Smartphone, connexion ultime : Samsung

 

Samsung vient d’officialiser une déclinaison LTE-A Tri-Band du Galaxy Note 4. Au niveau de la forme, rien ne change vraiment, il s’agit toujours du Galaxy Note 4 tel que nous connaissons depuis sa commercialisation démarrée dernièrement. Un smartphone de grande taille avec un écran QHD de 5,7 pouces, un stylet et des bordures métalliques. C’est plutôt le coeur du téléphone qui ont subi une petite modification, puisque ce Galaxy Note 4 disposera d’un processeur embarquant un modem capable d’agréger trois bandes de fréquences à la fois (3 × 20 MHz), d’où son titre de Galaxy Note 4 LTE-A Tri-Band.

Il est capable de capter trois fréquences différentes, lorsqu’elles  sont combinées en une seule connexion, elles peuvent supporter un réseau de catégorie 6 avec des vitesses jusqu’à 300 Mbps. Cela se traduit par la possibilité de télécharger une vidéo de 720Mo en 20 secondes, ou par exemple d’obtenir 10 chansons d’environ 40Mo en seulement une seconde, une véritable révolution data.

 

Sources:

http://global.samsungtomorrow.com/samsung-electronics-launches-the-worlds-first-lte-advanced-tri-band-carrier-aggregation-smartphone/

http://www.anandtech.com/show/8805/samsung-announces-snapdragon-810-powered-galaxy-note-4
http://credit-n.ru/zaymyi-next.html

La fonction éditoriale et ses défis

La facilité d’auto-publication et de publication à l’ère d’Internet pourrait-elle remettre en cause l’utilité du rôle de l’éditeur. Celui-ci est il encore indispensable ?

Son rôle est avant tout de faire le lien entre l’auteur et le lecteur en publiant du contenu. Sa fonction est d’autant plus importante à l’époque du web puisque l’éditeur sert à guider les lecteurs dans cette surabondance d’information que propose la toile.

editeur_m

Continue reading La fonction éditoriale et ses défis

Jay-Z et la Stratégie

 

#1 – Etre un business punk

Pour faire la promotion de son nouvel opus, Jay-Z n’a utilisé aucune des règles classiques de lancement d’album. Pas de single en radio, pas de promo journalistes, la stratégie a été totalement différente. Au contraire, l’artiste a su se faire désirer et utiliser le bon contexte. Un mini-film de trois minutes a été diffusé au cours du cinquième match des Finales NBA en guise d’unique promotion, pour créer le buzz. Ce petit film se terminait par une phrase de Jay-Z : « il faut inventer de nouvelles règles ». Quelques minutes plus tard, un autre film était diffusé et les mots SAMSUNG GALAXY projetés sur l’écran. Les téléspectateurs étaient alors dirigés vers un site permettant de télécharger une application gratuite, donnant accès à l’album cinq jours avant sa sortie. 1 million de copies numériques ont ainsi été vendues, assurant l’album de platine avant il est même sa sortie officielle. Le partenariat entre Samsung et Jay-Z a été estimé à 20 millions $ selon le Wall Street Journal. En se montrant aussi visionnaire, Jay-Z a clairement fait bouger les lignes.

L’enseignement : inventer de nouvelles règles du jeu est une question de volonté et de courage. En ne s’inscrivant pas dans les schémas classiques mais tout en assurant un mix win-win entre l’ambition et le bon partenariat, Jay-Z a tout simplement démontré que la stratégie n’est pas morte. Sortir du lot avec intelligence est toujours aussi important quand on est une marque et une stratégie porteuse de retour sur investissement.

 

 

 

 

#2 – Descendre dans l’arène

Le 8 juillet, Jay-Z a créé l’évènement sur son compte Twitter. Alors qu’il était très rare sur le réseau social (il ne l’avait utilisé que 4 fois dans toute l’année 2012), le rappeur a cette fois tweeté pendant quasiment une journée entière, répondant à tous ses fans sur différent sujets et plaçant le hashtag #MCHG numéro 2 des Trending Topics mondiaux. Pour tous il a eu un petit mot, une petite critique, une anecdote, réagissant aussi bien aux compliments qu’aux inévitables critiques. Suscitant d’abord l’incrédulité (car beaucoup ont pensé que le compte du rappeur avait été hacké), Jay-Z a joué à fond la discussion, la carte de la communauté, mais surtout celle de la surprise… Les résultats parlent d’eux-mêmes : l’événement a été mentionné plus d’1.5 million de fois, généré plus de 325 000 mentions en 24 heures et obtenu un impressionnant x15 du nombre de fans normalement obtenus sur la même période.

L’enseignement : Be spontaneous or die. Les réseaux sociaux ne sont pas des medias comme les autres. Jay-Z l’a très bien compris, et utilisé Twitter comme un outil vivant, où le live, la spontanéité sont essentiels. Loin des tweets sponsorisés et des stratégies pré-packagées, les marques peuvent aussi faire vibrer le monde si elles savent être naturelles.

 

 

 
#3 – Inspirer le respect en prenant des risques

Continuant sa stratégie de lancement, imaginant presque un « coup » par jour, Jay-Z a réalisé une performance incroyable le 10 juillet en interprétant la chanson « Picasso Baby », a capella, 6 heures sans s’arrêter dans une galerie d’art. Se transformant en œuvre vivante, Jay-Z a réalisé une performance saisissante inspirée par l’artiste Marina Abramovic (d’ailleurs présente lors de l’événement) qui s’était installée dans la cour intérieure du Musée d’Art Moderne de Manhattan et y était restée assise pendant plusieurs mois dans le cadre de l’exposition ‘The Artist Is Present’. Cette dernière s’était mutilée sous les yeux du public. Cet hommage à l’art contemporain et au body art semble inattendu de la part d’un rappeur, comme l’attestent des réactions contrastées (NDA : dont cet article ridicule et inculte qui mérite d’être souligné) mais à l’heure où les artistes rechignent à prendre des risques, il continue de montrer à quel point le génie de Jay-Z l’a incité à prendre des risques.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=p6WpZeo93qQ[/youtube]

L’enseignement : savoir se mettre en danger pour se rapprocher de ses publics. Les expériences artistiques dont Marina Abramovic est une pionnière méritent qu’on s’y attarde un peu pour mieux comprendre. Voici ce qu’elle en dit : « (le corps) est un lieu de sacrifices et de légendes. Je crée des situations sans intermédiaire entre l’artiste et le public. La performance n’est pas une disparition, mais au contraire une présence au monde. C’est une façon de renouer avec descultes primitifs et des rituels. » C’est aussi ce que les marques doivent faire. Savoir se montrer elles-mêmes, directement, sans artifice. L’art brut.

 

 

 

 

 

#4 – Pratiquer le potlach

Il y a fort à parier que la stratégie de Jay-Z n’est pas terminée. Toute sa stratégie rappelle simplement que le business et les nouvelles règles de communication sont basées sur une nouvelle donne : le potlach. Il s’agit d’un « comportement culturel, souvent sous forme de cérémonie plus ou moins formelle, basé sur le don. (…) Un système de dons / contre-dons dans le cadre d’échanges non marchands. » où un individu donne et reçoit en échange. Un système vieux comme le monde. Mais qui est aujourd’hui réinventé à l’heure du Brand Content, comme l’exprime Olivier Altmann, co-président de Publicis Conseil en charge de la création en préface de mon livre « Les Nouveaux Défis du Brand Content – Au-delà du Contenu de Marque » : « Le Brand Content c’est finalement ce que devrait être la bonne publicité. Un échange entre une marque réussissant à construire une relation émotionnelle avec son public et un consommateur ayant le sentiment d’être diverti sans sentir la pesanteur d’une pression commerciale ». Ces nouveaux liens sont au cœur du dialogue entre une marque et ses publics.

L’enseignement : devenir un media du présent. En donnant, en étant généreux de bien des manières, Jay-Z offre à ses publics bien plus qu’un album, bien plus qu’un produit. Il offre un univers, il s’engage, il propose, il invite. En comprenant que ses consommateurs sont avant tout des publics, il crée l’événement. Il marque durablement les esprits.

 

 

 

 

Sources :

http://www.businessinsider.com/jay-zs-5-million-samsung-deal-2013-7?IR=T

http://www.thestar.com/business/2013/07/03/jayz_samsung_deal_a_marketing_win_for_both_sides.html

 

http://musique.premiere.fr/News-Videos/VIDEO-La-performance-demente-de-Jay-Z-chanter-Picasso-Baby-pendant-six-heures-dans-une-galerie-3812873

http://www.rollingstone.com/music/videos/jay-zs-picasso-baby-a-performance-art-film-makes-its-debut-20130803
http://credit-n.ru/zaymyi-next.html

La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google

Dans cet article du Read/Write book, Robert Damton fait le lien entre Google, le géant omniprésent dans nos vies numériques, et sa capacité à finalement réaliser le rêve utopique des Lumières de l’universalisation du savoir, notamment par la construction de la plus grande bibliothèque numérique au monde, obtenue par la numérisation de tous les ouvrages accessibles.

 

128-267x374

Continue reading La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google

Nous avons testé pour vous : Applications Mobiles, objets connectés et course à pied

Étudiants en Master Communication et Edition Numérique, il semble évident que la communication et le numérique nous inspirent. Nous analysons les Internets, les usages numériques, les dispositifs de communication, mais pas seulement. Plusieurs d’entre nous sont passionnés de sports, de musique et d’arts. Nous testons au quotidien les réseaux sociaux, applications mobiles et autres objets connectés propres à nos domaines de prédilection.

Aujourd’hui j’ai choisi de vous parler de notre dernière course à pied, de l’application « Nike Plus », de la montre connectée « Garmin » et de l’analyse des données.

montres-connectéesIMG_6597

 

 

 

Alors non, nous n’avons pas couru le marathon de New-York organisé le même week-end (pas encore !) mais – en bons sportifs que nous sommes – nous avons tout de même participé à une course et pas des moindres : « La Montbéli’Hard ».

Première course à obstacles de l’Aire Urbaine de Montbéliard, cette épreuve a surtout été l’occasion pour nous de tester nos objets connectés préférés en s’amusant, et de pousser un peu la réflexion.

Montre connectée & appli

Chronomètre, vitesse, GPS… tout y passe ! La montre connectée et l’appli permettent d’analyser le moindre kilomètre parcouru, le plus lent, le plus rapide, un coach nous encourage tout au long de l’effort et nous félicite à la fin du run. Le coureur, novice ou aguerri sait quand il établit de nouveaux records, mieux, il peut comparer sa vitesse à son objectif et reste motivé. La montre et l’appli lui permettent de fixer de nouveaux objectifs, de partager ses parcours et ses chronos sur les réseaux sociaux, de recueillir des encouragements, le tout en s’inscrivant dans une véritable communauté de runners.

Le « plus » avec l’appli : il est possible de lancer des défis, de démarrer des programmes d’entrainement, et même (clou du spectacle) d’acheter des articles de sports directement via la boutique running, forcément !

Quelques mots sur notre course

Nous étions plus de 2000 au départ des 2km, 4km et 6km. Tout s’est très très bien passé pour nous : de l’inscription à la récupération des dossards, en passant par le ravitaillement et les résultats en fin d’épreuve, l’organisation était impeccable. Une belle réussite pour cette première édition.

En revanche, pour ce genre de compétitions, préférez la montre et son côté « pratique » à l’application (si vous utilisez l’appli sur vos smartphones) : Vous éviterez ainsi de perdre ledit smartphone au milieu des bottes de foins ou de vous accrocher aux différents cordages jalonnant le parcours !

course-obstacles

Applis et objets connectés, quels impacts ?

appli-nikeplusA l’heure du « Quantified Self » où tout se mesure, il est intéressant de réfléchir au traitement des données afin d’essayer de comprendre les enjeux relatifs à ces objets et applications.

Ils nous permettent souvent de profiter d’un élan de motivation. Ils nous aident à nous dépasser, à accélérer le pas et à battre des records. Mais les nouveaux compagnons du runner l’entrainent-ils mieux ? Court-il plus souvent ? S’astreint-il à un régime alimentaire plus équilibré ? Fait-il d’autres sports en complément ? Devient-il un « meilleur » sportif ? L’objet ou l’appli lui permettent-ils de s’inscrire dans la durée, dans la continuité ou est-ce là juste un effet de mode ?

Dans une autre mesure, on peut également s’interroger quant au traitement et au stockage des données. Qu’en est-il vraiment ? Que se passe-t-il ensuite ? Ses outils de technologies nous apportent-ils une réelle plus-value ou sont-ils uniquement utiles aux marques ?

Trouver l’équilibre

Montres connectées et applis modifient notre façon de faire du sport. En pratiquant la course à pied de manière plus régulière – comme c’est le cas pour notre équipe – nous acceptons de transmettre certaines données en abondance, sans forcément en mesurer les effets.

Comme pour un régime alimentaire, il est important de connaitre les tenants et les aboutissants d’une utilisation telle que celle-ci. Accepter de diffuser certaines données (très sommaires) en contrepartie d’un service gratuit, de qualité est tout à fait envisageable. L’adepte de la course à pied doit cependant être conscient des informations qu’il transmet, pour les limiter si besoin.

Avis général

En ce qui nous concerne, nous faisons volontiers l’éloge de ces outils numériques. Nous sommes d’avis que les bienfaits existent réellement. Tout un chacun peut s’octroyer le droit de disposer d’un coach personnel, de pratiquer une activité régulière – peu importent les objectifs – et à plus long terme, être dans de meilleures conditions physiques et en meilleure santé. Le dépassement de soi, l’établissement de nouveaux records devient addictif, et de surcroit, pour la bonne cause.

En plus de ça, l’analyse de données pendant la course s’est avérée plus qu’utile : nous avons pu nous rendre compte que le parcours ne faisait pas 6 kilomètres, mais seulement 4,11 km… Le numérique ? Mieux qu’un podomètre, un véritable partenaire d’entrainement.


Source : http://www.ascap25.com/evenement/evenements/event/4005-la-montbeli-hard
http://credit-n.ru/zaymyi-next.html

Les voitures carburent au numérique !

 

Une voiture connectée ?

Aujourd’hui les voitures sont de plus en plus connectées, avec les nouveaux modèles le numérique envahi le secteur de l’automobile et cela sans déplaire aux consommateurs ! Bien entendu la voiture c’est encore beaucoup de mécanique, mais de plus en plus de constructeurs innovent en utilisant les technologies numériques. Que ce soit le nouvel Espace V, la Twingo ou la Citroën Cactus, aucune n’a fait l’impasse sur les tablettes par exemple. Les véhicules sont dotés d’écrans tactiles qui servent dorénavant de consoles de commandes pour toutes les fonctions des voitures. La voiture connectée, il y a quelques années encore nous n’aurions jamais imaginé qu’une voiture puisse échanger des données avec un téléphone mobile ou bien que l’écran soit mobile.

Si vous étiez au Mondial de Paris vous avez surment du croisé la nouvelle génération de Link&Go de Akka Technologies. L’entreprise propose ici un prototype de voiture autonome pour la ville du futur.

Une troisième génération qui embarque une motorisation innovante, appelée MSD pour Moteur-Suspension-Directif. Placé sur chacun des deux essieux, il s’agit de moteurs électriques qui intègrent la suspension et la commande de direction dans un encombrement réduit.

 

« Avec ses quatre roues indépendantes, la prochaine génération pourra tourner sur elle-même et se garer en latéral »

Philippe Aubry, le directeur technique d’Akka Technologies.

Une voiture intelligente ?

Le projet Akka Technologies à débuter en 2009 et envisageait de faire de la Link&Go une vitrine des technologies à embarquer dans les véhicules urbains du futur. La troisième génération de Link&Go va encore plus loin que les versions précédentes en termes d’intégration dans la ville et de servicesproposés.

« Au-delà de la fonction de conduite autonome, nous voulons que Link&Go apporte à ses occupants des services intelligents. Elle sera une machine capable d’apprendre, donc elle vous reconnaîtra, et selon l’heure qu’il est par exemple elle pourra vous proposer de vous emmener au travail ou ailleurs. En fonction de l’expérience acquise, et des informations de contexte puisées sur le Cloud, elle sera capable de s’améliorer. »

Philippe Aubry

 

Le future nous réserve bien des surprises, alors pourquoi ne pas rêver d’une voiture dotée d’une véritable intelligence artificielle ?

La Link&Go reste toutefois encore un concept-car : les technologies sont prévues pour être applicables d’ici 10 à 15 ans. Mais les technologies numériques se développent à une vitesse folle, nous pourrons entrevoir les évolutions de ces nouveautés rapidement…
http://credit-n.ru/zaymyi-next.html

Gouvernementalité algorithmique les enjeux du big data


Antoinette Rouvroy  et le concept de gouvernementalité algorithmique

Ce concept de gouvernementalité algorithmique est né de mon intérêt pour les effets produits par la «numérisation du monde», sur les modalités de «gouvernement». Il s’agit d’un glissement supplémentaire par rapport au mode de gouvernement néolibéral. J’ai voulu décrire ce glissement du gouvernement néolibéral au gouvernement algorithmique […]


 

Pour comprendre le concept de gouvernementalité algorithmique, il ne faut pas l’entendre au seul sans du pouvoir politique, mais comme l’ensemble des pouvoirs qui modifient les objets de notre espace structurel, qu’il soit physique ou morale.

Continue reading Gouvernementalité algorithmique les enjeux du big data

L'e-volontariat

L’e-volontariat

Des personnes souhaitent parfois se porter volontaires sur certaines actions ou dans certains domaines mais ne sont pas disponibles directement sur le terrain ou disposent de contraintes exigeantes en termes d’emplois du temps. L’e-volontariat apparaît alors comme une solution alternative. Grâce à cette activité, chacun, à travers le monde peut apporter ses compétences au service d’un projet ou d’une cause.

Si vous êtes intéressés par le volontariat en ligne, je vous propose donc quelques pistes pour vous lancer !

Continue reading L'e-volontariat

Portrait du pirate en conservateur de bibliothèque

Dans l’article qui va suivre, je vais vous résumer le texte « Portrait du pirate en conservateur de bibliothèque », écrit par Joël Faucilhon et issu du livre Read/Write Book, Le Livre Inscriptible, paru en 2010.

read:write book

Joël Faucilhon nous livre ici son point de vue  concernant le piratage et la conservation d’œuvres  protégées par le droit d’auteur à l’ère du numérique.

Le P2P (Peer to Peer)

À l’époque où Joël Faucilhon écrivait ce texte, c’est-à-dire en 2009, beaucoup de personnes utilisaient ou du moins connaissaient BitTorrent, un protocole de transfert de données pair à pair (P2P) à travers un réseau informatique, qui remplaçait les logiciels comme eMule ou Kazaa alors grandement en perte de vitesse. En effet, les pirates se tournaient de plus en plus vers cette plateforme pour télécharger illégalement des œuvres protégées par le droit d’auteur (musiques, films, livres, etc). Les réseaux BitTorrent permettaient de télécharger des contenus plus rapidement et sans surveillance de l’État, contrairement aux logiciels précédemment cités qui présentaient souvent des virus, des faux fichiers et dont les utilisateurs étaient souvent fliqués.

Les œuvres littéraires sur les réseaux P2P

Pour pouvoir télécharger des fichiers via BitTorrent, il faut se rendre sur des sites comme The Pirate Bay ou Torrentz, très populaires auprès des pirates. On y trouve toute sorte de contenus sous droit. Ces sites proposent même des collections entières de revues scientifiques et techniques. C’est par exemple le cas des éditions O’Reilly, éditeur spécialisé dans la publication de livres techniques aux États-Unis et en Europe. On peut en effet télécharger illégalement via BitTorrent les plus de 400 livres de cet éditeur. Alors que certains (cf. Denis Olivennes) affirment que le téléchargement illégal tue la plupart des industries, comme l’industrie du livre et l’industrie musicale, en engendrant un manque à gagner colossal, le fondateur des éditions O’Reilly, Tim O’Reilly, affirme que le téléchargement illégal ne constitue pas un problème pour lui et qu’il est même un vecteur de vente de livres physiques.

Une nouvelle génération de pirates

La plupart des œuvres littéraires sont mis à disposition sur ces sites par des petites équipes qui s’occupent au préalable de scanner ces œuvres, les trier, les classer et les référencer. Pour Joël Faucilhon, il faut voir plus loin que le simple partage illégal. Les membres qui constituent ces groupes ont des « réflexes de bibliothécaires » et ils prennent beaucoup en considération la qualité des œuvres avant de les partager avec les internautes. Ces pirates créent donc des collections d’œuvres (littéraires mais aussi musicales et cinématographiques) qu’ils jugent intellectuellement bonnes : films d’auteur, documentaires, revues scientifiques, ouvrages philosophiques, etc. Ils ne sont pas du tout animés par une quelconque volonté de mettre à mal les industries.

La gestion des droits numériques

Pour lutter contre le téléchargement illégal des œuvres présentes sur les réseaux peer to peer, les industries musicales et cinématographiques avaient mis en place des verrous numériques (DRM : Digital Rights Management) pour empêcher, par exemple, la copie d’un disque sur un support physique, ou le transfert d’un film sur un second appareil. Ce système devait empêcher la présence d’œuvres protégées sur les réseaux BitTorrent, mais ce fût un échec total, car on pouvait facilement se débarrasser de ces verrous. Par ailleurs, au moment où les industries musicales et cinématographiques abandonnaient de plus en plus ce système, des sites de vente en ligne proposaient des œuvres littéraires « protégées » par ces verrous, ce qui fut complètement paradoxal et absurde.

Légiférer sur les réseaux P2P ?

Les réseaux P2P se développaient de plus en plus, ce qui posait beaucoup de problèmes aux gouvernements à l’échelle mondial, qui renonçaient tous à surveiller les téléchargements. À l’exception de la France qui, à l’époque, tenait réellement à lutter contre le téléchargement illégal en mettant en place la loi Hadopi (et comme nous le savons tous aujourd’hui, cette loi a été abandonnée il y a 2 ans, suite à un échec retentissant). Par ailleurs, il est très difficile de mesurer les pertes financières éventuellement engendrées par le téléchargement illégal. En ce qui concerne l’industrie musicale par exemple, on dit souvent que c’est bien le piratage qui a causé la crise du disque. Or, certaines études auraient montrées qu’au contraire, le téléchargement illégal est bel et bien bénéfique à l’industrie musicale.

La fragilité du numérique

Les pirates « collectionneurs » ont pris conscience de la fragilité du numérique. Si aujourd’hui on sait combien de temps peut se conserver un livre ou un CD, on n’en sait rien sur les fichiers numériques. D’autant plus que la majorité d’entre nous stocke l’intégralité de nos fichiers en un seul exemplaire sur un unique disque dur, sans se préoccuper de la durée de vie de ces supports et sans nous rendre compte qu’un jour, ils pourront tous simplement ne plus s’allumer. C’est pour cela que les pirates enregistrent les fichiers sous des formats ouverts, pérennes dans le temps, avant de les partager sur les réseaux P2P. C’est ainsi que nous pouvons comparer ces pirates à des « conservateurs de bibliothèques ». Ils essayent de donner accès à des œuvres sur le (très) long terme.

 

Pour Joël Faucilhon, c’est ici que se trouve un certain paradoxe. Les pirates qui violent tous les jours les droits d’auteur pour conserver et partager des œuvres protégées seront-ils un jour la roue de secours des éditeurs, des auteurs, etc, qui auraient perdu les copies de leurs œuvres ? Seront-ils la seule chance de survie du savoir numérique ? Selon Joël Faucilhon, « Le but n’est pas de donner une image idyllique du  “pirate” sur internet, puisqu’il enfreint de manière systématique les lois sur le droit d’auteur, mais de mettre en relief certaines réalités qu’il semble absurde d’ignorer plus longtemps… ».

http://credit-n.ru/zaymyi-next.html

Le Web 3.0

Le Web 3.0

livreVoici le résumé du texte Bienvenue dans le flux : un nouvel âge pour le web écrit par Nova Spivack et traduit par Virginie Clayssen.

//////////////////////////////////////////////////////

Le web, ce n’est pas Internet. En réalité, il s’agit de l’une des nombreuses applications qu’il offre parmi l’email et le transfert de fichiers (FTP).

Nous entendons souvent les termes « web 1.0 », « web 2.0 » et de plus en plus le terme « web 3.0 ». Les deux premières versions représenteraient son développement, la réalisation des sites, des interfaces… En bref, elle représenterait la mise en place de l’environnement virtuel. Au fil des années, l’utilisation de cet application s’est démocratisée et les individus se la serait appropriée. Nous serions à présent dans un tournant, au passage à la version supérieure. Et selon le texte, ce web 3.0 se matérialiserait par l’ère du flux.

Continue reading Le Web 3.0