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Alfred Cortot

Posted by on 3 juin 2016

cortot           Principes rationnels de la technique pianistique

 

Alfred Cortot est un pianiste Français né le 26 septembre 1877 à Nyon en Suisse et mort le 15 juin 1962 en Lausanne. Grand interprète et un pédagogue renommé du XXe siècle, il est l’un des fondateurs de l’Ecole Normale de Musique de Paris et a commenté de nombreux ouvrages. Il débute le piano à l’âge de 5 ans au conservatoire de Genève et devient également un soliste hors pair. En 1905, il fonde avec Jacques Thibaud et Pablo Casals un trio dont la réputation devint internationale ;  il a notamment une grande influence sur l’interprétation pianistique tant en France qu’à l’étranger et fut l’un des premiers à réaliser une fusion des différents styles pianistiques, associant technique et expressivité.

Dans Principes rationnels de la technique pianistique, ouvrage dédié essentiellement aux pianistes amateurs/ avancés, Alfred Cortot met en avant les différentes méthodes de travail pour surmonter les difficultés rencontrées dans certaines œuvres. Pour cela il va s’appuyer sur divers exercices techniques bien ciblés.

Séparé en cinq chapitres, l’auteur met en lumière les principaux problèmes de l’exécution pianistique :

  1. L’égalité (indépendance et mobilité des doigts)
  2. Le passage du pouce (gammes-arpèges).
  3. Les doubles notes et les jeux polyphoniques.
  4. Les extensions
  5. La technique du poignet et l’exécution des accords.

Comparé à des exercices de gymnastique dignes des sportifs de haut niveau, il y faudra passer (selon Cortot) « une heure chaque matin environ sur le cycle complet des problèmes du piano » sur un délai de six mois ou « trente-six jours consécutifs pour la préparation de chaque chapitre » en relation avec une tonalité par jour.

Dans sa préface, Cortot détail pas à pas et très rigoureusement le plan d’étude des exercices.

 

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Car pour Cortot lors d’un passage difficile dans une œuvre pianistique, le travail machinal de ce passage ne fonctionne pas, il faut pour lui raisonner et essayer de trouver les causes, les cibler, et travailler autour de celles-ci pour pouvoir les surmonter.

On retrouve d’ailleurs des éditions de Cortot pour certaines œuvres (notamment Chopin) où il détaille page à page chaque difficulté et donne des exercices ciblés pour pouvoir les interpréter. Dans cet ouvrage, il développe sa méthode selon laquelle la subjectivité et la recherche personnelle doivent accompagner le travail des doigts, des poignets et des bras.

 

P11 : Pour l’égalité des touches « on veillera suivant les différentes conformations des mains, à recourber les doigts de telles manières qu’ils frappent les touches au même point … ».

S’inspirant des œuvres pianistiques d’époques variées et des différences entre les écoles du piano et celles du clavecin, il met en relief l’importance de certains traits techniques et importants pour un pianiste comme le passage des pouces… en prenant en compte l’importance du son et la clarté du jeu pianistique.

P39 : « Dans le jeu des doubles notes (…) l’égalité du plan sonore, la similitude d’intensité des deux parties est la règle … »

Dans le Chapitre IV, Cortot traite le sujet de l’extension, sujet difficile car la morphologie de la main est propre à chacun, c’est alors au professeur d’indiquer quel exercice sera le plus adaptés à l’élève.

P62 : « C’est ici qu’il convient au professeur de tenir compte de la conformation manuelle de ses élèves et de diriger différemment leurs études suivant qu’ils appartiennent à la catégorie des pianistes aux doigts longs ou des pianistes aux doigts courts »

Dans le dernier chapitre, la technique du poignet est évoquée, parties relativement importante car elle requiert souplesse et mobilité pour accompagner chaque geste de la main. Conscient de ce détail important, il compare cela à « l’action de l’archer pour le violoniste ».

Pour Conclure, l’auteur préconise un raisonnement pour chaque difficultés rencontrées. Par ailleurs, on peut se demander si cette méthode est toujours applicable de nos jours dans nos différentes structures. A l’heure des cours collectifs, il est difficile mais surement pas impossible d’appliquer ce genre d’exercices quotidiens avec plusieurs élèves (morphologies différentes, niveaux diffèrents…) mais je pense que pour un travail personnel, il permet d’éclaircir certain geste technique et de résoudre des problèmes techniques.

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