Antigone est la fille d’Oedipe (qui a tué son père, s’est marié avec sa mère et s’est exilé) et de Jocaste (qui s’est suicidée en apprenant la mort de son mari qui était aussi son fils), souverains de Thèbes.
Suite à leur mort, les deux frères d’Antigone, Eteocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste est alors devenu le nouveau roi et a décidé d’offrir une sépulture uniquement à Étéocle, qui est qualifié de fils loyal. Et non à Polynice, qu’il qualifie de voyou et de traître. Il prévient le peuple que quiconque osera enterrer le corps de Polynice sera puni de mort.
Polynice est donc abandonné à une dizaine de mètres de Thèbes, à la chaleur du soleil et aux charognards. Seule Antigone, sa sœur, refuse cette situation. Malgré l’interdiction qu’a posée son oncle, elle se rend près du corps de son frère et tente de le recouvrir de terre…
Je ne peux pas dire que j’ai aimé lire cette pièce. Bien que je l’ai regardée ensuite en vidéo, elle ne m’a toujours pas convaincue.
Je ne pense pas que ce soit l’histoire en elle même qui ne m’ait pas plu mais plutôt le genre de la « tragédie ». Je n’avais jamais vraiment lu de tragédie et je me suis rendue compte que ce n’est pas le genre littéraire que je préfère. En effet, ce que j’aime principalement dans les livres ou les pièces de théâtre, c’est le suspense. Comme dans les pièces tragiques, le chœur (dont la voix dans la version vidéo m’a vraiment déplu…) nous raconte dès le préface qui va mourir, qui déteste qui, qui aime qui… ça ne m’a vraiment pas plu.
De plus, le fait de savoir ce qu’il va à peu près se passer avant que cela arrive réellement rend la pièce très très barbante. Durant toute la pièce, on attend un fait nouveau, une chose qu’on ne sait pas déjà mais cela n’arrive jamais.
Ensuite, je n’ai pas vraiment aimé le personnage d’Antigone : en effet, au début de l’histoire elle s’obstine à enterrer son frère et dit que si elle meurt ce n’est en gros « pas grave ». Puis, lors de son long dialogue (qui est d’ailleurs ennuyeux au bout de quelques pages) avec Créon, on dirait que son frère, Polynice, est juste un prétexte pour se révolter et mourir avec une bonne conscience.
Cependant, avec un peu de recul, je me suis rappelée que l’histoire avait été écrite durant la seconde guerre mondiale. On peut donc supposer en lisant ce livre qu’à travers la révolte d’Antigone et son idée de mourir en se battant, l’auteur a voulu lancer un appel à la résistance. Je pense donc que quand Jean Anouilh a écrit cette pièce, son seul but était de lancer un appel à résister comme le fait à sa manière Antigone.
Léonie, 3D
