des articles sur le suicide au travail …

Un article de Baudelot et Establet :
 
« La signification du travail dans nos sociétés ne se réduit pas à une dépense pénible d’énergie compensée par des gratifications matérielles, ainsi que le voudrait une économétrie sommaire. Il faut mettre en relation le travail et la signification que chacun lui attribue, non seulement dans le moment présent, mais sur la perspective d’une vie, inscrite dans le temps long des générations. »
 
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/25/chomeurs-et-precaires-sont-les-plus-touches-par-christian-baudelot-et-roger-establet_1245141_3232.html#ens_id=647065

 

 
Un article de Christophe Dejours :
 
« Ceux qui se suicident au travail ne sont pas toujours des jean-foutre ni des bras cassés, mais plutôt ceux qui aiment leur travail et se sont dévoués sans compter pour leur entreprise. Si ces gens réussissent et sont aimés, pourquoi se suicident-t-ils ? Parce que plus la tâche devient difficile à accomplir, plus il faut donner de soi, à chaque modification des objectifs, il faut transformer ses savoir-faire.  »
« Pourquoi les salariés consentent-ils à des contrats d’objectifs au-dessus de leurs forces et acceptent-ils de donner leur concours à des pratiques professionnelles que, moralement, ils réprouvent ? Parce que l’organisation du travail a détruit le collectif et la coopération. C’est seulement lorsqu’il y a du collectif qu’on peut débattre de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas, juger de ce qui est juste et injuste et finalement élaborer des compromis rationnels entre qualité et quantité.  »
« Travailler, ce n’est pas seulement produire, c’est aussi vivre ensemble. »
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/25/contre-l-isolement-l-urgence-du-collectif-par-christophe-dejours_1245140_3232.html#ens_id=647065
 

 

France Télécom : l’évaluation individuelle à l’origine du mal-être, par Marin Ledun et Brigitte Font Le Bret
 
« L’évaluation individuelle des compétences est encore une fois l’une des clefs pour comprendre ce phénomène. Tant que les résultats sont au rendez-vous, le stress généré par les nouvelles règles du travail se transforme en volonté de bien faire et se solde par un surinvestissement croissant du salarié dans sa vie professionnelle, récompensé par une reconnaissance hiérarchique, le plus souvent sous la forme de primes au mérite et de nouvelles responsabilités. Le jour où ces principes sont remis en question (par exemple, du fait d’une perte de responsabilités, d’une mutation forcée dans une autre ville, d’un changement d’équipe ou même de métier), l’univers de reconnaissance professionnelle et d’estime de soi dans lequel le salarié s’est construit s’effondre brutalement. Avec les drames humains que l’on sait. »
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/25/france-telecom-l-evaluation-individuelle-a-l-origine-du-mal-etre-par-marin-ledun-et-brigitte-font-le-bret_1245143_3232.html#ens_id=647065

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

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