pour les premieres ESpour préparer l’année de terminale …

Les SES à la plage ? Se préparer à l’année de terminale …

C’est votre dernier été avant le bac. Les vacances servent d’abord à se ressourcer avant une année de Terminale EStrès chargée, mais peuvent aussi servir à faire le point avant la rentrée sur quelques points importants vus en 1ESet à s’ouvrir l’esprit par quelques lectures.

1 / Quelques conseils de révision pour être sûr de bien démarrer en Terminale

L’année démarre par des chapitres plutôt « économiques », où il est difficile de suivre si vous ne possédez pas les « bases » de première ES. Donc :

– 15 à 7 jours avant la rentrée, relisez votre cours sur les deux premiers chapitres du début d’année de

première ES : Chapitre 1 sur la représentation du fonctionnement de l’économie ; Chapitre 2 sur le

financement de l’économie.

– Vérifiez en particulier que vous pouvez définir les notions suivantes sans difficulté : Valeur Ajoutée, PIB,

Revenus primaires, Revenus de transfert, Revenu disponible, Consommation finale des ménages,

Investissement, Besoin/Capacité de financement, monnaie fiduciaire/scripturale, taux d’intérêt, « les

crédits font les dépôts ».

2 / Quelques conseils de lecture pour cet été

Histoire de rester « connecté » aux questions abordées en SES, s’ouvrir les idées et de se préparer un peu au

programme de terminale, vous pouvez lire également 1 ou 2 ouvrages dans la liste que je vous propose. Ce sonttous des ouvrages abordables pour un élève qui sort d’une première ES, et que vous pouvez acheter pour un prixmodéré (collections de poche). A choisir selon votre goût/vos intérêts, mais vous pouvez être assuré que si vous les lisez en prenant quelques notes, cela vous servira en Terminale et pour les épreuves du baccalauréat.

Quelques ouvrages d’économie :

Ø COHEN D., 3 Leçons sur la société post-industrielle, Paris, Seuil, septembre 2006 (10,50 €).

La société industrielle liait un mode de production et un mode de protection. Elle scellait ainsi l’unité de la question

économique et de la question sociale. La « société post-industrielle », elle, consacre leur séparation et marque l’aube d’une èrenouvelle. Daniel Cohen analyse ici les ruptures qui ont conduit le capitalisme du XXIe siècle à la destruction méthodique de cet héritage : innovations technologiques, révolution financière, transformations des modes d’organisation du travail,mondialisation des échanges …

Ø COHEN D., Richesse du monde et pauvreté des nations, Paris, Flammarion, 1997 (5 €).

La montée du chômage et des inégalités dans les pays occidentaux est souvent attribuée à la mondialisation.

L’enrichissement de certains pays en développement provoquerait inéluctablement l’appauvrissement des travailleurs les moins qualifiés des pays riches. Daniel Cohen s’inscrit en faux contre cette interprétation. Les mutations économiques et sociales que connaissent nos sociétés sont surtout d’origine interne. Elles sont dues à la révolution informatique et non pas aux échanges, encore faibles avec les pays pauvres. L’auteur en conclut qu’il ne faut pas chercher à affaiblir l’État providence pour espérer concurrencer les pays bénéficiant de coûts salariaux plus faibles. De même, le recours au protectionnisme freinerait le processus de développement. C’est le contrat social qu’il faut repenser en adaptant la politique de redistribution au nouveau contexte économique et technologique.

Ø FITOUSSI J.-P., La Démocratie et le marché, Paris, Le Livre de Poche, 2007 (5 €).

La recherche de la justice sociale constitue-t-elle, dans le contexte de la globalisation, un obstacle à l’efficacité économique ?

A cette question, l’auteur répond négativement. En s’appuyant sur un constat – les sociétés les plus solidaires ne sont pas les moins performantes -, il soutient que ce n’est donc pas l’ouverture des pays aux échanges internationaux qu’il s’agit de remettre en cause, mais un discours qui légitime le capitalisme libéral et dominateur, pour lequel la démocratie et le politique sont des freins au développement.

Ø GUESNERIE R., L’Economie de marché, Le Pommier éd, 2006 (nouvelle éd. augmentée, 7€).

Le marché est plus que jamais une réalité incontournable, qui pèse sur notre organisation sociale et sur notre vie

quotidienne. Est-ce à dire que le marché, à lui seul, fournit les clés de l’avenir ? Pour répondre à cette question qui, le plus souvent, suscite des réactions aussi partielles que partiales, Roger Guesnerie tient la gageure de dresser un panorama objectif et éclairant des économies de marché. Son regard porte sur leur construction au fil de l’histoire et sur les débats intellectuels et les polémiques politiques que leur fonctionnement a suscités. Il examine ensuite quelques-uns des défis(mondialisation, développement durable, rôle de l’État, en particulier) auxquels les économies de marché sont confrontées au XXIe siècle.

Quelques ouvrages de sociologie :

Ø BEAUD Stéphane, 80% au bac… et après ?, Paris, La Découverte, Poche, 2003 (11,50 €).

« 80% d’une génération au bac » : ce mot d’ordre, lancé en 1985 comme objectif de l’enseignement secondaire français, fait l’objet d’un consensus politique et a nourri les espoirs d’une possible promotion sociale pour les enfants de familles populaires, en particuliers immigrés, dans un contexte d’insécurité économique et sociale croissante. Dans ce livre, l’auteur raconte, à travers le portrait de jeunes d’un quartier HLM à forte composante immigrée, les illusions et les désillusions de ces « enfants de la démocratisation scolaire », qui se sont engagés dans la voie incertaine des études longues.

Ø BEAUD Stéphane et PIALOUX Michel, Retour sur la condition ouvrière : Enquête aux usines Peugeot de Sochaux-

Montbéliard, Paris, Fayard, 10/18. (10 €).

Que sont devenus les ouvriers ? Objet de toutes les attentions depuis la révolution industrielle jusqu’aux années 1980, les travailleurs d’usine n’intéressent plus grand monde après l’échec du projet communiste et l’effondrement de leurs bastions industriels. Brisée dans son unité, démoralisée, désormais dépourvue de repères politiques, méprisée par ses enfants, la classe ouvrière vit un véritable drame – à l’écart des médias. Une remarquable enquête, sensible et documentée, qui fait toute sa place à la parole ouvrière.

Ø CASTEL R., L’insécurité sociale : qu’est-ce qu’être protégé ?, Paris, Seuil, 2003 (10,50 €).

Nos sociétés n’ont jamais été à la fois aussi sûres et aussi inquiètes de la prolifération de nouveaux risques, comme si les multiples dispositifs de protection, loin d’apaiser l’aspiration à la sécurité, ne pouvaient que la relancer. Comment résoudre cette équation qui veut que plus l’on protège plus l’on crée les conditions de nouvelles incertitudes ?

Ø DE SINGLY F., L’Individualisme est un humanisme, Paris, Editions de l’Aube, 2005 (10,90 €).

L’auteur répond aux détracteurs de l’individualisme et fait comprendre comment celui-ci dessine l’idéal d’une société où chacun serait un individu « à part entière ». Souvent on voit l’individualisme comme le règne de la concurrence, de la guerre de tous contre tous et du libéralisme. C’est oublier que l’individu occidental est tout autre chose : avoir, par exemple, le droit d’aimer quelqu’un sans intervention familiale, participer à une élection démocratique et aux décisions concernant sa vie … Cette liberté exige des conditions sociales particulières : l’individu doit avoir les moyens de devenir lui-même et il ne doit pas subir de discrimination. Alors l’individualisme devient un humanisme.

Ø SENNET R., Le Travail sans qualités : les conséquences humaines de la flexibilité, 10/18, 2004 (7,30 €).

En mettant en évidence l’opposition entre deux mondes du travail (le monde disparu des organisations rigides et

hiérarchiques et le monde nouveau de la restructuration des entreprises, du risque, de la flexibilité, du travail en réseau), l’auteur décrit comment la montée spectaculaire des inégalités s’est accompagnée d’une généralisation de la précarité, de l’employé au cadre supérieur. Il montre que le court terme et l’insécurité sont devenus la norme et que la trajectoire sociale des individus n’est plus prévisible. Utile pour ceux qui ont choisi la spécialité SES : la plupart des auteurs y sont cités !

Quelques ouvrages d’ethnologie :

Ø BARLEY Nigel, Un anthropologue en déroute, Paris, Payot, 2001 (9 €).

Pourquoi diable Nigel Barley s’est-il mis un jour en tête de devenir anthropologue ? Pour sa thèse il avait choisi les Anglo- Saxons mais, tout plan de carrière impliquant une mission d’étude, c’est finalement une modeste tribu montagnarde du Nord-Cameroun, les Dowayo, qui lui échoit. Un « bon plan » ? Si l’on veut … Non que les Dowayo se montrent hostiles, mais insaisissables plutôt, et imprévisibles. Barley se voit transformé tour à tour en infirmier, banquier, chauffeur de taxi, exploité jusqu’à l’os par une tribu hilare. Il finira par comprendre que l’objet d’observation, en fait, c’est lui.

Ø BASTIDE Roger, Le Candomblé de Bahia, Paris, Pocket, Terre Humaine, 2001 (7,10 €).

La description d’une transe, d’un rite de possession brésilien qui était à l’origine celui des esclaves venant du Bénin au

XVIème siècle.

Ø DESCOLA Phillippe, Les lances du crépuscule, Paris, Pocket, Terre Humaine, 2006 (8€).

Les Jivaros (ou Achuar de leur vrai nom) ont eu la paix longtemps car préservés par leur réputation de chasseurs de têtes. Une société où c’est la guerre qui fait les hommes.

Ø MALAURIE Jean, Les Derniers rois de Thulé, Paris, Pocket, Terre Humaine, 2001 (12,30 €).

Un chef d’oeuvre de la littérature ethnologique des Inuit du Groenland. Malaurie est de plus un sacré conteur que vous ne pourrez pus quitter.

Deux ouvrages pour ne plus se faire embobiner … ou au moins savoir quand on est manipulé !

Deux ouvrages un tout petit peu plus chers, mais que vous garderez longtemps à portée de main, j’en fais le pari. Jetez-y au moins un coup d’oeil : ça vaut le coup, pour débusquer toute une série de petites manipulations qui passent par le discours (l’ouvrage de Baillargeon) ou par des actes apparemment anodins (Beauvois).

Ø BAILLARGEON Normand, Petit cours d’autodéfense intellectuelle, Paris, Lux, 2006 (20 €).

Rédigé dans une langue claire et accessible, cet ouvrage, illustré par Charb, constitue une véritable initiation à la pensée critique, plus que jamais indispensable à quiconque veut assurer son « autodéfense intellectuelle ». On y trouvera d’abord un large survol des outils fondamentaux que doit maîtriser tout penseur critique : le langage, la logique, la rhétorique, lesnombres, les probabilités, la statistique, etc. ; ceux-ci sont ensuite appliqués à la justification des croyances dans trois domaines cruciaux . l’expérience personnelle, la science et les médias.

Ø JOULE Robert-Vincent et BEAUVOIS Jean-Léon, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, Grenoble,

Presses Universitaires de Grenoble, 2002 (20 €).

Sans doute vous arrive-t-il fréquemment de vouloir obtenir quelque chose d’autrui. Comment vous y prenez-vous ? Vous pouvez exercer votre pouvoir mais encore faut-il que vous en ayez. Vous pouvez convaincre, mais encore faut-il que vous soyez doué pour la persuasion. Vous pouvez aussi manipuler et cela ne demande que l’apprentissage de certaines techniques. Ces techniques, on les connaît, elles font l’objet, depuis plusieurs décennies, d’importantes recherches. Les auteurs ont pensé que les honnêtes gens devaient savoir, puisqu’ils sont peut-être de potentiels manipulateurs et à coup sûr de potentiels manipulés. Ils ont voulu que cet ouvrage aide à agir, à se défendre, à mieux comprendre.

Et puis quelques romans pour voyager, s’aérer la tête …

Ø BADHWAR Inderjit, La Chambre des parfums, Paris, Le Livre de poche, 2006 (6,50 €).

Tan est indien et vit aux USA. Son père meurt, il revient dans sa province natale et découvre combien il s’est éloigné de sa culture. Une quête identitaire au pays de la mousson et des odeurs que l’humidité fait exhaler.

Ø GHATA Yasmine, La Nuit des calligraphes, Paris, Le Livre de poche, 2006 (5 €).

Quand la république turque abolit l’alphabet arabe, ce sont des centaines de calligraphe dont les emplois sont détruits. Sélim, le maître de Rikkat sa jeune apprentie se suicide et lui lègue outre ses outils, le devoir de perpétuer son art.

Ø KOUROUMA Ahmadou, En attendant le vote des bêtes sauvages, Paris, « Points » Seuil, 2000 (7,5 €).

Lors d’une cérémonie purificatoire en six veillées, toute l’histoire du général Koyaga, « président » de la République du Golfe, se dévoile. Au récit de cette vie, mené par le griot des chasseurs et son bouffon, s’adjoint l’histoire des proches du dictateur : sa mère, qui tient ses pouvoirs d’une météorite et les fait partager à son fils, et le marabout au service du tyran. Jouant sur les traditions, les mythes et les peurs ancestrales liées à la magie, le despote a assis son pouvoir sur l’ensemble du pays et abâti sa propre légende, mais avec les mains couvertes de sang … Conte fantastique, chronique historique et politique, ce roman est un portrait féroce et plein d’humour de l’Afrique d’aujourd’hui.

Ø TSCHINAG Galsan, Le Monde gris, Paris, Métailié, 2004 (9 €).

Dans une yourte du pays Touva (Mongolie) un petit garçon rêve de devenir chaman. Son frère instituteur et marxiste est convaincu que l’instruction éradiquera l’irrationalité du petit garçon. L’histoire de l’acculturation de la Mongolie à travers celle de l’auteur qui fait ici le récit de son enfance.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): COURS PREMIERE ES, Non classé

Laisser un commentaire