matriarcat en photo ..pour les classes de seconde

Vous trouverez là un bel exemple de photos de femmes vivant dans un régime matiarcal

Il y a deux ans, Nadia  Farrukhi débute un travail sur les sociétés matriarcales dans le monde : « J’avais envie de valoriser ces femmes fortes. Elles n’ont pas simplement le pouvoir dans la cuisine ou la charge de l’éducation des enfants : ce sont elles qui dictent les règles du groupe. »
Elle braque d’abord son objectif sur Tumai, un village kenyan à 300 km de Nairobi. Fondé en 2001, composé d’une soixantaine de femmes et interdit aux hommes, il est basé sur une démocratie participative et l’excision y est bannie. Un refuge solidaire pour se protéger de la violence des pères, des maris ou des soldats, que la plupart ont subie. Une rencontre si forte pour Nadia qu’elle décide à son retour de monter une association, Douniatou, pour les soutenir. Le produit de la vente des photos de deux expositions a été envoyé au Kenya : « Grâce à cet argent, elles ont acheté deux vaches, quelques chèvres et ont pu scolariser un enfant. »

Après le Kenya, Nadia met le cap sur la Chine, chez les Mosuo, une ethnie millénaire du Yunnan. Puis, elle pose son matériel en Inde, dans des tribus de l’État du Meghalaya, où ce sont les femmes qui transmettent leur nom et leur patrimoine aux enfants. « Quand j’aurai bouclé mon périple, j’aimerais monter une exposition et éditer un beau livre avec l’ensemble des matriarcats représentés. » Dans son carnet de route, Nadia a aussi prévu l’Europe de l’Est, l’Indonésie et, dès le mois de mai, le Mexique, chez une tribu descendante des Mayas : « J’ai déjà prévenu mon fils que j’allais repartir ! » Pour le moment, le petit peut se rassurer : Nadia expose jusqu’au 22 novembre dans le cadre de Photoquai, sur les bords de la Seine. Elle y présente neuf diptyques France-Algérie, réalisés entre la Cité radieuse de Le Corbusier, à Marseille, et l’Aéro-habitat d’Alger.

Cette sensibilité, Nadia dit la tenir de sa mère. « Pour moi, les femmes regardent le monde avec un grand angle. Leur champ de vision est plus large que celui des hommes. » Elle avoue pourtant préférer attendre un garçon qu’une fille : « En tant que future maman, un garçon me semble moins compliqué. » Vœu réussi, puisque le petit Nil est né peu de temps après notre rencontre. Un prénom en forme d’appel vers l’ailleurs et l’Afrique, déjà. Avec un papa lui aussi photographe, ses premiers jouets risquent de tourner autour de l’image. Effectivement : « Dès qu’on le peut, on lui achète des appareils en plastique ! »

Voir notre diaporama : un extrait du travail de Nadia dans le village de Tumai, au Kenya, et chez les Mosuo, en Chine >>

un beau reportage de géo

 

pour les femmes en Chine là un long article

et en Inde ici

Les Mosuo sont une minorité ethnique non-Chinoise vivant dans les limites de la Chine. Ils sont considérés comme étant par les anthropologues chinois comme une société matriarcale, parce qu’ils vivent toujours selon les modèles de matrilinéarité et du matrilocalité.
Ils occupent la vallée entière entourée par les hautes montagnes, dont une s’appelle « Gun mu » montagne mère », la déesse protectrice des Mosuo. Toutes les personnes de chaque clan-maison ont le nom de la femme la plus âgée, la mère du clan.
Les noms, aussi bien que la propriété commune de la maison et de la terre, sont exclusivement hérités par la lignée femelle. À environ treize ans, après la cérémonie d’initiation, les filles sont considérées comme les membres à part entière du clan et ont la clef de leur propres chambre.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

Category(s): COURS SECONDE SES, famille
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