Le mot des profs et des adultes du collège : quels livres les ont marqués enfant ?

LoupeCette semaine, Mme Mangenot a enquêté auprès de ses collègues : quel livre, lu enfant ou adolescent, les ont marqués ? Un livre dont ils se souviennent avec émotion ? Qui a changé leur vie, leur a ouvert les yeux, fait découvrir un monde nouveau ? Ou, tout simplement, a transformé leur rapport à la lecture ?

Réponses ci-dessous :

 

  • M. Delubriat :

Gloire de mon pèreLorsque j’étais au collège, l’un des livres qui m’a plu le plus était La Gloire de mon père de Marcel Pagnol. Ce récit d’enfance, simple, avec des mots d’enfants, m’a conduit à lire d’autres romans. j’ai été sensible  à la  description de la Provence, mais aussi sensible à l’expression des sentiments familiaux. Je m’y retrouvais un peu. On cherche parfois à se retrouver dans les livres qu’on lit !

  • M. Petitdidier : goeland

Le livre qui me vient à l’esprit est Jonathan Livingstone le Goéland de Richard Bach… Je l’ai lu plutôt en fin d’adolescence (!). C’est un livre qui m’a beaucoup marqué : l’histoire est écrite de manière très simple, mais peu être lue à différents niveaux. C’est une belle métaphore sur l’accomplissement de soi, la liberté….

 

  • Mme Lignier :

J’ai envie de parler de trois expériences littéraires !!!
Je n’ai jamais été une grande lectrice et d’ailleurs je ne le suis toujours pas !

Deux livres ont marqué mes années collège et début lycée (je ne peux plus dire exactement en quelle classe je le ai lus). Ces deux livres relatent la même époque : la guerre 39- 45.
Anne

Le premier : Le journal d’Anne Franck … Je me souviens surtout qu’à la lecture de ce livre je me sentais triste et je ressentais profondément le désarroi de cette jeune fille… Ce livre m’a angoissé en fait… J’aurais voulu aider cette jeune fille… Elle vivait tant d’injustices…

Le deuxième : Un sac de Bille de JoffoSac
Mes souvenirs sont encore plus flous, je n’arrive pas bien à retracer l’histoire de ce livre mais je me souviens aussi de la tristesse que j’éprouvais quand je le lisais… Cela m’amène à dire que le programme étudié en cours d’histoire (seconde guerre mondiale) a  profondément marqué mes années collège… Souvent j’imaginais ces scènes de guerre… Ces camps de concentration… Et tout ceci me rendait triste et m’angoissait…

 

ParfumMa troisième expérience est beaucoup plus gaie ! J’étais en terminale… A la fin d’un cours j’ai papoté avec ma prof d’allemand (que j’adorais !) et elle m’a parlé d’un livre et elle m’a dit la chose suivante : « à chaque page tournée, on a l’impression de sentir mille et une odeurs ! ». Le Parfum de Suskind l’avait subjuguée. Elle m’a demandé si je voulais qu’elle me le prête. J’étais trop fière !!! Du coup j’ai lu ce bouquin que j’ai beaucoup aimé mais j’avoue que je n’avais pas la fibre littéraire ni la sensibilité nécessaire pour sentir ces milliers d’odeurs décrites ! Je me souviens que je me concentrais à chaque page pour essayer de « ressentir » ce dont elle m’avait parlé…
Deux ou trois passages du livre m’ont particulièrement marquée. Ces scènes, je les ai imaginées en les lisant et plusieurs années après, je les ai vues en film (quand le film est sorti, j’étais enchantée et un peu anxieuse d’être déçue…).. J’ai ADORE car c’était exactement comme je les avais pensées…

  • Mme Lallemand :

J’ai adoré la série des livres Puck. C’est ma tante qui les puckavaient eus , puis ma mère les a lus et ensuite moi.
C’est l’histoire d’une jeune fille qui vit des aventures et se fait des amis. C’était la première fois que je lisais autant (j’ai lu toute la collection de ma tante, soit environ une vingtaine de livres) et j’ai dévoré les histoires (je me pressais d’aller me coucher pour gagner quelques minutes de lecture en plus). Je me souviens des couvertures de la bibliothèque Rouge et Or.

  • Mme Claudon :

FrédéricLe titre qui m’est venu tout de suite : Mon Ami Frédéric, de Hans Peter Richter

Je l’ai lu en 5°, c’était une lecture imposée par ma professeure de français. C’est un roman dans lequel l’auteur raconte son enfance : il est allemand et raconte son amitié avec un enfant juif en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Je me souviens assez peu des détails. On voit ces deux enfants éloignés petit à petit l’un de l’autre à cause du nazisme.
Je n’aimais pas lire à cette époque et je n’aurais pas lu ce livre si je n’y avais pas été obligée, mais je me souviens avoir lu ce roman avec plaisir, c’était la première fois que ça m’arrivait je crois. J’avais hâte de découvrir la suite de l’histoire. Je me souviens avoir été très touchée par cette histoire, parce que c’était une histoire vraie. La description des horreurs de la guerre vécues par ces enfants, le fait que l’ami juif de l’auteur meurt pour ces raisons-là, cela m’a révoltée. Surtout à un âge où l’amitié est si importante.
C’est le premier livre que j’ai lu sur cette période de l’histoire qui m’intéresse beaucoup depuis. D’ailleurs, j’ai lu d’autres romans qui se passaient à la seconde guerre mondiale ensuite.

  • Mme Adam :

Trois livres m’ont marquée :

ComteLe Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas : le livre raconte comment Edmond Dantès, un jeune marin de dix-neuf ans  est trahi par des « amis » jaloux. Il est dénoncé comme conspirateur et enfermé dans la prison du château d’If, au large de Marseille. Après quatorze années, il réussit à s’évader et prend possession d’un trésor caché. Riche et puissant, Dantès entreprend méthodiquement de se venger. Sa façon de mettre en place sa vengeance sur plusieurs années est impressionnante. Je l’ai lu comme un roman policier.

RobinRobin des bois d’Alexandre Dumas : je connaissais le personnage et l’histoire de nom.   Il est génial ! Je l’ai lu au mins quinze fois. J’aime son aspect historique, notamment le personnage de Richard Cœur de lion.

FantômetteFantômette et Le Club des cinq : je les lisais comme des romans policiers. Je m’identifiais à Françoise et à Fantômette.

Ma passion pour les romans policiers est toujours intacte. Je lis de temps en temps des romans d’Agatha Christie. J’attends toujours avec impatience la sortie des romans d’Elizabeth George et de Val Mc Dermid. Je lis également des roman d’Harlan Coben. Cela me détend. Ses livres se lisent très vite et l’histoire est toujours sympathique.

 

  • Mme Mangenot :

Quand j’étais enfant, et aujourd’hui encore, je lisais beaucoup. Je dévorais tous les livres de la bibliothèque rose et ceux de la bibliothèque verte, en particulier Le Club des cinq et les Alice.

club des cinqJ’adorais le Club des cinq qui raconte les aventures d’une bande de quatre enfants (et du chien Dagobert). Pendant les vacances, ils mènent toujours des enquêtes. Alice détective

Alice Roy est une jeune détective amateur américaine de dix-huit ans. Elle mène des enquêtes bénévolement pour aider des personnes en difficulté, rechercher des objets précieux ou un trésor perdu.

Le premier gros roman que j’ai lu est Au bonheur des dames d’Émile Zola. J’en ai lu des extraits en quatrième en cours de français. L’histoire se passe au XIXe siècle. Denise, une jeune provinciale, vient à Paris afin de trouver un travail. Elle est embauchée dans un grand magasin qui s’appelle Au Bonheur des dames. Petit à petit, elle monte les échelons. Timide et réservée, elle tombe amoureuse du directeur du magasin.

Au bonheurLa description du grand magasin, de ses étalages, m’a ébahie. J’ai découvert une époque   historique : celle d’un Paris révolutionné par les premiers grands magasins et les transformations architecturales réalisées par Haussman. L’histoire d’amour entre les deux personnages m’a fait rêvée. Bref, j’ai emprunté le livre au CDI. Depuis, j’ai lu presque tous les romans de Zola qui reste, pour moi, un auteur révolutionnaire : il arrive à donner une âme aux lieux et aux personnages, il dépeint la misère la plus noire avec beaucoup de poésie.

  • M. Rinaldi :

Le livre qui m’a marqué c’est Les fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. C’est l’histoire d’un homme, simple Fleursd’esprit, Charlie, qui va accéder à un traitement expérimental pour devenir intelligent. Son traitement a été testé sur une souris qui s’appelle Algernon. L’opération est un succès, l’homme devient très intelligent. Malheureusement, Algernon montre des signes de dégénérescence…

L’histoire m’a plu. Le traitement me paraissait révolutionnaire. Et quand on voit que la souris décline, on sait qu’il va arriver la même chose à Charlie.

  • Mme Tusseau :

Le_Petit_PrinceOn m’a beaucoup lu Le Petit Prince quand j’étais petite et j’en ai gardé de belles images : la rose, le mouton et des citations comme « l’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur ».

J’ai eu envie et besoin de le relire cet été et j’en ai savouré chaque ligne 🙂

Je l’ai redécouvert avec plaisir.

 

  • M. Royer :

goriotgerminalAdolescent, j’ai adoré les livres de Balzac : Le Père Goriot, La Peau de chagrin. J’aimais beaucoup l’écriture de Balzac et le côté conte de La Peau de chagrin. J’ai beaucoup aimé également les romans de Zola et j’ai découvert l’histoire industrielle du XIXe siècle et la condition ouvrière.

J’ai adoré également les romans de Cavanna, en particulier Les Ritals : c’est l’histoire d’une famille italienne immigrée. Cavanna est un auteur plein de révolte, ritalsde sensibilité et d’humanité.gotlib

J’étais également un gros lecteur de bandes-dessinées. J’aimais beaucoup Gotlib et Reiser. Je n’ai jamais trop apprécié les Tintin.

 

 

  • Mme Durand :

J’ai éprouvé plusieurs coups de cœur durant ma scolarité :

fleurs du malLes Fleurs du mal : grâce à Baudelaire, j’ai découvert ensuite Rimbaud, Verlaine. Ces poèmes m’ont fait comprendre que le symbolisme et moi formions une véritable équation.

Thérèse Raquin en troisième. C’était mon premier livre de littérature classique. J’adore le naturaliste. thérèseCe livre m’a fait comprendre que la littérature était ma vie. J’adore Balzac, Zola.

Les Hirondelles de Kaboul : c’est un livre magnifique, il a changé ma vie. De voir les hirondellesconditions de vie de ces femmes. C’est bouleversant.

Le Rouge et le noir : Ce roman de Stendhal est magnifique. On y découvre un personnage complétement tordu, Julien Sorel. Je déteste d’ailleurs le prénom Julien à cause de cette histoire ! Le roman est mené de main de maître, il est très bien écrit.aventuriersrouge

Et enfin Les Aventuriers de la mer qui m’ont fait découvrir la fantasy.

 

 

  • Mme Aubé :

crocEnfant, je ne faisais que lire. J’étais passionnée par les animaux et je lisais tous les livres en rapport. Croc Blanc par exemple et la série des Prince Noir.prince

J’étais également passionnée par la Russie et j’ai lu tous les livres d’Henri Troyat.

 

 

 

  • Mme Balaud :

herbeL’Herbe bleue est le livre qui m’a marquée : cela raconte la descente aux enfers d’une jeune fille à partir d’un petit rien. Lors d’une soirée, une adolescente boit sans le savoir des verres qui contiennent de la drogue. C’est sa première prise de drogue, à son insu. Elle y prend goût et sa déchéance commence.

 

 

  • M. Petit :

chairJ’adorais les Chairs de poule et les journaux de Mickey.mickey

J’ai cédé à l’effet de mode et j’ai beaucoup aimé les Harry Potter.

Oscar et la dame en rose m’a bouleversé. C’est l’histoire d’un petit garçon, atteint d’un cancer, qui rencontre une femme qui va parvenir à lui faire oublier sa maladie en lui inventant une vie.

oscarAvec Les Choses de Perec, j’ai pris conscience qu l’être humain n’est jamais satisfait par ce qu’il a, il en veut toujours plus.perec

J’ai découvert plein d’anecdotes sur Gainsbourg, chanteur que j’apprécie, grâce à Gainsbourg à rebours.gainsbourg

J’ai enfin adoré 1984 car je suis passionné d’histoire. C’est un livre qu’on m’a conseillé en troisième. On y découvre une société 1984totalitaire qui fait froid dans le dos. Big Brother is watching you !

 

 

 

  • M. Laugier :

J’ai été marqué par le livre de Primo Lévi Si c’est un homme qui parle des camps de concentration. Je l’ai lu en troisième.

J’ai également beaucoup aimé La Ferme des animaux et W ou le souvenir d’enfance.

 

  • Mme Damme

goelandLe livre qui a le plus marqué ma vie est Jonathan Livingstone le Goéland de Richard Bach.
C’est un petit livre pas très gros, facile à lire. L’histoire est toute simple. C’est un goéland qui rêve de pouvoir voler comme les oies ou un autre bel oiseau qui vole haut, de faire un long trajet. Jonathan est admiratif de ces oiseaux qui volent majestueusement haut dans le ciel. Alors il va s’entraîner, s’entraîner et s’entraîner encore. Tout le monde se moque de lui, ses amis, sa famille, tous les autres goélands. Tout le monde chez les goélands le prend pour un fou et commence à le mettre à l’écart. Mais rien n’y fait, il continue encore de s’entraîner. Un Goéland plus sage que les autres vient lui expliquer que physiquement les goélands n’ont pas les ailes, ni le corps qu’il faut pour pouvoir voler comme une oie. Qu’il n’y arrivera jamais. Mais Jonathan ne veut rien entendre. Il persévère. Folie ? Bêtise ? Obstination forcenée ? Seul contre tous, il continue à se dépasser.
L’important c’est de toujours croire en soi et de se dépasser malgré l’adversité.

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