Exercices d’application: La répartition des revenus

Dossier 1

A partir des documents présentés ci-dessous, mobiliser vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 4.

2. D’après le document 4, comment expliquez-vous la croissance économique en 2010 ? 

3. A partir du document 2, calculer le PIB (prix du marché) des trois années.

4. Évaluer et commenter l’évolution du PIB (prix du marché). 

5. Relever du document 1 les facteurs qui déterminent la formation des revenus.

6. En partant du document 1 :

a) Comment peut-on expliquer les inégalités de revenus ?

b)Comment peut-on corriger ces inégalités ?

7. En partant du document 3, commenter l’évolution de la productivité apparente du travail et de la rémunération réelle entre 2008 et 2010.

8.  Discutez la contribution des activités à la croissance économique en 2010.

 Dossier documentaire  

Document 1

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

(*) Chiffres provisoires.

Source : www.hcp.ma

Document 3

Coûts et productivité du travail

L’indice de la productivité apparente du travail, mesuré par le rapport entre le PIB non agricole et la population active occupée en milieu urbain, a marqué une progression de 3,1% d’une année à l’autre et de 5,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, s’inscrivant ainsi dans la tendance haussière entamée en 2002. Cette amélioration est attribuable à la progression de la valeur ajoutée non agricole à un rythme de 4,5%, nettement supérieur à celui de 1,4% marqué par la population active occupée.

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Document 4

La production nationale

La croissance globale s’est établie à 3,7% en 2010 après 4,8% en 2009. Cette évolution recouvre un repli des activités primaires et une progression des activités non agricoles, qui ont bénéficié de la hausse de la demande intérieure et, dans une moindre mesure, de la reprise graduelle dans les principaux pays partenaires, favorisant le redressement des branches touchées par la crise internationale.

Au niveau du secteur primaire, les activités agricoles ont accusé une baisse de 1,6% après une hausse de 30,4% en 2009, en liaison avec le recul de la production céréalière à près de 75 millions de quintaux, après une campagne exceptionnelle de 102 millions de quintaux. De même, la production de la pêche a baissé de 9,5% après la hausse de 12,2% un an auparavant. Quant au secteur secondaire, il a marqué un accroissement de 6,5% après la baisse de 4,7%, suite à la reprise des activités minière et énergétique et, dans une moindre mesure, à celle des industries de transformation. De même, la valeur ajoutée du tertiaire, y compris les services non marchands, a marqué une augmentation de 3,3% après celle de 3,6% en 2009. Cette évolution est imputable principalement au dynamisme des activités touristique, du transport et des postes et télécommunication, qui ont progressé respectivement de 8,1%, de 7,2% et de 4,4%, le commerce et les activités financières ayant quasiment stagné en 2010.

Au total, le PIB à prix courants, estimé à 764,3 milliards de dirhams, a progressé de 4,3% au lieu de 6,3% en 2009. La valeur ajoutée agricole, chiffrée à 99,3 milliards de dirhams, a accusé une baisse de 1,5%, alors que celle des activités non agricoles, évaluée à près de 589 milliards de dirhams, s’est accrue de 6,6%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Dossier 2

A partir des documents présentés ci-dessous, mobiliser vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 1.

2. Comment expliquez-vous la valeur élevée du PIB par tête du Sahara ?

3. A partir du document 2, calculez le PIB (prix du marché) des trois années.

4. Évaluer (en utilisant le taux de croissance) et commenter l’évolution du PIB.

5. Relever du document 3 les déterminants de la répartition primaire des revenus.

6. En partant du document 3 :

a) Comment peut-on justifier les inégalités de revenus ?

b) Comment peut-on rectifier ces inégalités ? 

7. Commenter l’évolution de la rémunération nominale entre 2008 et 2010 à travers l’indice des salaires moyens du secteur privé et le SMIG.

8. Quelle différence faîtes-vous entre le SMIG nominal et le SMIG réel ? Justifier votre réponse à partir du document 4.

 Dossier documentaire  

Document 1

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Économie/Entreprises, janvier 2011

Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

(*) Chiffres provisoires.

Source : www.hcp.ma

Document 3

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 4

Coûts du travail

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Les grandes lignes de la loi de finances 2013

Cette loi de finances traduit financièrement les hautes orientations royales et le programme du gouvernement.

Elle s’inscrit dans une conjoncture économique internationale difficile: la crise dans la zone euro, la faiblesse de la croissance mondiale, l’instabilité des cours du pétrole et des denrées alimentaires.

En dépit de ce contexte, la Loi de Finances 2013 vise la réalisation d’une croissance solidaire dans le cadre de la maitrise des équilibres macroéconomiques et cela à travers:

• la poursuite et le renforcement de l’investissement public créateur d’emploi, tout en maintenant le soutien et la promotion des moyennes et petites entreprises ;
• l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale afin de la rendre plus productive. Cela passera par le développement et la diversification de l’offre d’exportation tout en préservant les parts du Maroc dans les
marchés traditionnels ;
• le renforcement des mécanismes de solidarité sociale et spatiale à travers la préservation du pouvoir d’achat et l’amélioration du ciblage des démunis et des régions nécessiteuses, ce qui constitue une garantie pour une croissance durable conditionnée par la stabilité et la paix sociale.

LA LOI DE FINANCES 2013 EN CHIFFRES
Ressources de l’Etat
Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Les impôts indirects représentent 43% des recettes fiscales avec un montant de 78,9 MMDH, contre 75,62 MMDH en 2012 dont 56,2 MMDH pour la TVA (31% des recettes fiscales) et 22,8 MMDH pour les TIC (13% des recettes fiscales). Les impôts directs représentent 41 % des recettes fiscales avec un montant de 77,55 MMDH, contre 71,48 MMDH en 2012, dont 42,5 MMDH pour l’IS (24 % des recettes fiscales) et 32,9 MMDH pour l’IR (18 % des recettes fiscales).

Charges de l’Etat
Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%.

• Les dépenses de personnel s’élèvent à 98 MMDH contre 93,5 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 4,80 %.
• Le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de matériel et dépenses diverses s’élève à 30,18 MMDH contre 29,05 MMDH pour l’année 2012 soit une augmentation de 3,90 %.
• Le montant des crédits prévus au titre des charges communes de fonctionnement s’élève à 68,41 MMDH contre 62,62 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 9,25 % par rapport à 2012. Ces crédits sont destinés essentiellement à couvrir les charges de compensation des prix des denrées de base et à financer la contribution patronale de l’Etat à la Caisse Marocaine des Retraites.

Dépenses de la dette publique
Les crédits inscrits au titre du service de la dette publique comprenant le remboursement du capital et le règlement des intérêts et commissions s’élèvent à 39,27 MMDH contre 42,74 MMDH pour l’année 2012, soit une baisse de 8,12 %.
Les charges de la dette extérieure s’élèvent globalement à 8,13 MMDH, soit une augmentation de 6,62 % par rapport à l’année 2012.
Quant aux charges de la dette intérieure, elles s’élèvent globalement à 31,14 MMDH, soit une baisse de 11,33 % par rapport à l’année 2012.

Loi de finances initial 2013 – Royaume du Maroc –