Exercices d’application: Les fondements de base de la science économique

Exercice n° 1

ÉCONOMIE : Une science trop humaine ?

La science économique est loin d’être une science exacte, tant les divisions des économistes sont notoires et tant leurs prévisions font l’objet de contestations et de révisions. Par ailleurs, si la science économique évolue, on ne peut guère la créditer de découvertes majeures au cours de ces dernières années.

Les relations économiques n’en constituent pas moins une part importante des activités humaines, et un esprit scientifique ne peut que chercher à les comprendre. Des générations d’économistes, dont les plus connus ont eu souvent une solide formation scientifique, s’y sont essayés ; on ne peut donc ignorer leurs réflexions, ni l’influence éventuelle que celles-ci ont pu avoir sur l’évolution des sociétés. Faire le point sur les connaissances en économie, et sur les théories des économistes, relève, en soi, d’une démarche scientifique, même si, au bout du compte, les résultats  sont maigres ou sujets à caution. Savoir que l’on ne sait pas, ou que l’on sait peu, fait aussi partie de la connaissance scientifique.

Source : Encyclopédie Universalis (texte adapté)

Travail à faire :

1. Pourquoi l’économie n’est-elle pas une science exacte ?

2. Expliquez le titre du texte ci-dessus.

3. En quoi consiste la démarche scientifique en économie politique ? 

Exercice n° 2

La rareté chez les classiques

La question de la rareté est sous-jacente à toutes les analyses économiques, de façon implicite ou explicite, et particulièrement chez les classiques. Définie comme un écart entre les besoins et des ressources limitées, il est difficile de savoir si cette rareté est une hypothèse ou bien reflète une réalité incontournable.

Aborder cette question supposerait d’avoir résolu celle des besoins dont la définition n’est pas assurée ou est, en tout cas, sujette à plusieurs interprétations qui peuvent rejaillir sur la conception de la rareté.

Pour les classiques, véritables fondateurs de l’économie politique, la prise en compte de la rareté va se ressentir de la contradiction terrible qui traverse l’économie politique : l’économie est pensée comme résultant de lois naturelles, dont celle des rendements décroissants est le plus bel exemple, et pourtant elle est inscrite dans un contexte social et historique. Est-ce pour cette raison que la rareté reste assez souvent en filigrane chez les classiques ? Ce serait risqué de l’affirmer brutalement. Plus vraisemblable est l’hypothèse selon laquelle la révolution industrielle qui se déroula sous les yeux des classiques leur apparut comme pouvant faire reculer les limites de la rareté. Celle-ci ne reste plus alors que comme cadre dans lequel se déroule l’activité humaine  et comme condition de la valeur.

Source : J.M. Harribey, L’économie économe, édition L’Harmattan

Travail à faire :

1) En quoi consiste la rareté selon les classiques ?

2) Expliquez les expressions soulignées.

3) Selon le document, la rareté conditionne-t-elle toujours l’activité économique ?

Exercice n° 3 

La méthodologie économique

John Stuart Mill est l’un des premiers à mener une réflexion sur les démarches et méthodes employées par les économistes, notamment dans le cadre de son ouvrage monumental d’épistémologie et de philosophie des sciences A System of Logic (1848). Dans ce dernier, ainsi que dans ses autres écrits méthodologiques, Mill développe une conception radicalement empiriste de la science puisqu’il défend l’idée que le raisonnement déductif n’a en fait aucune existence propre : les prémisses sur lesquels reposent tout syllogisme ont en effet une origine nécessairement empirique et inductive (raisonnement inductif). En d’autres termes, les scientifiques dérivent nécessairement leurs axiomes et postulats de généralisations partant de l’observation.

Cependant, dans le chapitre consacré aux sciences morales, dont l’économie fait partie, Mill montre que les sciences sociales se caractérisent par certaines spécificités : l’impossibilité de mener des expériences contrôlées en laboratoire et la nature de leur domaine d’étude, qui a trait au comportement humain. Ces particularités amènent Mill à caractériser l’économie comme une science déductive et a priori. Les économistes peuvent surmonter l’impossibilité d’isoler les facteurs causaux par des expériences en s’appuyant sur le fait que les sciences économiques étudient un aspect du comportement humain qui nous est compréhensible par introspection : le comportement rationnel.

Source : Wikipédia, encyclopédie libre (texte adapté).

Travail à faire :

1) En quoi consiste la méthodologie économique ?

2) Relever du document les méthodes utilisées en science économique. 

3) D’après le document, quelle est la particularité des sciences sociales ?

4) Distinguer les deux expressions soulignées.  

Corrigé du contrôle n° 2 / semestre 2 (Commerce international et développement)

1. Calcul et interprétation des indicateurs du commerce extérieur:

Années 2010 2011 2012
Solde commercial (en millions de DH) – 148 380 – 182 775 – 201 477
Taux de pénétration 35,48% 39,43% 39,92%

1-a) Le solde commercial correspond à la différence entre les exportations de biens et les importations de biens pendant une période donnée. Au Maroc, le solde commercial est déficitaire. Ce déficit s’est aggravé entre 2010 et 2012 en passant de 148 380 millions de DH à 201 477 millions de DH.

1-b) Le taux de pénétration mesure la part du marché intérieur qui est couverte par les importations de biens.

Taux de pénétration = importations/marché intérieur ou demande intérieure

Le taux de pénétration a augmenté entre 2010 et 2013 en passant de 35,48% à 39,92%.

2-a) La forme de l’intégration économique régionale choisie par le Maroc est: Les accords de libre -échange.

Le Maroc a signé des accords de libre-échange avec plusieurs pays: les pays de l’Union Européenne, les États-Unis d’Amérique, la Turquie, les pays arabes.

2-b) Les ALE ne sont pas à l’origine du déficit commercial au Maroc. D’après le document 2, le déficit commercial est devenu, depuis plusieurs années, structurel. Les ALE présentent des opportunités qui peuvent être exploitées à condition d’avoir une offre exportable compétitive. En plus, le Maroc a un énorme déficit avec la chine, qui s’explique par l’application d’un principe de l’OMC à savoir la clause de la nation la plus favorisée (NPF) et non comme résultat d’un accord de libre-échange.

2-c) Les solutions pour palier à ce déficit chronique sont:

  • Améliorer l’offre exportable;
  • L’achèvement de la mise en œuvre des plans sectoriels afin d’augmenter et diversifier la production et donc l’offre exportable;
  • Explorer d’autres marchés au lieu de se contenter du marché européen.

3-a) Les opportunités que présente le marché africain:

  • La croissance économique: 4,8% en 2012 et 5,6% en 2013;
  • Les pays d’Afrique cherchent à améliorer leurs infrastructures de base;
  • Le marché africain est un réel débouché pour les entreprises marocaines (population importante);
  • La proximité géographique de l’Afrique par rapport au Maroc.

3-b) Les actions du Maroc pour renforcer sa position économique en Afrique:

  • Renforcement du cadre juridique régissant les relations économiques et commerciales par la conclusion de nouveaux accords;
  • Le renforcement du cadre institutionnel par la création ou la réactivation des commissions mixtes de coopération économique, ainsi que l’intensification des actions de partenariat économique et commercial;
  • L’accompagnement des entreprises marocaines sur les marchés africains.

4-a) Un indicateur de sous-développement en Afrique: L’insuffisance des infrastructures. C’est un indicateur économique.

4-b) La stratégie de développement que les pays d’Afrique doivent choisir: le partenariat public-privé (PPP) dans le développement des infrastructures. Le PPP est un mode de financement par lequel le secteur privé participe aux projets d’infrastructures. C’est un partenariat entre le secteur public et le secteur privé.

4-c) Les avantages de cette stratégie sont:

  • La croissance économique du continent et par conséquent l’épanouissement de sa population;
  • La réduction du poids des infrastructures dans le budget de l’État;
  • L’amélioration de la qualité des services dispensés aux citoyens;
  • La promotion de l’investissement privé.

5) Synthèse argumentée

Après son indépendance, le Maroc a choisi la voie libérale pour son économie. Durant les années qui ont suivi cette indépendance, Le Royaume a multiplié ses efforts pour promouvoir ses exportations de biens. Il a même signé une série d’accords de libre-échange avec des pays ou des régions économiques à travers le monde. Malgré tous ses efforts, le Maroc souffre encore d’un déficit commercial chronique. Cette situation impose au pays de mieux profiter de ses différents accords de libre-échange et chercher à diversifier ses partenariats en cherchant d’autres partenaires, en l’occurrence les pays africains. Dans ce sens, quelles sont les opportunités que recèle le marché africain? Et comment le Maroc doit-il procéder pour mieux les saisir?

Dans ce présent sujet, on va essayer de répondre à cette problématique après avoir mis l’accent sur la situation de la balance commerciale du Maroc et l’aboutissement de ses différents accords de libre-échange.

?) Le commerce extérieur marocain: l’état des lieux

La balance commerciale du Maroc est déficitaire; les exportations augmentent moins vite que les importations. Les différents accords de libre-échange sont exploités par les pays partenaires plus que par le Royaume.

1) Le déséquilibre de la balance commerciale

La balance commerciale du Maroc est déséquilibrée; le déficit commercial s’est aggravé durant les dernières années. En 2010, ce déficit est de 148 380 millions de DH, et en 2012, il se fixe à 201 477 millions de DH. Ce déficit s’explique par un rythme d’augmentation des importations plus élevé que celui des exportations.

L’augmentation vertigineuse des importations est due principalement à l’augmentation de la facture énergétique, sous l’effet de la hausse des prix du pétrole. La faiblesse des exportations s’explique par la nature de l’offre exportable (produits non diversifiés et de faible valeur ajoutée).

2) L’aboutissement des accords de libre-échange

Le Maroc a conclu plusieurs accords de libre-échange, notamment avec l’Union Européenne, les États-Unis d’Amérique, la Turquie, et certains pays arabes (Tunisie, Égypte, Jordanie: Accord d’Agadir). Ces accords ont ouvert au Maroc des marchés de haut potentiel. En revanche, le Royaume n’a pas bien su exploiter cette aubaine et demeure encore déficitaire envers la plupart de ses partenaires.

Face à cette réalité, le Maroc est appelé à revoir sa stratégie de commerce extérieur pour mieux tirer bénéfice de ses partenariats. Il doit surtout chercher à diversifier ses partenariats en attaquant d’autres marchés, principalement l’Afrique avec laquelle le pays a des relations historiques. Ce continent présente une multitude d’opportunités que le Maroc doit saisir.

II) Le marché africain: une alternative

Le marché africain est en expansion. Plusieurs chantiers sont ouverts dans tous les domaines. Le Maroc est censé renforcer sa position en Afrique en mettent en place une panoplie de mesures.

   1) Les opportunités du marché africain

 L’Afrique, un continent longtemps oublié, est devenu aujourd’hui un marché à haut potentiel, convoité par tous les pays du globe dont le Maroc. Ce continent regorge d’opportunités que le Maroc doit exploiter pleinement: une croissance économique soutenue ces dernières années, en dépit de la crise économique mondiale. Cette croissance favorisera la demande en provenance des pays africains, ce qui constitue une aubaine pour les entreprises marocaines. Divers projets d’infrastructures ont été lancés dans plusieurs pays, résultat de la dynamique économique que connait le continent. Les liens historiques du Maroc avec l’Afrique et sa proximité géographique constituent un réel atout pour le Royaume.

En effet, le Maroc est appelé a multiplier ses efforts pour mieux saisir ces opportunités et renforcer ses partenariats avec les pays africains dans une logique de gagnant-gagnant.

    2) Les mesures à prendre par le Maroc

Le Maroc doit mettre en œuvre des mesures afin de tirer profit du marché africain et donc arriver à une véritable diversification de ses échanges extérieurs. Parmi ces mesures, on cite: le renforcement du cadre juridique régissant les relations économiques et commerciales par la conclusion de nouveaux accords, le renforcement du cadre institutionnel par la création ou la réactivation des commissions mixtes de coopération économique, ainsi que l’intensification des actions de partenariat économique et commercial, et l’accompagnement des entreprises marocaines sur les marchés africains.

En guise de conclusion, dans un contexte économique mondial caractérisé par la crise et la saturation de la plupart des économies occidentales, le Maroc a tout intérêt à s’orienter vers les pays africains afin d’améliorer son commerce extérieur et tirer sa croissance économique vers le haut. L’Afrique, c’est l’avenir.

Devoir 2 / semestre 2 / commerce international et dévéloppement (2013)

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1 Sur la base du document 1 : 

 a. Apprécier l’évolution du solde commercial entre 2010 et 2012.

 b.Évaluer la part du marché intérieur qui est couverte par les importations de biens en utilisant un indicateur pertinent. Interpréter l’évolution de cet indicateur entre 2010 et 2012.


2 A partir du document 2 : 

 a. Relever la forme de l’intégration économique régionale choisie par le Maroc. Illustrer votre réponse.

 b. Peut-on affirmer que les ALE sont à l’origine du déficit commercial au Maroc ? Justifier.

 c.Quelles sont donc les solutions pour palier à ce déficit chronique ?

 
3 Sur la base du document 3 : 

 a.D’après le document et vos connaissances, quelles sont les opportunités que présente le marché africain ?

 b.Relever les actions du Maroc pour renforcer sa position économique en Afrique.

4 A partir du document 4 : 

 a. Relever un indicateur de sous-développement en Afrique.

 b. Relever et expliquer la stratégie de développement que les pays d’Afrique doivent choisir.

 c. Quels sont les avantages de cette stratégie ?

5 Synthèse : Rédiger un développement structuré sur le thème suivant :« Après avoir exposé la situation du commerce extérieur marocain et l’aboutissement de nos différents accords de libre-échange, vous montrerez que le marché africain est une aubaine pour le Maroc pour diversifier ses partenariats en mettant l’accent sur les opportunités que recèle ce marché et les différentes mesures que le pays doit prendre pour en bénéficier».(Exploiter tous les documents, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises).


Ressources documentaires  

Document 1
L’évolution des échanges extérieurs et de la demande intérieure entre 2010 et 2012

(En millions de DH)

2010

2011

2012

Importations    (CAF)

297 963

357 770

386 127

Exportations    (FOB)

149 583

174 995

184 650

DCFN

571 485

618 891

668 722

FBCF

234 407

246 394

263 642

Variation des stocks

+ 34 027

+ 42 168

+ 34 782

                                     Source : HCP et ministère du commerce extérieur

Document 2

Interview avec le ministre du commerce extérieur

Matin Eco : Devant le constat indiquant que la balance commerciale est déficitaire pour le Maroc dans la plupart des ALE signés avec les différents partenaires, le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies devient plus prudent en ce qui concerne la conclusion de nouveaux ALE. Quelle approche adoptez-vous, aujourd’hui, monsieur le ministre ?

Abdelkader Amara : Avant de parler de l’approche adoptée par notre ministère en matière de négociation des Accords de libre-échange (ALE), permettez-moi de clarifier certains points, dont le premier est que notre pays consacre sa volonté d’ouverture de son économie à travers, entre autres, la conclusion d’ALE notamment avec l’UE, les USA, l’AELE, la Turquie et avec les pays arabes que ce soit au niveau bilatéral ou régional. Je tiens aussi à relativiser une idée répandue liant directement le déficit de la balance commerciale du Maroc aux ALE. D’abord, le déficit commercial de notre pays est devenu, depuis plusieurs années, structurel. Les ALE, en général, présentent des opportunités qui peuvent être exploitées par une partie, mais pas autant par l’autre, faute d’offre exportable. Mais les ALE signés par le Maroc ne sont pas à l’origine de tous les maux. Avec la Chine, par exemple, avec laquelle nous avons un énorme déficit, il ne s’agit pas d’un ALE ni d’un Accord préférentiel, mais bel et bien d’un NPF (clause de la nation la plus favorisée), le basique de l’OMC. Les études menées, notamment par le ministère, ont démontré que les ALE pourraient donner de meilleurs fruits et que les soldes de la balance commerciale des biens et services et du compte courant pourraient s’améliorer avec la mise en œuvre progressive des plans sectoriels une fois arrivés à maturité. Ces derniers sont censés justement booster la production et donc l’offre, notamment exportable, et la diversifier.

Pour ce qui est de l’approche, le Maroc s’est donné une période de réflexion, le temps de bien assimiler les ALE déjà signés. Néanmoins, face à la nécessité d’explorer de nouveaux marchés autre que le marché européen, de nouvelles négociations ont été lancées basées sur une approche globale gagnant-gagnant.

Source : Le Matin, 22-Mai-2013 (texte adapté)

Document 3

Maroc-Afrique: un modèle de coopération sud-sud

L’économie de l’Afrique subsaharienne est en expansion progressive ces dernières années, en dépit de la crise économique mondiale. En 2012 et 2013, la croissance serait respectivement de 4,8% et de 5,6% selon les récentes perspectives du FMI.

Compte tenu des liens historiques liant le Maroc aux pays africains, notre pays s’est toujours efforcé de développer des relations stratégiques avec les pays du continent africain, comme en atteste les visites successives de Sa Majesté le Roi dans plusieurs pays africains.

Dans le domaine économique et commercial, il s’agit principalement du renforcement du cadre juridique régissant les relations économiques et commerciales par la conclusion de nouveaux accords commerciaux et d’investissement dont les négociations sont en cours avec les pays de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de l’Afrique centrale (CEMAC), de même que le renforcement du cadre institutionnel Maroco-Africain, à travers la création ou la réactivation des Commissions Mixtes de Coopération Economique, ainsi que l’intensification des actions de partenariat économique et commercial.

A cet égard, diverses actions de promotion et de partenariat économique ont été menées par le Département du Commerce Extérieur et Maroc Export, visant l’accompagnement des entreprises  marocaines sur les marchés africains. Cet accompagnement a été réalisé dans le cadre de l’organisation de six caravanes d’exportation et de partenariat économique à destination des pays de  l’Afrique de l’ouest et centrale, ce qui a permis de couvrir plus de 15 pays. Cette nouvelle approche de  coopération a donné des résultats probants par la mobilisation de nouvelles entreprises intéressées par les marchés africains, ainsi que l’établissement des contacts directs entre les opérateurs marocains et leurs homologues africains.

Source : Maroc Trade Info, N° 37, Avril 2013 (texte adapté)

Document 4

Le partenariat public-privé incontournable pour le développement de l’Afrique

«Face au déficit considérable en matière d’infrastructures dont souffre l’Afrique, le partenariat public-privé (PPP) reste un facteur clé pour relever ce défit». Tel a été le constat arrêté lors de la rencontre organisée, samedi 25-Mai-2013, par la Fondation diplomatique en collaboration avec les ambassadeurs des pays africains accrédités à Rabat, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique.

 «Panafricanisme et renaissance africaine». C’était l’un des thèmes débattus devant un parterre d’ambassadeurs africains. La rencontre a été l’occasion convenable pour faire le point autour de la nécessité de multiplier les partenariats public-privé. L’idée était de mettre en évidence l’importance de ce mode de financement qui s’avère, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire pour assurer la croissance économique du continent et par conséquent l’épanouissement de sa population. Surtout que le déficit ressenti en matière d’infrastructures freine toutes perspectives de développement et d’intégration régionale.

Les partenariats public-privé sont, à l’heure actuelle, un besoin et une nécessité. En effet, les PPP sont un véritable créneau permettant d’une part la réduction du poids de l’infrastructure sur le budget de l’État, l’amélioration de la qualité des services dispensés aux citoyens ainsi que la promotion de l’investissement privé.

Source : Le Matin, 27-Mai-2013 (texte adapté)

Examen : Commerce international et développement

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1 Sur la base du document 1 :

a. Calculez le solde commercial en 2009 et 2010. Interpréter les résultats obtenus. (2 pts)

b. Calculer le taux de couverture. Interpréter les résultats obtenus. (2 pts)

c.  Commentez l’évolution des échanges extérieurs. (1 pt)

 

2 A partir du document 2 :

a. Précisez la stratégie adoptée par le Maroc pour assurer son développent industriel. (1 pt)

b. Relever les objectifs de cette stratégie de développement ? (2 pts)

c.  Comment le Maroc envisage-t-il appliquer cette stratégie ? (1,5 pt)

 


3 Sur la base du document 3 :

a. Relever deux stratégies sectorielles du Maroc. (2 pts)

b.Déterminer le secteur concerné pour chaque stratégie sectorielle. (1 pt)

c. D’après le document et vos connaissances acquises, comment le plan halieutis peut-il contribuer au développement social ? (2 pts)

 

4 A partir du document 4 :

a. Expliquer l’expression soulignée. (0,75 pt)

b.Relever du document les accords de libre-échange signés par le Maroc. (1 pt)

 

5 Synthèse : Rédiger un développement structuré sur le thème suivant :« Après avoir exposé les atouts du Maroc à l’échange, vous analyserez les risques et les opportunités des accords de libre-échange pour l’économie marocaine ».(Exploiter tous les documents, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises). (3,75 pts)

Ressources documentaires  

Document 1  

Evolution des échanges extérieurs marocains entre 2009 et 2010.

En millions de dirhams

2009

2010

Variations en %

Importations CAF

263 982

297 089

12,5

Exportations FOB

113 020

147 948

30,9

Solde commercial

?

?

1.2

Taux de couverture en %

?

?

 

Document 2

Le plan émergence

Face aux enjeux d’une économie globalisée qui évolue rapidement, comme en témoignent les transformations des secteurs industriels, le Maroc est appelé à relever les défis et à tirer le meilleur parti de ses atouts. Le Pacte National pour l’Emergence Industrielle s’inscrit dans cette logique. En mobilisant et coordonnant les actions de l’Etat et des opérateurs économiques, il vise à construire un secteur industriel fort et à créer un cercle vertueux de croissance.

L’Etat et le secteur privé ont scellé ensemble ce Pacte en formalisant un contrat programme couvrant la période 2009-2015. Ce contrat programme vise à définir un cadre de développement des secteurs suivants : Offshoring, automobile, aéronautique et spatial, électronique, textile et cuir, et agroalimentaire. Néanmoins, les chantiers transversaux liés à la Compétitivité des Entreprises concernent l’ensemble du tissu des entreprises marocaines, sans exclusive (y compris tourisme, BTP, etc.). Il a pour objet de préciser le programme de déploiement de la stratégie de développement industriel du Maroc. Il cherche à atteindre les objectifs suivants sur la période 2009-2015 : la création d’emplois industriels pérennes et la réduction du chômage urbain, l’augmentation du PIB industriel, la réduction du déficit commercial, l’appui à l’investissement industriel, tant national qu’étranger, la contribution à la politique d’aménagement du territoire.

Source : www.emergence.gov.ma (texte adapté)

Document 3

Plan Halieutis : une pêche mieux valorisée

Le Plan Halieutis est destiné à venir en aide aux pêcheurs marocains par la création de nouvelles plateformes industrielles et la gestion plus professionnelle des ressources halieutiques. Ce plan vise à augmenter les ressources halieutiques et à les gérer de manière plus professionnelle. Il a été lancé pour venir en complément au Plan Maroc Vert, un programme gouvernemental destiné à stimuler le secteur agricole. Une stratégie renouvelée de développement et de compétitivité du secteur. Elle ambitionne de valoriser de façon durable l’abondante ressource halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d’ici 2020 pour en faire un moteur de croissance pour l’économie nationale. Elle vise ainsi à porter le nombre des emplois directs à 115.000 contre 61.650 actuellement et à augmenter la valeur des exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de dollars contre 1,2 milliard en 2007. Le Plan Halieutis prévoit la concrétisation d’un certain nombre de projets phares de transformation et de valorisation des produits de la mer, avec à leur tête la création de trois pôles de compétitivité (Tanger, Agadir, Laâyoune-Dakhla) devant mobiliser des investissements de neuf milliards DH. La nouvelle stratégie procède d’une vision sectorielle intégrée s’articulant autour de trois axes majeurs, à savoir l’exploitation durable des ressources et la promotion d’une pêche responsable où les pêcheurs sont les premiers acteurs, le développement d’une pêche performante en faveur d’une qualité optimale dans le traitement des produits, et l’amélioration de la compétitivité afin de conquérir de nouvelles parts de marché.

Source : Aujourd’hui le Maroc, 10/08/2010 (texte adapté)

Document 4

Le Maroc : un pays intégré à l’économie mondiale

Le Maroc est l’un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à avoir opté pour la libéralisation de son économie et de ses échanges, et ce depuis le début des années 80 dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel. Cette politique s’est renforcée par l’adoption d’une nouvelle génération de réformes volontaristes qui a porté principalement sur l’élimination des mesures non tarifaires tant à l’importation qu’à l’exportation, la simplification du système de taxation des importations et la rationalisation du tarif douanier.

La stratégie d’ouverture et de libéralisation entreprise par le Maroc s’est traduite également par la conclusion d’une série d’accords de libre-échange avec ses principaux partenaires commerciaux tels que l’Union Européenne, l’Association Européenne de Libre-échange, les pays arabes, les Etats-Unis d’Amérique et la Turquie. Ces accords émergent comme principal outil de la stratégie d’ouverture visant à renforcer l’intégration du pays à l’économie mondiale et à son environnement régional. La conclusion de ces accords se justifie par le besoin d’adaptation aux nouvelles exigences du commerce mondial et par la nécessité de la diversification des produits et des marchés à l’exportation.

La libéralisation et ses exigences sont perçues comme un défi global pour l’économie marocaine dans son ensemble, notamment pour les producteurs de biens et services qui seront de plus en plus exposés à la concurrence des produits importés. Ces accords impliquent des risques surtout à court terme, mais également des opportunités à moyen et long termes.

Les accords de libre-échange auraient pour effet l’accroissement des possibilités d’exploitation des économies d’échelle dans la production et la commercialisation des produits pour faire du Maroc une plate-forme d’investissement, de production et d’exportation, ce qui pourrait contribuer à la création d’emplois et à la redistribution de revenus supplémentaires en vue d’améliorer le bien-être des consommateurs.

Source : ministère du commerce extérieur, direction des études (texte adapté)

Exercices d’application : L’épargne et l’investissement (1ère année du bac SEG)

Exercice n°1

Léger ralentissement de l’investissement au quatrième trimestre 2012

Au quatrième trimestre 2012, l’investissement est resté peu soutenu, par rapport à une année plus tôt. La formation brute de capital fixe (FBCF) aurait affiché une hausse de 0,6%, en glissement annuel, contre 6,8%, une année auparavant. L’activité a pâti d’un relâchement des investissements en produits industriels et d’un repli de celui des produits de BTP. A fin décembre, les importations de produits bruts ont fléchi de 2,9%, et l’encours des crédits à l’équipement a régressé de 2%. A l’inverse, les importations de biens d’équipement sont restées relativement soutenue, affichant une hausse de 7,9%, en glissement annuel.

Source : NOTE DE CONJONCTURE N°21 • INAC-HCP • janvier 2013 (texte adapté)

Travail à faire :

1. Définir l’expression soulignée dans le document ci-dessus.

2. Commenter l’évolution de l’agrégat FBCF au 4ème trimestre 2012.

3. En partant du document, y a-t-il une relation entre l’investissement et les crédits à l’équipement?

Exercice n° 2

Considérons un investissement initial de 1 million de DH. La propension moyenne à consommer est: PMC=0,60.

Travail à faire :

1. Calculer le coefficient multiplicateur statique de cet investissement.

2. Déterminer le revenu global issu de cet investissement.

Exercice n° 3

Près d’un Marocain sur deux n’épargne pas du tout

Que les Marocains épargnent peu, les comptes publics le démontrent assez bien. Mais combien n’épargnent pas du tout et que sait-on au juste de ceux qui le font ? Une étude réalisée par le cabinet IFAAS, leader du conseil en finance islamique, visant à déterminer le potentiel de ce marché au Maroc, apporte des éclaircissements dans ce sens. Un sondage réalisé par le cabinet auprès d’un échantillon de 800?personnes?indique d’abord que 46% des Marocains n’épargnent pas du tout. Cette population est dominée par les femmes (54%) et les 55-65 ans (61%). Quant à ceux qui disent mettre de l’argent de côté régulièrement, soit un peu plus que la moitié de l’échantillon total, 15% épargnent à peine 300 DH maximum par mois. 14% de l’échantillon mettent de côté entre 300 et 500 DH par mois, 12% entre 500 et 1 000 DH, et ce sont à peine 9% qui parviennent à épargner entre 1 000 et 2 500 DH par mois. L’épargne demeurant ainsi un luxe?pour?le?plus?grand nombre des Marocains, l’on ne s’étonnera pas que les produits bancaires qui leur sont dédiés demeurent peu utilisés. Ainsi, le compte courant est le produit bancaire le plus utilisé?globalement?(76%?de l’échantillon).?Le?compte d’épargne arrive en deuxième position et loin derrière avec 16%, suivi de la carte bancaire avec 12% de la population. Mais encore faut-il être bancarisé et, à ce titre, moins d’une personne interrogée sur deux déclare être bancarisée (46%). Là encore, ce sont surtout les femmes qui restent à la  marge (35%) ainsi que les personnes à revenu modeste et peu instruites. N’empêche que les particuliers n’ayant ni compte bancaire ni crédit évoquent pour la plupart comme principale raison le fait qu’ils n’en ont pas besoin. Les raisons religieuses ne sont citées que par 9% des personnes non bancarisées.

Source: La Vie éco, 19-12-2012 (texte modifié)

Travail à faire :

1. D’après l’enquête effectuée par le cabinet IFAAS, les marocains sont-ils tous de vrais épargnants? Justifier votre réponse en utilisant le document ci-dessus.

2. A votre avis, quelles sont les raisons de cette réalité?

3. En partant du document, discuter les formes de l’épargne des ménages marocains.

Rapport sur le développement humain 2013

Le Rapport sur le développement humain 2013, « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié », examine le changement profond de la dynamique mondiale guidée par les puissances rapidement émergentes du monde en développement et les conséquences importantes de ce phénomène pour le développement humain.

Le Rapport appelle à une meilleure représentation du Sud dans les systèmes de gouvernance mondiale et indique de possibles sources de financement nouvelles au sein des pays du sud pour acquérir des biens publics essentiels. Équipé de nouvelles données analytiques et de proposition claires pour des réformes des politiques, le Rapport aide à trouver des solutions pour que les peuples de toutes les régions puissent relever des défis communs en travaillant ensemble, de manière équitable et efficace.

Les faits marquants :

  • Aujourd’hui, les pays du Sud dans leur ensemble fournissent pre?s de la moitie? de la production mondiale, contre un tiers en 1990
  • L’Ame?rique latine, inversement aux tendances globales, a vu chuter ses ine?galite?s de revenu depuis 2000
  • Il existe une corre?lation positive entre les investissements publics ante?rieurs dans des infrastructures sociales et physiques et les progre?s re?alise?s dans l’indice de de?veloppement humain
  • Les pays en de?veloppement entretiennent davantage de relations commerciales entre eux qu’avec les pays du Nord, et cette tendance pourrait s’accentuer.

Les 10 premiers pays en terme de développement humain (développement humain très élevé)

Classement IDH Valeur de l’IDH
1) Norvège 0,955
2) Australie 0,938
3) États-Unis 0,937
4) Pays-Bas 0,921
5) Allemagne 0,920
6) Nouvelle-Zélande 0,919
7) Irlande 0,916
8) Suède 0,916
9) Suisse 0,913
10) Japon 0,912

La place du Maroc (développement humain moyen)

Classement IDH Valeur de l’IDH
128) Namibie 0,608
129) Nicaragua 0,599
130) Maroc 0,591
131) Irak 0,590

Source : PNUD

Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)

Le développement : un défi mondial

Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont huit objectifs – à atteindre en 2015 – qui répondent aux défis les plus importants du monde. Les OMD découlent des actions et cibles contenues dans la Déclaration du Millénaire, adoptées par 189 nations et signées par 147 chefs d’Etat pendant le Sommet du Millénaire de septembre 2000.

Fixés pour l’année 2015, les OMD sont un ensemble d’objectifs qui ne pourront être atteints que si tous les acteurs s’impliquent de manière active. Les pays pauvres se sont engagés à mieux gouverner et à investir dans leurs populations par le biais de la santé et de l’éducation, les pays riches à les appuyer en utilisant les outils suivants: aide, allégement de la dette et commerce plus juste.

Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) :

 Réduire l’extrême pauvreté et la faim 
 Assurer l’éducation primaire pour tous 
 Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 
 Réduire la mortalité infantile 
 Améliorer la santé maternelle 
 Combattre le Sida, le Paludisme et d’autres maladies                                      
 Préserver l’environnement 
 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

 

Consommation : Exercices d’application

Exercice n° 1

Un consommateur dispose d’un revenu mensuel de 200 DH. Il consacre 80 % de ce revenu à la consommation. Il achète deux biens X et Y aux prix respectifs de 20 DH et 40 DH.

Pour un niveau d’utilité donné U, ce consommateur a le choix entre les combinaisons suivantes :

(x , y) ? {(1 , 5) , (2 , 3) , (5 , 2)}

Avec x : nombre d’unités du bien X et y : nombre d’unités du bien Y.

Travail à faire :

1) Déterminer l’équation de la contrainte budgétaire.

2) Représenter graphiquement la courbe d’indifférence et la droite du budget.

3) Déterminer la combinaison optimale de ce consommateur. Justifier votre réponse.

Exercice n° 2

Coefficient budgétaire alimentaire selon le milieu de résidence:

Années Urbain Rural Ensemble
2000/01 37,9% 49,9% 41,3%
1998/99 38,4% 54,2% 43,1%
1984/85 43,1% 56,5% 48,6%
1970/71 44,7% 63,5% 54%
1959/60 59,7% 75,9% 70,2%

Source : haut commissariat au plan

Travail à faire :

1) En quoi consiste le coefficient budgétaire?

2) Commenter l’évolution du coefficient budgétaire alimentaire au Maroc entre 1959 et 2001.

3) Comment peut-on expliquer cette évolution?

Exercice n° 3

La consommation au Maroc

De 1995 à 2010 (les chiffres de 2011 n’étant pas encore consolidés), la consommation des ménages a connu un bond de 5,33% en moyenne par an pour se fixer à 537,7 milliards de DH en valeur nominale, soit 57,3% du PIB nominal.

Cette croissance de la consommation des ménages est parfaitement corrélée à l’évolution des encours bruts du crédit à la consommation. Par ailleurs, cette évolution s’est accompagnée d’un changement progressif des modes de consommation et de la structure du panier de la ménagère. En effet, la structure de la consommation a connu d’importants bouleversements et l’émergence de nouveaux modes de consommation (transport, loisirs, culture, etc.).

L’habillement et l’alimentation cèdent du terrain en faveur d’autres postes de dépense favorisant le financement par crédit à la consommation notamment l’habitation, l’hygiène, l’équipement ménager, le transport, les soins médicaux, la communication ou encore les loisirs et la culture. Ainsi, le Maroc tend de plus en plus vers un changement des habitudes de consommation, et se dirige vers le modèle des pays occidentaux. La consommation des ménages confirme ainsi son rôle de levier de la croissance économique et particulièrement du crédit à la consommation. 

 Source : Le Matin.ma/04-avril-2012

 Travail à faire:

1) Évaluer la consommation des ménages marocains en 2010.

2) Commenter l’évolution de la consommation des ménages entre 1995 et 2010. (valeurs absolues, structure, facteurs explicatifs)

3) Comment la consommation influence-t-elle la croissance économique?

Examen d’économie générale / Semestre 2 / Bac SEG (1ère année). Année scolaire : 2012-2013

Situation d’évaluation n° 1 : L’approche microéconomique de la production

La production d’un bien X est assurée en combinant deux facteurs, le capital (K) et le travail (T). La production réalisée à l’aide de diverses combinaisons (K , T) est donnée dans le tableau suivant :

Capital (K)

3,5

2

1

3,5

1,5

1

Travail (T)

1

2

4

0,5

1,5

3

Production (Q)

100

100

100

65

65

65

L’équation de coût est donnée par la relation : CT = PT .T + PK .K  avec PT = PK = 3 UM.

Consigne n° 1 : Déterminer la combinaison optimale du producteur lorsque l’objectif de ce dernier est de réaliser une production de Q = 65. (2 pts)

Consigne n° 2 : Déterminer graphiquement la production et la combinaison optimale de facteurs lorsque le budget disponible du producteur est de 12 UM. (2 pts)  

Situation d’évaluation n° 2 : De la production à la répartition des revenus

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Economie/Entreprises, janvier 2011

Travail à faire :

1. Dégager du document ci-dessus un indicateur qui représente la part de chaque citoyen dans la production nationale. Est-il un indicateur fiable ? Justifier votre réponse. (2 pts)

2. Comment peut-on expliquer la valeur élevée du PIB par habitant du Sahara marocain ? (2 pts)

3. Que pouvez-vous dire sur la formation des revenus au Sahara ? Exploiter le document et vos connaissances. (2 pts)

NB : Ce présent devoir est noté sur 10.

Examen d’économie générale et statistique/Semestre 2 (Bac S. Eco)

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale et statistique pour répondre aux questions suivantes. Vos réponses doivent être claires et précises.

1. En se référant au document 1, commenter l’évolution du déficit budgétaire entre 2009 et 2012. (2 pts)

2. Commenter l’évolution de l’inflation en glissement mensuel à fin novembre 2012. (2 pts)

3. D’après vos connaissances, dans quelles mesures peut-on affirmer que la stabilité des prix et le plein emploi sont deux objectifs antinomiques ? Justifier votre réponse. (2 pts)

4. Discuter la politique monétaire menée par BAM entre novembre et décembre 2012 en mettant l’accent sur ses instruments. [Exploiter le document 4] (3 pts)

5.  Calculer le solde ordinaire et le solde budgétaire pour l’année 2013. Interpréter les résultats obtenus. (3 pts)

6. Évaluer et interpréter la structure des dépenses du budget général de l’Etat en 2013. (2 pts)

7. Synthèse : Dans un contexte économique international marqué par l’insolvabilité de certains pays, en l’occurrence européens, le déficit budgétaire devient un fardeau, plutôt qu’un instrument de relance économique. Pour faire face à ce déficit, le trésor peut mobiliser sa fiscalité ou emprunter sur le marché financier. Dans un développement structuré, analyser la portée et les limites de ses mesures budgétaires. (Exploiter les documents 1, 2, 5, les réponses aux questions précédentes et les connaissances acquises). (6 pts)

 Ressources documentaires  

Document 1

L’évolution des finances publiques au Maroc

Solde budgétaire en % du PIB

2009

2010

2011

2012

-2,2%

-4,7%

-6,2%

-7,1%

Dépenses de compensation en % du PIB

2009

2010

2011

2012

1,8%

3,6%

6,1%

6,8%

Masse salariale de l’Etat en % du PIB

2009

2010

2011

2012

10,3%

10,3%

11%

11,01%

                      Source : Les Documents de l’Economiste, n° 3, Mars 2013

Document 2

Probable hausse de la prime de risque Maroc

Si le déficit budgétaire en 2013 s’établit autour de 6% du PIB, ce ne sera pas si mal que cela, comparé au 7,1% de 2012. Sauf que cela accroîtra le niveau de l’endettement du Trésor qui n’est déjà pas si loin de 60% du PIB. Surtout, il sera intéressant de suivre l’opinion des agences de notations, dont deux (Moody’s et Standard and Poor’s) ont récemment modifié les perspectives de la notation du Maroc de « stable » à « négative ». Ce changement, bien évidemment, peut avoir des conséquences sur les sorties éventuelles du Trésor sur le marché financier international. Et justement, avec un déficit du compte courant de la balance des paiements estimé à 8,4% du PIB en 2012 et prévu à 9% en 2013, induisant un resserrement des liquidités bancaires et, par la suite, une parcimonie dans l’octroi de crédits, il paraît difficile de faire l’économie d’un nouvel emprunt extérieur.

Les primes de risque liées aux titres marocains étant déjà sur une tendance haussière, en liaison avec la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement de l’activité économique mondiale, de mauvais indicateurs macroéconomiques ne pourraient qu’accentuer cette hausse.

Source : La Vie éco, 8 mars 2013

Document 3

L’évolution de l’inflation

Les données relatives aux prix à la consommation du mois de novembre 2012 indiquent une évolution en ligne avec les analyses et les prévisions publiées dans le Rapport sur la Politique Monétaire de décembre, dénotant de la poursuite de la modération de l’inflation et de sa tendance fondamentale. Ainsi, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établie à -0,1%, après 0,3% en octobre.

La ventilation du panier de l’IPC en biens et services indique que le reflux récent de l’inflation a été tiré par celui des biens transformés et celui des non transformés. En effet, le rythme d’accroissement des prix des biens transformés a ralenti de 1,2% en octobre à 1%, contribuant ainsi à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l’inflation, après 0,5 point un mois auparavant. De même, le taux de progression des prix des biens non transformés a enregistré un net ralentissement, se situant à 2,7%, au lieu de 3,2% en octobre. S’agissant de l’inflation des services, elle est restée quasi-inchangée à 0,8%.

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 4

La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib

En milliards de DH

Encours

Variation

Novembre 2012

Décembre 2012

déc.-12/nov.-12

Facilités à l’initiative de Bank Al-Maghrib

73,0

68,4

-4,6

Avances à 7 jours sur appels d’offre

58,0

51,0

-7

Reprises de liquidité à 7 jours sur appels d’offre

0

0

0

Opérations d’open market

0

0

0

Swap de change

0

0

0

Pension livrée

15,0

15,0

0

Prêts garantis

0

2,4

2,4

Source : BAM, revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière, janvier 2013

Document 5

La loi de finances 2013 : Le budget de l’Etat

Ressources de l’Etat

Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Charges de l’Etat

Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%. Les charges en 2013 se répartissent comme suit :

Charges de l’Etat

Montant en milliards de DH

Dépenses de fonctionnement du budget général

199,26

Dépenses relatives aux amortissements, intérêts et commissions de la dette

39,27

Dépenses des SEGMA

3,09

Dépenses d’investissement du budget général

58,91

Dépenses des comptes spéciaux du trésor

57,67

Source : Revue AL MALIYA, spécial n° 11, mars 2013