Dans le cadre du Prix des collégiens Marguerite Audoux, dont elle est lauréate cette année avec Nancy Guibert, Yaël Hassan s’est rendue dans trois collèges du Cher. Elle était ce mardi 8 juin accueillie au CDI, brassée de coquelicots et exposition Dis-moi dix mots en arrière-plan.
L’autrice s’est d’abord prêtée au jeu des autographes, d’autant plus nombreux que des élèves du collège, fans de Yaël Hassan mais n’appartenant pas au club, avaient laissé carnets de lecture ou courrier personnel à faire dédicacer.
Si les questions des élèves ont porté évidemment sur l’ouvrage en lice, « Les mots d’Hélio », elles ont aussi eu pour référence l’indetrônable Momo. L’autrice a évoqué certains de ses 80 titres, parmi lesquels le nouveau « Poing levé » qu’elle a écrit pendant le confinement, faisant remarquer que quelques-uns de ses livres ne pourraient sans doute pas paraître en l’état en 2021- en raison d’une forme de cancel culture, d’un passé simple que les éditeurs réprouvent…
On ne peut pas écrire bien sans lire beaucoup, c’est aussi le message qu’elle a transmis. Yaël Hassan lit 3 livres par semaine pendant la période où normalement elle n’écrit pas, entre janvier et juillet : le matin au réveil un livre papier, au petit-déjeuner sur sa tablette, l’après-midi en livre audio. Sa maison à Paris est une vraie bibliothèque puisqu’un meuble entier héberge à lui seul ses propres livres, et leurs rééditions ou versions étrangères.
Après avoir découvert les carnets d’écriture et de recherches de l’autrice (« On n’écrit pas à l’ordinateur, on tape sur un clavier ») difficile de mettre fin à cette échange nourri et passionnant entre les élèves et l’autrice, qui a déjeuné ensuite à la cantine du collège avec son accompagnatrice de la Ligue de l’enseignement, partenaire de l’opération.
Mme Murgia, 9 juin 2021