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le sujet de dissert :Le retour de la croissance économique permettrait-il le retour au plein emploi

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Sujet:Le retour de la croissance économique permettrait-il le retour au plein emploi ?



Introduction

Durant les années 1960, une forte croissance a rimé avec une situation de quasi plein emploi. A contrario, le ralentissement de l’activité économique à partir du milieu des années 1970 s’est traduit par l’élévation du taux de chômage, et cela de façon durable. De la même manière, depuis un quart de siècle le ralentissement de la progression du chômage, voire sa diminution a coïncidé avec des périodes de regain de croissance économique. Toutefois, cette réduction du chômage grâce au retour de la croissance n’est pas pour autant synonyme de plein emploi. Loin s’en faut et même si, depuis la fin des années 1990, la croissance en France accompagnée d’une moindre variation de la productivité se révèle plus riche en emplois, le taux de chômage reste à un niveau élevé. En fait, tout dépend de la nature de la croissance économique ; de l’évolution des gains de productivité ; de la façon dont ceux-ci sont répartis. Tout dépend aussi de la qualité des emplois créés. Quel est le prix social du retour vers le plein emploi ? Doit-on se satisfaire de la disparition du chômage, contre la montée de la précarité et l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres ? C’est pourquoi, après avoir montré que la croissance peut être favorable à l’emploi, nous verrons pour quelles raisons elle ne constitue pas pour autant une condition suffisante du retour au plein emploi.



I. La croissance est favorable à l’emploi


A. Croissance économique et emploi : une corrélation positive

1. Très forte corrélation entre croissance du PIB et de l’emploi dans les pays de l’OCDE entre 1994 et 2004 (doc. 1)

Les pays où la croissance économique a été la plus lente ont créé peu d’emplois et inversement, même si la croissance de l’emploi reste toujours inférieure à celle du PIB (sauf pour l’Espagne).

2. De même en France (doc. 2)

Depuis 1964, les courbes du taux de croissance du PIB et de l’emploi suivent la même évolution.

Les années 1990 sont marquées par un « enrichissement de la croissance en emplois » (doc. 2, 3 et 5).


B. Et des liens de causalité (connaissances personnelles)

1. La croissance stimule l’emploi

Augmentation du taux d’utilisation des capacités de production et hausse de l’emploi.

Investissements de capacité et hausse de l’emploi.

2. Et l’emploi favorise la croissance

La distribution de revenus supplémentaires accroît le niveau de la demande (+ effet multiplicateur de l’investissement).

Les anticipations sont optimistes : les entreprises ajustent le niveau de la production à celui de la demande effective (d’où croissance) et pour cela créent de nouveaux emplois (« cercle vertueux »).





Transition

La croissance économique est créatrice d’emplois et permet donc de résorber le chômage. Les pays à forte croissance ont de faibles taux de chômage (cf. États-Unis par exemple ; connaissances personnelles). Toutefois, d’autres pays de l’OCDE – en particulier ceux de l’UE – restent confrontés à des taux de chômage élevés que les phases d’expansion ne font guère diminuer (connaissances personnelles).

Des facteurs structurels (connaissances personnelles) liés aux stratégies des entreprises et aux caractéristiques du marché du travail contribuent à expliquer cela. La croissance n’agit que sur la composante conjoncturelle (doc. 2 et 4) du chômage ; ce n’est donc pas une condition suffisante du retour au plein emploi.


II. Mais pas ce n’est pas une condition suffisante du retour au plein emploi

A. Tout dépend de la nature de la croissance

1. Les stratégies d’entreprise consistent à choisir entre :

– La croissance extensive : hausse de l’emploi proportionnel à la hausse de la production, combinaison productive inchangée ou faible gains de productivité (cf. doc. 2, en France entre 1993 et 2000) ;

– La croissance intensive : hausse de la productivité obtenue par la substitution du capital au travail ou l’intensification du travail (cf. doc. 2 et 5, en France en 2004-2005).

2. Elles sont conditionnées :

– Par le coût relatif du travail par rapport au capital (cf. théorie néoclassique) (doc. 3 et 5 : réduction du coût du travail et progression de l’emploi non qualifié entre 1993 et 2000) ;

– Par les anticipations des entrepreneurs (doc. 5, en 2004, pessimisme des entrepreneurs face à la reprise : intensification du travail pour faire face à la demande, sans création d’emploi).


B. Tout dépend aussi de la qualité des emplois créés

1. La création d’emplois atypiques joue sur la structure et la durée du chômage plus que sur son niveau

Développement du travail à temps partiel subi (chômage déguisé) (connaissances personnelles).

Développement des emplois précaires (CDD, intérim, contrats aidés) chômage plus court mais récurrent (doc. 6).

L’appariement entre offre et demande de travail ne se fait pas toujours dans de bonnes conditions ce qui contribue aussi à expliquer le maintien d’un chômage structurel (doc. 4 et 6).

2. Se pose le problème de l’adéquation formation-emploi : pénuries de main-d’œuvre coexistent avec chômage

La difficile insertion des jeunes non diplômés ou la réinsertion des actifs âgés (doc. 6) et le maintien du chômage de longue durée.

Le chômage des jeunes diplômés ou le déclassement face à l’importance des emplois non qualifiés (connaissances personnelles).



Conclusion

Si, pendant les Trente Glorieuses, croissance et plein-emploi sont allés de pair, aujourd’hui le retour de la croissance ne garantit pas la disparition totale du chômage. La croissance réduit le chômage conjoncturel mais un chômage structurel demeure. La mise en place d’une flex-sécurité et l’évolution démographique en cours permettront-elles de l’endiguer ?


About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): COURS TES, travail emploi
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