Dans le détail, en février, « les carburants pour le transport, le lait, le fromage et les oeufs, les combustibles liquides, ainsi que les pains et les céréales ont eu les plus forts impacts à la hausse sur le taux global », précise Eurostat.L’inflation atteint ainsi un niveau record dans la zone euro depuis que des statistiques ont commencé à être produites sur ce sujet dans les pays concernés en 1997. Il est également très au dessus de la limite tolérée par la Banque centrale européenne (BCE), dont l’objectif à moyen terme est une inflation en zone euro cantonnée sous la barre des 2 %.
FLAMBÉE DES PRIX
Contrairement à la Réserve fédérale américaine, qui a baissé à plusieurs reprises son taux directeur pour soutenir la croissance, la BCE maintient pour l’instant son propre taux inchangé à 4 %, avançant justement l’argument des risques de dérapage de l’inflation.
A titre de comparaison, il y a un an, l’inflation en zone euro était de seulement 1,8 %. Mais elle a flambé depuis quelques mois, dopée par l’envolée des prix du pétrole et de l’alimentation, sur fond de ralentissement économique.
Jeudi, le baril de pétrole avait pour la première fois clôturé au dessus des 110 dollars à New York, en raison de l’affaiblissement du billet vert qui attire en masse les investisseurs vers les marchés des matières premières. L’euro avait peu avant atteint un nouveau record à plus de 1,56 dollar.