Pour les 1ES : égalité hommes femmes

paru dans le Monde

Scolarité, emploi, salaires : les inégalités hommes-femmes persistent en France

Malgré des avancées, les femmes sont toujours moins payées que les hommes, sous-représentées aux postes de responsabilité et en première ligne pour les tâches familiales, selon une vaste étude sur la parité, publiée jeudi 21 février par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). 

Les filles ont globalement de meilleurs résultats scolaires que les garçons, mais elles continuent à investir les filières les moins porteuses en termes d’emplois (64 % de filles suivent la filière économique et sociale au lycée, et 81 %, la filière littéraire). Elles vont plus souvent à l’université, où elles représentent 59 % des inscrits, et forment le gros bataillon des instituts de formation des maîtres et des écoles paramédicales et sociales. Les écoles de commerce connaissent en revanche une situation plus équilibrée.

PEU DE PROGRÈS DANS LA SPHÈRE DOMESTIQUE

Les secteurs d’activité restent donc « très sexués » : les femmes occupent 75 % des emplois dans les secteurs de l’éducation, santé et action sociale, et 61 % dans les services aux particuliers, où les salaires sont peu élevés. Dans le privé, seul un poste d’encadrement sur quatre est occupé par une femme. Dans la fonction publique d’Etat, 16 % des emplois de dirigeants sont occupés par des femmes.

La sphère domestique est un des champs dans lequel l’Insee note le moins d’avancées. La garde des enfants est « une activité généralement prise en charge par les femmes », qui sont aussi vouées à l’aide des personnes âgées. Ce sont les filles qui s’occupent de leurs parents dans 70 % des cas, constate l’Insee. Enfin, les femmes consacrent quotidiennement deux fois plus de temps que les hommes aux tâches domestiques.

ÉCARTS DE SALAIRES DE 23 %

Pourtant, leur taux d’activité augmente (de 60 % en 1975 à 82 % en 2006), alors que celui des hommes baisse légèrement (de 97 % à 95 %). Mais elles sont plus touchées par le chômage (leur taux de chômage s’élèvait à 8,4 % en 2006, contre 7,5 % pour les hommes) et par le travail à temps partiel, qui concerne 31 % d’entre elles, contre 6 % des hommes.

Malgré des progrès, l’écart entre salaires horaires nets moyens pour les salariés à temps complet était de 23 % en 2005, et même de 27 % chez les cadres. Dans le secteur des services, l’écart est proche de 30 %. Les différences de caractéristiques (éducation, expérience, temps de travail, types d’emploi …Smilie: ;) n’expliquent, selon l’Insee, qu’environ 75 % des écarts de salaires mensuels.

 

Difficultés d’insertion pour les femmes immigrées

Les femmes, qui représentent 54 % des nouveaux migrants en France, arrivent souvent en France dans le cadre du regroupement familial, alors que les hommes sont plus souvent régularisés ou bénéficiaires de l’asile, indique l’étude sur la parité de l’Insee. Les femmes ont une moins bonne maîtrise du français, ce qui rend leur insertion dans l’emploi plus difficile, quel que soit leur niveau de formation initiale.

Si le profil scolaire des hommes et des femmes migrants est sensiblement le même, celles-ci se voient plus souvent proposer des emplois courts, ou « au noir » (parmi celles qui travaillent, 17 % ne sont pas sous contrat, contre 7 % des hommes).

Les migrants, hommes ou femmes, occupent principalement des emplois d’ouvriers ou d’employés (86 %), y compris ceux qui ont fait des études supérieures dans leur pays, et un tiers seulement sont en contrat à durée indéterminée. 27 % des femmes et 11 % des hommes immigrés perçoivent un salaire mensuel inférieur à 500 euros. – (avec AFP)

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): COURS PREMIERE ES, stratification sociale

Laisser un commentaire