PFEG La Morandière

Le blog pédagogique PFEG

Le commerce équitable

Engagement pour le commerce équitable

I- Définition

Le commerce équitable est une forme de commerce qui a pour principe de rétribuer de façon juste les producteurs mais fait aussi attention aux problèmes sociaux, environnementaux et éthiques. L’objectif est d’aider au développement des pays défavorisés en limitant les inégalités.

Autrement dit, tous les acteurs qui participent à l’élaboration d’un produit sont rémunérés de façon juste pour que chacun y trouve son compte.

Le commerce équitable est une sorte de réponse à l’échec du commerce traditionnel qui est dans l’incapacité de fournir des moyens durables et des opportunités de développement aux populations les plus pauvres.  En effet, aujourd’hui, dans le monde, 2 000 000 000 de personnes vivent avec moins 2$ par jour malgré leur travail acharné.

 

II- Le commerce équitable au fil du temps

Voici une frise chronologique du développement du commerce équitable au fil du temps :

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Le commerce équitable a vu le jour aux Etats-Unis en 1940. Il faudra attendre 10 ans pour qu’il se développe en Europe. La première organisation de commerce alternatif (ATO) est créée en 1964. Dix ans plus tard, en 1974, Artisans du Monde ouvre sa première boutique. Sa fédération ne sera créée qu’en 1981. En 1988, un premier label européen est créé avec l’association Max Havelaar aux Pays-Bas. Cette association débarque en France quatre ans plus tard. En 2005, des normes sont définies pour le commerce équitable. Deux ans plus tard, la Commission Nationale du commerce équitable est créée. 

 

III- Charte internationale du commerce équitable

La charte se base en premier lieu sur un engagement impératif : celui de travailler d’abord avec des producteurs défavorisés dans l’optique d’un commerce durable et équitable.

Plusieurs principes ont été créés pour atteindre cet objectif ambitieux :

  • Refuser toute forme d’esclavage ou de travail forcé (notamment l’exploitation des enfants)
  • Communiquer entre tous les acteurs notamment pour fixer des garanties :  un prix juste pour rémunérer tous les acteurs de manière équitable, des produits de qualité, un versement d’un acompte lorsque les producteurs n’ont pas les fonds nécessaires pour acheter la matière première, un délai de livraison acceptable
  • Privilégier des relations durables car la durée est la clé qui assure l’avenir de ce commerce
  • Assurer la transparence et l’honnêteté sur le fonctionnement de ce commerce (conditions de travail, salaires, processus de production, de distribution, prix, marges effectuées…)

Ensuite, la charte se base sur des critères de progrès bien définis :

  • Respect de la liberté d’expression et d’opinion des acteurs et participation de chacun (négociations, vote démocratique…)
  • Respect de chacun (aucune forme de discrimination n’est tolérée)
  • Circuit le plus court et simple possible entre les producteurs et les consommateurs
  • Production raisonnée notamment en matières premières et en énergies
  • Respect de l’environnement

A travers cette charte, on comprend que le commerce équitable ne se base pas que sur des profits économiques mais aussi sur des relations durables, honnêtes où l’on travaille ensemble, où la transparence est un critère primordial et où l’environnement reste au centre des préoccupations.

Voici une vidéo qui explique la charte internationale du commerce équitable de manière très ludique :

Vidéo Charte

 

IV- Les principaux labels du commerce équitable

  1. C’est quoi un label ?

Un label, c’est une sorte d’étiquette que l’on colle sur un produit, qui garantie le respect d’un cahier des charges précis que des organismes de contrôles indépendants qui vérifient les normes imposées dans ce cahier. Les labels du commerce équitable garantissent par exemple, le respect de l’environnement, de bonnes conditions de travail des salariés et une transparence totale sur le fonctionnement de la production notamment.

Il existe de nombreux labels dans le cadre du commerce équitable. Voici les trois principaux :

  • Max Habelaar (ou Fair Trade)
  • Producteurs Paysans
  • Ecocert Equitable

 

2. Max Havelaar

Il s’agit du label le plus connu des consommateurs. C’est une branche de l’association FairTrade International. Max Havelaar a été créé en 1988 aux Pays-Bas et débarque en France en 1992. Cette association est présente dans 35 pays consommateurs à travers le monde, compte 1200 organisations de producteurs dans 74 pays différents rassemblant 1.5 million de producteurs. Son but principal est de soutenir les producteurs défavorisés du Sud. En 2014, le chiffre d’affaires réalisé en France était de 390 millions d’euros soit 10% de plus que l’année précédente. Max Havelaar est inscrit comme représentant d’intérêt auprès de l’Assemblée Nationale. Cependant, Fairtrade a fait polémique. En effet, on reproche à cette association qu’elle ne respecte pas toutes les normes du cahier des charges. Elle collaborerait avec d’autres marques comme McDonald’s ou Nestlé notamment en étiquetant le label Max Havelaar  alors que les produits ne sont pas conformes.

 

3.  Producteurs Paysans

Tero, nouveau certificateur du Symbole des producteurs ...

Ce label international a été créé en 2004 par la CLAC (la Coordinadora Latinoamericana y del Caribe de Pequeños Productores y Trabajadores de Comercio Justo). Il a la particularité d’être administré et dirigé par des organisations de petits producteurs. Il certifie des produits équitables issus de l’agriculture paysanne et respectueux de l’environnement dans lequel les producteurs sont acteurs de leur développement notamment dans le marché international. Le Symbole des producteurs paysans est représenté en France par l’association SPP France, créée en 2015 notamment grâce à l’initiative d’Ethiquable, de la ferme du Monde et de Biocoop.

 

4. Ecocert Equitable

Ecocert Equitable est également un label très connu sur le marché du commerce équitable. Il a été crée en France, en octobre 2007. Il s’agit cette fois ci d’un organisme de contrôle et de certification. Il garantie des produits issus de l’agriculture biologiques qui sont donc écologiques et donc respectueux de l’environnement. De nombreux articles sont touchés : produits cosmétiques, textiles, alimentaires… 

 

V- Les chiffres à retenir

 

 

En général :

En 2017, le commerce équitable a représenté plus d‘un milliard d’euros de ventes :

718 000 000 d’euros dans le monde entier soit 69% des ventes

323 000 000 d’euros rien qu’en France soit 31% des ventes

Rien qu’entre 2014 et 2017, les ventes ont explosé avec une croissance de 85%

Le panier moyen par habitant est estimé à environ 15.6 euros

On compte environ 400 entreprises qui emploient 10 000 personnes et un peu plus de 2 millions de producteurs

A l’international :

Economie Marketing Commerce E-commerce Merchandising

Lieux de distribution :

42% dans les GMS (grandes et moyennes surfaces) et réseaux traditionnels

 30% dans les commerces bio et commerce équitable

 23% consommation hors domicile

6% dans les boulangeries, commerces de proximité, sur internet

80% des filières internationales ont une double-labellisation bio-équitable

Les produits les plus vendus sont le café (51%), les fruits surtout la banane (14%), et le chocolat (12%)

 

En France :

Liste des greffes - Data.gouv.fr

Lieux de distribution :

44% dans des boutiques bio et commerce équitable

 42% dans les boulangeries, commerces de proximité, sur internet

 13% dans les GMS (grandes et moyennes surfaces) et réseaux traditionnels

80% des filières internationales ont une double-labellisation bio-équitable

Les produits les plus vendus sont les viennoiseries, le pain (46%), les légumes surtout la salade (23%),et la confiture (13%)

On remarque que les chiffres entre le marché international et en France sont radicalement différents et ne concernent pas les mêmes produits.

 

VI- Expérience

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MALONGO

Nous allons nous intéresser à une PME niçoise appelée « Malongo » fondée en 1934. Elle est spécialisée dans la commercialisation de cafés issu du commerce équitable. Il existe plusieurs gammes : pour les particuliers, les professionnels, pour les bureaux. En 1997, Malongo s’engage au côté de Max Havelaar. Aujourd’hui 82% des français connaissent les produits Malongo disponibles dans les grandes surfaces.

Elle torréfie ses cafés selon la méthode artisanale, lente et progressive. Il existe un vaste choix de cafés. Elle adapte leur transformation et leur conditionnement aux habitudes de consommation : café grain, café moulu… Il existe de nombreuses saveurs différentes comme Goût Italien, La Tierra, Les Purs Matins.

Le café passe par plusieurs étapes avant d’atterrir dans nos tasses. Tout d’abord, on choisit le café parmi plusieurs variétés. Le choix est effectué selon sa qualité et ses arômes. Les fleurs du caféier  ne durent que 24 à 36 heures, avant d’évoluer en fruits appelés cerises. Elles mettent 6 à 9 mois pour mûrir. Au centre de la cerise, on retrouve deux grains de café. Ensuite, on cueille le fruit à maturité. Il existe quatre types de cueillette : le stripping, mécanique, le peigne, le picking. Ensuite, on sépare le café des feuilles, des impuretés puis on le sèche au soleil pendant plusieurs semaines. Après cette étape, le café contient encore des corps indésirables et des fèves ayant des défauts. Il faut donc le trier notamment selon sa grosseur. Il est ensuite emballé puis exporté des pays producteurs (Brésil, Colombie, Mexique, Cameroun…) vers les pays consommateurs (France, Allemagne…)

Quelques chiffres :

2017 2016 2015
Chiffres d’affaires en milliers d’euros 109 839 105 261 102 685
Effectif des salariés 383 397 391
Volume café importé en tonnes 8 124 7 910 7 227

Herbert Maëva

Briche Manon

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