suite de cours terminales de ce matin

Le  boum des retraités pourrait ne pas avoir lieu

  paru dans les échos le 26/05/08

  

  

Le départ à la retraite des baby-boomers aux Etats-Unis, ces 78 millions d’Américains nés entre 1946 et 1964, devait être une sorte de « tsunami des tempes grisonnantes ». Nombre d’entreprises – agences de voyages, maisons luxueuses de retraite, conseillers financiers – s’apprêtaient à bénéficier de la manne accumulée pendant toute leur vie active par ces nouveaux retraités. Mais, estime « Business Week », ils risquent d’être déçus. « La démographie n’a rien à voir avec le destin. » D’une part, un nombre plus faible que prévu de ces baby-boomers devenus papy ou mamy sera assez riche ou assez jeune pour s’offrir tout ce qu’on propose. D’autre part, d’après la firme de consultants Coyne Partnership, la taille du marché de la retraite aux Etats-Unis et son taux de croissance seront nettement moins importants qu’attendu.

Comme tous les Américains, les papy-boomers doivent affronter la crise, boursière et immobilière, ainsi que la flambée des prix de l’énergie et des soins de santé. Ce qui oblige nombre d’entre eux à reprendre un travail. Il y aurait déjà 14 % de retraités qui auraient suivi cette voie. Petit avantage, souligne le magazine américain, ce retour dans la vie active repousse la date prévue pour la faillite des caisses de retraite. Au-delà des raisons conjoncturelles liées à l’actuelle crise économique, des causes financières et sociales profondes devraient obliger nombre d’entreprises à revoir leurs projections à long terme sur ce phénomène. D’après les calculs de Coyne, il y aurait de 5 à 10 millions de retraités de moins que prévu à l’horizon 2017. Premier signe de ce phénomène, au cours des quatre premiers mois de 2008, environ 30 % des personnes âgées de soixante-cinq à soixante-neuf ans étaient encore employées ou à la recherche d’un emploi, nettement plus qu’en 2000 (24 %). L’une des causes est la multiplication des divorces, qui obligent de plus en plus de baby-boomers à ne compter que sur un seul revenu. L’autre est l’augmentation du nombre de femmes cadres occupant des emplois moins durs physiquement que les générations précédentes. Enfin, les baby-boomers sont la première génération aux Etats-Unis à devoir compter sur des retraites par capitalisation et non sur des pensions garanties. Ce qui appelle tout le monde à plus de prudence.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

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