toujours le pib en débat suite ….TES

Merci à Jean Philippe pour la lecture assidue de post de ce blog .il nous propose en commentaire d’un post ancien   à propos du Pib le débat entre une philosophe et un économiste …

là écouter le débat Dque Meda J Gadrey

toujours sur  cette question qui fait débat une suite de lien pour prendre en compte les deux grandes actualités en cours

1 les indicateurs contreversés :

accords et désaccords sur le rapport Stiglitz

et un texte qui relie avec le theme 2 sur la taxe carbonne

un texte qui peut sans doute éclairer le débat sur la commission Stiglitz et
l’inanité de mesurer l’environnement ou le « bien-être » :

L’obsession du chiffre de Julien Milanesi  (Ecorev n° 31, mars 2009)
Combien dépenser pour protéger les baleines ? La construction d’une autoroute provoque-t-elle des avantages supérieurs à la perte d’espaces naturels détruits ? Quel est le coût du réchauffement  climatique ? Le problème essentiel posé à l’exercice d’évaluation est qu’une espèce animale ou végétale, la pollution atmosphérique, etc., n’est pas échangé sur un marché. Un rapport des industriels européennes  chiffraient le coût de l’adoption de la directive REACH sur les produits chimiques à près de 30 milliards d’euros. Un centre de recherche anglais, commissionné par la Confédération Européenne des Syndicats, a évalué à plus de 90 milliards les gains attendus de cette nouvelle réglementations. 55 milliards étaient attribués aux « gains de bien-être » des ouvriers qui ne tomberaient pas malades grâce à cette directive.

Selon Jeremy Bentham, est bien ce qui procure du bonheur (de l’utilité) aux individus ; toute règle morale est ainsi évacuée. Cette philosophie permettait de s’émanciper des carcans, notamment religieux, des sociétés de l’ancien régime. L’exercice était louable pour l’époque, mais finalement peu pertinent : comment  hiérarchiser la vie humaine et animale par exemple ? La morale est ce qui permet de poser des hiérarchies, comme le caractères supérieur de la vie humaine ou le droit de vivre dans un environnement protégé. Les enquêtes d’évaluation contingente, défendu par exemple par Kenneth Arrow, ne sont pas éclairantes. Il ne pouvait répondre à la question impertinente d’un de ses étudiants : combien serait-il prêt à recevoir pour le débarrasser de sa grand mère ?
L’évaluation monétaire de l’environnement cherche à mesurer quelque chose  qui n’existe pas. La valeur est plurielle et le prix n’en est qu’un élément,  particulier à la sphère marchande. Les différentes dimensions de la valeur  sont irréductibles les uns aux autres, comme peuvent l’être la valeur esthétique d’une forêt, l’attachement émotionnel qu’en ont ses habitants, la valeur économique du bois coupé, le rôle de ses arbres sur le climat ou la richesse de son  écosystème. Une analyse coût-avantage, loin d’être
scientifique, entretient l’illusion d’objectivité par le recours à la quantification. A la critique, les zélateurs de l’évaluation monétaire de l’environnement ont objecté que sans évaluation chiffrée, la nature était condamnée à ne pas être prise en compte dans les décisions. Le risque est que se crée un système techno-administratif clos sur lui-même,construisant ses propres références, n’ayant comme légitimé que le fait que les personnes qui les utilisent les croient véritables. Sous couvert de simplicité, on lamine la diversité de la valeur sous le bulldozer de l’évaluation monétaire. C’est non seulement inefficace, du fait de la faible validité scientifique de ces méthodes, mais c’est surtout antidémocratique. L’économiste doit savoir s’arrêter à la frontière de ses compétences et rester à sa place dans le  processus de décision publique.
La moins mauvaise des réponses apportées au problème de la valeur s’appelle.la démocratie. Mais pour que le débat démocratique puisse avoir lieu, il faut reconnaître le caractère potentiellement conflictuel des questions environnementales et l’irréductibilité de la valeur des biens naturels sous un étalon commun, monétaire ou pas.

2 sur la taxe carbonne suite

les propos du Président de la République

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): Non classé

Laisser un commentaire