L’IVG un droit fondamental pour les femmes

L’IVG autrement dit, l’interruption volontaire de grossesse, désigne le déclenchement volontaire d’un avortement.

En France, l’avortement est légal depuis 1975 grâce à Simone Veil, qui est la Ministre de la Santé de l’époque en charge de présenter le projet de loi sur la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi est devenue la loi Veil qui assure aux femmes l’interruption volontaire de grossesse sans avoir à fournir de justification. Elle a été votée le 17 janvier 1975. Depuis le lundi 4 mars 2024 la France a été le premier Etat du monde à inscrire dans sa constitution l’IVG .

Simone Veil – source Wikipedia

Cependant qu’en est-il de ces lois à travers le monde ?

Les lois concernant l’IVG sont diverses et variées et leur avenir est incertain.

Au Royaume-Unis il est interdit d’avorter sauf en cas d’avis médical ou si la vie de la mère est menacée. En Pologne la situation est similaire, tout comme en Algérie, au Maroc, en Bolivie et au Pérou où l’avortement est autorisé seulement s’il met en danger la mère physiquement ou mentalement.

Dans certains pays le droit à l’IVG est strictement interdit comme en Irak, en Égypte, au Sénégal, ou encore aux Philippines ou à Malte. Dans ces pays les femmes sont obligées de mettre en danger leur vie pour avorter.

Parfois la situation est particulière, comme aux États-Unis où le droit à l’IVG dépend de l’État. En effet, il est interdit au Texas, en Louisiane ou encore au Mississippi. Mais il est autorisé à New York, en Californie et dans l’État de Washington.

Cependant, avant le vendredi 4 juin 2024 il y avait l’arrêt Roe vs Wade qui légalisait l’avortement dans tous les Etats en ne faisant aucune distinction.

Au Brésil l’avortement est interdit sauf en cas de viol et d’anencéphalie (absence des hémisphères cérébraux).

Au Japon il est autorisé dans les circonstances délimitées par la loi en cas de difficulté sociale, économique ou la mise en danger de la santé de la mère.

Heureusement dans beaucoup de pays l’avortement est autorisé comme en Inde, en Chine, en Russie et au Canada. La seule chose qui varie est le délai légal pour avorter. Au Canada il n’y a même aucune restriction de temps bien que ce soit difficile après 20 semaines. En Russie, l’avortement est légal suite à la demande de la femme jusqu’à la 12° semaine et jusqu’à la 22° semaine en cas de viol. Tout est pris en charge par la fonction publique.

Cependant en Russie le futur de L’IVG est incertain car Vladimir Poutine souhaite l’interdire.

Ivg dans le monde – Carte du droit d’avortement dans le monde, source focus 2030

Mais quelles sont les origines de ces lois interdisant un droit fondamental aux femmes ?

Ces lois sont parfois l’origine des lois anciennes qui n’ont pas été remises au goût de jour. C’est le cas du Royaume-Uni où la loi interdisant d’avorter date de l’époque victorienne, de 1861, époque de laquelle datent d’autres lois totalement obsolètes comme celle qui peut condamner quelqu’un s’il nourrit mal son serviteur. D’autant plus qu’elle a été rédigée par un parlement masculin et 60 ans avant que droit de vote soit accordé aux femmes. Cette loi totalement archaïque a été légèrement modernisée par un texte datant de 1967 qui autorise l’IVG si les femmes obtiennent une autorisation médicale.

Ces lois proviennent également de différentes idéologies.

Certains considèrent qu’en avortant les femmes tuent un être vivant à part entière constitué d’une morale. En effet pour eux l’embryon est humain, vivre est un droit légitime et protégé pour tous, et les femmes, en souhaitant avorter, bafouent cette loi. Ils ne comprennent pas que le droit à l’avortement dépend seulement de l’avis de la femme et que dans ce choix le père n’a pas son mot a dire.

Quelques articles expliquant pourquoi selon eux il ne faut pas autoriser L’IVG :

Les contre-arguments :

L’interdiction de l’avortement dans les pays africains et dans d’autres est principalement due à des principes religieux. Néanmoins, chaque religion à sa nuance.

D’après la religion juive l’avortement est interdit à partir du 40° jour, avant l’embryon n’est pas considéré comme une vie humaine.

Le christianisme lui considère l’ovule fécondé comme un être humain donc à aucun moment l’avortement n’est autorisé. Dans tous les cas dans toutes les religions avorter est mal vu, mais la religion chrétienne est plus souple en cas de danger pour la vie de la mère.

Aux États-Unis la condamnation de l’avortement est due à la victoire du parti de la droite religieuse (presbytérienne, protestante ou évangéliste). Donald Trump dit pour justifier la disparition de la loi  : «  C’est la décision de Dieu ».

Dans ces pays les femmes sont-elles libres de leurs droits?

Toutefois, les femmes ont très peu de droit dans ces pays. Dans certains pays africains les femmes doivent avoir une autorisation pour sortir dans un lieu public, pour aller travailler et même pour faire des voyages ou bien elles doivent être accompagnées obligatoirement par un tuteur de sexe masculin. Malheureusement, dans ces pays les femmes ne sont pas libres et cette situation ne change pas, c’est pour cela qu’il faut agir pour aider les femmes à se battre contre ses injustices afin qu’elles soient libres. Outre le fait qu’elles ne peuvent pas sortir dans un lieu public, trop de femmes n’ont pas accès à l’éducation, aux soins de santé, à la liberté d’expression et à l’avortement.

Quelles sont les conséquences de l’interdiction à l’avortement ?

L’interdiction de l’avortement peut avoir de graves conséquences sur la santé de la mère. Cependant certains pays ne la prennent pas en considération. Cette interdiction peut avoir un impact négatif sur la santé mentale de la femme, de ce fait les femmes à qui on a refusé l’IVG ont un niveau de stress plus élevé et une baisse de l’estime de soi. De plus, il y a une augmentation de l’avortement clandestin. Cependant ce mode d’interruption est réalisées de manière non sécurisée et peut avoir de graves conséquences sur le corps de la femme. Toutefois, avorter est un choix pour celles qui peuvent financièrement se le permettre, mais pour de nombreuses femmes il est difficile d’accéder à ce droit à cause de leur situation sociale.

A savoir : dans le monde il y a 22 millions d’avortement dangereux pratiqués par an et 47 000 personnes meurent suite à des complication dues à un avortement dangereux.

Qu’en est-il de l’accès à la contraception dans ces pays ?

L’accès à la contraception dans ces pays pose également un problème. Dans certains pays non seulement l’avortement est interdit mais également la contraception est difficile d’accès. Les pays avec un plus haut taux d’avortement sont ceux avec un contraception limitée. Dans le monde parmi 1.1 milliard de femmes ayant un besoin de contraception, environ 10 % n’y ont pas accès. Les pays d’Afrique ont un plus faible taux d’accès à la contraception et ont très peu de pays légalisant l’avortement sans aucune condition.

Pour en savoir plus sur la contraception dans le monde :

https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2022/05/msc220058/msc220058.html

« L’accès à la contraception dans le monde 100 000 : décès de trop », Alternatives economiques

Néanmoins, de nombreuses puissances économiques n’ont toujours pas autorisé l’accès à l’IVG pour les femmes. En effet, cela ne donne pas un très bon exemple pour les pays voisins et pour le monde, alors qu’ils sont censés montrer l’exemple et être progressistes.

Selon nous,il est important que les pays n’ayant pas accepté l’IVG aux femmes fassent des efforts pour être plus souples, afin que les femmes obtiennent leur droits. Car si une femme souhaite se faire avorter, elle se fera avorter mais le rendre légal permet aux femmes de ne plus avoir peur, de se sentir en sécurité et cela peut leur sauver la vie en leur apportant de l’aide médicale et psychologique dont elles ont besoin.

Célia Saas, Garance Michel – 1G6

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