Les enfants sont élastiques : ces jours-ci, la Grande passe allègrement du far west au monde d’Harry Potter. Voyant dans le Lego club magazine qu’une petite fille avait construit un terrain de quidditch, elle a créé le sien.
Disposant de peu de documentation, elle a imaginé des blasons pour orner chacune des tours : un S pour Serpentar, une serre de rapace pour Serdaigle, etc.
« Harry Potter a attrapé le vif d’or : Gryffondor gagne ! »
Il est difficile de rendre compte dans un blog des jeux de société. En réalité, notre famille y joue bien plus souvent qu’aux Lego, mais ça n’a rien de spécial, de particulièrement créatif.
Le jeu préféré de La Petite, c’est le Cochon qui rit. Elle crie : « Jeu cochon, jeu cochon ! » Et c’est presque toujours elle qui gagne ! Elle choisit toujours le cochon rose (le « cochon fille ») et en général elle le complète en deux temps trois mouvements, ce qui agace La Grande. Nous y jouons le soir, juste avant de passer à table.
Un autre de nos jeux préférés est le Piratatak, de la marque Djeco. C’est à la fois très simple et suffisamment mouvementé : on construit son bateau, dont on peut échanger des pièces contre de l’or ; on perd trois cartes si on pioche un des affreux pirates. Hier soir, c’est encore La Petite qui a gagné !
Il y a un an ou deux, nous étions en pleine folie du Pipolo, de la même marque. C’est le jeu du menteur, avec des catégories amusantes : à plumes, à poils, vêtus, et tout nus. Il y a des jokers qui pimentent le jeu. Chez nous, ce sont plutôt les adultes qui triomphent. Et tant mieux : il y aurait quelque chose d’inquiétant à voir ses enfants mentir avec agilité ! (Nous nous sommes d’ailleurs posés la question de savoir si ce jeu convenait aux enfants………….)
À force de feuilleter des livres sur le western, l’idée m’est venue de reproduire en Lego des scènes tirées de film. Le résultat, forcément tributaire de nos moyens en briques et en figurines, est cependant assez bluffant, me semble-t-il.
La première construction reproduit une scène du Rio Bravo d’Howard Hawks : John T. Chance (John Wayne) et Stumpy (Walter Brennan) lors du combat final. (N’ayant qu’un seul chapeau de cow-boy, j’ai dû coiffer mon Stumpy d’un autre couvre-chef ; mais il tient bien ses terribles bâtons de dynamite !)
La deuxième réalisation reproduit la scène centrale de L’Homme qui tua Liberty Valance, de John Ford : Ransom Stoddard (James Stewart) affrontant Liberty Valance (Lee Marvin). En m’aidant d’autres photos du film, j’ai pu préciser certains détails que l’on distingue mal sur celle qui a servi de modèle : la vitrine au premier plan (notez le strict respect du nombre de carreaux !) est celle d’un general store, et elle est bien pourvue d’un auvent ; la boutique voisine est probablement celle d’un barbier (d’où le rouleau rayé rouge et blanc). Normalement, la porte du saloon n’est pas perpendiculaire mais en angle obtus, ce qui est impossible en Lego. Le résultat est tout de même plutôt stupéfiant !
(En couleurs.)
Petit ajout à l’univers western : une modeste mine de diamants.
Nous sommes riches, Roy !
L’indispensable pendant au village cow-boy. Difficulté majeure : comment faire un tepee qui ne soit pas une pyramide, tout en n’ayant pas recours à des matières autres que Lego ? Solution relativement facile pour les deux côtés, plus subtile pour l’arrière (à vous de deviner…).
J’ai découvert après avoir créé cette scène, qu’elle reprenait presque totalement la boite n°6746. Il me semble néanmoins que mon totem est plus joli (je suis sûr que les créateurs de Lego feraient mieux aujourd’hui).
![6746-1[1]](http://lewebpedagogique.com/jeuxdecettefamille/files/2014/01/6746-11.jpg)
Enthousiasmée par la lecture et relecture de Tintin en Amérique, notre Grande a commencé à rêver de l’ouest américain. Déguisée en cow-boy (jean, chemise à carreaux, gilet noir), elle feuilletait un livre sur le western quand elle eut soudain l’idée de construire un saloon. Elle a demandé de l’aide pour le mécanisme des portes battantes, mais tout le reste est de son invention. (Beaucoup de briques étant déjà utilisées, il n’y avait malheureusement guère de choix pour les couleurs. À charge de revanche.)
Notez bien le joueur qui cache une carte dans son dos : on s’y croirait !
Pour compléter la ville, elle a ajouté le bureau du shérif…
… et j’ai ajouté une banque.
Jette ton fusil, McCoy !
Petite création maison pour enrichir la gamme « western » de la Grande. Souvenir du Stagecoach de Ford : Dallas et Hatfield emmenés par Buck.
Hands up !
Tractopelle à chenilles
Création de la Grande. Souci des détails et crédibilité des couleurs.
Hôtel-restaurant
Petit restaurant de campagne dans un style plus ou moins alsacien.
Particularité amusante : j’avais commencé par le toit, pour le plaisir d’explorer les possibilités de la boite de tuiles rouges reçue au Noël précédent !
Gare de Tolo
Une imposante gare construite pour compléter le train à vapeur, malgré une pénurie de briques. Ce qui explique cette couleur rouge, finalement charmante.
Le panneau indiquant le nom de la gare ne faisant que deux unités de hauteur, seules 4 ou 5 lettres de l’alphabet étaient possibles, d’où ce nom amusant de TOLO. Mais cela aurait tout aussi bien pu être OLTO, TOOL, LOOT… ou LOTO !
Dans le hall : sièges, composteur et billetterie en libre service. À gauche : consignes et distributeur de boissons. À droite : guichet et tableau de contrôle des trains.
Un marin fait du charme à une voyageuse !
À l’étage : restaurant.
Le train est un modèle Lego de 1980 (réf. 7710), pieusement conservé toutes ces années, et remonté avec brio par la Grande. Atemporel…
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