coranavirus : fausse ou bonne nouvelle pour la planète!

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Coronavirus : fausse ou bonne nouvelle pour la planète ?

 

Si on constate actuellement une baisse mondiale de la pollution de l’air et de l’eau, des experts imaginent une sortie de crise boostant l’utilisation des énergies fossiles.

1Des effets positifs à court terme

Les émissions de gaz à effet de serre, notamment, ont fortement baissé. Selon le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur, basé en Finlande, les émissions de dioxyde de carbone ont diminué de 25 % en Chine en février 2020, comparé à février 2019. En région parisienne, Airparif a constaté une amélioration de la qualité de l’air de 20 % à 30 % depuis le début du confinement, le 17 mars.

2Les émissions de gaz risquent de rebondir

Plusieurs experts prévoient néanmoins un fort rebond des émissions de gaz polluants dès que l’activité économique pourra repartir

.« Malgré des effets positifs de court terme pour l’environnement (baisse des émissions de gaz à effet de serre, diminution de la pollution atmosphérique), la pandémie du coronavirus risque d’être une catastrophe pour le climat, à long terme. » Selon lui, « les émissions ont toujours tendance à rebondir, après une crise. On le voit déjà en Chine, on l’a vu après la crise de 2008-2009. »

3Une possible ruée vers l’« or noir »

L’Opep évoque un effondrement « historique » de l’or noir en 2020. La demande mondiale a déjà baissé de 30 % et a atteint, en avril, son niveau de 1995. À la sortie de crise, les industries et les États auront tendance à privilégier cette énergie peu chère pour relancer la machine économique. François Gemenne souligne par exemple que le Canada, gros producteur d’énergies fossiles, prévoit de lancer un plan de soutien massif aux secteurs pétrolier et gazier.

4La crise climatique n’est plus la priorité

La crise sanitaire du coronavirus a relégué au second plan tous les autres sujets de l’agenda médiatique et politique. Y compris la lutte contre le réchauffement climatique. La Commission européenne, par exemple, a mis en suspens le Green Deal En clair, raffineries, centrales à charbon ou usines chimiques ont le droit de polluer l’air et l’eau sans craindre de sanction. Une première depuis 1970.

5Un symptôme de la crise écologique

La pandémie de coronavirus montre en outre à quel point les activités humaines pèsent sur la vie sauvage. Le virus s’est répandu à partir du marché aux animaux sauvages de Wuhan, en Chine. Tout comme le virus Ebola, le SRAS ou d’autres maladies « récentes », le Covid-19 est apparu à cause des interactions entre les hommes et la faune. La consommation d’animaux sauvages et la déforestation favorisent la rencontre entre des animaux porteurs de virus (surtout les rongeurs, les primates et les chauves-souris) et les hommes. Selon des chercheurs et des défenseurs de la nature, protéger les milieux naturels est donc le seul moyen d’empêcher de nouvelles maladies d’apparaître.

Play bac presse L’éco Semaine du 24 au 30 avril 2020 – N° 514