google en 2020 (27,6 milliards de dollars) et comparable au budget français de la recherche et de l’éducation (28,5 milliards d’euros).

La misère de l’université française

C’est donc la double peine pour l’université française. Car non seulement elle est financièrement exsangue, mais sa production d’ingénieurs est comparativement faible, d’où une absence…

Journée de la Terre : l’évolution du réchauffement climatique

Journée de la Terre : l’évolution du réchauffement climatique 

Fonte des glaces, niveau des mers… Sans surprise, les voyants de la planète sont dans le rouge. 

La banquise a fondu de moitié depuis les années 80. Un des nombreux signes du réchauffement climatique à l'oeuvre sur la planète.

La banquise a fondu de moitié depuis les années 80. Un des nombreux signes du réchauffement climatique à l’oeuvre sur la planète.

  • Hausse des températures : la tendance s’accélère

Selon les données de la Nasa, les températures sur la planète grimpent depuis plus d’un siècle. L’accélération est très nette à partir des années 1980 et se chiffre aujourd’hui à +1°C par rapport à l’ère préindustrielle. L’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015, vise à limiter ce réchauffement à moins de 2°C d’ici 2100. Rien n’indique que cela fonctionnera. Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) considère toujours que la planète file vers un réchauffement potentiellement désastreux de 3°C supplémentaires.

Pour mieux visionner notre graphique, cliquez sur ce lien.

  • CO2 dans l’atmosphère : une croissance ininterrompue

La diminution des rejets de CO2 dans l’atmosphère doit aider à limiter le réchauffement climatique. Or, ses rejets se poursuivent à grande allure. En quinze ans environ, le nombre de PPM (parties par million) recensées dans l’atmosphère a augmenté de 10%.

Ce niveau de concentration de CO2, au-delà de 400 PPM dans l’atmosphère, était déjà comparé à celui d’il y a trois millions d’années, à la période du Pliocène. Une ère où les températures étaient 3 à 4°C plus élevées, et où les arbres poussaient en Antarctique.

Les rejets de CO2 dans l’atmosphère toujours plus élevés

Pour mieux visionner notre graphique, cliquez sur ce lien.

Conséquence : la banquise fond, et vite

De façon très concrète, le réchauffement climatique participe à la fonte rapide des glaciers. La situation, observable par satellite, est également mesurée plus en détail par la Nasa. Ses données sont une fois de plus éloquentes : la surface minimale de la banquise arctique a fondu de moitié en quarante ans. De quoi bouleverser la vie de nombreuses espèces animales.

La banquise a fondu de moitié en 40 ans

Pour mieux visionner notre graphique, cliquez sur ce lien.

Le niveau des mers s’élève

La rapide fonte des glaces depuis quatre décennies a une autre conséquence hélas tragique : celle d’un niveau des mers qui ne cesse d’augmenter, mettant en péril de nombreux habitats, naturels ou construits par l’homme.

Différents scénarios font état d’une extension d’environ 60 centimètres de ce niveau pour le seul XXIe siècle. Depuis 1993, les données fournies par la Nasa font déjà apparaître une hausse de près de 10 centimètres.

Actu spatiale à ne pas manquer !

 

Actu spatiale qu’il ne fallait pas manquer cette semaine

Les 5 actus spatiales qu’il ne fallait pas manquer cette semaine

 

BRÈVES COSMIQUES. Cette semaine fut intense en termes d’actualités spatiales. Envol vers l’ISS, prouesse historique sur Mars, on vous fait revivre les événements marquants !

1. Premier vol historique d’un hélicoptère sur Mars

Lundi 19 avril 2021, l’hélicoptère Ingenuity est devenu le premier engin à prendre son envol sur une autre planète que la Terre.
Une prouesse historique qui montre la viabilité d’une possible exploration aérienne lors de futures missions sur Mars !

Revivez le décollage de Thomas Pesquet vers l’ISS !

Revivez le décollage de Thomas Pesquet vers l’ISS !

Revivez le décollage de Thomas Pesquet vers l'ISS !

Décollage réussi ! Thomas Pesquet et les trois astronautes américains et japonais ont décollé à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX, ce vendredi 23 avril à 11h49 (heure de Paris), pour rejoindre l’ISS. C’est la deuxième mission à bord de la Station spatiale internationale pour le spationaute français.

#MissionAlpha – Entrée de Thomas Pesquet dans l’ISS/Entering the ISS – YouTube

L’argent vu par Antoine

Quels billets connaissez-vous ?

Moi Antoine, je connais les pièces de : 5,10,20 et 50 centimes,  les pièces de : 1 et 2 euros

Puis les billets de : 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500

Voici des photos de billets pour vous remémorer un peu :)

billets

Source ci-dessus : Wikipédia

source: GETTYIMAGES

Evolution du téléphone

Le premier téléphone a été créé en 1874 par :  Alexandre Graham Bell : le photophone

a été créé pour appeler des personnes. Il fonctionne grâce à une plaquette métallique qui, actionnée par la voix, vibre devant un électro-aimant et qui produit le son de la voix.

Evolution du téléphone du XIXème à nos jours… impressionnant, n’est ce pas !!!!

                   

                              

 par Mathieu Morelle, 6èmeSC

Peut-on échapper à la société de consommation ?

Peut-on échapper à la société de consommation ?

Lu dans Alternatives Economiques du 1er mars 2021

« Ce nouveau téléphone, en avions-nous vraiment besoin ? Et cette robe ou ce jean, alors que le placard déborde ? Et ces baskets, même éthiques ? Cernés par les publicités, nous cédons tous à des tentations, quitte à les qualifier de nécessités pour les rendre plus légitimes.

Bien sûr, il faut acheter pour que ceux qui produisent aient un emploi. Et, bien sûr, la vie est triste si nous ne satisfaisons que nos besoins vitaux. Mais cette consommation effrénée pèse sur la planète, met parfois en péril notre santé et surtout celle des travailleurs qui fabriquent ces multiples objets dans des conditions qui peuvent être indignes.

Certes, la vigilance se développe. Nous pouvons de mieux en mieux connaître les caractéristiques de ce que nous achetons. Le bio et l’équitable font de plus en plus d’adeptes. Les achats de seconde main aussi, même s’ils risquent de remplir davantage nos étagères.

Ces comportements ne sont encore le fait que d’une minorité cependant. Et pour beaucoup d’autres, moins favorisés, le problème reste d’abord d’accéder à un minimum de consommation et de confort ».

Nos façons de consommer changent-elles ? Et si on imaginait un monde sans pub ? la consommation : un moteur de l’économie et de l’estime de soi ? A lire dans le dossier du  numéro N°410.