conflits du travail suite ..pour les tes

un article du Monde

Henri Vacquin est sociologue du travail et consultant en relations sociales. Il estime que la moindre mobilisation lors de la journée d’action du 26 mai résulte d’une impuissance des politiques à répondre aux attentes des citoyens….

Face à l’impuissance politique, on ne peut pas éternellement trop demander aux représentants syndicaux et aux citoyens. On a l’habitude en France de discréditer les interlocuteurs syndicaux, mais ils ont montré qu’ils étaient capables, d’une certaine manière, de réguler la colère. C’est ce que l’on a vu lors des manifestations précédentes.

Le mouvement syndical et social est-il dans une sorte d’impasse ?

En tout cas, on n’en est pas loin. Ce pays a des traditions de colère manifeste. Je suis davantage inquiet d’une éventuelle baisse de combativité que de la montée des colères. Le pire des drames, c’eût été qu’il ne se passe rien. Plus il y a d’atonie sociale, plus il y a risque d’explosion. Et j’espère que le gouvernement n’ira pas jusqu’à se féliciter d’une éventuelle baisse de la mobilisation telle qu’on en parle partout. Ce serait une erreur capitale car cette baisse de combativité est purement et simplement un effet d’abattement. Mais un abattement qui ne préjuge en rien des colères rentrées qui sont disponibles.

Dans ce cadre, la journée de mobilisation du 13 juin est importante, mais la plus grande des interrogations reste la rentrée de septembre. Nous sommes dans une situation où personne ne peut préjuger de ce qu’il en sera demain d’une éventuelle déstabilisation sociétale.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

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