L’usage de la calculatrice est autorisé.
Ce sujet comporte deux dossiers indépendants qui peuvent être traités dans l’ordre de votre choix, en précisant le numéro de chaque dossier traité. Des documents vous sont fournis. Vous devrez vous y reporter, soit comme documentation de base, soit pour répondre à une question précise.
Dossier 1 : Le marché : structure et fonctionnement (10 pts)
Travail à faire :
1. Identifier les marchés traités dans les documents 1 et 2. (1 pt)
2. Déterminer le type, l’objet et les composantes de chaque marché. (3 pts)
3. Le marché, traité dans le document 2, respecte-t-il la loi de l’offre et de la demande ? Est-il un marché de concurrence pure et parfaite ? Justifier votre réponse. (2 pts)
4. D’après le document 2, quels sont les facteurs qui influencent la formation des prix ? (2 pts)
5. Résoudre le problème soulevé dans le document 3. (2 pts)
Ressources documentaires
Document 1
Le Trésor accélère ses levées sur le marché intérieur des capitaux
Le Trésor a entamé le mois de novembre avec un fort appétit pour l’endettement sur le marché local. En une seule séance d’adjudication, celle du 1er novembre, il a émis pour 6,8 milliards de DH de bons du Trésor, sachant que les remboursements auxquels il doit faire face tout au long du mois ne dépassent pas 5 milliards de DH. Les opérateurs financiers expliquent qu’après avoir passé les dix premiers mois de l’année dans une situation relativement confortable, en raison de charges différées à la fin de l’année (arriérés de compensation notamment) et de l’encaissement de 5,3 milliards de DH de recettes de privatisations, le Trésor revient avec force sur le marché intérieur de la dette pour faire face à ses charges budgétaires de fin d’année.
Source : La vie éco, 07/11/2011 (texte adapté)
Document 2
Comment se forment les prix des fruits et légumes ?
Malgré la spéculation, c’est la loi de l’offre et de la demande qui conditionne véritablement les prix. La courbe des prix peut subitement changer, à la hausse ou à la baisse, en cours de journée.
Depuis plusieurs années, des polémiques sur les prix des fruits et légumes frais occupent régulièrement les colonnes de la presse. Et chacun y va de ses propres explications. De fait, toute tentative de cerner (mathématiquement parlant) la problématique des prix de produits quasi dépendants des aléas climatiques et rapidement périssables, s’avère difficile.
Le premier facteur de la hausse imprévisible auquel on pense est la spéculation. Elle existe certes lors d’occasions jugées trop opportunes (Ramadan, grandes vacances, fêtes…), mais son impact reste limité. Il y a ensuite le stockage en attendant des conditions de marché plus favorables, mais emmagasiner est souvent un acte à haut risque et le gain potentiel sur le prix peut vite être effacé par pertes en quantité et les frais de conservation au froid. D’ailleurs, seules la pomme de terre, l’orange et la pomme se prêtent véritablement à stockage sur plusieurs mois.
Dans l’équation du prix intervient aussi l’entente entre les vendeurs au détail au sein des marchés municipaux. Où que l’on aille pour s’approvisionner en fruits et légumes, on trouvera un alignement des prix pour tous les produits et le consommateur croira logiquement que ce sont les prix réels et que c’est une conséquence de la hausse provenant du marché de gros. Les difficultés de transport sont aussi de nature à entraîner une baisse de l’offre dans les marchés de gros et par conséquent une hausse des prix qui peut atteindre 30 %.
Enfin, il y a la rareté de certains produits engendrée par la hausse fulgurante des températures en août, ce qui retarde les récoltes automnales, en particulier les tomates, ou alors les éventuelles intempéries entre novembre et février qui risquent de bouleverser tout le processus de production à n’importe quel moment.
Source : La vie éco, 14/10/2011 (texte adapté)
Document 3
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Dossier 2 : Le comportement de l’économie à travers le circuit et les agrégats (10 pts)
Travail à faire :
1. Calculer le PIB et ses indices de variation. Interpréter les résultats obtenus. (2 pts)
2. Calculer le taux d’investissement et commenter son évolution. (1 pt)
3. Calculer le RNBD et commenter l’évolution de son affectation. (le calcul de l’ENB est nécessaire). (2 pts)
4. Calculer la demande finale intérieure et le déficit en ressources. (2 pts)
5. Représenter les opérations économiques du document 5 dans un circuit économique. (considérer uniquement les flux monétaires et intégrer le marché des biens et services). (3 pts)
Ressources documentaires
- Document 1 : Equilibre ressources-emplois de biens et services en valeur
(En millions de DH)
2008 |
2009 |
2010* |
|
Ressources |
1 039 252 |
1 023 174 |
1 092 310 |
Produit intérieur brut |
? |
? |
? |
Importations de biens et services |
350 409 |
290 725 |
328 008 |
Emplois |
1 039 252 |
1 023 174 |
1 092 310 |
Dépenses de consommation finale |
518 527 |
551 858 |
571 653 |
– Ménages |
400 395 |
418 461 |
437 715 |
– Administrations publiques |
118 132 |
133 397 |
133 938 |
Formation brute de capital fixe |
227 465 |
226 177 |
234 407 |
Variation de stocks |
+ 35 095 |
+ 34 898 |
+ 34 027 |
Exportations de biens et services |
258 165 |
210 241 |
252 223 |
(*) Chiffres provisoires.
- Document 2 : La formation du PIB
(En millions de DH)
2 008 |
2 009 |
2 010* |
|
Activités primaires |
90 690 |
107 050 |
105 805 |
Activités secondaires |
187 866 |
186 742 |
204 075 |
Activités tertiaires (1) |
341 076 |
359 365 |
378 113 |
Impôts sur les produits nets de subventions |
69 211 |
79 292 |
76 309 |
(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.
(*) Chiffres provisoires.
- Document 3 : Revenus et transferts nets reçus de l’extérieur
(En millions de DH)
2008 |
2009 |
2010 |
|
Revenus et transferts nets de l’extérieur |
56 307 |
40 610 |
42 595 |
Source : Haut commissariat au plan (Direction de la comptabilité nationale), documents 1 à3.
- Document 5 : Les opérations économiques effectuées dans une économie fictive
Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :
Ménages : Dépenses de consommation : 8000, salaires reçus : 16000, épargne auprès des sociétés financières : 10000, impôts versés : 7200, cotisations : 1600 ;
Sociétés non financières : elles ont produit 22000, payé 8800 d’impôts aux administrations publiques, elles ont fait recours aux banques pour financer leurs besoins financiers, elles ont exporté 2000 de biens de consommation et importé 2000 de biens de production.
Sociétés financières : prêts : 10000 (5200 pour les administrations) ;
Administrations publiques : investissement : 7600, consommation : 4400, traitements versés : 6400, prestations aux ménages : 4000, subventions aux entreprises : 400.