PFEG La Morandière

Le blog pédagogique PFEG

Le commerce équitable, pourquoi pas ?

Un terme dur à définir…

Même s’il n’en existe pas de réel définition juridique, les principales organisations internationales du commerce équitable en ont proposé une en 2001, connue sous le nom de « consensus de FINE1 « 

« Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »

1FINE est un acronyme reprenant les initiales de ces associations (FLO, IFAT, NEWS et EFTA)

 

Un peu d’histoire…

L’origine du commerce équitable trouve ses racines au sein des socialistes utopiques, notamment aux États-Unis. Josiah Warren semble en être le précurseur dans ses expérimentations menées au sein de la Communauté New Harmony de Robert Owen. Ce terme, utilisé dès 1827, a ensuite été utilisé à plusieurs reprises comme dans la communauté des Équitables Pionniers de Rochdale en 1844.

En 1920, Edna Gleason a ainsi été surnommée « The mother of fair trade » pour une expérience qu’elle a réalisée en Californie dans les années 1920. Cette tendance à vouloir fixer les prix pour encadrer les échanges est un principe qui vise une forme de commerce plus juste.

Le commerce équitable prend véritablement forme dans les années 1960, avec l’essor des boutiques spécialisées dans la vente de productions artisanales et alimentaires. En France, le premier magasin Artisans du monde naît en 1974 avec l’impulsion de l’Abbé Pierre.

Le terme « commerce équitable » apparaît dans la sphère publique en 1989, lorsque les dirigeants de la coopérative Andines l’enregistrèrent comme marque auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), mais sans usage exclusif. Sous le nom de commerce alternatif ou solidaire, l’idée émerge après la Seconde Guerre mondiale, par les initiatives d’organisations caritatives chrétiennes anglo-saxonnes important l’artisanat de pays pauvres.

 

La Charte pour le Commerce Équitable :

A travers une approche volontaire, responsable et transparente, les membres marchands et non marchands de Commerce Équitable France s’engagent à mettre en œuvre les principes ci-dessous et à rendre des comptes sur leurs pratiques équitables.

UN CONSTAT

Le commerce est l’activité d’échange de biens et de services entre des personnes. Cette activité est indispensable à toute société.

Mais l’organisation actuelle du commerce se fait souvent :

— à l’insu du producteur et du consommateur : le producteur ne connaît pas la destination de son produit, le consommateur en ignore la provenance réelle,

— au détriment du producteur et du consommateur : les intermédiaires les plus puissants (grandes marques commanditaires, groupes industriels, organismes financiers, grands distributeurs, centrales d’achats) imposent leurs règles, leurs prix, voire même leurs produits, aux producteurs comme aux consommateurs.

La mondialisation distancie les relations entre les hommes, et renforce les objectifs à court terme de type spéculatif… suite charte

 

Quelques Labels les plus répandus…

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ARTISANS DU MONDE since 1974 by Solidar’monde (fillial)

ALTER ECO since 1998 by Tristan Lecomte

FAIRTADE – MAX HAVELAAR since 1988 by Frans van der Hoff

 

Des chiffres pour mieux comprendre…

Le commerce équitable en France

  • En 2017, les ventes de commerce équitable dépassent 1 milliard d’euros (1.04 milliard exactement). Les ventes de produits issus des filières internationales s’élèvent à 718 millions d’euros et celles de produits des filières françaises de commerce équitable s’élèvent à 323 millions d’euros. 
  • Le panier moyen de produits issus du commerce équitable par habitant en France est de 15,6 euros en 2017. Il est en continuelle hausse depuis 2012.
  • Les produits issus du commerce équitable sont essentiellement des produits alimentaires (95 %). Les 5 % restant se répartissent entre l’artisanat, des cosmétiques, du textile, du tourisme, et des fleurs.
  • En 2012, 63% des produits équitables vendus avaient également la labellisation bio. En 2017, cette proportion est de 80 %.
  • Près de 400 entreprises travaillent dans le secteur du commerce équitable en France (hors distribution) et ont créé plus de 10 000 emplois en France.

*chiffres produits par Commerce Équitable France

Les français et le commerce équitable 

  • 77% des Français aimeraient être assurés que les aliments et les boissons qu’ils consomment ne sont pas produits dans des conditions d’exploitation. Pourtant, seuls 35% d’entre eux se demandent « qui les produit » au moment de faire leurs courses.
  • 75% ne se sentent pas suffisamment informés sur la rémunération et les conditions de travail des producteurs.
  • 80% des Français considèrent que les enjeux du commerce équitable concernent autant les producteurs français que ceux des pays en développement.
  • Les Français veulent consommer responsable, ils adhérent aux valeurs du commerce équitable et voient même dans ce mode de consommation un acte citoyen (79% selon OpinionWay) et un mode de consommation à privilégier pour l’avenir de la planète (78%). Cependant ils sont seulement 26% à penser à la rémunération des producteurs en faisant leurs courses.

(Résultat d’un sondage OpinionWay pour Max Havelaar France (avril 2018)

Le commerce équitable dans le monde

  • 1,65 millions de producteurs et travailleurs bénéficient du commerce équitable labellisé Fairtrade / Max Havelaar. Ils sont regroupés au sein de 1226 organisations, essentiellement des coopératives.*
  • En comptant leurs familles, on estime que cela représente environ 8 millions de personnes bénéficiaires dans les 74 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.*
  • Dans le monde, les ventes de produits équitables labellisés Fairtrade / Max Havelaar ont totalisé 9 milliards d’euros en 2014. Ils sont consommés dans 125 pays (Europe, Etats-Unis, Canada, Australie, Japon, Afrique du Sud…). Des organisations de labellisation existent dans 24 pays.*
  • 30 000 produits issus du commerce équitable sont commercialisés dans le monde en 2013 par 2 273 marques (licenciées en 2012).*

* ces chiffres proviennent du site de Max Havelaar France et ne concernent que les produits labellisés Max Havelaar, ils ne sont pas représentatifs du secteur équitable dans sa totalité. Il existe d’autres labels de commerce équitable. Pour plus d’infos, consultez ce guide des labels 

En 2017, les ventes de produits issus des filières internationales s’élèvent à 718 millions d’euros et celles de produits des filières françaises de commerce équitable s’élèvent à 323 millions d’euros.

 

Les aliments les plus concernés ?

 

Un bon constat…

Le commerce équitable a de nombreux impacts positifs qui se traduisent en bénéfices très concrets pour les quelques 1500 organisations de producteurs/trices et leur communauté à travers le monde. Aujourd’hui, on dénombre près de 10 millions de bénéficiaires.

Concrètement, le commerce équitable garantit aux producteurs une augmentation et sécurisation de leurs revenus, leur permettant un développement des services sociaux (éducation, santé…etc) et des projets communautaires, au niveau local.

Le commerce équitable propose également un appui technique à la mise en place de modes de production durables ainsi qu’une gestion responsable des ressources naturelles (préservation de l’eau, des terres, de la biodiversité… etc.).

Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda, le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des communautés entières regroupant parfois des milliers centaines de familles voient leurs conditions de vie s’améliorer.

Et chacune d’elles a une histoire à raconter.

Des enfants qui découvrent l’école, des femmes qui sont reconnues pour leur engagement dans la vie de leurs communautés, des paysans qui préservent leurs terres…

Avant toute chose, le commerce équitable, c’est cela.

La vie qui avance, la misère qui recule, la planète qui respire.

Alyssa Lehodey & Solenn Mourgues-Daniel

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