Fév 13 2011

Tim Burton, un réalisateur pas comme les autres.

Burton, né Timothee  William Burton, en 1958, à Burbank en Californie, développe très jeune un don pour le dessin et un style bien à lui. Il se considère lui-même comme un introverti. Il n’a pas énormément d’amis et aime passer ses journées dans le cinéma, où il regarde ses films d’horreur préfèrés. Il créera plus tard des films mondialement connus, comme « Edward Scissorhand » et « The nightmare before Christmas », mais aussi moins connu, comme « pee wee’s Big Adventure » qui est d’ailleurs l’un de ses premier films (il se liera aussi d’amitié avec Danny Elfmann, compositeur qui deviendra son collaborateur, dans presque tous ses films). Il publiera, en 1999, un recueil de poèmes qu’il a lui même écrit, « the mélancholy  death of Oyster boy and other stories », littéralement traduit par « la triste fin du petit enfant huitre et autres histoires ».

Ce cinéaste a une façon bien à lui de créer des films, une atmosphère qui lui est propre, macabre, mort et vivant à la fois, des mondes imagés extraordinaires et uniques. Tim Burton est un réalisateur, amoureux des images, jouant aussi bien avec le « Technicolor Kitsch » des années 1950 qu’avec le noir et blanc du gothique ou de la nostalgie; mais aussi un amoureux des monstres attachants qui peuplent ses délires visuels. Dans une interview, il dit : « … mon truc à moi ce sont les monstres. Déjà, môme, je les aimais. Je me sentais proche d’eux; en marge de la société et incompris, comme eux. De plus, j’ai toujours eu un faible pour les outsiders, ceux que l’on pense méchants, alors qu’ en fait, ils ne le sont pas. Ce sont des personnages attachants, très intéressants à explorer. »

Il figure au palmarès des réalisateurs qui rapportent le plus au monde cinématographique, en termes de bénéfices. Il est cependant l’un des rares réalisateurs américains, à concilier de gros chiffres au box-office, avec un univers et un style très personnels et une ambition artistique certaine, par ses histoires enchantées, dans lesquelles il travaille énormément les couleurs.

Il est aussi l’ un des derniers grands réalisateurs à utiliser la méthode artisanale de l’animation, comme dans L’Étrange Noël de Monsieur Jack – qu’il n’a pas réalisé, contrairement à une croyance commune bien ancrée, mais qu’il a étroitement supervisé – ou dans Les Noces funèbres.

L. Gauss