PFEG La Morandière

Le blog pédagogique PFEG

Le commerce équitable.

Introduction

Dans un monde où le commerce conventionnel règne sans partage, des gens, partout dans le monde, se mobilisent pour soutenir et améliorer les conditions de vie ainsi que la rémunération des producteurs de matières premières. Le mouvement qu’ils créent est le commerce équitable.

 

Qu’est ce que le commerce équitable?

Le commerce équitable a pour but de réduire les inégalités sociales et environnementales engendrées par le commerce conventionnel. Le commerce équitable est née d’un élan de solidarité et de conscience environnementale, le commerce équitable garantit aux producteurs des prix stables et rémunérateurs pour pouvoir vivre de leur travail tout en respectant l’environnement.

 

Dates principales du commerce équitable.

1964 : Un groupe de producteurs prononce, devant la Commission des Nations Unies, un slogan « Trade, not aid ! » en français «Commerce, pas d’aide !» ce groupe veut le que le commerce change pour une plus grande égalité entre tous les producteurs.

1997 : Création de Commerce Équitable France (CEF).

2003 : Intégration du Tourisme équitable au sein de CEF.
CEF devient membre de WFTO.

2014 : entre en vigueur la loi ESS qui étend la définition du commerce équitable à des relations avec tous les producteurs, y compris en France (le terme commerce équitable était auparavant réservé à des relations avec des pays en développement).

 

La charte internationale du commerce équitable.

La charte du commerce équitable se décompose en 21 parties distincte.

Voici quelques exemples :

  • Une juste rémunération,
  • La fixation de délais de production adaptés,
  • Mettre en place des partenariats durables,
  • Refuser le travail forcé et œuvrer à l’élimination du travail des enfants,
  •  …

 

Principaux labels du commerce équitable.

Un Label sur un produit implique le respect de certains critères présent dans un cahier des charges.

Chaque année, des inspecteurs vérifient si toutes les conditions sont requises pour continuer à travailler avec le producteur.

Chaque label fonctionne selon ses propres cahiers des charges ainsi ils ont tous leurs spécificités.

Symbole des Producteurs Paysans

Émergé en 2006, c’est le premier label créé et géré par les producteurs.

Il est né de l’opposition entre les agriculteurs indépendants et les plantations.

Le Symbole des Producteurs Paysans, le SPP est un label dont le cahier des charges appartient aux petits producteurs organisés au sein de structures collectives principalement situées en Amérique latine.

Le SPP ne certifie que des coopératives de petits producteurs.  

Fairtrade Max Havelaar 

C’est le label le plus connu des consommateurs.

Il  garantie des prix de revient minimum.

Fairtrade Max Havelaar labellise indifféremment les coopératives de petits producteurs et les plantations.

Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar réunit plus de 1 400 organisations professionnelles dans 75 pays du Sud. Plus de 2 millions de producteurs et de travailleurs – près de 10  millions de personnes avec leurs familles – bénéficient du commerce équitable.

Ecocert Equitable

Ecocert Equitable est un label associant l’agriculture biologique, la responsabilité sociétale des entreprises et le commerce équitable.

Ecocert est un organisme de contrôle et de certification spécialisé dans les produits biologiques.

Les labels Fairtrade Max Havelaar, WFTO et SPP s’adressent uniquement aux producteurs des pays du « Sud » tandis que Ecocert ont également ouvert leur cahier des charges à des  relations  commerciales avec des producteurs Français (Ecocert solidaire).

 

Principaux chiffres sur le commerce équitable.

En 2016, les ventes de produits labellisés Fairtrade/Max Havelaar, leader du commerce équitable, ont représenté 7,8 milliards d’euros (1 milliard en 2003).

 Avec 944 millions d’euros par an dépensés en produits équitables, le Royaume-Uni est le premier marché mondial, devant l’Allemagne et la Suisse. La France est en 4e position en Europe avec 323 millions d’euros de ventes.

 Le commerce équitable pesait 1 milliard d’euros en 2017. La consommation de ses produits a crû, cette année-là, de 42 % par rapport à 2015. Sur la période 2013-2016, ses ventes ont progressé de 121 %. Le panier moyen est passé de 3,30 € par habitant et par an en 2006 à 15,6 € en 2017. Près de 42 % des achats se font en grandes surfaces.

Plus de 400 entreprises travaillent dans le secteur du commerce équitable (hors distribution) et ont créé plus de 10 000 emplois.

La France est aussi le 4e marché du café en Europe (5,2 kg consommés en moyenne par habitant et par an). Sur les 350 000 tonnes de café vendues annuellement, 10 000 tonnes sont labellisées équitables, ce qui représente 3 % du marché.

 

Programmes du commerce équitable.

Un programme a été créé, Équité, afin de lutter contre la pauvreté et de renforcer l’agriculture familiale. Il offre un soutien aux initiatives de commerce équitable existantes dans certaines coopératives, unions, ONG, et dont le but est de développer les filières équitables afin d’améliorer les conditions de vie des producteurs.

Le programme se situe au niveau de cinq pays d’Afrique de l’Ouest : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, et le Togo. Le programme se concentre sur cinq filières porteuses, et pour lesquelles des débouchés de commerce équitable existent : le cacao, le karité, l’anacarde (noix de cajou), les fruits et l’artisanat.

Le café est l’un des produits à qui profite ce programme.

C’est la matière première agricole la plus échangée au monde et il n’a jamais généré autant de revenus : plus de 2 milliards de tasses sont consommées chaque jour, générant un chiffre d’affaires d’environ 200 milliards de dollars par an.

Depuis 2003, les ventes de café en France ont plus que doublé en  valeur, en particulier grâce à l’apparition sur le marché des formats portionnés (dosettes et capsules) dont les français sont devenus les premiers consommateurs par habitant.

Alors que les producteurs subissent déjà de plein fouet les dérèglements climatiques et vivent dans des conditions difficiles, la richesse créée ne va pas jusqu’à eux. Pourtant ces ressources financières pourraient être investies afin qu’ils aient les moyens d’adapter leurs modes de production.

Les objectifs de cette campagne étaient :

  • Interpeller le secteur conventionnel et les politiques publiques pour demander plus d’équité dans les relations économiques.
  • Développer l’agriculture biologique
  • Inciter les citoyens-consommateurs à changer leur consommation

Différentes conséquences ont été remarquées :

  • Des prix stables et rémunérateurs pour les producteurs,
  • Renforcer le pouvoir de négociation des producteurs,
  • Des primes de développement pour des projets collectifs,
  • Accompagner et faciliter le passage en agriculture biologique.

Grâce au programme Équité, ce sont 19 projets qui sont soutenus dans les organisations de producteurs de l’Afrique de l’Ouest.

Romain Lebrun et Branthonne Loup

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