les liens avec la crise de 29…Avec la crise, les théories keynésiennes sont remises au goût du jour

là un article de la Dépeche 

Avec la crise, les théories keynésiennes sont remises au goût du jour

Réguler le capitalisme sans porter atteinte à l’autonomie de l’entreprise privée et refuser l’idée que les marchés s’autorégulent, tel est le credo de Keynes, l’un des penseurs économiques les plus influents du XXe siècle, auteur de la « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ».

« Keynes a bâti sa théorie en partant de l’hypothèse que les marchés dysfonctionnaient et que le dysfonctionnement des marchés impliquait, pour que l’économie capitaliste puisse tenir debout, une intervention publique », selon Jean-Paul Fitoussi, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

« Or, ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’on a un dysfonctionnement majeur des marchés » et que cela « a amené naturellement à une intervention publique qui a été massive », constate l’économiste.

Pour Keynes, dans un contexte de crise, l’Etat doit adopter une politique monétaire avec injection de liquidités et baisse des taux d’intérêt.

Il doit aussi relancer la demande grâce en particulier à un accroissement des investissements publics et la redistribution des revenus au profit des classes aux ressources les moins élevées.

Des recettes qui reviennent en vogue dans les cabinets ministériels: le ministre des Finances britannique Alistair Darling a indiqué dimanche que la Grande-Bretagne allait augmenter ses dépenses publiques, suggérant le choix d’une approche keynésienne, en engageant des projets de grande envergure notamment dans le logement, l’énergie et les petites et moyennes entreprises.

Toutefois, pour Edwin Le Héron, président de l’Association pour le développement des études keynésiennes, toute relance conjoncturelle « part dans le vide ».

« Il faut séparer deux choses, souligne-t-il. Il y a d’une part un certain nombre de personnes qui disent qu’il faut re-réguler le capitalisme, qu’il faut changer la structure du capitalisme (…Smilie: ;). Il y en a d’autres qui disent qu’il y a une politique de relance de l’économie réelle, avec des plans de relance conjoncturelle ».

« Les deux peuvent apparaître comme des idées keynésiennes », mais « j’ai tendance à penser que ce qui me semble keynésien, c’est une refonte structurelle du capitalisme », estime-t-il.

L’annonce de la réunion d’une série de sommets pour élaborer et appliquer les réformes du système financier international va dans ce sens. Mais « la fenêtre est très étroite » selon M. Le Héron, qui souligne les réticences des Américains à réformer un système issu des accords de Bretton Woods de 1944 et qui étaient centrés sur le modèle américain.

Plus optimiste, M. Fitoussi juge que « tous les pays actuellement sont à la recherche de bonne régulation, parce que la crise n’a épargné » personne. Si tout le monde a ressenti l’urgence de la régulation, tous ne sont pas d’accord sur ses modalités, note-t-il, faisant notamment allusion aux pays européens.

« In fine l’Europe a été capable de s’accorder sur un plan, la zone euro, et l’UE ensuite a été capable de s’accorder sur un plan global de sauvetage du système financier », rappelle M. Fitoussi. »Cela implique que peut-être les pays européens pourraient s’accorder sur un plan global de régulation des marchés », estime-t-il.

About GhjattaNera

prufessore di scienze economiche e suciale a u liceu san Paulu in Aiacciu

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