Nous nous sommes demandé si l’appartenance à une même génération pouvait être un facteur important dans notre manière d’agir, pensez et se mouvoir en société et si notre âge pouvait influencer nos choix. Pour répondre à cette question, nous allons analyser les résultats du sondage numérique en se basant sur le nuage de Baptiste Coulmont, professeur de sociologie à l’ENS Paris-Saclay. A travers cette analyse nous allons pouvoir voir des différences mais aussi des similitudes chez les élèves de notre génération.

Nous avons pu interroger 211 lycéens d’une tranche d’âge allant de moins de 14 ans jusqu’à plus de 19 ans.

Tranche d’âge des lycéens interrogés

L’âge est un facteur clé qui influence notre manière d’agir et notre perception du monde, y compris notre apparence. On peut alors reprendre le nuage de Baptiste Coulmont fait à partir du sondage effectué sur l’Apparence qui met en avant les modalités peu différenciatrices et communes à la majorité des élèves interrogés.

En se basant sur le centre du nuage de Baptiste Coulmont on remarque un grand nombre de points communs entre les jeunes de notre génération, que ce soit pour le genre ou le milieu social certaines modalités restent communes à tous.

C’est notamment le cas des tics de langage, comme le mot « de base » qui est le plus au centre donc généralement le plus partagé de tous, il y a également « en mode » qui lui se situe au centre, mais plus partagé par des filles et de classe légèrement supérieure. Le mot « en gros » est un peu plus classé du côté masculin et « bah » du côté féminin, mais les deux se situent au même niveau de classe, c’est-à-dire légèrement plus utilisé par la classe populaire. La plupart des autres mots sont légèrement plus utilisés par le genre féminin et sont également plus utilisés par la classe populaire comme le mot « donc » qui est le plus en bas du centre. Le sujet de tic de langage est donc un acteur important, dans notre identité, qui dépend de notre génération puisqu’en fonction de celle-ci et en fonction de notre âge, nous allons nous exprimer différemment et utiliser des expressions ou tics de langage différent. Nous pouvons prendre comme exemple notamment l’expression « Quoicoubeh » qui est utilisé par notre génération, pas par tous mais celle-ci n’existant pas il y a quelques années auparavant, reste un facteur représentatif de notre génération.

Les lieux de rendez-vous entre amis lors des pauses est une modalité qui revient également pour tous. « Dans la cour du lycée » et « Hors du lycée » sont des lieux plus partagés par la classe supérieure alors que le reste comme « Dans la maison des lycéens » est plus partagé par la classe populaire. On remarque également que cette modalité est majoritairement partagée par les deux genres contrairement aux tics de langage qui diffèrent selon le genre.

On peut donc dire que peu importe le genre ou le milieu social chaque génération contient des modalités qui reviendront pour tous et que malgré leurs places souvent différentes, ils restent majoritairement regroupés vers le centre. Au fil des générations, on remarque que les lieux de rendez-vous restent généralement les mêmes alors que les tics de langage évoluent continuellement.

Nous avons vu que des individus de même génération pouvait avoir des similitudes et faire des choix commun dans leurs habitudes, manière de parler…Cependant ce n’est pas toujours le cas puisque d’autres facteurs comme le sexe et le milieu social sont des facteurs majeurs et représentatifs de notre identité. Nous pouvons observer dans le nuage de M.Coulmont, que des élèves appartenant à la même génération pouvaient tout à fait prendre des décisions opposé et agir de manière différente. Notamment avec le sujet des accessoires ; Les élèves de sexe masculin et de classe populaire ont tendance à ne pas porter d’accessoires tandis que les élèves de sexe féminin et de classe sociale allant de moyenne à supérieur en porte (Bijoux, Sacs, bonnets,lunettes, casquettes, accessoires religieux).

Pour conclure, nous pouvons donc confirmé que l’appartenance à une même génération est sur certains aspects de notre identité responsable de notre manière d’agir et se mouvoir en société. Puisque nous sommes constamment entouré d’individus de même génération que nous à l’école et au lycée, nous nous imprégnons donc de manière directe ou indirecte de l’attitude et des habitudes de notre entourage et aurons tendance à penser de la même manière. Il reste cependant des exceptions, les élèves font également des choix en fonction de leur sexe et leur milieu social et non en fonction de leur génération comme analysé précédemment. De plus il est important de préciser que nous sommes une génération qui est née en même temps que les écrans et les réseaux sociaux, qui sont des facteurs additionnels de notre identité puisque nous nous imprégnons une fois de plus, et copions ce que l’on y voit. Comme par exemple les tendances, le style vestimentaire, les manières de parler et d’agir. La peur d’être mis à l’écart ou rejeté peut également contribuer à notre comportement et notre apparence, pour rentrer dans les codes de nos générations, nous avons tendance à copier les autres pour nous faire accepter.