Les moments musicaux, D. 780, op.94 de Franz Schubert sont constitués de six pièces composées entre 1823 et 1827. De caractères très différentes les unes des autres, j’ai choisi le moment musical numéros 4 op. 94 car il permettra à l’élève de développer technique, métrique, écoute.
Dans un premier temps : écouter l’ensemble des moments musicaux de Schubert.
Cette pièce est de forme ABA comprenant une courte coda voit sont sujet répété avec une légère variation. Pour que l’élève entende bien cette forme et arrive à séparer les parties, il faut essayer de repérer la modulation en ré bémol majeur, l’enharmonique de do# mineur, puis faire entendre la différence de caractère entre les parties. La partie A se constitue d’une écriture de doubles croches et évoque un sentiment mélancolique. La partie B est beaucoup plus mouvante, dansante.
Pour faciliter la mise en place de la première partie je propose les exercices suivants :
- Pour la main droite
Réduire dans un premier temps les doubles de la main droite en de simples accords.
Travailler avec des rythmes pointés peut être ici très efficaces pour la régularité et l’articulation des doigts. On peut également choisir de mettre un accent sur tous les temps ou simplement sur le 1er ou 2ème temps, puis les décaler au fur et à mesure.
- Pour la main gauche
Un travail en accords par deux croches pour travailler les intervalles et les extensions des doigts.
Il est utilise de travailler le staccato afin que le résultat ne soit ni trop lourd, ni trop léger.
(Il serait intéressant de pouvoir jouer cette partie sur un piano forte pour se rendre compte de l’intention musical).
- La mise en place des mains ensemble
Toujours en travaillent avec des accords afin d’entendre les harmonies, on peut également faire le travail précèdent mais cette fois, les mains ensemble. Il y a une différence d’écriture staccato/legato.
Pour la partie B
Partie contrastante, il peut être utile de faire une analyse simplifiée avec l’élève du point de vu des enchaînements I et V degré, sans oublier les différentes appogiatures. Il ne faut cependant pas oublier les accents sur le deuxième temps et bien sûr, les altérations !
