Pour l’exercice de la caresse audio, j’ai choisi le chapitre 64 du livre.
Dans cette partie du livre, on suit Hervé Joncour qui rend visite à Madame Blanche. Il se rend chez elle à Paris après avoir découvert un minuscule anneau de fleurs bleues sur la tombe de sa femme Hélène, ce qui représente en quelques sortes la signature de Madame Blanche. Hervé Joncour fait alors la déduction que la lettre reçue auparavant provient d’elle et d’Hélène. Seulement il découvre qu’il avait tort, la lettre a été écrite par sa femme. Madame Blanche l’a seulement traduite à sa demande.
Dans ce passage, le silence d’Hervé est plus parlant que n’importe quels mots : jamais il n’aurait pu imaginer sa femme écrivant ces mots. Il s’était longtemps imaginé que cette lettre venait de la jeune fille rencontrée plus tôt au Japon, et à vrai dire moi aussi. Sa surprise fut également la mienne, je n’avais pas imaginé qu’Hélène pouvait connaître Madame Blanche et encore moins qu’elle irait jusqu’à chez elle pour faire ça. Pour moi, c’est un des chapitres les plus importants du livre : c’est la prise de conscience d’Hervé Joncour. Il se rend tout d’abord compte que sa femme était au courant de sa liaison au Japon. Ensuite il se rend compte qu’au final personne ne l’attend à l’autre bout du monde et qu’il n’aura jamais de nouvelles de cette mystérieuse jeune fille.
Lors de la lecture, j’ai choisi de mettre en fond un morceau de piano (Old Letter de Guido Heeneman). En faisant des recherches sur Alessandro Baricco, j’ai découvert qu’il était également musicologue. C’est cela qui m’a donné l’idée d’ajouter un morceau de musique. J’ai essayé d’accorder des moments importants du chapitre avec la musique. Lorsque Hervé Joncour arrive chez Madame Blanche, le son devient plus grave. On comprend que le sérieux est de mise, qu’il va se passer quelque chose. Je trouve qu’ajouter un fond musical léger aide à rentrer dans l’histoire, cela s’écoute un peu comme une chanson.
